La Paracha de la semaine en format PDF

la Paracha en PDF

paracha de la semaine

LEKH LEKHA

12 Octobre 2013

8 Hechvan 5774

deux nerot HORAIRES DE CHABBAT

DEBUT

FIN

Paris

18:50

19:54

Lyon

18:44

19:45

Marseille

18:44

19:43

 

ARCHIVES

Une grande bénédiction pour quiconque s’exile vers un lieu de Torah

 (par Rabbi David Hanania Pinto Chelita)

 « Hachem dit à Avram : ‘‘Va, quitte ton pays, ta ville natale et la maison de ton père, vers le pays que Je t’indiquerai. Je te ferai devenir un grand peuple, Je te bénirai, Je rendrai ton nom glorieux, et tu seras bénédiction.’’ » (Béréchit 12, 1-2)

Nous avons déjà expliqué précédemment l’essence de l’épreuve imposée à Avraham : Hachem voulait qu’il s’exile vers un lieu de Torah. En effet, pour évoluer dans la Torah, améliorer sa crainte divine et accomplir de grandes choses irréalisables à ‘Haran, il devait s’exiler dans un lieu de Torah. C’est uniquement en abandonnant son pays et sa terre natale qu’il réussirait spirituellement.

Mais il reste une chose étonnante : Hachem promet à Avram que lorsqu’il aura quitté son pays, Il le fera devenir un grand peuple, Il le bénira et rendra son nom glorieux. Or pourquoi ne pouvait-Il pas faire de lui un grand peuple tant qu’il habitait encore dans son pays ? Il lui aurait ensuite ordonné de s’en aller avec toute sa famille ! En d’autres termes, D. aurait pu lui accorder toutes les bénédictions « Je te ferai devenir une grande nation, Je te bénirai, Je rendrai ton nom glorieux, et tu bénédiction » tant qu’il habitait encore dans son pays.

De plus, nos Sages disent (Béréchit Rabba 39, 9. 55, 7) que D. n’a pas immédiatement révélé à Avram où il devrait se rendre, afin de lui rendre l’épreuve plus difficile. Qu’est-ce que cela signifie ? Même si Hachem lui avait révélé de quel pays il s’agissait, l’épreuve aurait tout de même été très grande. En effet, n’est-il pas difficile de quitter un endroit dans lequel on a vécu de nombreuses années en y rapprochant les éloignés et en y accomplissant des choses extraordinaires, même si l’on sait vers où l’on va ?

En outre, comme nous le savons, Avraham avait converti de nombreuses personnes à ‘Haran. Qu’adviendrait-il de ces âmes qu’il avait rapprochées des ailes de la Chekhina lorsqu’il quitterait le pays de ses ancêtres ? Peut-être ne le suivraient-elles pas et retourneraient-elles à leur origine ! Et en effet, nos Sages disent (Zohar III p. 302) que ces personnes ont réellement fini par revenir vers leurs mauvaises voies, et dans ce cas, il aurait peut-être été préférable qu’Avram attende un peu avant de quitter son pays. En effet, si ses protégés quittaient la voie de la Torah, il serait très difficile de les y ramener. Il est bien connu que quiconque s’est repenti puis est retombé dans ses habitudes sera très difficile à ramener, car le Satan y veille.

Toutes ces questions vont trouver leurs réponses dans la notion de l’épreuve. Si Hachem a voulu justement qu’Avram quitte son pays pour s’exiler vers un lieu de Torah, c’est bien entendu ainsi que les choses devaient se dérouler et qu’il devait se conduire. Tentons à présent d’expliquer tout cela :

D. voulait qu’Avraham quitte son pays justement avant de devenir un grand peuple, afin que ses descendants (le grand peuple qui sortirait de lui) s’habituent eux aussi à s’exiler vers un lieu de Torah. C’est pourquoi Il lui a promis de lui envoyer toutes les bénédictions après cela. Elles ne devaient prendre effet qu’après son départ pour un lieu de Torah.

C’est également pour cette raison qu’Il ne lui a pas dévoilé vers quel pays Il le dirigeait. Il voulait rendre l’épreuve encore plus difficile pour lui. En effet, s’Il lui avait révélé de quelle terre il s’agissait, Avraham aurait immédiatement accepté. Mais en ne lui disant rien, Il a rendu l’épreuve plus grande pour lui-même ainsi que pour ses fils lorsqu’ils s’exileront vers un lieu de Torah et souffriront de la route. Et puisque les bénédictions revenant à quiconque s’exile vers un lieu de Torah sont si nombreuses, tous ceux qu’il a attirés le suivront, pour pouvoir jouir de ces bénédictions et s’élever grâce à la Torah.

