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paracha de la semaine

Va'ethanane

20 Juillet 2013

13 Av 5773

deux nerot HORAIRES DE CHABBAT

DEBUT

FIN

Paris

21:27*

22:45

Lyon

21:05*

22:18

Marseille

20:55*

22:04

* faire rentrer le chabbat selon votre communauté

ARCHIVES

Ne repousse pas à demain (ma’har), de peur qu’il ne soit trop tard (meou’har)

(par Rabbi David Hanania Pinto Chelita)

« Tu aimeras Hachem ton D. de tout ton cœur et de toute ton âme » (Devarim 6, 5)

Nos Sages nous apprennent (Avot DeRabbi Nathan 2, 6) que Rabbi ‘Akiva a commencé à étudier la Torah à l’âge de quarante ans seulement. Je suis sûr que dès lors, il pleurait tous les jours d’avoir perdu toutes ces années où il était sans Torah, même s’il n’en était pas responsable. En voici une preuve : nos Sages racontent (Berakhot 61b) qu’au moment où on le mettait à mort en peignant sa chair avec des peignes de métal, ses élèves l’ont vu réciter le Chema avec concentration. Ils lui ont demandé : « Faut-il aller jusque là ? » Il leur a répondu : « Toute ma vie, j’ai souffert de ne pouvoir appliquer le verset ‘‘de toute ton âme’’, même s’Il te prend ton âme. Je me demandais quand j’aurais l’occasion de l’accomplir, et maintenant que j’en ai l’occasion, je ne l’accomplirais pas ? »

Apparemment, il y a lieu de comprendre la phrase « Toute ma vie, j’ai souffert ». Rabbi ‘Akiva a pourtant commencé à étudier seulement à l’âge de quarante ans : ainsi, jusqu’à ce moment-là il ne s’est certainement pas soucié de ce verset puisqu’il ne le comprenait pas ! Que veut donc dire ici l’expression « toute ma vie » ? En réalité, dès que Rabbi ‘Akiva est devenu un homme de Torah et qu’il a compris la valeur de cette dernière, il a commencé à ressentir un profond regret des précieuses années de jeunesse pendant lesquelles il a vécu sans Torah. Ainsi, quand on a peigné sa chair avec des peignes de métal et qu’il en a souffert, il s’est aussi affligé pour ces années-là : donc, il a souffert tous les jours de sa vie pour la Torah qu’il avait perdue dans ces années-là.

Ainsi, nous n’avons pas le droit d’être indifférents à notre état spirituel et de prétendre « J’ai la vie devant moi, il me reste encore du temps. » Au contraire, il faut attraper chaque mitsva qui se présente à nous, et comme l’ont dit nos Sages (Erouvin 54a) : « Ce monde-ci ressemble à une réception dans laquelle on se saisit des aliments et on mange. » Saisissons chaque mitsva qui se présente sur notre chemin et accomplissons-la immédiatement, de peur qu’il ne soit trop tard et que l’occasion passe. Au sujet d’Aharon, par exemple, nos Sages ont dit (Rachi Bemidbar 8, 2) : « Quand Aharon a assisté à l’offrande des sacrifices par les princes, il s’est affligé de ne pas y avoir participé, alors Hachem l’a consolé. » Réfléchissons : est-ce qu’Aharon manquait de mitsvot à accomplir ? Jour et nuit, il s’occupait de l’offrande des sacrifices dans le Temple et avait même le mérite d’entrer jusqu’au saint des saints ! Quel était donc le problème s’il ne participait pas à l’une des offrandes ? Pourquoi cela l’a-t-il ébranlé au point d’en être affligé ? La réponse est la suivante : quand une personne aime, elle n’a pas de limites et rien ne la retient. Elle aspire tout le temps à en faire davantage et ne se suffit pas de ce qu’elle a déjà. C’est pourquoi Aharon désirait ardemment accomplir encore une mitsva. Comme l’ont recommandé nos Sages (Mekhilta, Chemot 12) : « Ne laisse pas passer une mitsva qui se présente à toi. Accomplis-la avec zèle et empressement, car tu ne pourras peut-être plus le faire ensuite et tu auras manqué une occasion importante. »

Quelqu’un est venu me voir dans l’année où il a avait perdu sa mère. Je lui ai demandé : « Qu’avez-vous pris sur vous pour l’élévation de son âme ? Un progrès spirituel ? » Mais il est resté silencieux. Je lui ai conseillé : « Fixez des moments pour l’étude de la Torah ! » Mais il m’a répondu : « Je ne peux pas m’engager à cela. » J’ai rétorqué : « Il s’agit tout de même de votre mère, faites quelque chose pour elle. Peut-être engagez-vous à étudier un quart d’heure par jour ? » Mais il n’a pas accepté non plus. Je lui ai suggéré : « Consacrez un quart d’heure par mois. » Vous ne me croirez pas, mais même cela, il a refusé. Regardez jusqu’à quel point on peut devenir insensible ! Peut-être qu’un jour, il pensera à son avenir et regrettera cette attitude. Mais il sera déjà trop tard, car c’est maintenant qu’il faut pleurer pour notre avenir et s’en soucier. Il faut le faire tout de suite, comme dit le proverbe : « Il ne faut jamais remettre au lendemain ce que l’on peut faire le jour même. »

C’est une leçon pour chacun de nous : ne pas être indifférents et attendre qu’il soit bien tard pour commencer à agir, car alors, il sera déjà trop tard.

