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Rabbi Akiva Ben Yossef

Rabbi Akiva était parmi les grands l’un des plus grands. «Es-tu cet Akiva Ben Yossef dont le renom remplit le monde entier ?» C’est ainsi qu’un jour Rabbi Dossa Ben Horkinas dont les yeux s’étaient obscurcis par l’âge, interpella le grand homme dont le précepte nous est présenté aujourd’hui pour le commenter. Il fut le premier dont nous savons qu’il s’efforça de classer systématiquement l’immense matière de la loi orale. C’est à lui que nous devons le premier manuscrit de la Michna, c’est à lui qu’on peut attribuer la Thossephta, le Siphra, Siphri et l’ouvrage historique Séder Olam Rabbah.

Tout aussi importante que son érudition fut son activité d’enseignement et son activité pour le bien commun. Sa piété, sa crainte du péché, son amour de Dieu et sa soumission à Sa Sainte Volonté, s’avéraient toujours dans les grandes comme dans les petites choses.

Merveilleux fut le destin de sa vie. Son père était un païen qui se convertit au judaïsme. Le fils grandit dans l’ignorance et gagnait sa vie en gardant les moutons, jusqu’à ce qu’une noble jeune fille le gagna à l’étude de la Torah, et quitta la maison paternelle pour suivre l’époux bien-aimé vers la misère et l’indigence.

Jamais peut-être un homme n’a eu besoin de lutter et combattre pour acquérir le savoir autant que Rabbi Akiva. Bien que n’étant plus très jeune, il dut commencer par les premiers rudiments, il dut apprendre à lire et à écrire et en même temps gagner sa vie et celle de sa femme et de ses enfants. Personne n’a jamais dû témoigner d’autant de patience et de persévérance que Rabbi Akiva. Il apprit pendant seize ans chez ses maîtres, sans prendre la parole, jusqu’à ce qu’enfin il éleva la voix pour une parole décisive, triomphant enfin de son propre maître !

Probablement aucun autre homme n’a déployé une activité enseignante comparable à celle de Rabbi Akiva. Autour de lui se groupèrent vingt-quatre mille hommes et jeunes gens, qu’il instruisait dans un champ. Jamais peut-être un homme n’a vécu des événements aussi douloureux que Rabbi Akiva. Ses disciples furent emportés devant ses yeux; l’homme qu’il avait pris pour le Messie (Bar-Cokhva), succomba dans ses combats contre les Romains, et Israël subit une défaite comme il n’y eut ni avant ni après. Tout semblait perdu, mais Rabbi Akiva ne perdit pas sa confiance en Dieu. Cette confiance lui donna le courage de recommencer à un grand âge son activité enseignante et il réussit à former des hommes qui furent les colonnes du judaïsme. Son activité bénie par Dieu, irrita la colère des Romains. Il fut jeté en prison et donna sa vie pour la sanctification du nom divin. Pendant qu’on l’exécutait par les plus horribles tortures, il proclama l’unité de Dieu et loua son Créateur d’avoir la grâce de pouvoir témoigner par la mort de son amour infini pour le Seigneur du monde.

Le précepte du grand Sage qu’il nous est donné d’expliquer forme le début d’une série de sentences qui nous ouvrent toute une perspective sur la profondeur de sa pensée.

Quand les hommes de la Grande Assemblée fondèrent à nouveau l’Etat juif, après le retour de la captivité babylonienne, ils prononcèrent la grande parole : «Bâtissez un mur autour de la Torah». La Torah ressemble à un merveilleux jardin où poussent prospèrent et fleurissent les arbres les plus précieux, les plantes les plus utiles et les plus belles fleurs. Des animaux apprivoisés et sauvages, des hommes mauvais ou malhonnêtes, des enfants ou des étourdis, auraient tôt fait de saccager le jardin, si un mur protecteur ne l’entourait.

Rabbi Akiva, celui qui releva notre peuple qui, gisant à terre, saignait de mille blessures, c’était lui l’homme digne de se saisir de ce principe des membres de la Grande Assemblée.

 

 
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