Nous déduisons d’ici le principe suivant : si nous voulons évoluer dans la Torah, mériter de toujours la poursuivre, de grandir et de nous élever grâce à elle, nous devons nous exiler vers un lieu de Torah. C’est pourquoi il est d’usage que les parents envoient leurs enfants dans les yechivot, leur permettant ainsi de s’élever davantage. Les jeunes gens ne devront pas rester chez eux, au sein de leur famille, car les plaisirs de ce monde-ci les perturberont dans le labeur de la Torah et dans son étude. En effet, l’impureté de ce monde entrave l’évolution dans la sainte Torah.

Pourtant, les parents ont beaucoup de mal à se séparer de leur enfant et à l’envoyer loin d’eux, surtout s’ils sont âgés ou malades. L’enfant aussi souffre beaucoup de quitter la maison dans laquelle il a grandi pendant toutes ces années : comment négligerait-il la mitsva de respecter ses parents ? Je me souviens combien de larmes ma mère a versées lorsque je l’ai quittée pour aller à la yéchiva ! Même mon père, qui était venu me rendre visite un petit moment à la yéchiva, est reparti les larmes aux yeux. Etre loin de la maison est une épreuve très douloureuse.

Mais c’est justement quand on surmonte les sentiments de ses parents et qu’on passe outre aux plaisirs de ce monde et aux délices de la vie à la maison pour aller dans un lieu de Torah, tout en sachant que D. veille sur sa famille, qu’on méritera de goûter la véritable saveur de la Torah, dans l’esprit de « Sentez et voyez que Hachem est bon ». C’est alors seulement qu’on méritera de comprendre que « Plus précieux est pour moi l’enseignement de Ta bouche que des monceaux de pièces d’or et d’argent » (ibid. 119, 72). De cette façon, les parents ressentiront une pure satisfaction de leur fils qu’ils ont envoyé dans un lieu de Torah et mériteront de le voir devenir grand au sein du peuple d’Israël.

D’après tout cela, on peut mieux comprendre la fin du verset « Avram partit comme le lui avait dit Hachem » (Béréchit 12, 4) : qu’est ce que cela signifie ? Il est évident qu’il a accompli la volonté de D. et est parti ! En réalité, quand un individu désire s’exiler dans un lieu de Torah appelé « endroit de D. », mais uniquement pour fuir la maison paternelle et non dans le but d’étudier, car son âme n’est pas attirée par la Torah, Hachem fait en sorte de le mener justement vers une yéchiva, un lieu de Torah dans lequel il évoluera.

Mais s’il n’aspire pas à étudier et qu’il recherche les plaisirs de ce monde, Hachem le mène là où il veut aller. En effet, tout dépend de l’homme lui-même, comme le disent nos Sages (Makot 10b) : « On mène l’homme vers le chemin qu’il veut emprunter. » Cependant, Avraham a tracé le chemin pour toutes les générations suivantes : il a fait en sorte que tous ses descendants veuillent réellement s’exiler vers un lieu de Torah pour ressentir ainsi sa douceur et s’élever, selon la volonté de Hachem.

Le souvenir du juste est une bénédiction

Maran Rabbi ‘Haïm Pinto Hakatan, que son mérite nous protège

Cbabat prochain a lieu le jour de la hilloula d’un géant spirituel, rejeton d’une dynastie marocaine, le tsaddik qui faisait des miracles, Maran Rabbi ‘Haïm Pinto le petit, que son mérite nous protège. Il a eu de grands mérites et s’est attaché à œuvrer pour le public, que ce soit spirituellement ou matériellement, en faisant revenir les juifs à leur Père des Cieux, dans ce monde-ci aussi bien que de la yéchiva céleste.

La semaine où nous lisons dans la Torah l’histoire d’Avraham, pilier du ‘hessed, de la générosité, nous allons nous étendre sur l’image du tsaddik Rabbi ‘Haïm Pinto en nous concentrant sur sa générosité, qui n’était qu’un détail dans l’ensemble de ses bonnes actions et de la piété extraordinaire avec laquelle il éclairait le monde. Des centaines et des milliers de juifs ont mérité de toucher les mains du tsaddik, certains pour donner de la tsedaka, et d’autres pour en recevoir. C’est l’un des piliers du monde auquel Rabbi ‘Haïm s’accrochait de tout son être : guemilout ‘hassadim, la générosité.

Il était sans aucun doute rempli de « ‘hassadim tovim », de bonté et de générosité, envers le peuple d’Israël. Il y mettait tout son poids, et faisait beaucoup de choses pour que les pauvres et les indigents de la ville obtiennent leur subsistance. Il avait un emploi du temps fixe. Après la prière de cha’harit, il allait sur la tombe de son grand-père, le kabbaliste Rabbi ‘Haïm le grand, au vieux cimetière. Il évoquait toujours son nom au moment où il bénissait les gens. Il leur disait : « « Que le mérite de mon saint grand-père vous protège. » Ensuite, il allait au nouveau cimetière, où il priait sur la tombe du tsaddik Rabbi Yéhouda (Hadan), que son mérite nous protège. Et de là, il retournait en ville en se dirigeant vers les boutiques, où il achetait des produits alimentaires pour les pauvres de la ville. Le chamach avait pour rôle d’aller chez telle veuve, ou chez telle famille qui faisaient partie des nécessiteux de la ville. A celle-ci il avait l’ordre d’amener de la viande, du pain et des gâteaux, et à cette famille-là d’apporter des fruits et des légumes. Le chamach distribuait ainsi toute la nourriture entre les indigents, sur l’ordre du tsaddik, évitant ainsi les affres de la faim aux pauvres de la ville.