Ces propos s’adressent à chacun d’entre nous, même aux bnei Torah. Nous avons tous des membres de la famille qui sont éloignés du chemin de la Torah. Ainsi, nous pouvons essayer de les sensibiliser et de les amener au repentir. Il se peut que cela s’avère positif et que nos paroles aient une bonne influence sur eux. Mais si nous tardons à leur parler, lorsque le Machia’h viendra, tout le monde ressuscitera sauf ces personnes-là qui n’ont pas mérité de se repentir. Alors nous, les bnei Torah, pleurerons et nous mordrons les doigts en disant « Quel dommage ! Nous aurions dû nous dépêcher de les ramener vers le bon chemin ! » Mais Hachem rétorquera : « C’est maintenant que vous pleurez ? C’est maintenant que vous éprouvez de la peine pour eux ? Vous auriez dû vous en soucier avant, il est trop tard à présent. » Que répondrons-nous alors ? Malheur à nous lors d’une telle honte, lors d’une telle humiliation ! C’est évidemment une lourde exigence.

Je me souviens que dans ma jeunesse, certains endroits comme Lyon, Paris, le Mexique ou d’autres encore étaient de véritables déserts spirituels. Et aujourd’hui, grâce à D., la Torah se développe et fleurit dans ces lieux qui deviennent appréciés. J’ai travaillé de toutes mes forces et je me suis donné corps et âme pour en arriver là. Il m’a fallu beaucoup de force pour résister à tous les ennemis et adversaires qui se sont dressés contre moi, mais je n’ai pas perdu espoir et mes efforts ont fini par porter leurs fruits.

Imaginons que j’aie baissé les bras et laissé tomber cette grande mission : il est évident qu’après cent-vingt ans, Hachem m’aurait montré tout ce que j’aurais été capable d’accomplir et de construire. Il m’aurait reproché : « Pourquoi n’as-tu pas développé ces déserts spirituels ? Regarde quelle perte tu as causé à Mon univers ! » Alors j’aurais éclaté en sanglots et D. aurait dit : « Maintenant il est trop tard pour pleurer, tu aurais dû pleurer avant et ne pas prétendre ‘‘Comment pourrais-je accomplir tout ce travail ?’’ En effet, tu n’as pas l’obligation de terminer le travail : tu le commences, et d’autres se lèveront pour le poursuivre. »

On apprend de là que le sage sait où il va et s’éveille le plus rapidement possible pour ne pas manquer la première occasion qui se présente à lui. En effet, ce mérite pourrait lui passer entre les mains sans plus jamais se présenter de nouveau à lui.

LES CEDRES DU LIBAN

RABBI YEHOUDA PINTO

Le tsaddik et saint kabbaliste Rabbi Yéhouda Pinto, que son mérite nous protège, surnommé Rabbi Hadan.

Cette semaine a lieu la hilloula de Rabbi Yéhouda (« Rabbi Hadan ») Pinto, qui a quitté ce monde le 16 Av 5641. Il est écrit sur sa tombe : « Il a œuvré en faveur d’un grand nombre, père des orphelins et père des veuves ». Y a-t-il de meilleur qualificatif que d’être comparé au Créateur ? « De même qu’Il est miséricordieux, sois toi aussi miséricordieux, de même qu’Il est compatissant, sois toi aussi compatissant. »

Il avait en lui une qualité supplémentaire indiquée sur sa tombe : « Il était humble. » Y a-t-il une qualité plus grande que d’être un juste fils de juste et petit-fils de juste, et même ainsi d’être humble et de s’effacer devant chacun ?

Le saint et juste Rabbi Yéhouda Pinto, que son mérite nous protège, fils du tsaddik Rabbi ‘Haïm Pinto (le grand), que son mérite nous protège, était quelqu’un de très spécial. Il était connu par sa grande générosité, comme en ont témoigné les grands de sa génération, faisait beaucoup pour la communauté, et se montrait zélé dans l’accomplissement des mitsvot. Par conséquent il est certain qu’il a obtenu ce qu’il a obtenu par son service de Hachem, qui était tout à fait exceptionnel. En effet s’accomplissait en lui l’enseignement du Tanna : « Sois audacieux comme le tigre, léger comme l’aigle, rapide comme la gazelle et fort comme le lion pour faire la volonté de ton Père des cieux. » Que son nom soit béni, que son mérite nous protège, Amen et amen.

