«Car ils sont Mes esclaves»

Dans la parachah de l’achat de l’esclave hébreu, dont nous avons parlé plus haut, la Torah s’adresse en même temps au maître et à l’esclave: elle incite le second à ne pas commettre de péché pour ne pas être vendu comme esclave, et le maître à bien le traiter car lui-même était asservi en Egypte. La Torah leur explique que ces lois diffèrent très sensiblement des lois égyptiennes, et leur rappelle les conditions d’asservissement au pays de Pharaon. Si l’esclave refuse de se libérer, «son maître lui percera l’oreille avec un poinçon» (id. 21:6), car il transgresse l’obligation de se souvenir de la sortie d’Egypte. L’homme est né le sixième jour de la Création, et s’il commet n’importe quel péché (et pas exclusivement le délit de vol), il tombe dans les filets tendus par le mauvais penchant. Car toute transgression est considérée comme si on volait, ou trompait Dieu (Béréchith Rabah 22:28). Comment y remédier: «bachévi’ith yetsé la’hofchi ‘hinam, c’est-à-dire en faisant téchouvah le septième jour, Chabath (le septième jour, chévi’i), qui est très propice pour le repentir. C’est ainsi qu’après avoir entonné le Cantique du jour de Chabath (Psaumes 92:1), Adam s’est vu expier sa faute (Béréchith Rabah 22:28). Si les enfants d’Israël n’avaient observé que deux Chabathoth ils auraient été immédiatement libérés (Chabath 118b). Même l’observance d’un seul Chabath peut libérer l’homme du mauvais penchant (Yérouchalmi Ta’anith, 1:1; Chémoth Rabah 25:16).

A notre avis, si l’homme avait été créé le premier jour, il aurait vu que tout avait été préparé pour lui, et aurait eu davantage foi en Dieu... L’Eternel a cependant manifesté sa grâce en le créant le dernier jour, car s’il avait commis son péché le premier jour, Dieu aurait interrompu l’uvre de la Création et le monde n’aurait pas pu subsister. L’homme étant né le dernier jour, et ayant commis le péché de l’Arbre de la Connaissance (Sanhédrine 38b), le monde n’a cependant pas été détruit, car le Chabath était tout proche, et l’homme était en mesure de se repentir, et de faire expier sa faute. C’est exactement ce que fit Adam... Car c’est en réfléchissant à la grandeur de ce jour saint et en faisant une introspection qu’on s’abstient de récidiver (cf. Rambam, Hilkhoth Téchouvah, 2:2). Seule la téchouvah permet à l’homme de se libérer le septième jour et de se consacrer corps et âme au service divin.

 

 

 

De l’obligation d’apprendre la motivation de chacune des Mitsvoth
TABLE DE MATIERE
«Et voici les statuts», Le secret de la réincarnation

 

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