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paracha de la semaine

REEH

27 AOUT 2011

27 AV 5771

deux nerot HORAIRES DE CHABBAT

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FIN

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21:36

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20:13

21:17

Marseille

20:07

21:09

ARCHIVES DE L'ANNEE 2002 A 2012 ARCHIVES

L’homme n’a rien de plus que l’animal...

(par Rabbi David Hanania Pinto Chelita)

« Vous êtes les enfants de Hachem votre D. : ne vous tailladez point le corps et ne vous rasez pas entre les yeux en l’honneur d’un mort. Car tu es un peuple consacré à Hachem ton D., et c’est toi qu’Il a choisi pour Lui être un peuple spécial entre tous les peuples répandus sur la terre. Tu ne mangeras d’aucune chose abominable. »

L’enchaînement des injonctions citées dans ce verset sous-entend un lien de cause à effet entre elles. Cela veut dire que si les bnei Israël n’étaient pas les enfants de Hachem, ils n’auraient pas eu l’interdiction de se taillader le corps. Comment expliquer ce lien ? De plus, pourquoi la Torah juxtapose-t-elle l’interdiction de manger une abomination à celles de se raser et de se taillader pour un mort ?

Les Sages ont enseigné dans la Michna (Avot 3, 14) : « L’homme est aimé (de D.) car il a été créé à Son image, comme il est dit : « D. a fait l’homme à son image. » Les bnei Israël sont aimés (de D.), car ils sont appelés enfants de D., comme il est dit : « Vous êtes les enfants de D. » »

L’auteur de la Michna a choisi ces deux choses en faveur de l’homme parce qu’elles se rejoignent. En effet, celui qui méprise l’image du roi méprise le roi lui-même, puisque s’il n’avait pas l’intention de l’offenser, il ne mépriserait pas son image. De même, celui qui méprise et irrite le fils du roi fait souffrir le roi lui-même. Nous pouvons à présent affirmer que du fait que les bnei Israël sont créés à l’image de Hachem, il leur est interdit de porter atteinte à leur corps, car en se rasant et en se tailladant, ils méprisent l’image du roi. Voilà pourquoi le texte atteste que nous sommes les enfants de Hachem notre D. avant de parler de taillade et de rasage, car on doit respecter ces interdictions vis-à-vis de Hachem, Qui est notre père, notre roi et notre D. De plus, Il ordonne à Ses enfants de ne pas se souiller par une alimentation non cachère, comme un père qui éloigne son enfant de ce qui peut nuire à son corps et à son âme, parce que tout ce qu’a interdit la Torah peut nuire à la santé physique ou à la spiritualité de l’homme. Ainsi Rabbeinou Be’hayé (Kad HaKéma’h Pessa’h 1) écrit : « La distinction que la Torah a marquée entre les aliments permis et ceux qui sont interdits n’a pour but que de développer l’intellect de l’homme, car les mitsvot constituent la base de la vie physique et spirituelle, comme l’a dit le roi Chelomo (Michlei 4, 22) : « Ils sont un gage de vie pour qui les accueille, un gage de santé pour tout le corps. » La vie fait référence à l’âme et la santé au corps. L’alimentation non cachère que la Torah a interdite nuit au corps et suscite en l’homme une cruauté et une mauvaise nature parce elle est grossière. C’est d’ailleurs une chose connue des médecins. Il convient à ceux qui désirent recevoir la Torah de purifier leur esprit par une alimentation pure et de s’éloigner de la cruauté. C’est le sens de ce que disent nos maîtres (Béréchit Rabba 44, 1) : « Qu’importe à Hachem si on égorge une bête par le cou ou par la nuque ? Les mitsvot n’ont été données que pour créer une harmonie entre les créatures. » »

