Tes miracles qui sont avec nous chaque jour...

Sur le verset : « Quand vous ferez un sacrifice de reconnaissance à l’Eternel, faites ce sacrifice de manière à ce qu’il soit agréable » (Lévitique 22, 29), le Ketav Sofer écrit que celui à qui a été fait un miracle et qui a été sauvé d’un danger doit apporter un sacrifice, comme l’ont écrit les Sages : « Il y en a quatre qui doivent apporter un sacrifice de reconnaissance, etc. » (Bérakhoth 54b, Midrach Tan'houma 117, 5). En réalité, il serait préférable pour l’homme de ne pas se trouver en danger du tout et de n’avoir besoin d’aucun miracle, comme le dit la Guemara : « L’homme ne doit jamais se mettre en situation de danger, de peur qu’on soit obligé de lui faire un miracle » (Chabath 32a), donc ce sacrifice n’est pas vraiment agréable à Dieu. Mais même ainsi l’homme doit se réjouir des épreuves qu’il rencontre, car elles ne viennent pas pour rien, et « Dieu châtie ceux qu’Il aime » (Proverbes 3, 12). Par conséquent s’il est sauvé c’est grâce à la bonté de Dieu, et il doit se réjouir et remercier le Créateur qui l’a puni en ce monde afin que ses fautes lui soient pardonnées.

De tout cela, nous voyons que Dieu a accordé deux bienfaits à l’homme : 1) Il lui envoie des épreuves pour l’inciter au repentir, et qu’il puisse ainsi se rapprocher davantage de Lui, grâce au miracle qui lui est fait. 2) Ses fautes lui sont pardonnées. C’est pourquoi l’homme remercie Dieu du miracle lui-même, et aussi du fait que ses fautes lui sont pardonnées. Tout homme désire être propre, pur et sans péché devant l’Eternel, et ce n’est pas pour rien qu’il faut aimer les épreuves, car elles sont dues à l’amour (Bérakhoth 8b, Béréchith Rabah 92, 1, Zohar I, 181a, III, 46a) et permettent d’aimer Dieu et d’être aimé de Lui en toutes circonstances.

Le monde où nous vivons appartient à Dieu, pas à nous, et nous dépendons uniquement de Lui. Même si nous disons « La terre, Il l’a donnée aux hommes » (Psaumes 115, 15), sans pluie et générosité de Sa part, nous serions tous perdus et réduits à néant. Et si nous voulions nous mettre à compter les miracles et les merveilles qui nous sont faits chaque jour, tout le temps du monde n’y suffirait pas... il faudrait passer toute notre vie dans le Temple à offrir des sacrifices, ou à la synagogue pour remercier Dieu.

Mais nous devons savoir que la plupart des miracles, grands ou petits, se produisent en secret par le mérite des sept mitsvoth (voir ci-dessous), même si l’homme a commis de nombreuses fautes. Et quand Dieu désire purifier quelqu’un de ses péchés, il lui envoie des épreuves pour l’inciter à se repentir afin que tout lui soit pardonné, puis Il lui accorde un miracle évident.

Quelles sont ces sept mitsvoth par le mérite desquelles Dieu nous fait des miracles cachés ?

Les Sages ont dit : « Dieu a aimé les benei Israël d’un grand amour en les entourant de sept mitsvoth : les tefilin de la tête et du bras, les quatre tsitsioth et la mezouzah, en tout sept » (Mena’hoth 43b, Pessiktah Zoutah fin de Chela’h). Et le Maharcha écrit à ce propos : Il les entoure pour les protéger, c’est-à-dire que ces mitsvoth veillent sur l’homme, et que par leur mérite il lui est fait des milliers de miracles. De quel ordre ? Ce sont les mitsvoth qu’on accomplit chaque jour et par le mérite desquelles on est sauvé.

Mais nous devons comprendre quel est ce grand amour qui se manifeste par ces sept mitsvoth plus que par toutes les autres.

