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paracha de la semaine

Toldot

22 Novembre 2014

29 Hechvan 5775

deux nerot HORAIRES DE CHABBAT

DEBUT

FIN

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17:55

Lyon

16:46

17:52

Marseille

16:51

17:55

 

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Vérité et mensonge dans ce monde

 (par Rabbi David Hanania Pinto Chelita)

 « Les enfants ayant grandi, Essav devint un habile chasseur, un homme des champs, tandis que Ya’akov, homme droit, était installé dans les tentes. » (Béréchit 25, 27)

Ya’akov et Essav étaient deux frères, nés des mêmes parents. Les deux étaient les enfants d’Yitz’hak et Rivka, et les petits-enfants d’Avraham et Sarah, nos saints ancêtres. Et malgré tout, il est écrit « Essav devint un habile chasseur, un homme des champs », alors que « Ya’akov, homme droit, était installé dans les tentes ». Il y a lieu de comprendre comment c’est possible : les deux ont commencé par étudier dans la même yéchiva, ont été éduqués par la même famille, et ont les mêmes parents ! Alors, comment deux jeunes grandissant ensemble peuvent-ils finalement choisir des voies si différentes, l’un devenant un « habile chasseur » et l’autre « un homme droit, installé dans les tentes » ?

Expliquons que le monde à venir est appelé monde de vérité, alors que notre monde semble être celui du mensonge. Il faut donc comprendre qu’est-ce qui, dans notre monde, est appelé mensonge. Si quelqu’un a un vêtement, et qu’il dit « J’ai un vêtement » : est-ce un mensonge ? Qu’est-ce qui, dans notre monde, correspond au mensonge ? Existe-t-il une notion de mensonge dans ce monde ? Et si oui, quelle est-elle ?

En réalité, après la sortie d’Egypte du peuple d’Israël, Moché est monté au Ciel pour ramener la Torah. Et là-bas a eu lieu un échange d’arguments authentiques entre Moché et les anges. Ces derniers prétendaient : « Est-ce à l’homme, provenant d’un monde de mensonge, que doit revenir la Torah qui n’est que vérité ? », et Moché répliquait « Puisque nous vivons dans un monde de mensonge, nous avons besoin de la Torah pour nous guider et nous montrer la vérité. Sans elle, nous continuerons à suivre notre chemin obscur. »

Finalement, Moché a mérité de ramener la Torah au peuple d’Israël. A ce moment même, les anges ont cherché à se faire aimer de lui. Cela est comparable, si l’on peut dire, à quelqu’un qui n’est pas tellement apprécié et qui, soudain, s’enrichit. Tout le monde voudra alors se rapprocher de lui ! Il en a été de même pour les anges à l’égard de Moché. C’est la raison pour laquelle ils ont voulu lui offrir un cadeau : or quel genre de cadeaux offrent les anges ? Là-bas, il n’y a pas de choses matérielles ! Ils lui ont donc fait cadeau de nouvelles explications de Torah – appelée « vérité » - qu’ils avaient eux-mêmes entendues directement de D. Pour Moché, c’était le plus beau cadeau qui puisse exister, car la Torah est authentique et éternelle. Même l’ange de la mort a offert un cadeau à Moché : il lui a donné l’enseignement de l’encens qui permet de sauver la vie. C’est ce qui est écrit « Tu es remonté dans les hauteurs, après avoir fait des prises. »

Je me souviens qu’une fois, un homme est venu me voir et il s’est engagé à donner son ma’asser à mes institutions s’il réussissait dans une certaine affaire. Il a réussi. Quelque temps après, il est venu me remettre une importante somme d’argent. Mais en constatant que mon visage restait de glace, il m’a avoué : « Pendant tout le chemin, je n’ai cessé de penser à votre sourire quand je vous présenterais la somme, et voilà que vous restez impassible ! » Alors je lui ai répondu : « Sachez qu’on peut sourire uniquement de la Torah et des mitsvot. En effet, l’argent peut disparaître du jour au lendemain, alors que la Torah est quelque chose d’éternel qui nous accompagnera à jamais ! »