Après le décès de Rabbi ‘Haïm le Grand, son fils Rabbi Hadan assuma son rôle. Il avait beaucoup des qualités de son père. Il était connu pour avoir l’habitude de faire des miracles, et beaucoup de gens venaient le trouver pour recevoir sa bénédiction.

L’une des mitsvot qui lui étaient très chères était la mitsva de tsedaka. Comme son père, lui aussi faisait très attention à ne pas aller se coucher en ayant encore de l’argent en poche. Il se dépêchait de le donner à un pauvre…

Pour les pauvres qui atteignaient l’âge de la bar mitsva, Rabbi Hadan achetait des talitot, des tefilin, des vêtements et des denrées alimentaires, pour qu’ils puissent fêter cette occasion avec une joie sincère, sans aucun manque ni soucis superflus. Quelques années plus tard, quand les garçons avaient grandi et étaient arrivés à l’âge du mariage, c’était Rabbi Hadan qui se souciait d’accomplir la grande mitsva de venir en aide à une fiancée. On raconte encore à ce propos que Rabbi ‘Haïm, que son mérite nous protège, se révélait à son fils en rêve, et lui montrait diverses personnes qui avaient fait vœu de donner une certaine somme à la tsedaka, ou des gens sur qui pesaient un lourd décret et que Rabbi Hadan sauvait grâce à sa piété, et aidait dans tous les domaines.

Rabbi Hadan gagnait aussi sa vie par le mérite de sa grandeur en Torah et en kabbala, étant assidu à l’étude des saints ouvrages jour et nuit, sans compter sa grande piété et le fait qu’il opérait des miracles. De très nombreuses personnes venaient le trouver pour recevoir sa bénédiction.

Sa sagesse et son intelligence dans tous les domaines de la vie menèrent vers lui les principaux notables de la ville et du pays, et des représentants étrangers, diplomates et ambassadeurs, faisaient la queue à sa porte, pour lui demander un conseil ou un avis dans divers domaines d’actualité.

De nombreuses correspondances lui étaient adressées de pays étrangers en passant par les nombreux consulats qu’il y avait à Mogador, et avec son grand cœur et sa sagesse, Rabbi Hadan savait donner de bons conseils à quiconque s’adressait à lui, que ce soit dans le domaine spirituel ou matériel tout en priant pour tout juif qui avait besoin de la miséricorde divine.

Le gaon, tsaddik et kabbaliste Rabbi Hadan, que son mérite nous protège, nous a quittés pour la yéchiva céleste le 16 Av 5641. Il a été enterré dans le nouveau cimetière de Mogador, et on a gravé sur sa tombe :

« Ci-gît le sage absolument parfait, qui se dévouait pour la communauté, empressé aux mitsvot, d’une sainte lignée, notre maître Rabbi Yéhouda Pinto, que son mérite nous protège, décédé le 16 Av 5641. »

Il est important de signaler qu’à cause de la grand humilité dont il a fait preuve durant sa vie, même après sa mort on n’a pas écrit d’éloges dithyrambiques sur sa tombe. Il suffit de « qui se dévouait pour la communauté, empressé aux mitsvot » pour nous donner une idée de son immense amour pour la Torah et les mitsvot. Et c’est cela l’essentiel, car les actions comptent plus que les explications.

Heureux est-il et heureux est son sort : le jour du décès de son père le juste et saint Rabbi ‘Haïm Pinto le grand, le soir du 26 Elloul, il dormait par terre, et immédiatement une grande lumière s’est révélée à lui ; quand il a ouvert les yeux, il a vu son père le tsaddik, qui n’était plus de ce monde, en train de le regarder. Heureux est-il et heureux est son sort.

Le gaon et tsaddik Rabbi Moché Aharon Pinto

Rubrique spéciale à l’occasion de la hilloula du gaon et tsaddik Rabbi Moché Aharon Pinto

A l’approche de la hilloula de Rabbi Moché Aharon Pinto, père de Rabbi David ‘Hanania Pinto, qui aura lieu le 5 Eloul, dévoilons ici quelques perles et pierres précieuses des midot et du comportement du tsaddik.

Le cher fils du tsaddik le saint Rabbi ‘Haïm Pinto le petit est le gaon Rabbi Moché Aharon Pinto qui, depuis la fraîcheur de sa jeunesse, se conduisit avec la sainteté et l’ascétisme qu’il avait pu observer dans la maison de son père.

La modestie et la discrétion constituaient le diadème de la couronne des midot dont il était orné. Et ce, hormis l’ascendance illustre qui brillait telle une pierre précieuse sur la couronne de la famille Pinto, famille de grande valeur. Enfant après enfant, génération après génération, ils étaient des hommes de foi, des hommes pieux, saints et purs, coutumiers des miracles et des prodiges, qui éclairaient leur génération de la lumière de la Torah et de la sainteté.

