Le repentir et les vertus forment écran contre le malheur

Il est écrit dans notre section (Béréshit 21:9): « Sarah vit le fils d’Hagar l’Egyptienne, que celle-ci avait enfanté à Avraham, se livrer à des railleries... ». Le mot metzah’ek indique qu’il se livrait à l’idolâtrie, à l’inceste et au meurtre (Rashi, Béréshit Rabba 53:15). Ce qui montre qu’Ismaël commettait tous ces crimes.

Il faut expliquer ce Midrash. Il est écrit à propos d’Ismaël (ibid. 21:17): « D. entendit l’appel de l’enfant s’élever de l’endroit où il gisait », ce qui nous enseigne que « chaque personne est jugée en fonction de ses actes du moment » (Rosh HaShana 16b). Qu’est-ce à dire? Les Sages racontent (Ech’a Rabba 2:5, Tanh’ouma Vayetzé 5): « Lorsque les enfants d’Israël furent envoyés en exil (à Babel), ils eurent très soif et ils demandèrent aux enfants d’Ismaël un peu d’eau à boire. Les Ismaélites leur donnèrent à manger du poisson salé, et ensuite des gourdes gonflées d’air. Lorsqu’ils voulurent boire de ces gourdes, l’air remplit leur corps et ils en moururent ». Lorsque D. voulut sauver le jeune Ismaël qui était en train de mourir de soif, les anges Lui dirent: « Les descendants de cet Ismaël vont à l’avenir faire mourir Tes enfants de soif et Tu lui sauves la vie? »  D. leur demanda: « A cette heure, est-il coupable ou innocent? » Ils répondirent: « Il est innocent! » « C’est pourquoi, dit D., Je ne le juge pas en fonction de ses actes futurs, mais en fonction de ce qu’il est maintenant, et maintenant il est innocent… »

Nous avons ici le témoignage qu’à ce moment-là Ismaël était innocent, mais plus haut nous avons vu qu’il était coupable d’idolâtrie, d’inceste et de meurtre, et c’est pourquoi Sarah l’a renvoyé.

La Torah vient nous enseigner ici que « Rien ne résiste au repentir » (Yéroushalmi Péah 1:1), que « Les portes du repentir sont toujours ouvertes » (Ech’a Rabba 3, « Soucota »), et « Combien grand est le pouvoir du repentir qui parvient jusqu’au Trône divin » (Yoma 86a, Rosh HaShana 17a). Aucun ange n’a le droit d’accuser celui qui se repent puisque D. le reçoit pour ainsi dire à bras ouverts, dans le sens où il est dit « Ta droite est tendue pour accueillir les repentants » (Pirkey D’Rabbi Eliézer 33), et Il accepte son repentir en lui faisant une place sous Son Trône de gloire. « Celui qui se repent est semblable à un nouveau-né, tout comme celui qui se convertit » (Yébamot 22a, Bech’orot 47a), et toutes ses fautes passées lui sont pardonnées.

C’est ce que D. dit aux anges: « Est-ce qu’Ismaël est maintenant innocent ou coupable? » Il est vrai qu’il jouait (le mot metzah’ek a le sens de jouer) avec Yits’hak à l’idolâtrie, à l’inceste et au meurtre, mais cet Ismaël-là qui, sans aucun doute, avait appris la Torah avec son père Avraham, se trouve maintenant dans le désert, sur le point de mourir de soif. Il est certain qu’il regrettait toutes ses fautes, et son repentir fut agréé. Il est donc maintenant innocent aux yeux de D. ce qui prive les accusateurs de leurs arguments.

Si Ismaël s’est repenti et que son repentir a été accepté par D., pourquoi les Sages ne donnent-ils pas Ismaël en exemple du pouvoir du repentir pour montrer que « là où se tiennent les hommes repentants, les hommes les plus parfaits ne peuvent pas se tenir » (Brach’ot 34b, Sanhédrin 99a)? Ils donnent plutôt l’exemple du roi Ménashé pour nous enseigner que « celui qui se repent atteint le monde à venir » (Sanhédrin 102b, 103a).  D. a accepté la prière de Ménashé et son repentir, et Il lui a creusé un refuge dans le Ciel et une place sous le Trône divin, mais Ismaël n’a-t-il pas précédé Ménashé de plusieurs centenaires?