De même, nos Sages ont dit dans la Michna (Makot 23b) : « Il est écrit (Devarim 12, 23) : « Sois fort et ne consomme pas le sang, car il est l’âme ... » Si l’homme qui s’abstient de consommer du sang, qui est répugnant, est récompensé, alors s’il s’éloigne du vol et de l’adultère, qui sont plus désirables, combien plus encore le sera-t-il, lui et ses descendants, jusqu’à la fin des temps ! Rabbi ‘Hanania ben Akachia dit : « Hachem a voulu procurer des mérites aux bnei Israël, c’est pourquoi Il a multiplié pour eux la Torah et les mitsvot, ainsi qu’il est écrit (Isaïe 42, 21) : « Hachem a voulu, pour manifester Sa justice, que la Torah soit grande et glorieuse. » » Rivan donne l’explication suivante : « La multiplication des mitsvot et des défenses a pour but d’octroyer des mérites si l’on s’abstient de fauter, en commettant par exemple les nombreuses interdictions de consommer des insectes, qui répugnent au commun des mortels, dans le seul objectif de récompenser ceux qui respectent ces lois. »

Les Sages sont des anges !

Nos Sages disent dans la Aggada (Maalot Hamidot, 4ème maala, page 66) : « Tu veux connaître la différence entre la conduite de notre D et celle des nations ? Si un roi impose de mauvais décrets, insupportables, même si quelqu’un réussit à les respecter, il n’en sera pas particulièrement récompensé, et celui qui les transgresse sera mis à mort. En revanche, Hachem prescrit des lois dans l’intérêt d’Israël, et récompense ceux qui les mettent en pratique, comme il est dit (Vayikra 19, 28) : « Ne vous tailladez point le corps pour un mort. » Les nations se tailladent le corps et souffrent, comme dit le verset (I Melakhim 18, 28) : « Ils se tailladèrent selon leurs rites avec des épées. » Que dit Hachem ? « Je suis Hachem », Je m’engage à donner une récompense, c’est-à-dire : ne vous faites pas souffrir, et Je vous récompenserai.

De plus, du fait qu’Il a éloigné les bnei Israël des aliments interdits et les a sanctifiés par les aliments permis, selon l’enseignement (Yébamot 20a) : « Sanctifie-toi par ce qui est autorisé », Hachem a voulu qu’ils ne ressemblent pas à l’animal. En effet, nos Sages ont affirmé (‘Haguiga 16a) : « Six choses ont été dites au sujet de l’homme. Trois le comparent aux anges et trois aux bêtes. Ils sont dotés d’intelligence, ils marchent en position verticale et parlent la langue sainte comme les anges. Ils mangent, boivent, se reproduisent et font leurs besoins comme les bêtes. »

Il y a un cas où l’homme peut, malgré les apparences, ressembler aux anges : c’est lorsqu’il s’éloigne des aliments interdits, et se sanctifie par ce qui lui est permis, en ne mangeant pas comme un animal qui avale tout ce qui se présente à lui, sans faire attention à la mauvaise influence de cette alimentation. On peut en déduire que l’homme possède quatre points communs avec les anges et deux avec l’animal, donc il se rapproche plus de l’ange que de l’animal. Nos Sages ont ainsi affirmé (Tan’houma, Emor, 9) qu’on peut expliquer le verset (Téhilim 36, 7) : « A l’homme et à la bête tu portes secours, Hachem » par le midrach selon lequel l’homme est sauvé par Hachem grâce au mérite de la bête. Comment est-ce possible ? L’être humain est pourtant supérieur à l’animal ! En fait, quand il se comporte de façon incorrecte, il se dégrade et devient inférieur à la bête et aura donc besoin de son mérite. En effet, la bête ne peut pas se dégrader, de même qu’il lui est impossible d’évoluer, alors que l’homme, grâce à la Torah, peut s’élever très haut et ressembler aux anges, comme il est dit (Nédarim 20b) : « Qui sont les anges ? Les Sages ! » Mais si l’homme n’est pas méritant, il se dégrade, ressemble à la bête et dépendra de ses mérites, car contrairement à lui, elle ne peut pas régresser.

LES PAROLES DES SAGES

Yizkor

Pour l’âme de Katriel Mena’hem ben Yé’hezkel Sarna

L’histoire suivante a été confirmée par un talmid ‘hakham célèbre, et figure dans le livre du Rav Na’hman Seltzer. Cette histoire est arrivée dans l’un des voyages à l’étranger de ce talmid ‘hakham. Voici ce qu’il raconte : Au moment du vol, j’ai remarqué que le siège à côté de moi était occupé par un homme qui mangeait des boulettes d’une viande non-cachère. Sur l’enveloppe de son repas il y avait une étiquette portant les mots : « Monsieur Weinstein ». Naturellement, j’ai été bouleversé de voir un juif faire rentrer dans sa bouche de la viande non-cachère, et j’ai décidé de parler avec lui de la gravité de cet acte.