Moché, qui a reçu un cadeau si précieux, de nouvelles explications de Torah de la bouche des anges, a évidemment rayonné de joie, car c’est un cadeau éternel duquel on peut se réjouir. C’est d’ailleurs ce que nous disons dans la prière du Chabbat matin : « Moché s’est réjoui de ce qu’il avait reçu. »

Même le Satan a offert un cadeau à Moché en lui enseignant les lois de l’encens pouvant sauver un grand nombre de personnes. Il y a quelque temps, une épidémie s’est répandue en France : on a tout de suite apporté un remède précis, et l’épidémie a pris fin. A l’époque du Temple, lorsqu’il y avait des épidémies, on brûlait de l’encens et l’épidémie cessait, comme il est expliqué dans le verset « Aharon prit l’encensoir, comme l’avait dit Moché, et s’élança au milieu de l’assemblée, où déjà le fléau avait commencé à sévir ; il posa le parfum et il fit expiation sur le peuple » (Bemidbar 17, 12). (De nos jours, comme nous ne pouvons plus brûler de l’encens, il est bon de lire le passage de la ketoret.) Une chose reste à comprendre : le rôle de l’ange de la mort est de tuer. Alors pourquoi donne-t-il à Moché l’enseignement de l’encens qui permet d’échapper à la mort ? C’est comme si quelqu’un révélait le secret de sa profession à son concurrent ! Il est donc surprenant que l’ange de la mort ait fait cette révélation à Moché.

Tentons d’apporter une explication : puisque là-haut, le monde n’est que vérité, l’ange de la mort sait que dans cet endroit, il ne peut rien cacher à Moché. Ce dernier est monté pour recevoir la Torah et il doit donc tout savoir. De ce fait, si l’ange de la mort lui cache le secret de l’encens, il porte atteinte à la vérité.

Comme nous l’avons expliqué, le monde à venir est appelé vérité, tandis que ce monde-ci est qualifié de mensonger. Il va sans dire que quiconque détient la Torah connaît la vérité, mais le mauvais penchant peut faire passer le mensonge pour de la vérité. Un homme riche ne peut pas savoir ce qu’est la pauvreté, sauf s’il devient lui-même pauvre. On raconte qu’une fois, alors que le tsaddik Rabbi ‘Haïm de Zanz était entièrement plongé dans la Torah, il s’est levé pour prendre un livre. Quand il l’a déplacé, sa couverture est entrée en contact avec la bougie à la lumière de laquelle il étudiait, et elle s’est enflammée. En voyant le feu, son serviteur s’est précipité pour envoyer une couverture sur son maître afin d’éteindre le feu. Et là, le Rav s’est fâché d’avoir été perturbé dans son étude ! Il était si concentré qu’il n’avait même pas remarqué l’incendie. Une telle concentration peut conduire l’homme à la vérité.

Dans un tout autre registre, j’ai rendu visite il y a quelque temps à une femme ayant été blessée après s’être retrouvée sous un mur lors d’un tremblement de terre. Je lui ai demandé : « N’avez-vous pas senti le tremblement de terre ? » Elle a répondu que non. J’ai ajouté : « Comment est-ce possible ? » Alors elle m’a raconté que ce jour-là, elle avait reçu un stock de diamants, et elle était tellement préoccupée par cela qu’elle n’a rien senti. Voilà ce que nous apprenons d’ici : ce dont un homme s’occupe représente le monde dans lequel il vit. Un homme plongé dans la vérité vit dans un monde de vérité et en sera imprégné comme le gaon Rabbi ‘Haïm de Zanz. Quant à celui qui est occupé par des mensonges, au contraire, il y sera enlisé au point de ne même pas sentir un tremblement de terre.