Rabbi Nissim Abitsror a raconté que Rabbi ‘Haïm l’avait plusieurs fois appelé pour lui demander de l’accompagner pour ramasser de l’argent chez les habitants de la ville, et le distribuer pour les besoins de la tsedaka. Ce n’est pas tout le monde qui méritait d’accompagner Rabbi ‘Haïm pour ramasser de l’argent. Il fallait le mériter, et lui, Rabbi Nissim, l’avait mérité. Tous les vendredis, Rabbi ‘Haïm sortait pour collecter des produits alimentaires, et ce jour-là il ne ramassait pas d’argent, car le tsaddik savait que le temps était limité, et qu’avec de l’argent, les pauvres n’auraient pas le temps d’acheter ce qu’il leur fallait pour Chabbat. C’est pourquoi le vendredi il prenait uniquement des produits alimentaires, pour pouvoir les donner aux pauvres en l’honneur du Chabbat. En revanche, les autres jours de la semaine il ramassait de l’argent et le donnait en tsedaka.

La silhouette et le noble visage du tsaddik étaient gravées dans le cœur de tout juif qui habitait Mogador : Rabbi ‘Haïm Pinto était assis à la porte de la ville et attendait les passants qui venaient de l’extérieur, pour leur faire mériter de prendre part à la mitsva de tsedaka.

Il y en avait aussi qui « cherchaient » Rabbi ‘Haïm ou qui passaient par là exprès pour qu’il leur demande une certaine somme pour la tsedaka. Tout le monde savait et croyait qui si Rabbi ‘Haïm Pinto leur demandait de l’argent pour la tsedaka et qu’il le leur donne, c’était une segoula pour la réussite, et ils passeraient une bonne journée à tous points de vue. C’était pour les juifs du Maroc un fait connu et avéré que si Rabbi ‘Haïm les bénissait pour ce qu’ils avaient donné, ce jour-là serait bon pour eux, et pendant cette semaine ils verraient des miracles et des merveilles.

Une joie totale

A l’époque des fêtes, et en particulier avant la fête de Pessa’h, moment où les frais sont plus considérables, Rabbi ‘Haïm n’hésitait pas à peser de tout son poids sur les riches pour qu’ils donnent de leur fortune en faveur des pauvres de la ville. Rabbi ‘Haïm Pinto passait avant Pessa’h de maison en maison, en demandant à chacun d’ouvrir son cœur et sa poche à la tsedaka, pour réjouir les familles indigentes, les veuves et les orphelins, afin que la joie des bnei Israël soit totale et honorable.

Quiconque se montrait généreux méritait les bénédictions du tsaddik, qui sortaient de sa bouche sainte et des profondeurs de son cœur pur.

Plus que je n’ai reçu

A la suite des nombreux frais concernant les besoins des pauvres qui reposaient sur ses épaules, un jour Rabbi ‘Haïm rentra dans de grandes difficultés financières. Que fit le tsaddik ? Il alla prier sur la tombe de son grand-père Rabbi ‘Haïm le grand, que son mérite nous protège. Il prit avec lui son chamach, Rabbi Yéhouda Ben Azar, et quand ils eurent fini de prier sur la tombe, il dit à ce dernier : « Viens, nous partons en direction de Safi. »

En chemin, ils aperçurent de loin un groupe de gens. Le Rav se tourna vers Yéhouda et lui demanda s’il voyait un rassemblement de personnes. Il répondit affirmativement, mais ne savait pas clairement si c’étaient des juifs ou non. Le Rav lui dit : « C’est un groupe de juifs, et l’un d’eux apporte une somme de 75 réals. Quand ces gens s’approchèrent du tsaddik, Rabbi ‘Haïm les aborda et leur demanda : « Qui est Raphaël Lelouch ? » « C’est moi », répondit un juif qui se rapprocha du Rav. « Donnez-moi la somme dont vous avez fait vœu en l’honneur de mon grand-père le tsaddik Rabbi ‘Haïm, à savoir 75 réals », lui demanda Rabbi ‘Haïm. Raphaël Lelouch sortit tout l’argent de sa poche et le tendit avec joie à Rabbi ‘Haïm. Quand le groupe s’éloigna, Rabbi Yéhouda Ben Azar demanda à Rabbi ‘Haïm de lui donner un peu de l’argent qu’il avait reçu. Il lui répondit : « Je te bénis que tu reçoives aujourd’hui plus que je n’ai reçu moi-même. Et effectivement, Rabbi Yéhouda trouva dans son étable une somme plus grande que cela. Il mourut à un âge avancé, et tous les habitants de la ville le respectèrent jusqu’au jour de sa mort, en accord avec la bénédiction du Rav (Chenot ‘Haïm).