Ménashé était le fils de H’izkya, roi de Judée. Son repentir fut accepté et les Sages préfèrent donner l’exemple d’un Juif repenti plutôt que celui d’un non-Juif comme Ismaël. De plus, le repentir d’Ismaël eut lieu avant le don de la Torah. Lorsque la Torah fut donnée, les non-Juifs, et parmi eux les Ismaélites, perdirent, comme on sait, le privilège du repentir. D. offrit la Torah à tous les peuples avant de la donner à Israël, mais ils l’ont refusée (Yalkout Shimoni Shemot 286). De plus, à propos du verset: « Il se lève et la terre vacille, Il regarde et fait sursauter les peuples » (H’abakouk 3:6), les Sages remarquent que « D. voit que les peuples n’observent même pas les sept commandements que les Enfants de Noah’ ont pris sur eux, c’est la raison pour laquelle ils sont privés de la terre » (Babba Kamma 38a, Yalkout Shemot 286). Il est donc certain que ces peuples avaient aussi refusé de se repentir de leurs crimes et ils sont impardonnables. Qu’auraient-ils vraiment perdu s’ils avaient accepté de recevoir la Torah et de se repentir comme Ismaël, fils d’Avraham. Et pourtant, ils sont restés attachés à leurs fautes, et ils furent privés de la possibilité de se repentir à cause de leur entêtement. Les Sages donnent donc l’exemple de Ménashé, un roi Juif qui s’est repenti, car les non-Juifs, pour le moment, n’ont pas cette possibilité.

Ismaël eut le privilège d’être sauvé à ce moment-là, bien que, plus tard, ses enfants aient dû se rendre coupables envers Israël, ce qui enseigne que « l’homme est jugé en fonction de son état du moment ». Ismaël fut circoncis à l’âge de treize ans, comme il est écrit (Béréshit 17:25): « Et Ismaël avait treize ans lorsque la chair de son excroissance fut retranchée ». Ce qu’il fit avec joie et sans hésitation (Béréshit Rabba 55:4) et c’est ce privilège qui l’a protégé (Zohar II 32a). Pour avoir eu ce mérite, D. lui promit qu’il engendrerait douze princes et deviendrait un grand peuple (ibid. 17:20). Bien qu’idolâtre et trompeur, il a tout de même marqué ses descendants du sceau sacré (Shabbat 137b), et « celui qui respecte cette marque est appelé saint » (Zohar I 59b). C’est ce que D. fit valoir: « En ce moment, est-il juste ou coupable? » C’est-à-dire que maintenant il porte sur lui le mérite de la circoncision qui est Ma signature, et les anges répondirent: « C’est vrai! » C’est pourquoi D. leur dit: Je ne juge l’homme qu’en fonction de son état du moment, et en ce moment il sanctifie Mon Nom dans le monde, il s’est circoncis à l’âge de treize ans sans hésiter, et donc Je dois réaliser Ma promesse et lui donner douze princes, le mérite de la circoncision le protège.

Cela nous montre combien ce commandement est important, et comment il a le pouvoir de sauver l’homme de la mort. L’observance de ce commandement exprime une sanctification publique du Nom de D. Même si la personne est très fautive, D. est patient et attend son repentir. « L’observance d’un seul commandement protège et sauve le coupable » (Souca 21a), parce que pratiquer ne serait-ce qu’un seul commandement éveille des sentiments de regrets et de repentir sincères et le désir de revenir à D. totalement, ce qui permet par la suite de continuer à sanctifier le Nom de D. par l’observance de beaucoup d’autres commandements. Les Sages enseignent (Babba Bathra 16b): « Ismaël s’est repenti à la mort d’Avraham, puisqu’il a permis à Yits’hak, plus jeune que lui, de marcher devant », comme il est écrit (Béréshit 25:9): « Il fut enterré par Yits’hak et Ismaël ses fils ».