SUR LA PENTE ASCENDANTE

Tiré des notes de notre maître chelita

L’étiquette du prix

 « Hachem lui dit : ‘‘Deux nations sont dans ton sein et deux peuples sortiront de tes entrailles.’’ » (Béréchit 25, 23)

Un jour, un jeune couple est venu me voir. A en juger par leurs vêtements, ils vivaient bien et étaient à la mode. Ils m’ont dit vouloir un enfant. Pas maintenant, mais dans un certain temps.

En entendant leur souhait, j’ai souri intérieurement et j’ai entamé avec eux un dialogue intéressant :

« Dites-moi, que préférez-vous avoir en premier ? Un garçon ou une fille ? »

Après quelques instants de réflexion, le mari a répondu « Un garçon. » La femme, quant à elle, n’était pas satisfaite du choix du mari et elle a déclaré : « Une fille. » Alors j’ai tranché : « Bon, que vous ayez un garçon et une fille. »

Puis je les ai questionnés : « Voulez-vous que le bébé ait la peau claire ou foncée ? »

Mais cette fois encore, les opinions étaient divergentes : il a dit « foncée », et elle « claire ».

« A qui voulez-vous que le bébé ressemble ? »

A nouveau, ils n’étaient pas d’accord : il a répondu « à moi », et elle « à moi ».

Pendant tout ce temps, je notais soigneusement toutes leurs requêtes sur une feuille, comme si je remplissais un formulaire pour commander un produit précis.

« Quel jour voulez-vous qu’il naisse ? » Ils ont répondu ensemble : « Un mardi, pour que la circoncision ait lieu à un bon moment. »

J’ai approuvé de la tête tout en écrivant leurs exigences personnelles, alors qu’eux étaient satisfaits et heureux comme quelqu’un dont toutes les requêtes sont acceptées sans contestation.

Quand ils ont fini de détailler leurs préférences, je leur ai tendu la feuille sur laquelle j’avais tout marqué, et j’ai conclu : « Voici le formulaire adressé au Ciel pour l’enfant que vous avez ‘‘commandé’’. Vous devez à présent le signer. » C’est donc ce qu’ils ont fait dans la plus grande joie.

Alors qu’ils se levaient pour partir, je les ai interpellés : « Un instant ! Qu’en est-il du règlement ? Pensez-vous pouvoir passer une si belle commande gratuitement ? Sans respecter les lois de pureté, sans mettre les tefilin, sans observer le Chabbat ?

J’ai poursuivi : « A ce que je vois, vous semblez être des gens bien qui réussissez dans la vie. C’est pourquoi Hachem viendra vers vous en vous reprochant de ne pas avoir été des grands et des justes comme vous auriez pu l’être. Mais vous n’avez pas exploité convenablement les cadeaux et les forces que D. vous a octroyés pour Le servir, et de plus, vous venez demander un enfant selon vos propres critères et préférences !

Sachez que tout comme chaque produit a un prix, Hachem vous demande de suivre le chemin de la Torah et d’accomplir les mitsvot. Une fois que vous aurez accompli votre part, Hachem pourra vous accorder l’objet de votre demande, de droit et non par charité. » Voilà ce que j’ai dit au couple.

Ils étaient stupéfaits de mes propos directs. Mais si je ne leur avais pas concrétisé la situation de cette manière, ils auraient seulement quitté la pièce avec une bénédiction, sans jamais améliorer leur comportement. Par contre, quand cela leur a été présenté concrètement et clairement, ils ont compris qu’ils ne pouvaient pas uniquement demander des faveurs à D., sans répondre à Ses exigences. C’est donc ainsi qu’ils ont pu progresser.

LA HAPHTARA DE LA SEMAINE

« Yonathan lui dit : ‘‘C'est demain le jour de Roch ‘Hodech.’’ » (I Samuel 20, 18)

Le rapport avec la paracha : le lendemain de ce Chabbat est le jour de Roch ‘Hodech Kislev, or on trouve dans la haphtara le fait que « c’est demain le jour de Roch ‘Hodech ».