Ce qu’il y a de plus sale en ce monde, c’est l’argent

L’argent qu’il recevait des donateurs pour les besoins de la tsedaka, Rabbi ‘Haïm avait l’habitude de le garder dans un foulard qui était réservé à cet usage. Après la sortie des étoiles et avant de se mettre à étudier, il avait l’habitude de laver ce foulard dans l’eau. Quand ses élèves lui demandèrent pourquoi, il leur expliqua : « Je lave le foulard des « kelipot », des forces impures, et de la saleté de ce monde-ci. La plus grande saleté est celle de l’argent, c’est pourquoi une fois que j’ai fini de distribuer l’argent de tsedaka, je lave le foulard. »

Il est bien connu parmi les juifs du Maroc que Rabbi ‘Haïm Pinto lavait de temps en temps le foulard dans lequel il entreposait les pièces d’argent.

Dans le même registre, une nuit Rabbi ‘Haïm n’arrivait pas à s’endormir. Il se leva immédiatement et demanda à sa femme : « Est-ce que tu as touché à mon argent ? »

« Oui, répondit la rabbanit, j’ai pris de ton argent destiné aux pauvres pour nous acheter à manger en l’honneur du Chabbat. » Rabbi ‘Haïm lui expliqua sans ambigüité qu’il n’était pas satisfait de ce qu’elle avait fait. Il lui dit : « Comme tu as pris de l’argent que j’avais réservé aux pauvres, un esprit de la saleté de ce monde-ci est entré dans la maison, et à cause de cette odeur, je n’arrive pas à m’endormir. » Le tsaddik lui reprit immédiatement l’argent, et le mit de côté pour les pauvres.

Le tsaddik vous a opéré

Si grande est la puissance des tsaddikim que leurs bonnes actions ont un effet même une fois qu’ils ont quitté ce monde. De nombreux miracles se rattachent au nom du tsaddik, et en son honneur nous allons en rapporter quelques-uns. Une histoire extraordinaire est arrivée à Rabbi David Low, par le mérite du tsaddik Rabbi ‘Haïm. Dès sa jeunesse, il avait mérité d’être à Mogador, à la même époque où Rabbi ‘Haïm Pinto (le petit) vivait dans la maison où avait vécu Rabbi ‘Haïm (le grand). Rabbi David Low priait dans la synagogue avec le tsaddik, et profitait de l’éclat de sa présence. Il avait même la chance de le servir de temps en temps.

Il dit avec émotion, et répète de temps en temps : « Quel dommage que je n’aie personne à qui raconter les nombreux miracles qui me sont arrivés par le mérite du tsaddik, pour qu’ils soient notés ! Je suis encore en vie, et il est dommage que le peuple d’Israël ne puisse pas d’entendre ces miracles, pour connaître la puissance du tsaddik même après sa mort. » De plus, on connaît l’enseignement de nos Sages selon lequel celui qui traite des histoires de tsaddikim, c’est comme s’il étudiait les plus grands secrets de la Torah.

Il avait l’habitude de raconter l’histoire suivante à notre maître Rabbi David ‘Hanania Pinto chelita, qui avait toujours plaisir à l’écouter : Il y a une trentaine d’années, Rabbi David Low avait commencé à ressentir de terribles douleurs à la prostate. La situation empirait de jour en jour, au point qu’il fut obligé de quitter Mogador pour Casablanca, où il y avait à ce moment-là un médecin français, le professeur Boton, qui était spécialiste de cette grave maladie. Quand il arriva à Casablanca, il passa tous les examens habituels, à la suite de quoi on lui annonça qu’il s’agissait d’une tumeur maligne. On lui dit en outre que cette opération particulière était très compliquée.

A cette terrible nouvelle, il fut pris d’une grande crainte. Qu’allait-il se passer ? Allait-il guérir de cette maladie ? Le médecin, qui sentit sa grande angoisse, lui dit : « Il est impossible de vous opérer si vous avez tellement peur, vous devez être détendu pour pouvoir subir l’opération. »

Mais cette phrase-là ne servit à rien, et accrut même sa terreur.

