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La demande des pluies (Barèh’ ‘Alénou)

Nos maîtres ont instauré une bénédiction particulière dans la ‘Amida, la prière quotidienne, qui s’appelle Birkatt Ha-Chanim (9ème bénédiction de la ‘Amida de semaine), la bénédiction des années.

À travers cette bénédiction, nous demandons à Hachem de nous gratifier de pluies bénéfiques (Vétenn Tal Oumatar Livrah’a…).

En Erets Israël, on commence à dire cette bénédiction (Barèh’ ‘alénou) dès le soir du 7 H’echvann.

En dehors d’Israël, nous commençons à demander les pluies (en disant Barèh ‘alénou) qu’à partir du soir du 4 décembre lors de la prière de ‘Arvit (cette année à partir du Dimanche soir 4 Décembre). Les années où le mois de février possède 29 jours, on commencera à dire Barèh’ ‘alénou à partir du soir du 5 décembre. Tel est l’usage en Europe et aux États-Unis.

Bien qu’il aurait fallu normalement commencer à demander les pluies depuis a sortie de la fête de Chémini ‘Atseret, puisque c’est là que débute réellement la saison des pluies (c’est d’ailleurs pour cela que nous commençons à dire Machiv Ha-Rouah’ Ou-Morid Ha-Guéchem depuis l’office de Moussaf de Chémini ‘Atseret), cependant, nos maîtres n’ont institué la demande des pluies qu’à partir du moment où le juif le plus éloigné d’Erets Israël, qui est venu en pèlerinage à Jérusalem lors de la fête de Souccott, soit rentré chez lui (les juifs les plus éloignés habitaient Bavel – Babylone ou l’Irak actuel). Or, le temps pour attendre à pied, Bavel depuis Jérusalem, correspond précisément à 15 jours, ce qui reporte la demande des pluies au 7 H’echvan, depuis la fin de la fête de Souccott.

Les régions dont le climat est inversé à celui d’Israël ou d’Europe, comme les pays où l’été se situe entre Souccott et Pessah’, ne doivent pas demander les pluies dans la Birkatt Ha-Chanim. De même, ils ne diront pas Machiv ha-Rouah’ Ou-Morid Ha-Guéchem dans la bénédiction de Ata Guibor. Au moment de leur hiver, ils demanderont les pluies dans la bénédiction de Chéma’ Kolénou.

Il existe un statut particulier pour l’Argentine et le Brésil.   

En effet, dans ces pays, les saisons sont inversées :

L’été se déroule entre Souccott et Pessah’, et l’hiver, entre Pessah’ et Souccott.

Durant leur été, à Buenos Aires en Argentine, ainsi qu’à São Paulo, au Brésil, des pluies diluviennes s’abattent sur les pays, alors que durant leur hiver, les pluies sont un peu moins importantes.

Une question se pose : A quelle date les juifs de ces pays, doivent-ils dire Barèh’ ‘alénou ? 

Il y a quelques années, le Gaon Rabbi David YOSSEF Chlita s’est penché sur cette question, et après de longues recherches et analyses, aussi bien du point de vue de la Halah’a, aussi bien du point de vue de la réalité dans ces pays-là, est arrivé à la conclusion que les juifs de ces pays d’Amérique du Sud doivent commencer à dire Barèh’ ‘alénou exactement comme les États-Unis et les pays d’Europe, c'est-à-dire, à partir du soir du 4 ou du 5 décembre comme expliqué plus haut.

Son vénéré père, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal se range également à cet avis, ainsi que le Gaon Rabbi Chalom COHEN Chlita, et de nombreux autres décisionnaires de notre temps.

 

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