« Excusez-moi, monsieur, je ne voudrais pas que vous me considériez comme un insolent, ni vous blesser, mais me permettez-vous de vous poser une question ? » « Naturellement », répondit Monsieur Weinstein.

« Savez-vous que vous pouvez choisir un repas cacher sur ce vol ? »

Monsieur Weinstein me transperça du regard, et répondit : « Je ne mange pas cacher ! Vous n’y pouvez rien. »

« Que voulez-vous dire ? Est-ce que chez vous à la maison vous observez la cacherout, et c’est seulement au dehors que vous mangez tout, ou bien est-ce que la cacherout n’a aucune importance à vos yeux ? »

Monsieur Weinstein choisit de ne plus réagir : « Je ne mange pas cacher, c’est tout », dit-il. Ensuite, il s’enferma en lui-même, mais peu de temps après il laissa échapper de sa bouche une phrase du genre : « C’était mon fils, à l’époque terrible de l’Holocauste. »

Et tout à coup, il éclata en pleurs. Après s’être un peu calmé, il continua à raconter : « C’était la dernière chose qui m’a brisée. Pendant tout ce temps-là, j’ai tenu bon, jusqu’à ce qu’un jour j’ai craqué. Pendant tout le temps que j’ai passé au camp de concentration, je n’avais qu’un seul désir : que mon fils bien-aimé, Katriel Mena’hem, qui s’était tout le temps tenu à mes côtés, mérite de sortir de là vivant. Sa mère avait déjà été tuée depuis longtemps, ainsi que tous ses frères et sœurs ! Mais lui, j’espérais qu’il s’en sortirait ! Un jour, tous les prisonniers ont été rassemblés sur la place. Il y avait là plusieurs portes secrètes par lesquelles on entrait dans un endroit où l’on faisait attendre les gens qui devaient être pendus. C’était un sentiment terrifiant. Mon fils Katriel Mena’hem me serra le bras si fort que mon sang se figea. Et tout à coup, on l’a pris, mon Katriel Mena’hem, et je ne l’ai plus revu. Au bout d’un certain temps, une connaissance m’a raconté qu’on avait vu un soldat saisir mon fils et lui tirer dessus. Et depuis, j’ai tout abandonné », termina l’homme assis à côté de moi dans l’avion.

J’étais tellement stupéfait de sa description horrible, continua le talmid ‘hakham, que je ne savais que lui dire, j’ai préféré me taire. Pendant les six heures de vol qui restaient, nous n’avons plus échangé un seul mot. Un silence total régnait entre nous.

Nous avons atterri à Euston, et chacun est parti de son côté. Je n’imaginais pas que je rencontrerais de nouveau ce monsieur Weinstein. Depuis, quatre ans ont passé, et je suis arrivé avec ma famille en Erets Israël pour les fêtes. A Yom Kippour, j’ai prié dans une des grandes synagogues de Mea Chearim. A un moment donné, j’ai dû rentrer chez moi pour prendre quelque chose, et voilà qu’en marchant dans la rue je vois devant moi un spectacle étrange : un vieil homme assis à une station d’autobus, en train de fumer, en plein Yom Kippour. Je l’ai regardé, j’ai observé son visage, et j’ai failli m’évanouir. Ce n’était autre que monsieur Weinstein ! A cet instant-là, j’ai compris, et j’ai ressenti, que si je le rencontrais une deuxième fois, il était clair comme le jour que du Ciel on attendait de moi que je le rapproche et que je lui parle de façon convaincante. On me donnait une occasion supplémentaire, et comme c’était le jour le plus saint de l’année, cela avait une double signification.

Je me suis approché de lui, je me suis présenté, et il s’est rappelé notre rencontre dans l’avion, parfaitement bien. Mais il m’a regardé totalement froidement, comme quelqu’un qui n’avait plus la moindre trace de judaïsme ni de crainte du Ciel, et je ne savais pas comment parler à son cœur.