Rabbi Moché Aharon Pinto incarnait dans sa forte personnalité l’image du juif saint et pur, qui servait Hachem de tout son pouvoir. Il était « aimé en-Haut et apprécié en bas » (Ahouv Lema’ala Véne’hmad Lemata), les initiales de ces termes formant le mot Eloul, qui est le mois de son décès.

Rabbi Moché Aharon s’est fait connaître tout particulièrement par son service divin, qu’il pratiquait avec droiture, et par le fait incroyable qu’il se soit engagé à une réclusion totale pendant quarante ans, sur l’ordre de son père. Pendant ces décennies, il a étudié la Torah avec une assiduité inimaginable, tout à fait incompréhensible humainement. Là, caché entre les quatre murs de sa petite maison, il s’est élevé dans les degrés de la sainteté et de la pureté sans aucun lien avec le monde extérieur, et sans aucune soumission aux besoins matériels. Tous ses désirs et ses souhaits étaient uniquement axés sur le service divin.

Selon deux témoins

Nombre de lecteurs hausseront certainement les sourcils en s’interrogeant :

Cela est-il possible ? Peut-on imaginer qu’un être humain domine, de manière si claire et totale, ses besoins matériels, au point de s’isoler pendant une période de quarante ans ?

Rabbi Eliahou Sitbon a une fois raconté à notre maître Rabbi David ‘Hanania Pinto (fils de Rabbi Moché Aharon) qu’un certain juif, un grand érudit, lui avait raconté avoir entendu parler de la réputation du tsaddik Rabbi Moché Aharon Pinto, de son comportement remarquable et de ses nombreux prodiges.

Rabbi Eliahou lui avait fait remarquer :

« Savez-vous que ce tsaddik est resté enfermé chez lui pendant quarante ans sans sortir du tout de sa maison ? »

Le talmid ‘hakham trouvait cela difficile à croire, car une telle chose est impossible, ne pas sortir de chez soi pendant aussi longtemps ne peut pas être vrai !

Un certain temps est passé. Puis Rabbi Eliahou Sitbon a de nouveau rencontré cet érudit quand un homme âgé est passé à côté d’eux et s’est mis à converser avec eux. Au cours de la discussion, il leur a raconté :

« Au Maroc, j’ai connu un grand tsaddik qui n’est pas sorti de chez lui pendant quarante ans. Je me souviens aussi que lors de son déménagement d’Essaouira à Casablanca, des dizaines de personnes l’ont entouré et couvert avec une couverture, pour qu’il ne voie ni la rue ni la lumière du jour. »

En entendant cela de la bouche d’un témoin, l’homme érudit a été impressionné, a regardé Rabbi Eliahou Sitbon avant de lui dire avec émotion : « C’est par la déposition de deux témoins qu’un fait sera établi… »

Un double bienfait

Rabbi Moché Aharon avait une grande foi en D. Le verset « Décharge-toi sur D. de ton fardeau, Il prendra soin de toi » était un phare qui guidait ses pas à tout moment. Il gérait sa vie en fonction de ce verset, si bien qu’il ne se préoccupait pas du tout des affaires de ce monde-ci.

A la période de son isolement, il a composé son grand ouvrage « Chenot ‘Haïm », dans lequel il a compilé des histoires entendues de la bouche de ses saints ancêtres sur Rabbi ‘Haïm Pinto le grand. Il a voulu le faire imprimer en hébreu et même y ajouter quelques nouvelles explications inspirées du Ciel par le mérite de ses pères, comme il l’avait fait dans l’introduction du livre. Mais cela demandait des fonds importants dont il ne disposait pas.

Un jour, son assistant, du nom de Nissim Ohayon, qui vendait des billets de loterie, est venu le voir. Le Rav a pris le paquet de billets, l’a approché de la bougie qu’il allumait toujours en souvenir de son père Rabbi ‘Haïm et a dit : « Si le contenu de mon livre est accepté par le Ciel, que je tire le billet gagnant ! Et avec ce gain, j’imprimerai le livre. »

Puis il a tiré un billet. Quel miracle ! C’était justement le billet gagnant, qui lui octroyait exactement la somme nécessaire à l’impression de son livre. C’était en l’an 5718 : le Rav a envoyé sa femme à Casablanca pour qu’elle s’en occupe et elle a imprimé l’ouvrage « Chenot ‘Haïm ».

Trois ans plus tard, il a voulu imprimer son deuxième livre. Il a de nouveau tiré un billet, qui s’est avéré gagnant et lui a permis de mener à bien son entreprise.

LES PAROLES DES SAGES

Huit suggestions pour réussir ses vacances

Voici un extrait d’un lettre personnelle rare qui a été rédigée dans la chambre du gaon Rabbi Ya'akov Gutman zatsal, machguia’h de la yéchivat Beit David, pendant la période de repos de « bein hazemanim » en Av 5746, à l’intention d’un élève de la yéchiva qui voulait savoir comment se comporter pendant ces temps de détente.