Ce jour-là, Rabbi David fut hospitalisé dans le service du professeur Boton pour être préparé à l’opération qui devait se dérouler le lendemain matin. Pendant son sommeil, le tsaddik Rabbi ‘Haïm Pinto se révéla à lui en rêve. Il le vit en face de lui, le visage éclatant de lumière, avec un talit blanc sur la tête. Rabbi ‘Haïm prit le talit et le posa sur le corps de Rabbi David Low, la moitié à droite et la moitié à gauche, puis il se tourna vers lui avec un sourire et lui dit :

« Mon fils, je suis Rabbi ‘Haïm Pinto. Ne crains rien. Demain, je me tiendrai auprès du médecin au moment de l’opération. L’opération ne prendra qu’une heure et quart, et elle réussira, ensuite tu auras une longue vie… »

Il se réveilla le cœur rempli d’un sentiment positif à cause de ce qu’il avait entendu du tsaddik en rêve. Il se détendit, et petit à petit sa peur disparut complètement.

Au matin, le professeur Boton rentra dans sa chambre pour vérifier le résultat des derniers examens, et voir s’il était plus détendu, et à sa grande surprise il s’aperçut qu’il était parfaitement paisible, comme si l’opération était déjà derrière lui et avait réussi. « Monsieur Low, dit-il, qu’est-ce qui vous est arrivé pour que vous soyez détendu et avec le sourire ? » Rabbi David lui répondit : « J’habite Mogador, où vivait il y a plusieurs années un grand tsaddik, un véritable ange de D., le ‘hakham Rabbi ‘Haïm Pinto, qui faisait des miracles et des merveilles. Cette nuit, il est venu me trouver en rêve et m’a dit de me détendre, parce que l’opération allait réussir, qu’elle se passerait bien et ne durerait pas plus d’une heure et quart. »

Le professeur fronça les sourcils : « Monsieur Low, de quoi parlez-vous ? C’est une opération très difficile qui durera au moins trois heures. C’est une opération très compliquée, ce n’est pas du tout simple. »

Ces paroles n’eurent aucune influence sur Rabbi David, qui resta serein, si bien qu’on décida de procéder à l’opération.

Celle-ci se passa bien, par le mérite du tsaddik Rabbi ‘Haïm Pinto. Quand Rabbi David se réveilla et ouvrit les yeux, il vit le professeur Boton debout en face de lui, le visage rempli de joie et d’émerveillement. Il attendit ce qu’il allait dire, et ne fut pas déçu :

« Monsieur Low, l’opération a réussi au-delà de tout espoir. Mais je ne crois pas que ce soit moi qui l’aie pratiquée. Elle a vraiment duré une heure et quart, ce qui est totalement illogique et impossible. Je crois que c’est votre tsaddik qui m’a aidé et que c’est lui qui vous a opéré… »

 

LES PAROLES DES SAGES

LA FOI FAIT GERMER LA DELIVRANCE

« Saraï la femme d’Avram ne lui avait pas donné d’enfant » (Béréchit 16, 1)

« Rabbi Yo’hanan a dit : « Il y a trois clefs qui sont entre les mains du Saint, béni soit-Il et n’ont pas été livrées à un intermédiaire, et qui sont : la clef de la pluie, la clef de l’engendrement et la clef de la résurrection des morts. D’autres incluent également la clef de la subsistance. » (Ta’anit 2a)

Rabbi Ya'akov Ba’al HaTourim (Ora’h ‘Haïm 114) en trouve une allusion dans le fait que les quatre sujets dont il est question  forment l’acronyme de « maftea’h » (clef) : Matar (la pluie), Parnassa (la subsistance), Te’hiya (la résurrection des morts), et ‘Haya (l’engendrement). C’est une allusion au fait que les clefs de ces quatre choses se trouvent entre les mains du Saint, béni soit-Il.

Le peuple d’Israël est en possession d’un instrument bien ancien, qui n’est autre qu’une foi solide. Les juifs sont des croyants fils de croyants, et leur confiance en Celui qui a donné la Torah est si pure que même ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir des enfants savent que par la force de la prière, il est possible de fendre les cieux. La puissance de la prière des tsaddikim qui étudient la Torah et savent amener des libérations est particulièrement grande, ouvre des portes qui étaient verrouillées et suscite une prompte délivrance.

On peut trouver un exemple d’une foi concrète dans Celui qui a donné la Torah et dans les Sages chez la prophétesse ‘Hanna, la mère du prophète Chemouël. Le livre « Peninei HaGriz » rapporte que lorsque le Rav de Brisk זצ''ל est arrivé dans le livre de Chemouël au verset « son visage ne fut plus le même » (I Chemouël 1, 18), il a été pris d’une violente émotion et a éclaté en sanglots.

Il s’est écrié : « Quel moment concerne le verset « son visage ne fut plus le même » ? Après que le grand prêtre Héli lui a promis que l’année suivante, elle aurait un fils. Cette ‘Hanna qui a connu tant de souffrance pendant dix-neuf ans avant d’entendre cette promesse, toute peine a disparu de son visage dès qu’elle l’a entendue, comme en témoigne le prophète.

Pourquoi cela ? Est-ce qu’elle avait déjà vu ce fils de ses yeux ? Non, mais quand le grand prêtre Héli le lui a promis, ‘Hanna l’a tellement cru de tout son cœur qu’elle a senti que ce fils se trouvait déjà dans ses bras. Elle était arrivée à un tel degré de foi que le prophète a trouvé bon de le mentionner dans le verset « son visage ne fut plus le même ».