Tout à coup, une idée m’a traversé l’esprit : « Je suis sûr que vous aussi vous savez que c’est Yom Kippour aujourd’hui », lui ai-je dit. « Bientôt, à notre synagogue, on va dire la prière de Yizkor. Venez avec moi, rentrez à la synagogue, donnez au ‘hazan le nom de votre fils, Katriel Mena’hem, qui a été tué pour la sanctification du Nom divin, et vous prierez pour l’élévation de son âme.

Ce sera peut-être votre seule occasion d’évoquer le nom de votre fils. Vous ne croyez pas que le moment est venu de rappeler son âme au Tribunal d’en-haut ? »

L’idée réussit.

Ses yeux se couvrirent de larmes. Je l’ai bien serré contre moi, j’ai pris son bras dans le mien et je l’ai conduit directement à l’intérieur de la synagogue, jusqu’à l’endroit où se tenait le ‘hazan.

Nous sommes allés au ‘hazan et nous avons demandé qu’il fasse une azkara spéciale. Monsieur Weinstein s’est appuyé sur la bima et a murmuré le nom de son fils : « Katriel Mena’hen ben Yé’hezkel Sarna ».

Et tout à coup se produisit quelque chose de bouleversant.

Le visage du ‘hazan devint livide comme de la craie, des gouttes de sueur perlèrent à son front, et ses yeux eurent l’air de sortir de leur orbite. Il se tourna vers l’homme qui se tenait à côté de lui et cria d’une voix terrible : « Papa ! Papa ! » Puis il s’évanouit.

Apparemment, le ‘hazan de Mea Chearim n’était autre que Katriel Mena’hem le bien-aimé, celui dont le père était certain qu’il avait disparu dans l’Holocauste…

Le talmid ‘hakham termine ainsi la leçon de morale qu’il a tiré de l’histoire dont il a lui-même été témoin : une fois que le père a fait le premier pas pour se rapprocher de la synagogue, il a mérité de tout recevoir de son vivant.

Quand il vit la famille qu’avait fondée son fils, les petits-enfants qui suivaient la voie de la Torah, et qui rappelaient les enfants du shtetl, en fin de compte le père lui-même revint à la Torah et aux mitsvot et mérita de quitter ce monde comme un juif casher.

GARDE TA LANGUE

Même si c’est sans intention

L’interdiction de la médisance s’applique même si l’on n’a pas l’intention de faire entrer de la haine dans le cœur de la personne, et même si on estime aussi que l’autre a agi convenablement en parlant de cette personne, ou en faisant ce qu’il a fait. Même ainsi, si l’on estime que par là de la haine entrera dans le cœur de Chimon contre Yéhouda, c’est interdit.

(‘Hafets ‘Haïm)

A LA LUMIERE DE LA PARACHAH

Extrait de l’enseignement du gaon et tsadik Rabbi David ‘Hanania Pinto chelita

Les secrets de la Torah se dévoilent à ceux qui se donnent du mal pour étudier la Torah

« Vois, Je donne devant toi aujourd’hui la bénédiction et la malédiction. »

Apparemment, il n’y a pas lieu ici de dire « Vois » ! Est-ce que la bénédiction et la malédiction sont des choses qui se voient ?

J’ai pensé expliquer que le mot « vois », avec l’addition d’un pour le mot lui-même, a la même valeur numérique que le mot « Raz » (secret), c’est-à-dire que quiconque cherche à voir et à trouver les secrets de la Torah, les trouve, et on lui en révèle tous les mystères, ainsi que le dit le roi David (Téhilim 119, 18) : « Dévoile mes yeux et je contemplerai les merveilles de Ta Torah. Quant à celui qui ne veut pas voir les secrets de la Torah et ne se donne aucun mal pour cela, même s’il étudie le même chapitre et le même enseignement que son ami, il ne trouvera pourtant pas ce qu’a trouvé celui-ci.

C’est aussi ce qu’a dit le roi Chelomo (Michlei 2, 4-5) : « Si tu la demandes comme l’argent et que tu la recherches comme des trésors, alors tu comprendras la crainte de Hachem et tu trouveras la connaissance de D. »

A quoi est-ce que cela ressemble ? A un homme qui a perdu quelque chose, qui en est affligé, et qui se demande comment il va faire pour la retrouver. Quand a-t-il une chance de trouver ce qu’il a perdu ? Uniquement s’il le cherche partout, mais s’il reste assis chez lui en pleurant sans rien chercher, est-ce que ce qu’il a perdu va revenir tout seul chez lui ?

