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Y a-t-il une obligation de se lever lors du Kaddich ou de « Baréh’ou » ?

Question : Lorsque l’officiant ou celui qui monte à la Torah dit « Baréh’ou Ete Hachem Ha-Mévorah’ », et que l’assemblée répond « Barouh’ Hachem Ha-Mévorah’ Lé’olam Va’ed », doit-on se lever à ce moment-là, ou est-il suffisant de se lever légèrement ? A-t-on le droit de ne pas se lever du tout ?

Réponse : Dans son livre Darké Moshé, notre maître le RAMA fait mention d’une tradition selon laquelle on se lève lors de « Baréh’ou ». Cette tradition est aussi mentionnée dans le commentaire du Mordéh’i au nom du Yérouchalmi sur un verset au sujet de ‘Eglon roi de Moav où il est écrit : « Lève-toi, car la parole d’Hachem s’adresse à toi. » A partir de là, Rabbi Eli’ezer apprend que lorsque l’assemblée répond Amen « Yéhé Chémé Rabba » ou toute autre chose sacrée, on doit se lever.

On déduit de tout cela qu’il est obligatoire de se lever lors de « Baréh’ou » car même ‘Eglon roi de Moav se leva lorsque la parole d’Hachem s’adressa à lui.

C’est pourquoi il serait une obligation pour nous de nous lever lors du Kaddich ou de « Baréh’ou ».

Cette opinion du RAMA est partagée par d’autres décisionnaires, et parmi eux le Kabbaliste Rabbénou Ménah’em ‘Azarya de PANNO zatsal.

Cependant, Rabbénou H’aïm VITTAL, l’élève de notre maître le ARI, atteste que notre maître le ARI ne se levait absolument pas lors du Kaddich. Il lui confia que les propos du Yérouchalmi cités par le RAMA ne sont pas justes, car en réalité il ne s’agit pas d’un extrait du Yérouchalmi, mais seulement un vieux texte erroné imprimé par erreur à ‘intérieur du Yérouchalmi. Si le ARI était déjà debout lorsque l’officiant entamait le Kaddich, il attendait la fin du Kaddich pour s’asseoir.

Le RAMA fait lui aussi mention d’un usage similaire au début de ses propos dans Darké Moché, au nom du MAHARYL qui ne se levait pas lors du Kaddich ou de « Baréh’ou ».

S’il se trouvait debout lorsque l’officiant entamait le Kaddich, il attendait la fin du Kaddich pour s’asseoir.

Il en ressort que selon l’opinion de notre maître le ARI, il n’y a pas d’obligation de se lever lors du Kaddich ou de « Baréh’ou ».

Notre maître le ‘HYDA écrit que si Rabbénou Ménah’em ‘Azarya de PANNO avait eu connaissance des propos de notre maître le ARI, il aurait lui aussi admis qui il est permis de rester assis lors du Kaddich, car Rabbénou Ménah’em ‘Azarya de PANNO se réfère aux enseignements de notre maître le ARI dans la plupart de ses propos.

Notre maître Rabbénou Yossef H’AÏM de Bavel écrit dans son livre ‘Od Yossef H’aï qu’il a constaté l’usage en vigueur à Bagdad où les gens avaient l’habitude de se lever légèrement lors de « Baréh’ou ». il chercha une source à cet usage sans en trouver aucune. Cet usage est répandu dans quelques communautés où l’on se lève légèrement lors de « Baréh’ou ». Cet usage n’a pas de fondement, car selon l’usage Achkénaze conforme au RAMA, il faut se lever véritablement lors de « Baréh’ou », alors que selon l’usage Séfarade, il n’y a absolument pas de nécessité à se lever lors de « Baréh’ou ». Telle est l’opinion de tous les décisionnaires Séfarades récents, selon qui l’avis Halah’ique essentiel sur ce point est celui de notre maître le ARI selon qui, il n’y a pas d’obligation de se lever lors du Kaddich ou de « Baréh’ou ».

En conclusion :

Selon l’usage Achkénaze, il faut se lever lors du Kaddich ou de « Baréh’ou ».

Selon l’usage Séfarade, il n’y a pas d’obligation de se lever lors du Kaddich ou de Baréh’ou.

Cependant, même selon l’usage Séfarade, si l’on est déjà debout lorsque l‘officiant entame le Kaddich, il faut attendre la fin du Kaddich pour s’asseoir.

Si un Séfarade prie avec des Achkénazes, il est bon qu’il se lève lui aussi lors du Kaddich ou de Baréh’ou afin de ne pas être assis parmi ceux qui se tiennent debout.

 

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