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Rabbi Raphaël Aharon ben Chimon zatsal

Rabbi Rapahël Aharon est né de Rabbi David ben Chimon, connu sous le nom de Tsouf Devach, le 20 Tamouz 5607 à Rabat. Il a étudié surtout avec son père, qui voulait le voir parfait dans toute science et toute bonne mida dans tous les domaines de la Torah. Il lui enseigna l’écriture des sifrei Torah, la che’hita et la circoncision. Il étudia aussi la Torah avec le kabbaliste Rabbi Chalom Bohbot, qui était connu pour sa piété et sa sainteté.

En 5620, il fit sa bar mitsva et se maria en même temps. Il épousa la fille du gaon Rabbi Yitz’hak BenOualid, qui était connu pour faire des miracles. Il finit par être nommé à la tête de la yéchivah de son père, et ce poste l’obligea à sortir ramasser de l’argent dans les pays du Maghreb. Il arriva à Fès et se lia avec ses sages. Les coutumes et les édits de la ville de Fès l’intéressaient beaucoup, à cause de son ancienneté et de la beauté de ses synagogues. Voici ce qu’il en dit dans une lettre : « Pendant mes voyages, j’ai demeuré dans un endroit merveilleux, dont j’ai visité les synagogues, leur beauté et leur splendeur ; la sainteté et la pureté plane sur elles. »

Au cours des années, Rabbi Raphaël organisa la société « Dovev Siftei Yéchénim », dont le but essentiel était de publier les écrits des sages du Maghreb, qui avaient été négligés pendant de nombreuses années. On raconte à ce propos qu’un jour, quand il priait à la synagogue des « Tochavim » de la ville de Fès (à distinguer des « Mégourachim », qui avaient été exilés de Castille), il s’étonna de voir que dans la synagogue il n’y avait qu’un seul livre de prières, que tenait le chalia’h tsibour, et dans lequel il lisait les prières. Les autres fidèles l’écoutaient sans participer à la prière. Alors, le Rav décida de publier le sidour « Ahavat HaKadmonim », qui est un « livre de prières pour toute l’année selon la coutume des habitants de Fès ».

Le 25 Chevat 5651, après beaucoup de pressions et de supplications, Rabbi Raphaël fut nommé au poste de « ‘Hakham Bachi », le Grand Rabbin d’Egypte, à la place du gaon Rabbi Yom Tov Israël zatsal, poste qu’il assuma pendant trente et un ans. Son but essentiel était de donner des décisions halakhiques au peuple d’après le Choul’han Aroukh sans chercher à se montrer plus sévère. Un maître qui veut être sévère et très pieux, écrit-il, qu’il le fasse chez lui, à l’intérieur.

Nos pères nous ont raconté

Il édicta un certain nombre de décrets importants pour sa communauté. Ainsi par exemple il rétablit en Egypte la coutume que le chalia’h tsibour répète la prière comme on le fait dans toutes les communautés d’Israël. Il décida aussi de ne pas organiser de mariages à l’intérieur d’une synagogue, pour ne pas porter atteinte à la sainteté et à la pudeur. Un décret économique célèbre a trait aux mohalim, qui demandaient à être payés pour pratiquer la circoncision. Rabbi Raphaël lutta contre ceux qui prétendaient que « ein mila lelo priah », il n’y a pas de circoncision sans priah (une partie de la circoncision, mais qui peut également désigner un salaire). Il dit dans une lettre : « Au contraire, nous faisions attention à demander aux pères de nous donner leurs fils à circoncire, selon la coutume de la sainte ville de Jérusalem, et dans les pays du Maghreb et de nombreux endroits où je suis passé, où les mohalim font beaucoup d’efforts pour mériter d’accomplir la mitsva de la circoncision. Souvent, le mohel aide le père de l’enfant en lui donnant de l’argent, si c’est un homme pauvre, c’est ce que nous avons entendu et que nous ancêtres nous ont raconté. On n’a jamais entendu qu’un mohel reçoive une récompense financière !

J’attends

Le gaon et tsadik Rabbi Ezra Attia zatsal, Roch Yéchivah de Porat Yossef, admirait beaucoup sa grande sainteté. Il a raconté à ses élèves : Un jour, le Rav a été invité à faire un mariage pour l’un des riches de la ville. Avant le déroulement de la ‘houpa, on lui a dit que parmi les présents il y avait une femme qui ne portait pas une tenue pudique.

Rabbi Raphaël annonça très clairement au père de la mariée que la femme devait immédiatement quitter la synagogue. Même après qu’on lui ait dit que cette femme était très respectée et qu’il y avait à craindre de l’offenser, il n’écouta rien, et leur dit : « Tant que cette femme n’aura pas quitté les lieux, je ne ferai pas le mariage. »

On fut contraint de demander à la femme sur l’ordre du Rav de quitter les lieux, mais elle se montra insolente envers le Rav et n’accepta pas de sortir. Rabbi Raphaël s’assit et dit à ceux qui l’entouraient : « J’attends que cette femme sorte du petit Temple. » Au bout de quelques minutes, la femme qui s’était montrée insolente envers le Rav fut punie. Elle tomba par terre et mourut subitement…

Quand il atteignit quatre-vingts ans, Rabbi Raphaël quitta la rabbanout d’Egypte et s’installe en terre sainte. Le mercredi 10 ‘Hechvan 5689, il rendit son âme à son Créateur, et fut enterré au mont des Oliviers, auprès du saint emplacement du Temple.

 

 
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