C’est la même chose. On ne peut pas comprendre les paroles de la Torah ni trouver les perles qu’elle contient avant de les chercher en se donnant du mal.

Les Sages ont dit (Meguila 6b) : « Si quelqu’un te dit : je me suis donné du mal et je n’ai rien trouvé, ne le crois pas. Je ne me suis donné aucun mal et j’ai trouvé, ne le crois pas, je me suis donné du mal et j’ai trouvé, crois-le. De quoi est-il question ? Des paroles de Torah. »

On apprend de là qu’il n’y a personne qui comprenne les paroles de la Torah à moins de les avoir recherchées et de s’être donné du mal pour elles. Les Sages ont dit (Avot 6, 1) : « Quiconque étudie la Torah sans motifs ultérieurs, on lui révèle les secrets de la Torah.

A LA SOURCE

Il est si grave de provoquer une faute

« Renversez leurs autels » (12, 3)

Les Anciens demandaient en quoi le bois et la pierre avaient fauté. Ils répondent que comme ils peuvent faire fauter l’homme, le verset dit de les renverser !

C’est un raisonnement a fortiori : Si concernant le bois et les pierres, qui ne sont ni innocents ni coupables, et chez qui il n’y a ni bien ni mal, il suffit que l’homme risque de fauter à cause d’eux pour que le verset dise de les renverser, un homme qui en pousse un autre à fauter et le détourne du chemin de la vie vers le chemin de la mort, à combien plus forte raison !

(Traité Sema’hot)

L’élargissement des frontières

« Quand Hachem ton D. élargira ta frontière » (12, 20)

Reich Lakich est allé à Batsra, où il y avait quelqu’un qui s’appelait « Avin Rema’a », non qu’il ait été fourbe (ramaï), mais il rusait (meramé) avec les mitsvot. Comment procédait-il ? La communauté décidait quelle somme chacun devait donner à la tsedaka, et ensuite il décidait de donner la même chose que la communauté entière. Reich Lakich organisa une collecte, et « Avin Rema’a » donna autant que tout le reste de la communauté.

Reich Lakich le prit et l’installa chez lui, en lui appliquant le verset : « le don d’un homme l’élargira et le placera devant les grands. »

Rabbi Abahou a dit : Pourquoi devrais-je apprendre d’un autre endroit (le verset en question dans Michlei) ce qu’on peut apprendre de la Torah ? Il est écrit « Garde-toi d’abandonner le Lévi » et ensuite : « quand Hachem ton D. élargira tes frontière comme Il te l’a dit ».

(Devarim Rabba)

Ce que raconte le nom

« Le faucon et le vautour » (14, 13)

Qu’est-ce que c’est que « ra’ah » (faucon) ?

Rabbi Abahou a dit : Le « ra’ah » et le « aya » sont la même bête. Pourquoi s’appelle-t-elle « ra’ah » ? Parce qu’elle voit (roeh) mieux que les autres oiseaux. Elle se tient à Babylone et voit une charogne en Erets Israël.

« Chelkha » (la mouette) : Rabbi Yéhouda a dit que c’est un oiseau qui enlève (cholé) les poissons de la mer

« ‘Hassida » (la cigogne) : Rabbi Yéhouda a dit que la « ‘hassida » est une « daya » blanche. Pourquoi s’appelle-t-elle « ‘hassida » ? Parce qu’elle se montre généreuse (‘hassida) et distribue de la nourriture à ses amies.

