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Erreur dans les Berah’ot

Sur un fruit de l’arbre, comme une pomme ou une poire, on récite la Bérah'a de Boré Péri Ha’ets. Sur un fruit de la terre, comme une tomate ou un concombre, on récite Boré Péri Haadama.

Il est enseigné dans la Mishna - traité de Berah’ot (40a) - :

Si l’on a récité Boré Péri Haadama sur des fruits de l’arbre, on est quitte de son devoir. Si l’on a récité Boré Péri Ha’ets sur des fruits de la terre, on n’est pas quitte de son devoir. Sur tous les fruits, si l’on a récité Chéhakol Nihya Bidvaro, on est quitte.

C'est-à-dire : si une personne se trompe et récite Boré Péri Haadama sur un fruit dont la véritable Bérah'a est Boré Péri Ha’ets, cette personne est quitte de l’obligation de la Bérah'a, car tous les fruits proviennent de la terre, et par conséquent, la Bérah'a de Boré Péri Haadama est relative à tous les fruits, y compris ceux dont la véritable Bérah'a est Boré Péri Ha’ets.

Même s’il est certain que Léh’atéh’ila (à priori), il est interdit de réciter Boré Péri Haadama sur les fruits de l’arbre, malgré tout, Bédi’avad (a posteriori), si l’on a récité par erreur Boré Péri Haadama sur un fruit de l’arbre, on est quitte de l’obligation de la Bérah'a, et il ne faut pas recommencer et dire Boré Péri Ha’ets. 

Par contre, si une personne récite par erreur Boré Péri Ha’ets sur un légume dont la véritable Bérah'a est Boré Péri Haadama, cette personne n’est pas quitte de son obligation, et a récité une Bérah'a Lévatala (une Bérah'a en vain). Elle est tenue de recommencer et dire Boré Péri Haadama, car la Bérah'a de Boré Péri Ha’ets n’est pas une Bérah'a qui inclut également les fruits de la terre, car ils ne poussent pas sur les arbres.

Sur n’importe quel aliment – aussi bien des fruits de l’arbre que des fruits de la terre - si l’on a récité par erreur Chéhakol Nihya Bidvaro, on est quitte de l’obligation de la Bérah'a, car ils ont tous été crées par la Parole d’Hachem lorsqu’ Il a dit « Que le monde soit ». 

Nos maîtres discutent dans la Guémara, sur le cas de la personne qui a récité Chéhakol sur du pain ou sur du vin. Cette personne est-elle quitte de son obligation ou pas ?

Sur le plan de la Halah’a, les Rishonim (décisionnaires de l’époque médiévale) ainsi que MARAN l’auteur du Choulh’an Arouh’ tranchent que même si l’on a récité Chéhakol Nihya Bidvaro sur du pain, on est quitte de son obligation, et il ne faut pas recommencer la Bérah'a. C’est de là que vient l’expression « Chéhakol acquitte de tout »).

Puisqu’on est quitte de son obligation lorsqu’on a récité Boré Péri Haadama sur un fruit dont la véritable Bérah'a est Boré Péri Ha’ets, les Poskim (décisionnaires) écrivent que lorsque les décisionnaires de la Halah’a ont un doute sur la Bérah'a qu’il faut réciter sur un fruit, est ce que sa Bérah'a est Boré Péri Ha’ets ou bien Boré Péri Haadama, il faut – dans ce cas – réciter Boré Péri Haadama.

À la lueur de cela, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal écrit que la banane sur laquelle les Poskim discutent afin de définir si elle est un fruit de l’arbre ou bien un fruit de la terre, que sa Bérah'a est Boré Péri Haadama par doute. De même, tout fruit dont la Bérah'a fait l’objet d’une Mah’loket (divergence d’opinions Halah’ique), ou sur laquelle il y a un doute, Léh'atéh'ila (à priori), sa Bérah'a est Boré Péri Haadama. De même, pour les aubergines ou les poivrons qui font l’objet d’une divergence parmi les décisionnaires afin de définir s’ils sont des fruits d’arbre ou des légumes, il faut réciter la bénédiction de Boré Péri Ha-Adama, afin de s’acquitter selon toutes les opinions.

 

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