A. Le plus grand principe est de se rappeler le Créateur, se rappeler que tout est décidé par Lui. Et si l’on veut avoir des vacances réussies et revenir avec des forces renouvelées, nos yeux doivent être tournés vers le ciel. Cela fait partie des grands principes dans le service de Hachem, car il est écrit « Hachem désire ceux qui Le craignent, ceux qui aspirent à Sa bonté. » Rabbeinou Yona a écrit sur Michlei que la plupart des gens n’espèrent en D. que pour les grandes choses, par exemple quand ils entreprennent de grand voyages, mais dans les petites choses ils ne comptent que sur leurs propres forces. Il écrit que c’est une omission dans le service de D. qui confine au péché.

B. Ne pas oublier de remercier Hachem et de lui être reconnaissants de nous avoir donné la possibilité de nous détendre, car tout le monde n’a pas cette possibilité, et la reconnaissance envers Hachem fait également partie de Son service, comme l’explique longuement le ‘Hovot Halevavot. Il écrit que celui qui n’est pas reconnaissant ne fait pas partie de la catégorie des humains mais plutôt de celle des animaux, et la reconnaissance implique de servir Hachem encore davantage.

C. Avoir bien présent à l’esprit le danger des vacances. Comme l’explique le ‘Hinoukh, la Torah nous a ordonné tant de mitsvot pratiques en souvenir de la sortie d’Egypte que « les cœurs sont attirés par les actes » et que les bonnes actions ont une influence positive sur le cœur, mais les actions qui ne sont pas bonnes attirent également le cœur vers des désirs mauvais.

Or les jours d’Elloul sont proches, et sur ces jours-là aussi il faut savoir qu’ils comportent un danger de chute spirituelle. D’après la Guemara dans Souka : « Quiconque est plus grand que l’autre a des pulsions plus fortes », et le Rav Sim’ha Zissel de Kelem zatsoukal ajoute que toute journée qui est plus élevée qu’une autre provoque des tentations plus fortes qui risquent de faire tomber l’homme dans l’abîme. C’est pourquoi nous voyons que les vendredis et les Chabbats, qui sont des jours très élevés, il y a beaucoup de perte de temps. Les commentateurs disent sur le vendredi, pour expliquer la Guemara « c’est un bon signe de mourir une veille de Chabbat », que les veilles de Chabbat on doit de détacher de toutes les considérations matérielles, comme un mort. Or le Chabbat est un summum de sainteté, et il y a de nombreux échecs et perte de temps justement ce jour-là. De même pendant les jours d’Elloul, qui sont des jours de faveur divine, il faut savoir que si on le mérite, ils sont un élixir de vie, mais que dans le cas contraire ils deviennent un poison mortel. C’est pourquoi il faut beaucoup se renforcer pour que les jours qui arrivent soient des jours d’élévation, et que nous ne permettions en aucun cas au mauvais penchant de nous les faire perdre.

Et comme maintenant il s’agit des vacances, le cœur risque d’être attiré par les plaisirs des vacances, or la vérité est que « l’homme est né pour le travail ». Le Messilat Yécharim parle longuement de cela dans le chapitre 9 et écrit : « L’homme doit savoir que ce n’est pas pour se reposer qu’il est venu en ce monde mais pour travailler et se donner du mal. » Je sais qu’un jour où il avait extrêmement besoin de repos, on a supplié le machguia’h de Poniewitz zatsoukal de partir un peu s’aérer, mais il n’a pas voulu en entendre parler. Après d’incessantes supplications il a consenti à partir, mais après être resté une demi-journée, il a fait ses valises pour rentrer chez lui, disant qu’il était absolument incapable de se reposer, car c’était le contraire du but de l’homme, qui est destiné à utiliser chaque instant pour servir le Créateur.

Conclusion : les vacances ne doivent absolument pas devenir quelque chose d’évident, mais au contraire, il faut comprendre tout simplement qu’il n’y a aucune place pour des vacances en ce monde. Quand on est obligé de se reposer, il faut arriver à une situation où on le ressent comme une obligation, où on se force à se reposer, dans le but de pouvoir mieux ensuite étudier la Torah et servir Hachem.

D. Se rappeler les paroles du Zohar selon lesquelles il y a un firmament en haut qui photographie tous les actes de l’homme [y compris tout ce qui se fait pendant les vacances], et prendre garde aux actes qui entraînent une honte éternelle. En effet, dans le monde supérieur, il y a vraiment des images de tout ce que fait l’homme. Ainsi, il est rapporté à la fin de Kohélet que « D. amènera tout acte en jugement ». C’est-à-dire que l’acte lui-même viendra en jugement pour témoigner contre l’homme, parce que tous les actes sont photographiés ; c’est ce qui est expliqué dans la traduction de Yonathan ben Ouziel.