(Traité ‘Houlin)

Une activité bénie

« Pour que Hachem ton D. te bénisse dans toutes les actions de tes mains que tu feras » (14, 29)

Tanna DeBei Eliahou : un jour, j’allais d’un endroit à l’autre, et j’ai trouvé quelqu’un qui connaissait l’Ecriture mais pas la Michna. Il m’a dit : « Rabbi ! Je voudrais te poser une question, mais j’ai peur que tu m’en veuilles. »

J’ai répondu : « Je ne t’en voudrai certainement pas si tu me poses une question en Torah. » Il m’a dit : « Rabbi, pourquoi est-il écrit : « Il donne du pain à toute chair » (Téhilim 136, 25), et aussi « Il donne sa nourriture à la bête » (Téhilim 147, 9), est-ce que l’homme ne prépare pas sa nourriture ? » Je lui ai répondu : C’est la façon dont va le monde, que l’homme doive fabriquer de ses mains, et alors le Saint, béni soit-Il bénit l’action de ses mains, ainsi qu’il est dit : « Pour que Hachem ton D. te bénisse dans tous les actes de tes mains ». Est-il possible qu’il reste assis à ne rien faire et que le Saint, béni soit-Il lui fasse venir sa nourriture ? C’est pourquoi il est précisé : « que tu feras ».

(Midrach Téhilim)

LA MEMOIRE DU TSADDIK EST UNE BENEDICTION

En souvenir du grand tsaddik Rabbi Moché Aharon Pinto, que son mérite nous protège (suite de la semaine dernière)

A l’approche de la hilloula du saint et pur tsaddik, habitué aux miracles, Rabbi Moché Aharon Pinto, que son mérite nous protège, le père de notre Maître et Rav Rabbi David ‘Hanania chelita, nous publions en son honneur un certain nombre de coutumes et d’histoires de miracles, telles que nous les avons entendues de la bouche de Rabbi David ‘Hanania Pinto chelita, des coutumes et des histoires de miracles qui s’attachent à la personnalité et au nom du tsaddik, que son mérite nous protège.

Le nouvel endroit sera pour toi

Rabbi Sidney El’hadad fait partie des dirigeants de la communauté de Montréal, où il dirige le Talmud Torah « Yavné », où étudient des centaines d’élèves. Le Talmud Torah était très petit, au point qu’on y était extrêmement serré. Ces derniers temps, Rabbi Sidney projetait d’acquérir un nouveau bâtiment plus grand, mais dont le prix était exorbitant, si bien qu’il n’avait aucune possibilité financière de l’acheter. De plus, plusieurs autres dirigeants d’école l’avaient aussi en vue et cherchaient à l’acquérir pour eux-mêmes.

A ce moment-là, Rabbi David ‘Hanania Pinto chelita s’est rendu à Toronto en l’honneur de l’inauguration d’un séfer Torah au collel « Yisma’h Moché », du nom du tsaddik Rabbi Moché Aharon Pinto, que son mérite nous protège. A cette occasion fut organisé un dîner de gala en faveur de l’institution, avec la participation du Rishon-LeTsion, le grand rabbin d’Israël, le gaon Rabbi Chelomo Amar chelita, et pour invité d’honneur notre maître chelita.

Pendant ce dîner, Rabbi Sidney El’hadad s’est approché de notre maître chelita pour lui demander: « Qu’allons-nous faire ? Nous avons des centaines d’élèves, c’est le seul Talmud Torah orthodoxe, et nous n’avons pas de place pour ces élèves, ces « tinokot chel beit Rabban ».

Le Rav lui a demandé ce qu’il attendait de lui, et il a répondu : « Il y a non loin d’ici un bâtiment neuf qui est à vendre, mais à un prix extrêmement élevé. » Notre maître chelita lui a demandé : « Croyez-vous en D. ? » Quand il a répondu par l’affirmative, il a continué : « Est-ce que vous faites tout pour l’amour du Ciel ? » « Oui », a été la réponse.

Notre maître chelita a fermé les yeux et dit au directeur du Talmud Torah : « Si vous avez confiance en D., et que vous faite tout pour l’amour du Ciel, alors le nouveau bâtiment sera à vous. » Il lui a tapé sur l’épaule et lui a dit : « Ne craignez rien, ce nouvel endroit sera pour vous, et avec l’aide de D. je viendrai y donner un cours de Torah aux élèves. » La miséricorde de D. est infinie. Aucun directeur d’école n’a acheté le nouvel endroit, et Rabbi Sidney El’hadad a pu l’acquérir, avec un bonheur indescriptible. Peu de temps après, à Roch ‘Hodech Elloul, le mois de la miséricorde et des seli’hot, notre maître chelita est arrivé avec une grande joie à cet endroit pour y donner un discours, étant ainsi le premier à inaugurer l’enseignement de la Torah dans ce bâtiment.