 « Pourquoi le fils d’Ychaï n’a-t-il paru ni hier ni aujourd’hui au repas ? » (I Samuel 20, 27)

Voici l’explication du gaon Rabbi Reouven Elbaz, Roch Yéchiva de « Or Ha’haïm » : pourquoi le machia’h tarde-t-il à venir ? Lui qui est de la descendance de David, fils d’Ychaï…

Parce que les gens se soucient uniquement de leur subsistance et de leur gagne-pain. Ils ne prient pas suffisamment pour la venue du machia’h.

C’est ce que dit le verset : « Pourquoi le fils d’Ychaï n’a-t-il paru ni hier ni aujourd’hui ? Le machia’h, descendant de David, tarde à cause du « repas » : le peuple prie pour le pain et la subsistance, et pas assez pour la venue du machia’h.

(« Torat Haparacha »)

 « Yonathan dit à David : ‘‘Va en paix, puisque nous nous sommes prêté serment mutuellement au nom de Hachem, en disant : Que D. soit entre toi et moi.’’ » (I Samuel 20, 42)

A travers ces paroles, Yonathan voulait dire que « notre séparation n’entraînera pas l’annulation de l’alliance, car Hachem est éternel. »

En approfondissant ces versets, on peut tirer une leçon de la conduite honnête de Yonathan, qui n’a pas raconté à David tout ce qui s’était passé entre lui et son père, le roi Chaoul. Il a agi de la sorte tout d’abord pour ne pas médire de son père, mais aussi pour éviter de peiner David, d’autant plus que ce dernier devait alors errer dans les montagnes, seul et misérable. C’est la raison pour laquelle Yonathan a conclu en lui disant « Va en paix » : il n’y avait pas d’espoir que Chaoul revienne sur sa décision et cesse de le poursuivre.

Nous devons savoir que grâce aux larmes versées par David, il a mérité la grandeur et ses ennemis ont été éliminés, comme il l’avait demandé à D. : « recueillir mes larmes dans Ton urne, oui, les consigner dans Ton livre » (Psaumes 56, 9). Il a dit aussi « ne reste pas silencieux devant mes larmes, car je suis un étranger en Ta présence, un simple passager comme tous mes ancêtres » : une larme qui coule ne reste jamais sans réponse et les portes des larmes ne sont pas verrouillées.

(« Meam Loez »)

GARDE TA LANGUE

La cause de la lèpre

Celui qui raconte du lachon hara et celui qui en écoute transgressent l’interdit « N’accueille pas un rapport mensonger ».

Celui qui dit du lachon hara transgresse également l’interdit « Observe avec un soin extrême et exécute les prescriptions relatives à la lèpre », verset qui vient nous prévenir de ne pas proférer des paroles médisantes car cela entraîne la lèpre.

A LA LUMIERE DE LA PARACHAH

Extrait de l’enseignement du gaon et tsadik Rabbi David ‘Hanania Pinto chelita

Suivre les Patriarches sans aucun compromis

« Voici les engendrements d’Yitz’hak fils d’Avraham, Avraham engendra Yitz’hak » (Béréchit 25, 19)

La Torah n’a pas cité spécifiquement les fils d’Yitz’hak, mais cela se trouve en allusion dans le verset « Voici les engendrements d’Yitz’hak ». Les dernières lettre de « toldot Yitz’hak » (les engendrements d’Yitz’hak) ont la valeur numérique de cinq cents, et quand on y ajoute le compte de cent bénédictions, cela fait en tout six cents, ce qui est la valeur numérique du mot « kesher » (le lien) ainsi que « chéker » (le mensonge). Dès les engendrements d’Yitz’hak, on voit comment Ya'akov a choisi d’être le « lien », de marcher dans la voie de ses ancêtres et d’être relié au Saint, béni soit-Il, alors qu’Essav a choisi la voie du « mensonge », et vécu en ce monde-ci une vie vide de sens, une vie de mensonge qui ne contient rien. C’est pourquoi la Torah n’a écrit les engendrements d’Yitz’hak que de façon allusive : elle ne voulait pas faire honte à Yitz’hak d’avoir eu un fils qui s’est écarté des voies de la Torah, par conséquent elle n’a pas écrit qu’Essav faisait partie des engendrements d’Yitz’hak, mais a juste fait allusion à son nom. Et on peut ajouter que dans le verset « Voici les engendrements d’Yitz’hak », on trouve également en allusion les engendrements de sainteté qu’a eus Yitz’hak, car les initiales de « toldot Yitz’hak » ont la valeur numérique de quatre cent dix, ce qui est la valeur numérique du mot « kadoch » (saint), pour nous dire qu’Yitz’hak avait des engendrements en sainteté, qui sont Ya'akov ; ainsi, les engendrements de Ya'akov se trouvent également en allusion dans le verset.

