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Les bénédictions sur les parfums – Un parfum synthétique

Dans les précédentes Halah’ot, nous avons expliqué que lorsqu’on désire sentir quelque chose qui possède une bonne odeur, nous devons au préalable réciter une bénédiction.

Une odeur « sans racine »

MARAN écrit dans le Choulh’an ‘Arouh’ (chap.217-3) :

On ne récite pas de bénédiction sur le « Mougmar » (parfum produit par des plantes fumées qui s’intègre aux vêtements), car il ne possède pas de racine (présente), il n’est qu’une odeur sans racine.

Cela signifie que l’on ne doit pas réciter de bénédiction sur une odeur en notre présence, lorsque son origine n’est pas présente. On ne doit réciter la bénédiction que sur l’entité du parfum, et non sur une odeur qui s’en dégage et qui s’intègre dans autre chose.

Par conséquent, une personne qui met du parfum sur sa main, si le parfum sèche et disparaît, même si l’odeur persiste et se dégage, on ne récite pas de bénédiction sur cette odeur, car cette odeur n’a plus de racine, puisque la main est sèche et que le parfum versé n’est plus là.

  Mais si le parfum lui-même est présent, par exemple dans le flacon, il est certain que l’on doit réciter la bénédiction, car l’origine de l’odeur est présente.

Un parfum synthétique

Les décisionnaires de notre temps débattent afin de définir si l’on doit réciter une bénédiction sur les parfums de fabrication synthétique crées à notre époque à partir d’éléments synthétiques (et non naturels), qui ne possèdent pas eux même une bonne odeur, et dont la bonne odeur n’est obtenue que par des séparations chimiques. Doit-on réciter malgré tout la bénédiction de « Boré Miné Béssamim » sur ce type de parfums, puisqu’ils dégagent à présent une bonne odeur, ou bien est-il interdit de réciter une bénédiction sur ce type de parfums, puisqu’à l’origine de leur création, ces éléments chimiques ne possédaient aucune bonne odeur, et ils devront dans ce cas être considérés comme une odeur sans racine ?

Le Chémirat Chabbat Ké-Hilh’ata tranche au nom du Gaon Rabbi Chélomo Zalman OYERBACH z.ts.l qu’il ne faut pas réciter de bénédiction avant de sentir un parfum fabriqué par procédé de séparation chimique, car il s’agit d’une fabrication synthétique. C’est ainsi que tranche également le Gaon Rabbi Yossef Chalom ELYACHIV z.ts.l.

Cependant, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal écrit dans son livre H’azon Ovadia-Bérah’ot page 313) : « Sur le plan pratique, il me semble qu’il ne faut pas prendre en considération leurs propos sur ce point, et il faut réciter la bénédiction de « Boré Miné Béssamim » sur un parfum de fabrication synthétique, sans accorder de l’importance à la nature de l’origine du parfum, s’il provient d’une chose sur laquelle on récite la bénédiction des parfums ou pas, car le RAMBAM ainsi que MARAN l’auteur du Choulh’an ‘Arouh’ écrivent : « Si l’on a mis de l’huile d’olives en conserve, ou qu’on a pilé des olives, et que leur bonne odeur s’en dégage de nouveau, on récite la bénédiction de « Boré ‘Atsé Béssamim » avant de les sentir », même si leur bonne odeur ne s’en dégage que par la mise en conserve ou par le fait d’être pilées.

C’est ainsi que tranchent le Gaon Rabbi Ben Tsion ABBA CHAOUL z.ts.l et le Gaon Rabbi H’aïm Pinh’ass CHEINBERG z.ts.l. Telle est également l’opinion du Gaon Rabbi Moché LEVY z.ts.

Par conséquent, il faut réciter la bénédiction de « Boré Miné Béssamim » sur les différents parfums de notre époque.

Tel est l’usage de notre maître le Rav Zatsal à qui il arriva – faute d’avoir des Béssamim » de réciter la bénédiction de « Boré Miné Béssamim » sur un flacon contenant du parfum lors de la Havdala. (Voir aussi H’azon Ovadia-Yamim Noraïm page 287, ainsi que Halah’a Béroura vol.11 page 84).

 

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