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L’arc en ciel

Dans la Halah’a précédente, nous avons expliqué que lorsque l’on voit l’éclair, ou que l’on entend le tonnerre, on doit réciter les Bérah'ot suivantes :

Pour l’éclair : Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohénou Mélèh’ Ha’olam ‘Ossé Ma’assé Béréshit.

Traduction : Tu es Bénis Hachem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre D. Roi du Monde, qui réalise l’ouvre de la Création initiale

Pour le tonnerre : Barouh’ Ata A-D-O-N-A-Ï Elohénou Mélèh’ Ha’olam Chékoh’o Ougvourato Malé ‘Olam.

Traduction : Tu es Bénis Hachem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre D. Roi du Monde, dont la force et la puissance remplissent le monde.

Nous avons précisé que l’on doit impérativement réciter ces Bérah'ot immédiatement après avoir vu l’éclair, ou après avoir entendu le tonnerre, et cela, tant que ne c’est pas écoulé le laps de temps que l’on appelle « Toh’ Kédé Dibour », depuis la fin de l’éclair ou la fin du tonnerre (c'est-à-dire, pendant le laps de temps qui est nécessaire pour dire les mots « Chalom ‘Aléh’a Rabbi » depuis la fin de l’apparition de l’éclair ou du retentissement du tonnerre).

Au-delà de ce laps de temps, nous ne pouvons plus réciter ces Bérah'ot, et nous devrons attendre le prochain éclair pour réciter la Bérah'a de l’éclair, et le prochain tonnerre pour réciter la Bérah'a du tonnerre.

Nous ne récitons la Bérah’a sur l’éclair ou sur le tonnerre pas plus d’une seule fois par jour.

Cependant, si après avoir récité l’une ou l’autre de ces Bérah'ot (ou les 2), les nuages ce sont dissipés, une éclaircie est apparue, et que de nouveau, dans la même journée, les nuages ont remplis de nouveau le ciel et ont provoqué un nouvel orage avec des éclairs et du tonnerre, dans ce cas, on doit de nouveau réciter ces Bérah'ot, même si cela se passe dans la même journée.

Si on récite ces Bérah'ot en journée, et que la nuit passe, nous devons de nouveau les réciter le lendemain, si nous voyons de nouveau l’éclair, ou que nous entendons de nouveau le tonnerre, même s’il n’y a pas eu d’éclaircies entre temps.

(Ces 2 Bérah'ot ne sont pas liées. Même si l’on n’a pas vu d’éclair, nous récitons quand même la Bérah'a sur le tonnerre, et inversement.)

Si l’on est réveillé (pendant la nuit) par le tonnerre, et que l’on ne veut pas perdre cette Bérah’a, mais le fait d’aller se laver les mains (Nétilat Yadaïm) pour pouvoir réciter une Bérah’a, va nous faire perdre le peu de temps qui nous est imparti pour la réciter, dans ce cas, dés que nous entendons le tonnerre, nous devons immédiatement frotter les mains contre un vêtement (à titre de propreté), et ensuite réciter la Bérah’a sur le tonnerre.             

Lorsque l’on voit l’arc en ciel, nous devons réciter la Bérah’a suivante : Barouh’ Ata A-D-O-N-A-Ï Elohénou Mélèh’ Ha’olam Zoh’èr HaBérit, Nééman Bivrito VéKayam Bémaamaro.

Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre D. Roi du Monde, qui se souvient de l’Alliance, qui est digne de confiance pour Son alliance, et qui accomplit Sa parole.

Explication de la Bérah’a :

Dans cette Bérah’a, nous exprimons le fait qu’Hachem se souvient de Son Alliance avec nous, et qu’Il reste fidèle à la promesse qu’Il a faite à Noah’, et même si les impies se multiplient et qu’il serai juste que le déluge s’abatte de nouveau sur le monde (qu’Hachem nous en préserve), malgré tout, Hachem reste fidèle à sa promesse et ne provoque pas le déluge sur le monde, comme il est dit : « L’arc-en-ciel apparaîtra dans le nuage, et je me souviendrai de mon alliance ».

Nous concluons cette Bérah’a en disant qu’Il « accomplie Sa parole », dans le sens où l’arc-en-ciel fait partie intégrante de l’œuvre de la Création du Monde, et il faisait partie des lois de la nature, malgré cela, Hachem accomplira sa parole, et puisqu’Il a promis de ne plus provoquer le déluge sur le monde, il est certain qu’Il accomplira Sa Parole, mais sans l’Arc en ciel.

Le Gaon auteur du Mishna Béroura écrit dans le Biour Halah’a :

Lorsqu’on voit l’arc-en-ciel. Il n’est pas expliqué s’il est nécessaire de le voir sous une véritable forme d’arc en ciel qui est en demi-cercle (c'est-à-dire : il n’est pas précisé dans les propos des Poskim (décisionnaires) s’il faut réciter la Bérah’a sur l’arc en ciel seulement lorsqu’on le voit sous sa véritable forme d’arc en ciel qui est un demi-cercle), ou bien même lorsqu’on le voit partiellement.

Notre maître le Rav Ovadia Yossef Zatsal rapporte ce qui est écrit dans le livre Séfer Ha-Bérit, selon qui, il est probable que lorsqu'il apparaît dans le ciel uniquement une partie de l’arc en ciel, cela n’est pas le symbole pour lequel on doit réciter une Bérah’a, car ce n’est que lorsque l’arc-en-ciel apparaît dans toute sa forme, qu’il faut réciter la Bérah’a, mais l’apparition des couleurs de l’arc-en-ciel, ne signifie pas qu’il faut réciter la Bérah’a.

Cependant, le Gaon Rabbi Chalom MIZRAH’I z’’l (qui était membre du Beth Din de notre maître le Rav Ovadia Yossef Zatsal) écrit qu’il est logique de dire qu’il n’y a pas de différence et que l’on peut réciter la Bérah’a dans tous les cas. Mais en réalité nous devrions prendre d’avantage en considération le doute sur la récitation de la Bérah’a et ne pas réciter la Bérah’a sur ce type d’apparition de l’arc en ciel.

Cependant, la personne qui a l’usage de réciter la Bérah’a même sur l’apparition partielle de l’arc en ciel, a sur qui s’appuyer dans la Halah’a.

 

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