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Oneg Chabbat

Il est écrit dans le livre du prophète Yécha’aya « Vékarata La-Chabbat ‘Oneg » « si tu considères le Chabbat comme un délice», on apprend de là qu’il est une Mitsva de se réjouir le jour du Chabbat chacun selon ses possibilités en mangeant des mets délicieux et en buvant des boissons agréables.

Du fait que cette Mitsva n’est pas mentionnée dans la Thora, mais uniquement dans les prophètes le Rambam en déduit que cette Mitsva est d’ordre rabbinique uniquement, mais que de toute manière, incombe à tous d’accomplir cette Mitsva ordonnée par nos sages et la récompense est écrite à la suite du verset « je te ferai dominer sur les hauteurs de la terre et jouir de l’héritage de ton aïeul Ya’akov, c’est la bouche de l’éternel qui l’a dit » et comme dit Rabbi Yoh’anann au nom de Rabbi Yossi dans le traité de Chabbat (117) en se basant sur ce verset, tout celui qui délecte le Chabbat recevra une récompense sans limites ainsi que d’autres éloges cités dans la Guémara en tant que récompense pour l’accomplissement de cette Mitsva.

Plusieurs de nos maîtres les Richonim (décisionnaires de la période médiévale) sont d’avis que la Mitsva de se réjouir le Chabbat n’est pas d’ordre rabbinique, mais que c’est une Mitsva de la Thora, et ce du fait que le Chabbat est inclus dans les mots « Mikraé kodech » qui est dit à propos des fêtes. C’est pour cela que d’âpres eux, il faut penser au moment des repas de Chabbat à s’acquitter de cette Mitsva et même selon l’avis du Rambam qui pense que cette Mitsva est d’ordre rabbinique il faut penser accomplir la Mitsva de se réjouir le jour du Chabbat. D’autres sont d’avis que cette Mitsva est bien une Mitsva de la Thora et bien qu’elle ne soit pas mentionnée dans la Thora, elle fait partie des Mitsvott qui ont été transmises  à l’oral par Moché Rabbénou au mont Sinaï.

Voici ce que dit notre maître le Rambam concernant la Mitsva de se réjouir le Chabbat, nos sages ont dit qu’il faut préparer un repas délicieux ainsi que de bons breuvages selon les moyens de la personne. Et tout celui qui ajoute à cela est digne d’éloges.

Dans le Talmud est racontée l’histoire d’un homme qui vivait très modestement et honorait le Chabbat bien au-dessus de ses moyens, à un tel point qu’on l’avait surnommé « Yossef qui honore le Chabbat », ce Yossef habitait en voisinage avec un non-juif qui était très riche. Un jour les astrologues annoncèrent à ce non-juif que tous les biens qu’il possède tomberaient aux mains de Yossef qui honore le Chabbat. Il alla donc vendre tous ses biens pour acheter avec une pierre précieuse  qu’il mit dans un tissu puis cousue dans la doublure de son chapeau. Un jour le non-juif traversait le pont et voilà qu’une tempête se leva, arracha le chapeau de sa tête et le précipita dans le fleuve. Un gros poisson avala le chapeau et le non-juif fut accablé par le malheur qui lui est tombé dessus, mais quelque peu rassuré de ne pas voir sa fortune tombée entre les mains de son voisin juif.

Les pêcheurs de la ville qui avaient pêché ce gros poisson le vendredi après-midi demandaient aux gens de la ville, qui pourra bien acheter un poisson à une heure si tardive ? Une heure ou tout le monde avait déjà fini de préparer Chabbat, les gens leurs indiquèrent la maison de Yossef qui honore le Chabbat qui accepta avec plaisir d’acheter un si beau poisson en l’honneur de Chabbat, et au moment où il ouvrit le ventre du poisson pour le nettoyer il trouva la pierre précieuse. Il rencontra alors un vieil homme (certains disent qu’il s’agit d’Eliyahou Ha-Navi) qui lui dit, ce que l’on emprunte en l’honneur du Chabbat, le Chabbat le rembourse.

De toute manière on ne doit pas emprunter de sommes que l’on n’est pas dans la possibilité de rembourser.

 

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