On peut dire à ce propos que le Saint béni soit-Il ordonne aux benei Israël d’acheter des tefilin, des tsitsioth et une mezouzah et d’en entourer son corps (la porte protège également l’homme), les tefilin au bras et sur la tête, les tsitsioth à son vêtement et la mezouzah à sa porte, pour qu’il soit entouré et protégé, comme le dit le verset : « L’ange de Dieu est posté autour de ceux qui le craignent et les fait échapper au danger » (Psaumes 34, 8), et il ne nous a pas dit de les mettre dans notre poche ou dans l’armoire. Ces mitsvoth nous protègent, par leur mérite le Saint béni soit-Il nous fait des miracles et des merveilles, non seulement à l’homme lui-même mais à sa femme et à ses enfants qui ne mettent pas les tefilin. De plus, l’effort qu’il accomplit en mettant les tefilin est ce qui le protège, lui et sa famille.

Si nous avons raison en cela, nous pourrons comprendre ce qu’ont dit les Sages, que le Saint béni soit-Il a montré à Moïse le noeud des tefilin (Bérakhoth 7a, Zohar III, 306b) ou encore qu’Il met les tefilin tous les jours et prie en les portant (Bérakhoth 6a, Zohar I, 147a). Pourquoi a-t-Il montré à Moïse le noeud des tefilin, alors que lorsqu’il avait demandé : « Montre-moi, je Te prie, Ta gloire » (Exode 33, 18), Il aurait pu lui montrer quelque chose d’autre ? Et par ailleurs, pourquoi porte-t-Il les tefilin tous les jours ?

Dieu voulait montrer à Moïse qu’Il était relié avec les benei Israël uniquement quand ceux-ci portent les tefilin, comme on se relie à son ami par l’intermédiaire du téléphone ; si l’ami n’a pas de ligne, on ne peut pas parler avec lui. De même, Dieu met les tefilin, car c’est ainsi que les benei Israël entrent en contact avec Lui. Par conséquent, quand on se lève le matin, avant de faire quoi que ce soit de moins important il faut mettre les tefilin, on montre ainsi son amour pour Dieu qui pousse à vouloir se relier immédiatement à Lui et à Le remercier de nous avoir rendu notre âme. C’est comme quelqu’un qui rentre d’un long voyage dangereux et se met en contact avec son maître pour le remercier de tous les bienfaits qu’il a reçus de lui et qui lui ont permis d’arriver en paix.

C’est ce qui est écrit dans la Torah : « vous les attacherez comme signe à votre bras » (Deutéronome 11, 18), car les tefilin sont le lien entre l’homme et Dieu, et c’est cela le noeud des tefilin que Dieu a montré à Moïse. Ce n’est pas pour rien que les Sages ont dit : « Celui qui ne met pas les tefilin est un mécréant » (Roch Hachanah 17a), ou encore qu’il renie Celui par qui le monde a été créé. Les tefilin sont le lien extérieur et intérieur de l’homme avec Dieu, et sans eux il n’y a pas de liaison. C’est pourquoi beaucoup de tsaddikim (comme le Gaon de Vilna et d’autres) portaient les tefilin et le talith toute la journée sans les enlever, pour être rattachés au Créateur sans interruption.

Même quand l’homme enlève les tefilin après la prière du matin, il reste une trace de la mitsvah et un grand mérite qui le protègent, à cause de la bénédiction que Dieu épanche sur lui, ainsi il est totalement relié à l’Eternel.

Prenez donc conscience de la place capitale qu’occupent ces mitsvoth, que les hommes ont tendance à négliger. Si quelqu’un constate qu’il ne réussit pas dans ses affaires bien qu’il étudie, qu’il prie et qu’il craigne le Ciel, c’est parce qu’en se levant le matin il néglige de mettre les tefilin pour prier, il s’occupe d’abord de ses activités matérielles, au point que l’Ecriture dit de lui : « Tu m’as rejeté derrière ton corps » (I Rois 14, 9), car il est interdit de s’occuper de ses propres affaires et de faire passer la prière en second lieu (Bérakhoth 14a). C’est la cause de ses déboires.

Le sens du verset : « Ce sera un signe sur ton bras » (Exode 13, 9) est que le Saint béni soit-Il sera avec toi, Il te protégera lorsque le signe est sur ton bras, si tu commences la journée par la prière et les tefilin. Ainsi qu’il est écrit : « Que Dieu te bénisse et te protège » (Nombres 6, 24), si tu Le fais passer d’abord tu réussiras dans toutes tes entreprises.

 

 

L’amour du prochain
Table de matière
Une mauvaise racine abîme la foi et la confiance en Dieu

 

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