E. Se rappeler ce que dit le sage, « jusqu’à quand oscillerez-vous entre deux attitudes », jusqu’à quand allez-vous sauter deux paragraphes du Choul’han Aroukh Ora’h ‘Haïm, le paragraphe 1, 1, où il est écrit  « Je placerai Hachem sans cesse face à moi », et le paragraphe 231, 1 où il est écrit « que tous tes actes soient pour l’amour du Ciel » ? Cela s’applique tout particulièrement aux jours de vacances, car il faut vraiment craindre sans cesse qu’à cause des plaisirs de ce monde, la récompense soit diminuée d’autant dans le monde à venir. La seule chose à faire est que même si l’on profite de ce monde-ci, que ce soit pour l’amour du Ciel, car alors cela ne peut pas entraîner une diminution de la récompense, au contraire. On détend un peu le corps pour les besoins du service divin. Et alors, non seulement la récompense n’en sera pas diminuée, mais c’est une mitsva, pour laquelle on recevra le monde à venir.

F. Se rappeler ce que dit le ‘Hovot HaLevavot, que de même que l’eau et le feu ne peuvent pas coexister dans un même récipient, il est impossible qu’il y ait dans un seul cœur l’amour de ce monde-ci et celui du monde à venir. En effet, quand on a dans le cœur l’amour de ce monde-ci, cela repousse automatiquement du cœur l’amour du monde à venir. C’est pourquoi il faut faire très attention à ne ressentir aucune attirance ou encore moins amour pour ce qui concerne ce monde-ci pendant les vacances.

G. La réussite des vacances dépend de la sérénité intérieure que l’on réussit à atteindre, car sans cela il est impossible de fortifier le corps aussi. D’ailleurs, la sérénité est d’un très haut niveau. C’est le secret du Chabbat : toutes les forces du corps se calment de tous les désirs, et l’âme se délecte en son Créateur. En effet, il est véritablement impossible d’étudier quoi que ce soit et de faire une prière digne de ce nom à moins d’être habité par la sérénité, et une heure de calme intérieur vaut toute la fortune du monde. Il faut bien se souvenir que tout ce que l’on souffre des élèves à la yéchiva, et il y a parfois des promotions bien difficiles, tout vient de Hachem, tout est pour le mieux, et se réjouir de la façon dont le Créateur dirige toutes nos affaires, matérielles et spirituelles. Alors, on arrivera au calme intérieur, et à sa suite au repos du corps.

H. Vivre avec un emploi du temps fixe, c’est-à-dire des moments fixés pour l’étude, la prière, les repos, le sommeil, les promenades. C’est une condition indispensable, sans laquelle il n’y a aucune réussite possible.

POUR LA PLUS GRANDE GLOIRE DE LA TORAH LE « SIYOUM HACHASS »

Pour les femmes seulement

Chers lecteurs, savez-vous qui est celui que le Saint, béni soit-Il en personne appelle « Son ami » ?

Voici ce que raconte le traité Yoma (77a) dans son explication du verset « ainsi, Il donnera le sommeil à Son ami » (Téhilim 127, 2) : ce sont les femmes des talmidei ‘hakhamim, qui font peu de cas du sommeil en ce monde-ci et méritent le monde à venir !

Qu’est-il écrit ici ? demande le Maguid Rabbi Ya'akov Galinsky chelita. Il répond : « Le mari est en train d’étudier la Torah, il grandit et s’élève, et la femme élève les enfants, dirige le foyer et travaille. « Elle se lève alors qu’il fait encore nuit, et donne des vivres à sa maison et des rations à ses servantes », elle a le temps de trier du linge et de le mettre dans la machine, de préparer le petit déjeuner, de réveiller les dormeurs, d’habiller, de faire manger et d’envoyer au Talmud Torah. De plus, elle se dépêche d’aller au travail, la route n’est pas facile et le travail est épuisant. Elle revient fatiguée pour accueillir les enfants, les faire manger, ranger la maison, faire les courses, et je ne sais pas à quelle heure elle va se reposer. Son mari lui aussi revient du cours de daf hayomi de nuit, lui aussi est fatigué et va dormir. Elle arrive à s’endormir, mais le bébé pleure pendant la nuit, il faut se lever, trouver la tétine, bercer le landau. Mais elle est fatiguée, épuisée, et envisage de demander à son mari de se lever pour l’aider. Il a le droit de se sentir le père de son enfant, non ?

Mais alors, elle se rappelle de ce qu’il lui a raconté sur la nouvelle ‘havrouta qu’il a méritée. Quelle chance, quel niveau ! Il faut qu’il soit complètement concentré pour s’y retrouver dans les complications de la souguia ! Et elle décide : Non, elle ne va pas le déranger. Elle renoncera au sommeil, malgré sa fatigue. Elle se lèvera pour le bébé afin de lui permettre de dormir, pour qu’il soit en forme et concentré dans son étude, et au ciel on proclame qu’elle est l’amie de Hachem, elle a mérité le monde à venir !

