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Aliments cuits par des non-juifs (Bichoulé Goïm)

Question: Nous avons une employée non-juive qui s’occupe des tâches ménagères, ainsi que de la cuisine. Tous les ingrédients utilisés sont strictement Cacher, et nous sommes présents lors des préparations culinaires, de sorte qu’il n’y a pas de crainte d’un point de vue de Cacherout des ingrédients. Est-il permis de consommer les plats cuisinés ?

Réponse : Nos maîtres ont érigé un décret selon lequel il est interdit de consommer un aliment cuit par un non-juif.

La raison au décret

Il existe 2 raisons à ce décret :

La 1ère raison redoutée par nos maîtres est le mariage.

C'est-à-dire : puisqu’il est interdit aux juifs de se marier avec les non-juifs, si les juifs s’habituent à consommer les aliments cuits par les non-juifs et d’être ainsi dans leur entourage, il est à craindre qu’ils en viennent à se marier avec eux.

La 2ème raison redoutée par nos maîtres est la crainte que le non-juif introduit des ingrédients non-Cacher dans le plat, et que le juif les consomme.

Par conséquent, il est strictement interdit de consommer un plat cuit par un non-juif.

Le statut des ustensiles utilisés par le non-juif lors de la cuisson

Nous avons déjà expliqué dans les Halah’ot relatives à la veille de Péssah’ ainsi que dans les Halah’ot relatives à la viande et au lait que tout ustensile dans lequel a cuit un aliment quelconque, le goût de l’aliment est absorbé dans les parois de l’ustensile par la chaleur de la cuisson. C’est pourquoi, nous réservons des batteries de cuisine distinctes pour le lait et la viande, ainsi que pour Péssah’ et pour le reste de l’année.

Le Din est le même concernant les plats cuits par des non-juifs.

Non seulement il est interdit de consommer des plats cuits par le non-juif, mais qui plus est, leur statut est le même que tous les autres interdits alimentaires, comme des Névelot ou des Térefot, ou bien un mélange de viande et de lait ou autre, où l’ustensile dans lequel l’interdit à été cuit devient interdit à l’utilisation, car les parois de l’ustensile sont imprégnées du goût de l’aliment cuit en lui.

Selon cela, un non-juif qui a cuit des plats dans les ustensiles d’un juif, il est non seulement interdit de consommer les plats cuits par le non-juif, mais tous les ustensiles dans lesquels il a cuit deviennent interdits à l’utilisation jusqu’à Cachérisation par « Hag’ala » dans de l’eau bouillante, comme nous l’avons expliqué la veille de Péssah’. (S’il s’agit d’un ustensile en argile qui généralement n’est pas Cachérisable même par « Hag’ala », notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Chlita écrit que vis-à-vis de l’interdiction des aliments cuits par un non-juif on peut autoriser sa Cachérisation par « Hag’ala » 3 fois consécutives). (Halih’ot ‘Olam page 97 et page 104).

Lorsque notre maître le Rav Chlita occupait les fonctions de Av Beit Din au Caire, une femme arabe aidait l’épouse de notre maître dans les tâches ménagères. Un jour, cette femme fit une omelette pour elle-même dans une poêle à frire appartenant à notre maître le Rav Chlita et à sa famille. Notre maître le Rav Chlita indiqua à son épouse de tremper la poêle dans l’eau bouillante, et de le faire en présence de la femme non-juive afin qu’elle apprenne qu’elle ne doit plus agir ainsi dans l’avenir.

(Lorsque notre maître le Rav Chlita et sa famille quittèrent le Caire, cette femme arabe éclata en sanglots de la peine de se séparer de la Rabbanit, et pour le mérite qu’elle perdait désormais de ne plus se tenir aux côtés de l’épouse du saint H’ah’am).

Cependant, il existe des cas où il est permis de consommer un plat cuit par un non-juif, comme nous l’expliquerons dans les prochaines Halah’ot.

 

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