Un grand mérite

Le livre « Rabbi Moché Feinstein » parle de l’aide du ciel qui est accordée à celui qui fait confiance à son Créateur et observe la halakha, malgré les souffrances et les difficultés. En ce qui concerne Rabbi Moché, l’obéissance totale de l’homme aux halakhot de la Torah lui est comptée comme un grand mérite.

Un avrekh, qui était déjà marié depuis plusieurs années et n’avait pas d’enfant, est venu lui demander s’il lui était permis de se soumettre à un certain examen médical. Le Rav ne l’a pas permis. L’avrekh, rempli de tristesse, a supplié le Roch Yéchiva de trouver une façon quelconque de lui permettre de passer ce test.

Rabbi Moché lui a pris la main avec affection et compassion, et lui a dit : « Les couples qui n’ont pas d’enfant vont souvent demander la bénédiction d’un tsaddik. Mais vous devez savoir que l’obéissance à la halakha est plus grande même que la bénédiction du tsaddik. »

L’avrekh a obéï à la décision de Rabbi Moché et s’est abstenu. Au cours des années suivantes, il a eu plusieurs enfants.

A cause de l’absence de bénédiction

Un élève du gaon Rabbi Yé’hezkel Abramsky זצ''ל écrit dans son livre sur son maître :

« Rabbeinou זצ''ל racontait avec émotion ce que lui avait dit le gaon Rabbi Aharon Kotler זצ''ל quand il était allé le voir à Londres et avait mangé chez lui : au cours des premières années de son mariage il n’avait pas eu d’enfant, et son beau-père le gaon Rabbi Isser Zalman Meltzer זצ''ל était allé à Radin chez le ‘Hafets ‘Haïm זצ''ל pour lui demander une bénédiction pour eux. Le Rav les avait bénis, et il leur était né un fils et une fille, puis sa femme avait cessé de procréer.

Quelques années plus tard, il était de nouveau allé à Radin et avait de nouveau demandé au ‘Hafets ‘Haïm une bénédiction pour avoir une descendance, mais celui-ci ne l’avait pas béni.

En racontant cela à Rabbi Yé’hezkel זצ''ל, Rabbi Aharon זצ''ל avait ajouté avec une immense émotion : « Il semble que le ‘Hafets ‘Haïm ait eu une raison de ne pas vouloir que nous ayons d’autres descendants. »

Rabbi Yé’hezkel avait dit à ce propos : « Voyez combien était grande la confiance dans les Sages de Rabbi Aharon, pour qu’il ait été absolument clair pour lui que tout dépendait uniquement de la bénédiction du ‘Hafets ‘Haïm, à savoir qu’ils n’avaient pas eu d’enfants au début parce qu’il n’y avait pas de bénédiction, puis que grâce à sa bénédiction ils en avaient eu, et que s’il avait donné une autre bénédiction, ils auraient eu d’autres enfants. »

Par le mérite de la générosité

Le ‘Hafets ‘Haïm lui-même souffrait beaucoup pour les juifs qui pendant de longues années attendaient ardemment de connaître la bénédiction de Hachem dans ce domaine. Il écrit à ce propos dans son livre « Ahavat ‘Hessed » : « Beaucoup de gens recherchent des segoulot qui leur permettraient d’avoir des enfants, et certains dépensent pour cela des sommes folles. Il vaudrait mieux qu’ils adoptent une segoula qui se trouve chez les Sages, à savoir donner sans cesse de la tsedaka. C’est ce qu’ont fait beaucoup de gens à notre époque, avec succès. »

Et j’ai vu de mes yeux, raconte le ‘Hafets ‘Haïm, quelque chose d’impressionnant qui est arrivé dans ce domaine : quelqu’un avait des enfants, et tous sont morts, que D. nous en préserve. Il est venu trouver un Rav pour qu’il lui donne un conseil et une segoula à ce propos. Celui-ci lui a répondu : « Je ne connais pas de segoulot, mais je vous conseille d’établir un « guema’h » (caisse de prêt) dans la ville. Peut-être que par le mérite de la générosité, Hachem se montrera généreux envers vous et vous donnera des enfants. »

L’homme écouta ce conseil et se consacra à la chose. Il établit une caisse de prêt permanente dans la ville, en prenant sur lui la mitsva de s’en occuper, et il ouvrit un registre portant un règlement, comme c’est l’habitude. Il était écrit dans le règlement qu’une fois tous les trois ans, au moment où l’on lit le passage « quand tu prêteras de l’argent », tout le monde se rassemblerait pour faire un repas qui servirait pour renforcer la mitsva.

