La grandeur de l’étude et des mitsvoth dans un lieu de Torah

Il est écrit « Si vous marchez dans Mes statuts et si vous gardez mes mitsvoth » (Lévitique 26, 3). Pourquoi « marcher » ? Les Sages ont dit que cela signifie : si vous étudiez la Torah (Torath Cohanim Ibid.). Mais apparemment, quand on étudie la Torah, le mauvais penchant peut élaborer toutes sortes de prétextes pour convaincre de ne pas se donner trop de mal, et qu’est-ce qu’on y a gagné ?

On peut l’expliquer d’après l’enseignement : « Si l’infâme te rencontre, traîne-le à la maison d’étude » (Kidouchin 30b, Zohar I, 190a). Que signifie « te rencontre » ? S’il te rencontre dans la rue, ce n’est sûrement pas par hasard, il désire te frapper dans ton corps et dans ton âme et te faire trébucher. Or c’est un signe qu’en toi aussi il y a une faute, sans quoi il ne s’attaquerait pas du tout à toi, par conséquent pour la réparer, tu dois immédiatement le traîner à la maison d’étude, et là il ne pourra plus rien te faire, à cause du feu de la Torah, car la Torah est un feu (Tan'houma Ytro 12) qui se trouve à l’intérieur de la maison d’étude (là, il s’agit déjà d’un autre mauvais penchant, comme l’a dit le Rav de Kotzk), et là tu pourras l’affaiblir une fois pour toutes pour qu’il ne t’attaque plus.

Il est vrai que le mauvais penchant ne vient sûrement pas s’attaquer à un juste, car les justes maîtrisent leurs instincts (Béréchith Rabah 15, 12). S’il vient simplement le déranger, c’est parce que c’est sa mission, même s’il sait qu’il ne réussira pas. Mais quand il a affaire à un homme simple, tout le but du mauvais penchant est de l’attaquer pour qu’il ajoute une autre faute à la première qui était en lui (et à cause de laquelle il l’a rencontré), dans l’esprit de ce qu’ont dit les Sages : « Une faute en entraîne une autre » (Avoth 4, 2, Avoth Derabbi Nathan Ibid.). Donc pour ne pas te laisser amener à une faute supplémentaire, traîne-le immédiatement à la maison d’étude, et là fais une mitsvah supplémentaire, pour rentrer dans le cadre de : « une mitsvah en entraîne une autre » (Avoth Ibid.), à ce moment-là tu l’auras vaincu.

On peut encore dire que quand on fait une mitsvah sans se donner de mal, c’est un signe de faiblesse dans le service de Dieu, et alors le mauvais penchant en profite, c’est pourquoi il est appelé « infâme » (Kidouchin 30b) : il tire profit de l’homme au moment de sa faiblesse. Il faut donc l’entraîner à la maison d’étude, et là, en étudiant la Torah et en faisant les mitsvoth, on vaincra sa faiblesse et on maîtrisera le mauvais penchant, qui ne pourra plus jamais vous attaquer. On voit de là la grandeur de l’étude et de l’observance des mitsvoth justement dans un endroit de Torah, dans la maison d’étude, et combien cet endroit est utile contre le mauvais penchant.

 

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