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La bénédiction de « Chéhakol Nihya Bidvaro » sur des boissons après le Kiddouch (apéritifs)

Question: Après le Kiddouch du Chabbat matin, avant de procéder à la Nétilatt Yadaïm et au Motsi, nous avons la tradition de servir des apéritifs avec des boissons, doit-on réciter la bénédiction de « Chéhakol Nihya Bidvaro » sur ces boissons?

Réponse: Dans la précédente Halacha, nous avons expliqué les principales règles selon lesquelles on récite la bénédiction de « Chéhakol Nihya Bidvaro » lorsqu’on désire consommer des boissons diverses, comme des jus de fruits, de la bière, de l’anisette, de l’eau ou autre … Nous avons aussi précisé que lorsqu’on désire consommer du vin, on récite la bénédiction de « Boré Péri Ha-Guéfen ».

Nous avons également ajouté que lorsqu’on a récité la bénédiction de « Boré Péri Ha-Guéfen » sur du vin, et que l’on avait aussi à cet instant l’intention de consommer ensuite d’autres boissons, on ne récite pas la bénédiction de « Chéhakol Nihya Bidvaro » sur les autres boissons, puisque la bénédiction de « Boré Péri Ha-Guéfen » récitée sur le vin acquitte de bénédiction toutes les autres boissons consommées ensuite, au même titre que la bénédiction de « Ha-Motsi Lé’hem Min Haarets » acquitte de bénédiction tout autre aliment consommé ensuite.

Consommer des boissons après le Kiddouch

Venons-en à présent au sujet de notre question.

Cette question a véritablement été posée à notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l, au sujet de gens qui organisent le Kiddouch du Chabbat matin à la synagogue à l’issue de l’office de Moussaf, lorsqu’il a une réjouissance comme un ‘Hatan ou une Bérit Mila ou autre. Toute l’assistance écoute la bénédiction de « Boré Péri Ha-Guéfen » de la bouche du récitant. Chacun goûte un peu de vin du Kiddouch, et ensuite (après avoir consommé au moins un Kazaït – 27 g - de « Mézonott »), on sert des boissons diverses.

La question est : Doivent-ils réciter la bénédiction de « Chéhakol Nihya Bidvaro » sur ces boissons ou pas?

En réalité, la question se divise en deux parties:

Certains ont l’usage de goûter un peu de vin dès que le récitant à terminé la bénédiction de « Boré Péri Ha-Guéfen », mais d’autres ne boivent absolument pas le vin, et dès la fin du Kiddouch, ils consomment des boissons qui se trouvent devant eux. Les uns comme les autres sont-ils acquittés de la bénédiction de « Boré Péri Ha-Guéfen » prononcée par le récitant (Ils sont tous acquittés du Kiddouch puisque le fait que les auditeurs goûtent n’est pas une totale obligation mais uniquement un geste affectueux envers la Mitsva, la question ne concerne que la bénédiction de « Boré Péri Ha-Guéfen ») ?

Celui qui goûte le vin et celui qui ne le goûte absolument pas

Au sujet de ceux qui ne goûtent pas le vin après le Kiddouch, notre maitre le Rav z.ts.l (dans le livre Halichott ‘Olam vol.2 page 24) écrit que l’on ne peut pas les exempter de réciter la bénédiction de « Chéhakol Nihya Bidvaro » sur les autres boissons consommées ensuite, car ce n’est que dans le cas où l’on a goûté le vin que nous appliquons le principe selon lequel la bénédiction du vin acquitte de bénédiction les autres boissons consommées ensuite, car dans ce cas elles sont entraînées par le vin.

Par contre, ceux qui ont réellement goûté le vin au moment du Kiddouch, leur statut est le même que celui qui a récité la bénédiction de « Boré Péri Ha-Guéfen » sur du vin et qui ne doit donc pas réciter ensuite la bénédiction de « Chéhakol Nihya Bidvaro » sur les autres boissons consommées ensuite.

Même si certains décisionnaires objectent sur ce point en argumentant qu’une si petite quantité de vin goûtée par les auditeurs lors du Kiddouch ne peut pas acquitter de bénédiction les autres boissons, malgré tout, la Halacha n’est pas fixée selon leur opinion.

En conclusion: Lorsqu’on a écouté le Kiddouch le Chabbat matin, et que l’on a goûté un peu de vin après le Kiddouch, si l’on désire ensuite consommer diverses boissons (et que l’on avait l’intention de les consommer lorsqu’on a écouté le Kiddouch), on ne récite pas la bénédiction de « Chéhakol Nihya Bidvaro » sur ces boissons, car la bénédiction du vin acquitte de bénédiction toute autre boisson consommée ensuite.

Mais si l’on a seulement écouté la bénédiction de « Boré Péri Ha-Guéfen » de la bouche du récitant et que l’on n’a pas goûté le vin, (même si l’on est malgré tout acquitté du Kiddouch), si l’on désire ensuite consommer diverses boissons, on doit réciter la bénédiction de « Chéhakol Nihya Bidvaro ».

 

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