Au bout de trois ans, il eut un fils. Et en signe que c’était arrivé par le mérite de la mitsva, le huitième jour après la naissance tomba le jour qui avait été fixé longtemps auparavant pour se réunir. Cet homme se consacra à cette mitsva pendant des années, pendant lesquelles il eut plusieurs enfants.

Après le décès du ‘Hafets ‘Haïm, l’histoire fut publiée au nom du Rav Israël Méïr Rabinowitz זצ''ל, auteur du livre « Afikei Yam », avec la précision que l’histoire s’était passée à Radin et que le Rav en question n’était autre que le ‘Hafets ‘Haïm lui-même…

GARDE TA LANGUE

Ne pas nuire

Il est interdit de raconter sur quelqu’un qu’il est faible, de telle façon que cela puisse lui causer du tort, par exemple si c’est un ouvrier ou quelque chose de ce genre, ainsi que de raconter qu’il est pauvre ou choses du même genre, de telle façon que cela puisse lui causer un dommage. Cela constitue du lachon hara.

A LA LUMIERE DE LA PARACHAH

Extrait de l’enseignement du gaon et tsadik Rabbi David ‘Hanania Pinto chelita

Le service des Patriarches consistait à s’exiler vers un lieu de Torah

Il est écrit à propos d’Avraham : « Avram alla dresser sa tente et s’établir dans les plaines de Mamré » (Béréchit 13, 18), à propos d’Yitz’hak : « Yitz’hak l’amena dans la tente de sa mère Sarah », et à propos de Ya'akov (Ibid. 25, 27) : « Ya'akov était un homme droit installé dans les tentes. »

De ces versets, nous voyons que les saints Patriarches habitaient dans des tentes et non dans de vraies maisons. Il faut comprendre pourquoi ils ont préféré habiter des tentes et n’ont pas construit des maisons comme le font les gens habituellement.

Voici comment j’ai pensé l’expliquer. Une tente symbolise l’exil, car lorsque l’homme construit une maison, il le considère comme une habitation permanente, ce qui n’est pas le cas d’une tente, qu’on peut toujours plier, en étant ici aujourd’hui et ailleurs demain. Les Sages (Berakhot 63b, Chabbat 83b) ont expliqué sur le verset Bemidbar 19, 14 « quand un homme meurt dans la tente », que les paroles de la Torah ne se maintiennent que chez celui qui se tue pour elles. Ils ont également dit (Pirkei Avot 4, 14) : « Exile-toi vers un lieu de Torah. »Nous voyons donc que pour mériter la couronne de la Torah, il faut se tuer dans la tente de la Torah et faire de soi-même comme une tente, exilée d’un endroit à l’autre.

La tente fait également allusion au fait que de même qu’elle ne comporte pas de porte ni de clef, et qu’elle est ouverte à quiconque veut y entrer, ainsi la Torah est placée dans un coin et quiconque veut l’étudier peut venir le faire (Kidouchin 66a).

On peut encore dire sur le mode de l’allusion que la valeur numérique du mot « ohel » (tente) est de quarante-deux, ce qui correspond à « Tu parleras d’eux (bam) quand tu te trouves dans ta maison et quand tu pars en chemin » (Devarim 6, 7), le mot « bam » ayant également la valeur de quarante-deux. Pour étudier la Torah, l’homme doit aller la chercher en exil, ce qui évoque la tente, c’est pourquoi les bnei Israël ont passé quarante ans dans le désert en étant ballotés d’un lieu à l’autre et en étudiant la Torah, réalisant ainsi en eux-mêmes « tu parleras d’eux (bam)… en chemin », pour enseigner à tout le monde que la Torah ne subsiste que chez celui qui s’exile pour elle.

D’après cela, nous comprenons pourquoi le Sanctuaire où résidait la Chekhina s’est trouvé pendant de nombreuses années dans une tente, la Tente d’assignation. Et même une fois que les bnei Israël ont été installés dans leur pays, il ne leur a pas été ordonné immédiatement de construire un Temple, mais la Chekhina a continué à résider temporairement dans la Tente d’assignation.

En effet, le service de l’homme consiste à faire de lui-même un sanctuaire où puisse résider la Chekhina, comme le dit le verset (Chemot 25, 8) : « Qu’ils Me fassent un Sanctuaire et Je résiderai en eux », il n’est pas dit « en lui », car cela signifie que le Saint, béni soit-Il fait résider Sa Chekhina en chaque juif qui se sanctifie. Comme l’a écrit le Alcheikh, et comme l’a écrit le Saraph Rabbi Mendele de Kotzk.

C’est pourquoi la Chekhina se trouvait dans la Tente d’assignation : cela nous enseigne que celui qui veut mériter que la Chekhina réside en lui doit s’exiler vers un lieu de Torah, se tuer dans la tente de la Torah et faire de lui-même une tente, après quoi il mérite de se construire de façon permanente et d’arriver à ressembler à un Temple, sans plus aucun exil.

