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Lorsqu’on a oublié de se concentrer lors du premier verset du Chéma’

Dans la précédente Halacha, nous avons expliqué qu’il est une obligation de se concentrer lors du premier verset du Chéma’, et si l’on ne s’est pas concentré dans ce verset, on ne s’est pas acquitté du devoir de lire le Chéma’.

Nous allons à présent expliquer comment agir lorsqu’on a lu le premier verset du Chéma’ et que l’on se rend compte ensuite que l’on ne s’est pas concentré correctement.

Nous pourrions dire apparemment que si l’on a lu le premier verset du Chéma’ sans concentration, on pourrait le relire immédiatement.

Cependant, il est enseigné dans la Guémara Bérah’ot (33b) :

Rabbi Zéra dit : Toute personne qui dit « Chéma’, Chéma’ » (c'est-à-dire « Chéma’ » du verset « Chéma’ Israël », et qui le reprend une nouvelle fois en disant « Chéma’ »), nous devons la faire taire. En effet, en agissant ainsi, cette personne exprime qu’il existerait deux dieux. Cela signifie que lorsqu’un homme dit « Chéma’, Chéma’ », il montre ainsi qu’il accepte sur lui le joug de la royauté divine, en y associant le joug d’une autre divinité (H’ass Véchalom) idolâtre. Par conséquent, il est interdit de dire le verset « Chéma’ Israël » deux fois de suite.

Mais sur le plan pratique, les Ah’aronim (décisionnaires des derniers siècles et contemporains) écrivent que lorsqu’on a omit de se concentrer lors du premier verset du Chéma’, il est permis de le redire de nouveau.

Malgré tout, dans un tel cas il est juste de s’imposer la rigueur de marquer un temps d’arrêt (quelques instants) avant de dire de nouveau le premier verset avec concentration.

Tout ceci, uniquement si l’on doit redire le premier verset immédiatement après l’avoir dit une première fois sans concentration, mais si l’on a entamé le premier paragraphe (Véahavta) et que l’on se rend compte que l’on a dit le premier verset sans concentration, il n’est absolument pas nécessaire dans ce cas de marquer un temps d’arrêt avant de redire le premier verset avec concentration, car dans ce cas, on n’exprime pas l’existence d’un deuxième dieu (H’ass Véchalom). Dans un tel cas, on peut reprendre immédiatement tout le premier paragraphe du Chéma’ en veillant à se concentrer correctement lors du premier verset.

 

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