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Les tribunaux non-juifs

Il est enseigné dans la Guémara Guittin (88b) :

Rabbi Tarfon dit :

Tout endroit où l’on trouve des tribunaux non-juifs, même s’ils jugent selon les lois d’Israël, il est interdit de se faire juger par eux, car il est dit dans la Torah (Chémot 21) : « Voici les lois que tu placeras devant eux » « Devant eux » et non devant les non-juifs.

Cela signifie qu’il y a un interdit selon notre sainte Torah de faire juger nos litiges par des non-juifs, même si ces non-juifs rendent un jugement conforme aux lois de la Torah, malgré tout, il est interdit de se faire juger par eux.

Le RAMBAM écrit (chap.26 des règles relatives au Sanhedrin règle 7) :

Toute personne qui fait juger son litige par des juges non-juifs et dans leurs tribunaux, même si leurs lois sont conformes aux lois d’Israël, cette personne est un mécréant, et fait preuve de blasphème, car elle porte atteinte à la Torah de Moché Rabbénou, car il est dit : « Voici les lois que tu placeras devant eux » « Devant eux » et non devant les non-juifs.

C’est ainsi que tranchent également le TOUR et MARAN dans le Choulh’an ‘Arouh’ (H’.M chap.26)

Le Gaon MAHARACHDAM dans son livre, ainsi que le Gaon MAHARY ADERABI dans son livre, écrivent qu’il existe un pacte faisant appel à toutes les malédictions de la Torah émis par les Rabbanim d’Israël (de cette époque, il y a environ 400 ans), des Rabbanim des villes de Tsfat, de Izmir et de Salonique, pour toute personne qui oserait faire juger son litige devant les tribunaux non-juifs.

Le RACHBETS écrit qu’il ne fait pas le moindre doute que cet acte est un grave interdit de la Torah, conformément aux propos de Rachi au début de la Paracha de Michpatim. Même si l’on sait que pour certains jugements les tribunaux non-juifs tranchent selon notre sainte Torah, il est malgré tout interdit de faire juger nos litiges par eux, car celui qui porte les litiges d’Israël devant les non-juifs, profane le nom d’Hachem et valorise le nom de l’idolâtrie des non-juifs (car ils tranchent selon leurs lois, si ce n’est en référence à une religion quelle qu’elle soit, ou bien à des lois totalement inventées par eux, comme on le voit fréquemment de nos jours. En agissant ainsi, on montre que les lois des non-juifs sont plus justes que celles de la Torah H’ass Vé-Chalom, car on délaisse les lois de la Torah pour se tourner vers celles des non-juifs) et il est dit : « nos ennemis sont des juges », ce qui signifie que lorsque nos ennemis jugent, cela représente un témoignage de la supériorité de leurs jugements.

Par conséquent, même si les 2 parties acceptent de se faire juger par un tribunal non-juif, il est interdit de s’y rendre pour se faire juger.

Tout ceci s’applique même lorsque leurs jugements sont similaires aux notre, (car s’ils ne sont pas conformes aux lois de la Torah, il est évident que celui qui fait juger son litige par eux, est un voleur, car il prend de l’argent qui ne lui revient pas selon la loi de la Torah). Une telle personne devient inapte à témoigner. Elle a fait preuve de blasphème et a porté atteinte à la Torah de Moché Rabbénou, conformément aux propos du RAMBAM.

Le RIF écrit dans une Téchouva que celui qui désire aller faire juger son litige aux tribunaux non-juifs, doit être excommunié.

Nous apprenons de là le problème de se faire juger par des tribunaux non-juifs, car malheureusement de nombreuses personnes négligent cet interdit et n’y portent aucune attention.

Dans les prochaines Halah’ot, nous expliquerons – avec l’aide d’Hachem – le statut des tribunaux israéliens, ainsi que le cas d’une personne forcée à se faire juger par des tribunaux non-juifs.

 

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