Dans le siyoum hachass qui a eu lieu dans les institutions « Peninei David » à Jérusalem et les institutions « Orot ‘Haïm OuMoché » à Ashdod le 2 Elloul 5772, nous espérons que tout le monde s’est rappelé que quelque part au ciel, on distribue des certificats d’« amis du Créateur ». Ce sont les certificats de reconnaissance pour ces femmes qui sont partenaires dans l’étude de la Torah de leur mari, et ce sont des entrées pour le monde à venir.

GARDE TA LANGUE

Epicer ses propos

Même une chose qui a été dite devant trois personnes, il est interdit au narrateur d’y ajouter fût-ce un seul mot, non plus que d’épicer son récit en disant que c’est bien digne d’Untel d’avoir fait cela, ou des choses semblables. Et même en ce qui concerne quelque chose que tout le monde sait, si on le dit dans l’intention d’avilir l’intéressé par cette histoire, c’est interdit.

A LA LUMIERE DE LA PARACHAH

Extrait de l’enseignement du gaon et tsadik Rabbi David ‘Hanania Pinto chelita

La puissance d’une mitsva facile

« Vous les attacherez en signe à votre bras et ce seront des totafot entre vos yeux » (Devarim 6, 8).

Le Tour écrit dans les intentions à avoir quand on met les tefilin (Ora’h ‘Haïm 25) : « En les mettant, on aura l’intention que D. nous a ordonné de mettre ces quatre passages, qui contiennent l’unicité de Son Nom et la sortie d’Egypte, sur le bras en face du cœur, et sur la tête en face du cerveau, pour nous rappeler la sortie d’Egypte par les miracles et les merveilles qu’Il a faits pour nous et qui sont une preuve de Son unicité. Il est unique dans le monde et Il a la force et la domination des êtres supérieurs et inférieurs pour faire d’eux ce qu’il Lui plaît. »

Nos Sages ont dit dans la Guemara (Berakhot 61, 1) : « Le mauvais penchant est semblable à une mouche qui se tient à l’ouverture du cœur. » Ils ont également dit (Souka 52a) : « J’éloignerai de vous ce qui vient du nord (tsafon) » (Yoël 2, 20) – c’est le mauvais penchant qui est caché (tsafoun) dans le cœur de tout homme. Et pourquoi le mauvais penchant est-il appelé « caché » ? Parce qu’il rentre dans le cœur de l’homme petit à petit. En effet, il ne peut pas venir et lui dire : « N’adore plus D., adore plutôt une idole », l’homme ne l’écouterait pas.

Il ne peut pas non plus venir le séduire en lui conseillant de commettre une faute grave, car il ne l’écouterait certainement pas non plus. Mais il commence très légèrement, jusqu’à ce qu’en fin de compte il lui dise : « Va adorer une idole. » Comme l’ont dit les Sages (Chabbat105b) : « Celui qui déchire son vêtement dans sa colère, celui qui brise des ustensiles dans sa colère et celui qui jette de l’argent dans sa colère, qu’il soit à tes yeux comme un idolâtre. En effet, l’art du mauvais penchant est de dire aujourd’hui « Fais ceci », et demain « fais cela », jusqu’à ce qu’il dise « Va adorer un idole », et on y va.

Pour que l’homme puisse être sauvé des pièges du yetser, le Saint, béni soit-Il a dit aux bnei Israël : « Je vous donne une mitsva facile, qui vous protègera contre le mauvais penchant, qui se trouve dans le cœur, et quelle mitsva est-ce ? C’est la mitsva de tefilin, que vous mettez sur le bras en face du cœur pour soumettre le yetser hara qui s’y trouve, et sur la tête pour qu’il n’entre pas dans le cœur et monte jusqu’à la tête, car il ne peut pas commencer par pénétrer dans la tête et séduire l’homme à commettre une faute grave, mais il commence par rentrer dans le cœur et le séduit par des choses qui paraissent sans importance, en cachant ses véritables intentions. Il dit à l’homme qu’il se contente de négliger les mitsvot, aujourd’hui il lui dit « néglige cette mitsva-ci », et demain il lui dit « néglige cette mitsva-là, jusqu’à ce qu’il finisse par lui dire : « Va commettre toutes les fautes écrites dans la Torah. »