La salle du Talmud Torah était pleine d’un bout à l’autre de parents d’élèves et d’invités de marque. En introduction, le directeur, Rabbi Sidney a raconté au public l’histoire émouvante de la providence dont il avait bénéficié. Au début, il ne pensait pas pouvoir acheter cet endroit, mais la bénédiction de notre maître chelita l’avait encouragé, l’avait poussé à rentrer dans cet achat, et il avait réussi.

Après sa conférence, notre maître chelita a reçu le public sur place, et Rabbi Sidney El’hadad lui a présenté sa belle-mère, qui avait perdu la vue, et que les médecins avaient déclaré aveugle. Il lui a demandé une bénédiction pour elle, car il fallait vraiment la guider pour qu’elle puisse marcher.

Notre maître chelita lui a dit :

« A la prochaine sortie du Chabbat (parachat Choftim, 5 Elloul), le jour de la hilloula de mon père, Rabbi Moché Aharon, que son mérite nous protège, puisse la volonté de D. être que nous entendions de bonnes nouvelles, et que les saints ancêtres continuent à manifester leur puissance. »

Et le grand miracle se produisit. A la sortie du Chabbat suivant, Rabbi Sidney El’hadad est arrivé à la hilloula du tsaddik Rabbi Moché Aharon Pinto, là où notre maître chelita avait donné son allocution, et immédiatement après le discours il s’est approché du Rav avec une grande joie pour lui raconter que dès le vendredi, sa belle-mère avait ouvert les yeux et s’était mise à voir comme tout le monde, au point que les médecins s’émerveillaient et ne comprenaient pas comment ce miracle était arrivé. Notre maître chelita, qui a l’habitude des miracles par le mérite de ses saints ancêtres, a dit à Rabbi Sidney : « On apprend de là la confiance en D. C’est Lui qui guérit les malades. Quand on Le prie, Il envoie la guérison totale, et nous ne sommes que Ses envoyés. L’essentiel c’est vous, que ce soit vous qui priiez Hachem. Ce n’est pas ce que font les médecins, le médecin ne fait que s’efforcer, mais c’est D. qui guérit les malades de Son peuple Israël. C’est Lui le véritable médecin. C’est Lui qui indique au médecin quel remède donner, et sans Son aide rien ne se produit jamais. »

Il n’y a aucun hasard

La même année, en 5764, la hilloula du tsaddik Rabbi Moché Aharon Pinto, que son mérite nous protège, eut lieu à la sortie du Chabbat de la parachat Choftim, le 5 Elloul, à Montréal.

Le lendemain dimanche, notre maître chelita devait se rendre du Canada à New-York et de là prendre un vol pour Erets Israël.

A ce moment-là, le billet de vol ne se trouvait pas dans la sacoche de notre maître, mais chez un certain juif qui devait le lui amener. Naturellement, sans billet le Rav ne pouvait pas aller à New-York, et à ce moment-là il leva les yeux vers les monts, « d’où viendra mon aide ? » Tout à coup, sans aucun préavis, quelqu’un arriva à la hilloula du tsaddik, alla directement au Rav chelita et lui demanda : « Est-ce que le Rav a l’intention d’aller à New-York demain et de là en Erets Israël ? » « Et dans ce cas ? » demanda le Rav. « Où se trouvent les billets du Rav ? » continua l’homme, et notre maître lui répondit : « Je n’ai pas le billet sur moi. » « Par conséquent, continua l’homme avec affection, sachez que les billets du Rav se trouvent chez moi, et je vais tout de suite les lui apporter. »

C’était vraiment extraordinaire : cet homme n’était pas du tout invité à la hilloula, comment était-il arrivé tout à coup ? Ce n’était autre que l’intervention de la providence. Au bout d’une heure et demi, il revint avec les billets en main.

