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Le respect envers son Rav par excellence (Rabbo Ha-Mouvhak)

Dans des précédentes Halachot, nous avons expliqué qu’il existe 3 catégories de Talmidé ‘Ha’hamim (érudits dans la Torah) envers qui nous avons un devoir de respect.

La catégorie du Talmid ‘Ha’ham la plus élevée, celui envers qui toutes les règles du respect sont en vigueur, est celle du Rav par excellence (« Rabbo Ha-Mouvhak »), c'est-à-dire, le Rav duquel l’élève a apprit la majeure partie de ses connaissances.

Par exemple, des gens qui n’avaient aucune connaissances en Torah, et qui apprennent toute leur Torah de la bouche d’un Talmid ‘Ha’ham, ce Talmid ‘Ha’ham a le statut de « Rav par excellence » pour ces gens.  

Nous avons écris également qu’un Grand de la Génération, dont la sagesse est réputée de façon notoire, a le statut de « Rav Mouvhak » de tout le peuple d’Israël.

Plus loin, nous citerons brièvement quelques règles relatives au Rav Mouvhak. Dans l’avenir, si D. veut, seront expliquées les règles du respect envers le Rav qui n’est pas le Rav Mouvhak (le Rav duquel l’élève n’a appris qu’un partie de ses connaissances), ainsi que les règles de respect envers un Talmid ‘Ha’ham qui n’est absolument pas le Rav de la personne.

Il est interdit à un élève d’appeler son Rav par excellence par son prénom, ni de son vivant, ni après sa mort, comme nous l’avons expliqué dans les règles relatives au respect des parents. Il ne doit pas l’appeler non plus en ajoutant le qualificatif « Rabbi untel ». De notre époque, il est interdit d’appeler un Talmid ‘Ha’ham par son prénom, car cela exprime du dédain envers le Talmid ‘Ha’ham. Mais on peut l’appeler « Rabbi untel », car ces propos n’expriment pas de dédain.

Par contre, on ne peut en aucun cas appeler son Rav par excellence par son prénom, même en ajoutant le qualificatif « Rabbi ».

Il est interdit de saluer son Rav ou de répondre à son salut de la même manière qu’on le fait avec quiconque en disant simplement « Chalom », mais on doit s’incliner devant lui (comme une sorte de révérence) en lui disant avec crainte et respect : « Chalom ‘Ale’ha Rabbi » (« Que la paix soit avec toi, mon maître »).

Si c’est le Rav qui salut l’élève, celui-ci doit répondre « Chalom ‘Aleh’a Mori Vé-Rabbi » (« Que la paix soit avec toi, mon guide et mon maître »).

(Il semble que l’élève peut aussi dire « Chalom Kévod Ha-Rav » ou bien aussi « Chalom Morénou Ha-Rav » ou autres formules respectueuses.)

Si le Rav renonce à son honneur et autorise l’élève à lui dire simplement « Chalom » comme on le dit à quiconque, il est permis à l’élève dans ce cas de dire simplement « Chalom » de manière habituelle. Nous avions mentionné que telle était l’indication de notre maitre le Rav z.ts.l à ses petits-enfants.  

L’élève ne doit pas s’assoir aux côtés de son Rav tant que le Rav ne lui dit pas « Assied-toi ». Lorsque l’élève quitte son Rav, il ne doit pas lui tourner le dos, mais il doit marcher en arrière en gardant le visage face à son Rav.

Il y a quelques années, le Admour de GOUR chlita rendit visite au domicile de notre maitre le Rav z.ts.l, afin de s’entretenir d’un sujet public. Le Admour de Gour arriva accompagné de son assistant le Rav Ya’akov LEITZMAN Chlita. Or, les ‘Hassidim de GOUR ont l’usage de ne jamais s’assoir en présence de leur Admour, et de ce fait, même lorsque l’Admour s‘est assis devant notre maitre le Rav z.ts.l, le Rav LEITZMAN resta debout. Notre maitre le Rav z.ts.l se tourna vers lui et lui dit : « Assieds-toi », mais il resta debout en l’honneur de son Admour.

Quelques instants plus tard, notre maitre se tourna de nouveau vers le Rav LEITZMAN et lui dit : « Assieds-toi », mais il resta encore debout.

L’Admour de GOUR se tourna alors vers lui et lui dit : « Si le Rav te dit de t’assoir, assieds-toi ! »

L’élève est tenu de se lever devant son Rav, dès qu’il le voit de loin, et il ne peut s’assoir que lorsque le Rav a disparu de son champ de vision.

Tel était l’usage vis-à-vis de notre maitre le Rav z.ts.l lorsqu’il entrait dans un Beit Midrach ou une salle, toute l’assemblée se levait et restait debout jusqu’à ce qu’il fut assis à sa place. 

Lorsque l‘élève mentionne un enseignement de son Rav durant les 12 mois de la disparition du Rav, il doit d’abord dire, avant de citer le nom de son Rav, « Haréni Kaparatt Michkavo » (« Que je serve d’expiation à sa place »), comme nous l’avons expliqué dans les règles relatives au respect des parents.

 

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