D’après tout cela, nous comprenons pourquoi les saints Patriarches habitaient dans des tentes. Ils ont fait d’eux-mêmes des tentes en allant d’un endroit à l’autre pour enseigner la Torah et propager la foi dans le monde, ils ont fait abstraction d’eux-mêmes et ont vécu comme des tentes provisoires pour arriver à mériter la couronne de la Torah.

A LA SOURCE

« Je ferai de toi un grand peuple, Je te bénirai, J’exalterai ton nom et tu seras bénédiction » (12, 2)

On rapporte au nom du Gaon de Vilna que ce verset s’est accompli chez les bnei Israël.

« Je ferai de toi un grand peuple » s’est accompli pour eux en Egypte, où il est dit « il y devint un grand peuple, immense et nombreux. »

« Je te bénirai » lorsqu’ils étaient dans le désert, où ils ont été comblés de toutes les bénédictions.

« J’exalterai ton nom » correspond à ce qui leur est arrivé en Erets Israël, ainsi qu’il est dit : « Hachem fut avec Yéhochoua et sa renommée s’étendit dans tout le pays. »

« Tu seras bénédiction » : car dans l’avenir, les bnei Israël seront la source de toutes les bénédictions et ne connaîtront plus aucune peine. C’est à comparer à la chira, le cantique qui sera chanté dans l’avenir, qui est évoqué au masculin (chir au lieu de chira) dans « Chantez à Hachem un chant nouveau », parce que le féminin connaît la douleur de l’enfantement, alors que cette chira sera entièrement bénédiction, sans aucune douleur.

 « Pour qu’on me fasse du bien à cause de toi et que je vive grâce à toi » (12, 13)

Rachi explique : Pour qu’on me fasse du bien à cause de toi – on me donnera des cadeaux. Or c’est difficile à comprendre, car dans ce cas il aurait d’abord fallu dire « que je vive grâce à toi », c’est-à-dire qu’il ait d’abord la vie sauve, et ensuite seulement les cadeaux.

Mais, explique Rabbi Ya'akov Neuman זצ''ל, en ce temps-là on avait l’habitude de donner une dot à la fiancée et à ses parents avant le mariage, et en l’absence de parents, on la donnait à son frère.

Avraham a donc dit à Sarah : « Dis, je te prie, que tu es ma sœur. » Si les Egyptiens s’étonnent que tu voyages partout avec ton frère, réponds-leur « pour qu’on me fasse du bien à cause de toi », pour que je reçoive la dot de celui qui est destiné à devenir ton mari.

Cela étant, ils croiront immédiatement que tu es ma sœur, et par conséquent « je vivrai grâce à toi ».

 « Saraï dit à Avram : Mon injure est sur toi » (16, 5)

Le mot « ‘hamassi » (mon injure) provient, dans l’explication de Rachi, du mot « ‘hamass » (vol). Or quel rapport entre Avraham et le vol ?

Le Rav Shakh זצ''ל explique que de même qu’on peut voler de l’argent, il y a un vol qui consiste à refuser d’accorder un bien. Sarah était certaine que la prière d’Avraham serait exaucée, puisque « le tsaddik décrète et le Saint, béni soit-Il accomplit », c’est pourquoi elle le considérait comme coupable de sa stérilité, parce qu’il ne priait pas suffisamment pour elle. C’est cela « mon injure est sur toi », c’est-à-dire que tu m’as refusé un bien en cela que tu n’as pas prié, et celui qui empêche son prochain d’obtenir un bien s’appelle déjà un voleur.

LA VIE DANS LA PARACHA

A partir de l’enseignement de Rabbeinou ‘Haïm ben Attar

« Je bénirai ceux qui te béniront et celui qui te maudira, Je le maudirai » (12, 3)

Il faut demander pourquoi en ce qui concerne la bénédiction il est dit « Je bénirai ceux qui te béniront », la bénédiction de Hachem précède celle des gens qui béniront Avraham, alors que pour la malédiction, c’est leur malédiction à eux qui vient en premier.

Celui qui bénit, Hachem le bénit avant qu’il bénisse Avraham, ce qui n’est pas le cas pour celui qui maudit, Hachem ne commence pas par le maudire. La raison en est que Hachem désire susciter la crainte afin que personne ne porte atteinte à l’honneur d’Avraham, or s’Il maudissait quelqu’un qui plus tard maudira Avraham, on ne sentirait pas que c’est cela la raison, et tout le monde pourrait s’y tromper. Mais il n’y a pas de risque quant à la valeur de la bénédiction, toutes les familles de la terre sont bénies en lui.

C’est aussi la raison pour laquelle on bénit d’abord ceux qui béniront, pour que leurs bénédictions s’accomplissent en Avraham.

 

Hevrat Pinto • 32, rue du Plateau 75019 Paris - FRANCE • Tél. : +331 42 08 25 40 • Fax : +331 42 06 00 33 • © 2015 • Webmaster : Hanania Soussan