Je pense que c’est la raison pour laquelle le premier passage du Chema se trouve dans la parachat VaEt’hanan. En effet, la valeur numérique du mot « vaet’hanan » est la même que celle des mots « roch yad » (tête et bras), pour nous dire que l’homme n’est sauvé du mauvais penchant qu’en priant Hachem de l’en délivrer. Comme l’ont dit les Sages (Berakhot 32b) : « La prière est plus grande que les bonnes actions, car personne n’a fait autant de bonnes actions que Moché, et pourtant c’est seulement à sa prière qu’on a répondu. » Et ils ont également dit (Nida 70b) que les habitants d’Alexandrie ont demandé à Rabbi Yéhochoua ben ‘Hanina ce que l’homme doit faire pour devenir sage. Il leur a répondu : « Qu’il reste beaucoup à étudier et passe peu de temps dans ses affaires. » Ils lui ont dit : « Beaucoup se sont comporté ainsi, et cela ne leur a servi à rien ! Mais il faut demander miséricorde à Celui à qui la sagesse appartient. »

A LA SOURCE

« Tu les enseigneras à tes enfants et tu en parleras » (6, 7)

Le livre « Ta’am Vada’at » voit dans ce verset une précision merveilleuse, au nom de Rabbeinou Yossef ‘Haïm Sonnenfeld zatsal :

Les Sages ont dit que quiconque lit le Chema sans les tefilin, c’est comme s’il faisait un faux témoignage sur lui-même, car dans la paracha du Chema il est écrit « Tu l’attacheras en signe sur ton bras et ce seront des totafot entre tes yeux. »

Cela implique que celui qui dit le Chema et n’élève pas ses enfants comme il le faudrait dans la Torah et les mitsvot fait un faux témoignage sur lui-même, parce que dans cette même paracha est évoqué le devoir de « Tu les enseigneras à tes enfants ».

 « Tu les écriras sur les linteaux de ta maison et dans tes portes » (6, 9)

Le Rambam écrit dans les Hilkhot tefilin, mezouza véséfer Torah (6, 13) :

« On doit faire attention à la mezouza, parce que c’est un devoir constant pour tout le monde. Et à chaque fois qu’on rentrera ou qu’on sortira, on touchera le Nom du Saint, béni soit-Il, on se rappellera Son amour, on s’éveillera de son sommeil et de ses erreurs en ce qui concerne les vanités de ce monde, et on saura qu’il n’y a rien qui subsiste éternellement, à l’exception de la connaissance du Créateur. On reviendra immédiatement à cette connaissance et on marchera dans le droit chemin. »

Nos maîtres les Richonim ont dit que quiconque porte les tefilin sur la tête et au bras, des tsitsit à son vêtement et une mezouza à sa porte est assuré de ne pas fauter, car il a de nombreux rappels et ce sont eux les anges qui le préservent de la faute, ainsi qu’il est dit « Un ange de Hachem est posté auprès de ceux qui Le craignent et les protège. »

 « Fidèle à l’alliance et à la bonté pour ceux qui L’aiment et qui observent Ses mitsvot » (7, 9)

Dans le Talmud de Jérusalem, à la fin du traité Kidouchin, il est dit que l’enseignement de la Michna « Quiconque fait une seule mitsva, on lui fait du bien et il mérite d’hériter de la terre » concerne celui qui a choisi une mitsva en particulier qu’il n’a absolument jamais transgressée.

Le « Méchekh ‘Hokhma » explique qu’il y a une allusion à cette idée dans la manière dont on écrit et dont on lit le verset : nous lisons « oulechomrei mitsvotav » (ceux qui observent Ses mitsvot), alors qu’il est écrit « oulechomrei mitsvato », ceux qui observent Sa mitsva au singulier, car même si quelqu’un a observé une seule mitsva et ne l’a jamais transgressée de sa vie entière, il méritera que Celui qui a donné la Torah soit fidèle à l’alliance et à la bonté.

LA VIE DANS LA PARACHA

A partir de l’enseignement de Rabbeinou ‘Haïm ben ‘Attar

« Il punit Ses ennemis directement pour le perdre » (7, 10)

Il est difficile de comprendre pourquoi il est écrit « Ses ennemis » au pluriel, et à la fin « pour le perdre » au singulier. La raison du pluriel est peut-être qu’Il ne punit pas le méchant directement avant d’avoir constaté que ce n’est pas seulement lui qui Le déteste mais que ses descendants en font autant. Si toutefois ce n’est pas le cas mais que ses fils suivent la bonne voie, ils lui donnent du mérite, et Hachem ne cherche pas à le perdre.

« Directement » : dans le même ordre d’idées, les Sages disent (Yérouchalmi Avoda Zara ch. 3 halakha 1) qu’à l’approche de leur mort, Hachem fait goûter aux tsaddikim un peu du monde à venir, ils se sentent alors rassasiés et s’endorment dans la joie. Et Il montre aux méchants le mal qui les attend avant de les faire sortir du monde. C’est le sens de « directement » : dans ce monde-ci, avant qu’ils soient recouverts de terre, Il leur montrera ce qui les attend, sans attendre qu’ils soient arrivés dans ce monde-là.

 

 

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