A partir de là, notre maître chelita sut lui tenir le langage de la sagesse : « On nous enseigne qu’il n’y a rien qui se produise par hasard, et que tout est voulu par Hachem. L’homme ne peut pas dire de toute chose que c’est simplement un hasard, mais s’il le dit, il ne sera jamais attaché à Hachem et il n’aura jamais une véritable foi en Lui. Mais dans chaque chose il faut voir Sa main, et plus l’homme voit la main de D., plus il s’attache à Lui, et il verra chaque jour les miracles et les merveilles que fait Hachem pour lui. Ce n’est pas pour rien que des gens perdent beaucoup, c’est parce qu’ils n’ont pas une grande foi en Hachem. » Dans ce contexte, il convient de souligner que notre maître chelita conseillait tout le temps à l’un de ceux qui viennent lui demander conseil de faire telle mitsva, et ainsi il réussirait dans tout ce qu’il faisait. « Quel rapport y a-t-il entre cette mitsva et la réussite que je recherche ? » s’est étonnée cette personne. Il a répondu : « Faites la mitsva, et vous réussirez. » Après de nombreuses insistances de la part du Rav, il a accompli la mitsva dans son intégralité, et a mérité de voir une grande réussite dans ses entreprises. Quand il est revenu chez le Rav pour le lui raconter, celui-ci lui a dit : « Vous avez constaté par vous-même que si vous aviez pratiqué cette mitsva avant, au moment où je vous l’ai demandé, vous auriez déjà réussi il y a longtemps. » Il y a des gens dont le mauvais penchant ne leur permet pas de comprendre et d’écouter, tout cela provient du Satan, il n’y a que leur entêtement qui les retient. Mais ils doivent savoir que tout provient de D., et que tout au monde est le résultat de la Providence individuelle.

C’est pour le bien

En 5738, le tsaddik, que son mérite nous protège, a pris la route avec son fils Rabbi David ‘Hanania chelita pour aller d’Erets Israël dans plusieurs pays : en France, au Maroc, en Angleterre et aux Etats-Unis.

C’était en fait la première fois que Rabbi Moché Aharon retournait au Maroc. Notre maître chelita, qui l’accompagnait, était dans une grande tension : une lourde responsabilité lui incombait, parce que le tsaddik était diabétique. Par la grâce du Ciel et après des prières spéciales pour la réussite du voyage, ils se mirent en route, et pendant plusieurs mois notre maître chelita accompagna son père dans ce périple spécial.

Alors qu’ils étaient au Maroc, raconte notre maître, « j’ai vu et j’ai entendu tous les problèmes des gens qui venaient les exposer à mon père. J’ai constaté avec stupéfaction comment le tsaddik écoutait les problèmes du pauvre comme les problèmes du riche, et comment il leur donnait des conseils, et les encourageait, et leur insufflait une foi parfaite dans notre père des Cieux, et dans le fait qu’ils n’avaient pas à s’inquiéter, que tout irait bien, et que tout ce que faisait le Miséricordieux est pour le bien. Même des gens qui n’étaient pas juifs venaient en foule pour recevoir la bénédiction et les conseils de mon père, qui répétait : « Par le mérite de mes saints ancêtres, que le Nom du Ciel soit sanctifié également aux yeux de ces goyim. » Et effectivement, il les bénissait, et leur promettait que sa prière serait acceptée, et qu’ils n’avaient pas de souci à se faire sur leurs problèmes.

Effectivement, au bout d’un an, au cours d’une autre visite de Rabbi Moché Aharon et de notre maître chelita au Maroc, tous ceux qui étaient arrivés l’année précédente pour recevoir la bénédiction du tsaddik à propos d’un certain problème, ou qui étaient venus demander une bénédiction pour leurs enfants, ou une guérison ou un salut quelconque, revenaient cette année-là pour remercier du miracle qui leur était arrivé grâce à la bénédiction qu’ils avaient reçue.

Ils racontaient aussi que dès ce mois-là où ils avaient reçu la bénédiction, le problème avait été réglé. La guérison était venue, la femme avait conçu, etc. Effectivement, un grand kidouch Hachem s’était alors produit dans tout le Maroc, même parmi les non-juifs qui avaient foi dans les tsaddikim, au point que même des dignitaires importants et divers gouvernements étaient venus trouver le tsaddik Rabbi Moché Aharon pour recevoir sa bénédiction pour leurs enfants.

Ou bien pour être élus à un poste plus important et plus honorifique encore... et ainsi, le Nom de Hachem avait grandi et été sanctifié dans le monde.

 

 
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