Index Tsadikim Index Tsaddikim

Rabbi Ovadia De Bartenora Zatsal

 « Il faisait des merveilles, Il n’a pas laissé sans lumière quelque chose qui avait besoin de lumière, tout en l’exposant dans un langage pur et clair. Quiconque consulte la Michna trouvera facilement grâce à son commentaire ce que signifie la Michna, de façon générale et dans les détails, et trouvera tout ce qu’il cherche. Les grands de sa génération ont vu son œuvre et l’ont louée. Et toutes les générations suivantes ont suivi les sentiers de la Michna à sa lumière. » C’est ainsi que s’exprime l’auteur du livre « Darkei HaMichna » en décrivant le commentaire de Rabbeinou Ovadia de Bartenora sur les ordres de la Michna, que des millions de gens dans le monde entier consultent et dont ils apprennent les explications.

Le gaon Rabbi Ovadia de Bartenora est né dans une famille craignant le Ciel de la ville de Bartenora en Italie du nord, vers l’année 5200 (1440). Il a été l’élève de Rabbi Yossef Kolon. Rabbi Ovadia a été Rav dans la ville de Bartenora dont la famille porte le nom. Les responsables de la ville finirent par honorer sa grande personnalité qui a rendu la ville célèbre dans le monde entier, et ont donné à une place de la ville son nom, la « Place Ovadia Bartenora ».

Le 1er Kislev 5246, Rabbi Ovadia de Bartenora partit en Erets Israël. Son voyage dura deux ans et quatre mois, parce qu’il s’attarda longtemps à Naples, Palerme et Salerne (où il enseigna la Torah), à Messine, Rhodes, et seulement ensuite il continua vers Alexandrie en Egypte.

Il resta à Alexandrie une semaine et y rencontra une famille juive qui allait à Jérusalem. Il passa avec eux au Caire au début Adar 5248. Le 20 Adar de la même année, il partit avec une caravane de chameaux par le Sinaï. En chemin, il passa par Gaza, d’où il continua vers Hébron et de là par Bethléhem à Jérusalem, où il arriva à la fin de son voyage épuisant qui avait duré près de trois ans, le 13 Nissan 5248. Pendant son séjour à Jérusalem, il fut nommé dirigeant de la communauté juive, qu’il établit et renforça spirituellement et matériellement. Les habitants étaient pauvres et n’avaient même pas de sifrei Torah. Il réussit à améliorer sensiblement leur situation misérable. Il investit une grande partie de son énergie à établir la communauté juive de la ville. Il y resta une vingtaine d’années, jusqu’à sa mort.

Le voyage vers Erets Israël

Rabbi Ovadia écrivit des dizaines de lettres. Les plus importantes sont celles qu’il écrivit à son père, à ses frères et à un anonyme dont le nom n’est pas cité (Bartenora l’appelle « Seigneur »). Ces lettres racontent son voyage vers Erets Israël et les deux premières années de son séjour. Ces trois sortes de lettres donnent des informations sur l’histoire, les coutumes et la façon de vivre des juifs de Sicile, de Rhodes, d’Egypte et d’Erets Israël. Ces informations représentent souvent la seule source juive sur les juifs de ces pays à cette époque-là. Elles sont remplies d’informations géographiques, historiques et commerciales générales qui sont toutes exactes. Cela vient nous enseigner le caractère de Rabbi Ovadia de Bartenora non seulement comme un grand commentateur de la Michna mais aussi comme un chercheur auquel on peut faire une confiance absolue. Il a publié les impressions de ses voyages dans son livre « Voyage vers Erets Israël ». La description de sa visite de Gaza se trouve dans une lettre qu’il a écrite à son vieux père le 8 Elloul 5248. C’est sa première lettre d’Erets Israël vers sa ville de Bartenora. Il y décrit la ville de Gaza où il était arrivé le 7 Sivan 5248 : « J’ai vu à Gaza la maison que Chimchon avait fait tomber sur les Philistins, d’après ce que m’ont raconté les habitants. A Gaza aujourd’hui il y a quelque soixante-dix familles juives, et deux familles de Samaritains. Je n’y ai pas vu de Karaïtes. Nous sommes restés à Gaza quatre jours. le Rav achkénaze s’appelle Rabbi Moché de Prague, qui est parti de Jérusalem et nous a fait entrer chez lui malgré moi. J’ai été chez lui tout le temps que j’ai passé à Gaza. Le Chabat les anciens de la communauté sont venus manger avec nous, en apportant comme c’est leur coutume des grappes de raisin et des fruits, nous avons bu sept ou huit verres avant de manger, et nous étions gais. » Textuellement.

Sur Jérusalem, il remarque entre autres : « A Jérusalem il y a quelques deux cents familles, qui se gardent de toute faute et sont attentives aux mitsvot. Matin et soir tout le monde se rassemble, les riches et les pauvres ensemble, pour prier avec ferveur. Il y a deux ‘hazanim craignant D., qui font attention dans leur prière lettre par lettre et mot par mot à tout ce qui sort de leur bouche, et deux fois par jour tout le public se tient avec amour pour entendre des paroles de Torah. J’ai pris une maison ici à Jérusalem auprès de la synagogue… je dois remercier Hachem qui jusqu’à présent m’a béni, car je ne suis pas tombé malade comme tous les autres qui étaient venus avec nous. Car la plupart des gens qui viennent d’un pays lointain à Jérusalem tombent malades à cause du changement de climat et de ses modifications constantes, du froid à la chaleur et de la chaleur au froid. Et tous les vents du monde viennent et soufflent à Jérusalem. »

Lettre par lettre et mot par mot

Après l’expulsion d’Espagne en 1492, des juifs sont venus s’installer à Jérusalem, et Rabbi Ovadia a fondé une yéchiva qui était financée par Rabbi Yitz’hak ben Nathan Choulal, le notable d’Egypte. Rabbi Ovadia s’efforça d’abaisser le lourd impôt qui pesait sur les talmidei ‘hakhamim de la ville.

En face d’un endroit saint

Rabbeinou Ovadia fit des merveilles dans son commentaire des six ordres de la Michna qui fut imprimé pour la première fois à Venise, et qui est inclus dans presque toutes les éditions de la Michna jusqu’à aujourd’hui. A part cela, il a également écrit un commentaire sur le commentaire de Rachi à la Torah, qui a été imprimé à Pise, un recueil de commentaires intitulé « Rabboteinou Ba’alei HaTossefot », des poèmes qui sont encore restés manuscrits et un recueil de ses lettres qui a aussi été traduit en français et en anglais.

D’après la tradition, Rabbeinou Ovadia de Bartenora est mort le 3 Sivan 5260, et il est enterré dans un petit souterrain au pied du mont des Oliviers, en face du lieu saint et sacré.

 

 
INDEX TSADIKIM
 

 

Hevrat Pinto • 32, rue du Plateau 75019 Paris - FRANCE • Tél. : +331 42 08 25 40 • Fax : +331 42 06 00 33 • © 2015 • Webmaster : Hanania Soussan