C’est une leçon de conduite pour la vie, valable pour tout homme. Ismaël fut circoncis à l’âge de treize ans, ce qu’il fit avec joie et sans hésitation. Ce mérite le protégea et le sauva, à un moment de grand danger, des accusations des anges. Il accorda à son frère Yits’hak la priorité lors de l’enterrement de leur père Avraham, faisant savoir publiquement qu’il acceptait Yits’hak comme héritier légitime d’Avraham, comme D. l’a fait savoir (Béréshit 21:12): « C’est la postérité d’Yits’hak qui portera ton nom » et Ismaël sera son second. Et la Torah ajoute (ibid. verset 13): « Le fils de l’esclave aussi, Je le ferai devenir une grande nation ». D. a vu, et Il a montré aux anges qu’à la fin de la vie d’Avraham, Ismaël ferait le bien, et Il l’a sauvé de leurs accusations. Cela montre qu’il faut s’efforcer d’observer les commandements et sanctifier le Nom de D., car nous ne savons pas quel mérite nous protégera en un temps de malheur, et en particulier à la fin de notre vie, afin de pouvoir mourir en tant que juste parfait.

Tu n’auras pas de dieu étranger

Nous pouvons expliquer d’une autre façon les jeux idolâtres d’Essav.

En Hébreu l’expression il « jouait » ne signifie pas qu’il était effectivement idolâtre et il n’y a aucune preuve qu’il ait pratiqué l’idolâtrie. « Il construisait des autels, attrapait des sauterelles et les sacrifiait... (les lettres du mot MéTsaHeK, jouait, sont les premières lettres des mots Tsad, chasser, Hagavim, sauterelles, Makriv Korban, offre des sacrifices) (Béréshit Rabba 53:15). Le commentateur Etz Yossef (ad. loc.) explique « tuer des sauterelles de cette façon ne correspond à aucune pratique idolâtre, et il ne faisait que jouer ». Mais une telle conduite est contraire à l’esprit de la Torah et à la volonté de D., et « toute pratique étrangère à la Torah et aux commandements est de l’idolâtrie ». C’est pourquoi Sarah craignait que son fils Yits’hak, consacré à D., n’apprenne d’Ismaël une conduite contraire à l’esprit de la Torah - et pas nécessairement la pratique de l’idolâtrie en soi. Il est certain que personne ne pouvait soupçonner Ismaël d’idolâtrie, car dans la maison d’Avraham, qui fut lui-même jeté dans la fournaise ardente pour avoir brisé les idoles de son père (Béréshit Rabba 38:19), il n’avait pas la possibilité de faire ouvertement des choses contraires à la Torah, telles bien entendu l’idolâtrie, contre laquelle Avraham avait lutté toute sa vie.

Malgré cela, Sarah qui était le pilier du foyer et de qui dépendait l’éducation des enfants puisque « l’éducation dépend de la femme » (Brach’ot 17a), voyait tout ce qui se passait autour d’elle et elle accordait une attention toute particulière à l’éducation de son fils Yits’hak. Elle sentit qu’Ismaël avait des défauts, qu’il était loin de servir D., et elle craignait de plus en plus pour l’avenir de son fils. Il est possible que ce qui n’est aujourd’hui qu’une mauvaise tendance, faible et latente, puisse se développer et susciter par la suite beaucoup d’autres penchants indésirables. Qu’en sera-t-il d’Yits’hak? Peut-être sera-t-il influencé par l’exemple de son frère?

Pour cette raison, Sarah était très exigeante sur la conduite d’Ismaël et demanda à Avraham de le renvoyer. Mais Avraham, qui ne se rendait pas compte que la conduite d’Ismaël était mauvaise, vit d’un mauvais œil le renvoi d’Ismaël, comme il est écrit (Béréshit 21:11): « La chose déplut fort aux yeux d’Avraham à cause de son fils ». D. lui dit de ne pas avoir de peine et « tout ce que Sarah te dit, obéis à sa voix » (ibid. 12), car elle pressent les défauts d’Ismaël que les autres ne ressentent pas, et il est vrai qu’il finira par pratiquer effectivement l’idolâtrie, tant « une faute entraîne une autre faute » (Pirkey Avot IV:2).

