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L'ange Raphaël - Rabbi Raphaël Kadir Sabban zatsal

L'une des personnalités associées particulièrement à la ville de Netivot est le Rav vénéré de cette ville, qui a occupé cette fonction jusqu'à son dernier jour : Rav Raphaël Kadir Sabban. Il est né le 1er Tevet 5670 dans la ville de Djerba, au sud de la Tunisie. Dans sa jeunesse, il a étudié la Torah chez les Rabbanim d'Afrique du nord, dont Rabbi Mekikats Cheli (auteur de « Midracho chel Chem ») et son brillant maître Rabbi Ra'hamim 'Haï 'Havita HaCohen (auteur de « Sim'hat Cohen »). Plus d'une fois, lorsqu’ils étudiaient tous les deux dans la cour, un vent soufflait et éteignait la mèche, mais ils poursuivaient leur étude à la seule lueur de la lune. En 5690, alors qu'il était âgé de vingt ans, Rav Raphaël devint le Dayan de sa ville natale. Deux ans plus tard, en 5692, il fut nommé directeur d'une école talmudique, et en 5699 membre du tribunal.

En 5711, il est devenu Rav de la ville de Madnin. Outre ses fonctions rabbiniques, il était également le représentant officiel de la communauté face aux institutions gouvernementales de Djerba, et était à la tête de diverses institutions de Torah et de 'hessed, comme la yechiva « Or Torah », « Bikour 'Holim », « Matan Basseter », « Va'ad Batei Haknesset » etc.

En 5717 il s'est installé en Israël, et dès lors, il a occupé pendant trente-huit ans le poste de Rav de Netivot. Durant toutes ces années, il s’est considéré comme responsable de la situation matérielle et spirituelle des habitants de la ville. Nombreux sont ceux qui trouvaient en lui une oreille attentive à leurs problèmes. Pendant trente-huit ans, il était tel un aigle protégeant ses oisillons, pour leur éviter toute difficulté halakhique ou autre dans la vie quotidienne. Il a créé des institutions toraniques et a diffusé la Torah dans les environs. Il s'est occupé de l'éducation religieuse dans sa ville, et a décrété, avec Baba Salé et d'autres grands en Torah, qu'il n'y aurait pas de cours mixtes dans la ville de Netivot.

Lorsque la « Yéchivat Haneguev » a été fondée par Rav Issakhar Méïr, il a apporté son aide, et a continué à la soutenir durant toute sa vie. Plus tard, quand la yéchivat « Kissé Ra'hamim » a été créée, il a œuvré de toute sa force pour la plus grande gloire de la Torah.

Soulignons qu'alors qu'il était directeur de la yéchivat « Kissé Ra'hamim », qui a formé de nombreux disciples à l'enseignement, il a mentionné dans son article « Chéva'h Hatorah Véderekh Halimoud » quelques principes pour les jeunes. En voici quelques-uns :

La précision – prêter attention à chaque mot dans le langage de nos Sages et des commentateurs, et plus précisément dans le langage de Rachi. Une étude simple et exacte, avant toute discussion dialectique raffinée et pointue.

L'écriture : il faut habituer les élèves à écrire dès le plus jeune âge. Il faut encourager même ceux qui n'étudient pas la Guemara à noter de nouvelles explications sur le 'Houmach. De manière générale, l'étude des principes de l'écriture de la langue.

Une attitude respectueuse envers les Sages que l’on cite et sur l’enseignement desquels on a une objection : par exemple, on ne doit pas traiter une remarque relativement insignifiante de « problème considérable ».

La correspondance : il y a lieu de développer la correspondance halakhique entre les disciples eux-mêmes, et entre les maîtres et les érudits. La correspondance développe la pensée, dans l’état d’esprit d’une saine concurrence.

La responsabilité : il faut faire partie de ‘ceux qui craignent l’enseignement.’

N’importe qui n’est pas apte à prendre une décision halakhique simplement parce qu’il étudie. Les jeunes qui organisent leurs propos sous la forme de Responsa doivent noter en marge qu’il ne s’agit ni d’enseigner la halakha, ni de conseiller une conduite à tenir, mais qu’il s’agit simplement de l’étude pour elle-même.

Le Rav était connu pour s'éloigner de tout honneur et de tout prestige exagéré. Le Rav Mordekhai Eliahou a dit de lui : « Plus d’une fois, quand je le rencontrais, je ne savais pas si je me tenais face à Rav Raphaël ou à l’ange Raphaël. »

Pendant la dernière année de vie, il était malade et très affaibli. Il est décédé le 4 Kislev 5755 après une bonne vieillesse. Les habitants honorent son souvenir, car il existe une rue à son nom, et également une yéchivat « Ohel Moché » à sa mémoire.

 

 
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