Nous comprenons à présent ce que disent les Sages (Ech’a Rabba 2:5): « Lorsque Ismaël gisait sans connaissance dans le désert, D. voulut le sauver, mais les anges accusèrent ses descendants qui allaient à l’avenir faire mourir de soif les Enfants d’Israël et par conséquent il ne méritait pas d’être sauvé. Les anges ne l’ont pas accusé d’idolâtrie, car en fait, il ne la pratiquait pas. Sinon, il n’aurait pas été jugé innocent. Mais il avait de mauvaises tendances, contraires à l’esprit de la Torah, et un comportement inconvenant qui n’est pas à proprement parler de l’idolâtrie et ne le rend pas passible de la peine de mort. Ce n’est qu’afin de l’empêcher d’avoir une influence sur Yits’hak que Sarah résolut de le chasser. C’est la raison pour laquelle les accusations des anges portent sur les actes de sa descendance. Étant donné qu’elles ne concernent pas Ismaël lui-même, il n’y a pas lieu de le condamner à mort.

Combien chacun doit faire attention à sa conduite, surtout lorsqu’il est dans la maison d’étude, en compagnie d’autres jeunes gens, et veiller à ce qu’aucun comportement, même dans les choses les plus insignifiantes, n’aille à l’encontre de l’éthique de la Torah, de la prière et du service de D. de peur d’avoir une influence néfaste sur son entourage. La preuve en est qu’à cause d’un seul défaut, Ismaël fut chassé de la maison d’Avraham, afin qu’Yits’hak ne soit pas influencé par son état d’esprit. En fin de compte cet état d’esprit, même s’il reste latent, finit par être la cause de fautes graves s’il n’est pas corrigé à temps, et s’étend inévitablement aux autres.

Les Sages disent (Shabbat 114a): « Un étudiant de la Loi qui a une tache sur son vêtement mérite la mort comme il est dit (Mishley 8:36) « ceux qui Me haïssent aiment la mort » - il ne faut pas lire « ceux qui me haïssent », mais « ceux qui causent le dégoût de Moi et me font haïr ». Pourquoi les Sages expriment-ils une telle sévérité en exagérant la gravité d’une tache sur le vêtement? C’est que la tache indique un défaut, elle entache l’âme. Si l’étudiant de la Loi ne corrige pas ce défaut, en fin de compte, il commettra beaucoup de fautes, des fautes plus graves qui elles, sont passibles de la peine de mort. Il faut le rendre attentif à corriger tout de suite ce défaut, alors qu’il en est encore temps. Ajoutons le commentaire de Rashi (ad. loc.): « Ils causent le dégoût de Moi aux yeux des autres, qui disent: malheur à ceux qui étudient la Torah et qui sont sales et méprisables, ce qui les amène à haïr la Torah » (voir aussi Rambam, Halach’ot Déot V:9, Halach’ot Yessodey HaTorah V:11). Selon le Rambam, c’est une profanation du Nom de D. qui poussera les autres à  commettre des fautes parce qu’ils ont la haine de la Torah.

Les commentateurs du Rambam ont expliqué que son intention était de souligner que la faute est appelée une tache. C’est ce qui est dit (Zohar III 101b): « l’âme, le vêtement et même le corps de celui qui étudie la Torah l’enveloppent jusqu’au jour de sa mort, ou jusqu’au jour où il se repent complètement de ses fautes ».

Il ne suffit pas à l’étudiant de la Torah de se repentir dans l’intimité, il doit reconnaître ses fautes publiquement, afin que tous ceux qui l’ont vu fauter voient son repentir. Pourquoi cela?

C’est que, lorsque celui qui étudie la Torah commet une faute, même si personne n’en est témoin, il suscite un ange accusateur (Avot IV:11, Zohar III 17a) qui proclame: « Je fus créé par la faute d’un tel, et le pouvoir de cet ange est si puissant qu’il peut polluer l’air autour du coupable et le souiller ». Beaucoup sont induits en erreur par cette souillure (Zohar I 53b) et commettent la même faute que cet étudiant de la Torah. Tant que la tache n’est pas effacée, elle affecte de plus en plus de gens. C’est ce que dit le Rambam: les gens les considèrent avec dégoût, car ils entraînent d’autres à mal agir. Mais lorsque l’étudiant de la Torah se repent publiquement, le pouvoir de cet ange est anéanti, et avec lui la pollution qu’il répand, et tous ceux qui ont fauté à cause de lui se repentent aussi de tout cœur.

Lorsque Sarah distingua dans le comportement d’Ismaël une petite tache, il va sans dire qu’elle le lui reprocha, mais il ne l’a pas écoutée, et c’est pourquoi, pour l’empêcher d’avoir une influence sur Yits’hak, elle n’avait pas d’autre choix que de le faire renvoyer. Elle a bien fait, puisque D. a agréé sa décision, car elle a prévu les conséquences lointaines de cette conduite.

Mais malgré tout, D. a sauvé Ismaël de la mort lorsqu’il était dans le désert, car « l’homme n’est jugé que sur la base de son état du moment » (Rosh HaShana 16b, Béréshit Rabba 53:19, Zohar I 121b) comme il est écrit: « D. a entendu la voix de l’enfant dans l’état où il est » (Béréshit 21:17), et à ce moment-là il était innocent.

Nous apprenons là un grand principe. D. ne considère ni le passé ni l’avenir, mais l’état du moment. Il juge l’homme dans son état présent, sans prendre en considération ce qu’il fut ou ce qu’il sera, mais seulement ce qu’il est!

Le saint Rabbi Elimélech’ de Lyzansk, auteur de Noam Elimélech’ remarque: « S’il en est ainsi de la servante (Hagar), à plus forte raison de la maîtresse (Sarah), car à Rosh HaShana les Juifs plaident devant D. et en ce jour, ils déclarent: nous sommes tous ensemble réunis dans les synagogues et nous prions, nous déversons nos prières silencieuses devant notre Seigneur, nous revenons à Toi dans un repentir sincère, nous sonnons du Shofar comme Tu nous l’as commandé, veuille donc nous juger dans l’état où nous sommes, entièrement occupés à faire Ta volonté. Si Tu as entendu la prière d’Ismaël, le fils de la servante Hagar,et que Tu l’as jugé en fonction de son état du moment, sans considérer ce qu’il avait fait avant ou ce qu’il ferait par la suite car il s’est repenti, à plus forte raison juge-nous en fonction de ce moment même, où nous nous repentons sincèrement, où nous faisons ce que Tu nous as ordonné, sans tenir compte de ce qui fut ou de ce qui sera».

Sans doute, D. entend notre prière, et effectivement Il nous juge à Rosh HaShana en fonction de notre état du moment, sans considérer nos actes passés ou futurs, ni ce que nous avons fait, ni ce que nous ferons, et « Maintenant, nous nous repentons de nos fautes » (Béréshit Rabba 21:6, 38:14).

Ajoutons à cela que les mots baasher hou sham (dans l’état où il est) dits à propos d’Ismaël, comptés avec le nombre attribués aux lettres, ont la même valeur numérique que les mots « Rosh HaShana », c’est dire qu’à Rosh HaShana les Juifs sont considérés comme Justes, et D. les juge en fonction du moment présent.

Dans Sa grande miséricorde et Sa grande bonté envers nous, Son peuple Israël, D. nous a donné un argument puissant lorsqu’Il entendit la prière d’Ismaël, fils d’Hagar, « dans l’état où il était », car de même qu’Il a entendu la prière d’Ismaël, Il entend les supplications d’Israël. A Rosh HaShana, D. entend nos pleurs et nos prières, dans le sens où il est dit: « Pour que Je me souvienne d’eux favorablement en ce jour-là» (Rosh HaShana 16a).

Si quelqu’un voulait accuser Israël, D. Lui-même ferait taire ses accusations contre nous en faisant valoir que de même qu’Il a entendu la prière d’Ismaël et entendu ses gémissements dans l’état où il était, de même il convient qu’Il reçoive nos prières et nos pleurs, dans l’état où nous sommes ce jour-là, sans considérer ce que nous avons fait ou ce que nous ferons, car en ce jour-là nous sommes tous vertueux à Ses yeux. (Je rends grâce à D. du bonheur d’avoir eu l’inspiration de cette explication).

Quelle est la conduite correcte?

Tout homme, quel qu’il soit, et en particulier le jeune étudiant de la Torah, doit se garder d’être entaché de la moindre faute, car il risque d’inciter tout son entourage à suivre son mauvais exemple. Une faute entraîne une autre faute, et il doit donc se conduire avec droiture et être parfait dans sa manière d’être et tous ses actes.

 

 

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