Par conséquent Ya'akov a choisi de suivre la voie de son père Yitz’hak, a appris de ses saints ancêtres, a grandi lui aussi dans la sainteté, et le Saint, béni soit-Il l’a aidé afin qu’il puisse persister dans ce choix. Mais Essav, que cette attitude n’intéressait pas, s’est écarté de la conduite de ses pères et il est parti grandir dans les lieux de culte idolâtres, alors le Saint, béni soit-Il ne l’a pas aidé et il a grandi en impureté, ainsi qu’il est écrit « celui qui veut se rendre impur, on le laisse faire » (Yoma 38b). Le Saint, béni soit-Il donne à l’homme la possibilité de choisir l’impureté, Il ne l’oblige pas à choisir la bonne voie.

Comment pouvons-nous mériter que nos enfants prennent le même chemin que nous ? En suivant nous-mêmes la voie de Hachem, en nous attachant à la vérité en toute situation, sans faire aucun compromis avec la Torah, mais même quand les choses sont difficiles, continuer à servir D. et à étudier la Torah. L’enfant, même quand il est petit, fait ce qu’il voit faire à la maison. Comme le dit la Guemara : « Quand un enfant parle, cela vient ou de son père ou de sa mère » (Souka 56a), c’est-à-dire que tout ce que l’enfant raconte au dehors, c’est parce qu’il l’a entendu de son père ou de sa mère, car c’est ainsi que fonctionnent les petits : ils apprennent de ce que font les grands. Et si l’enfant voit que son père étudie la Torah sans compromis, et qu’il continue à servir Hachem même quand c’est difficile, il apprend de cela, marche dans les traces de son père et étudie la Torah toute sa vie, même quand ce n’est pas facile et qu’il y a des obstacles. Mais s’il voit que son père n’étudie pas toujours, et que quand c’est un peu difficile, il s’arrête et ne sert plus Hachem, alors lui aussi se conduit de la même façon et il abandonne la Torah. C’est pourquoi nous avons le devoir de veiller à tout cela, et ainsi nous mériterons que nos enfants suivent la voie de leurs ancêtres et continuent à servir Hachem en toutes circonstances.

A LA SOURCE

« Hachem lui dit : il y a deux peuples [goïm] dans ton ventre » (28, 23)

Rachi cite l’attention que porte la Guemara au fait qu’il est écrit « guéim » plutôt que « goïm », ce qui indique de grands personnages, à savoir ici Antoninus et Rabbeinou Hakadoch, dont la table était garnie toute l’année de radis et de raifort.

Naturellement, le nom de ces deux légumes comporte des allusions. Ainsi par exemple, on trouve dans le livre « Yalkout ‘Hamisha » les idées suivantes, au nom de Rabbi Yossef Ziat chelita, qui les a entendues de Baba Salé au cours d’un troisième repas de Chabbat :

Le « radis » (tsnon) est une allusion à la froideur. Cela signifie que si le mauvais penchant se présente, lui qui est un feu ardent, pour faire tomber l’homme dans la faute, on doit le refroidir (tsnin) et ne pas transgresser.

Le « raifort » (‘hazéret) indique la révision (‘hazara) dans l’étude, il faut revoir de nombreuses fois ce que l’on étudie.

 « Essav était un homme qui savait chasser, un homme des champs » (25, 27)

On trouve dans le livre « Or HaTsvi », au nom du gaon de Vilna, que « un homme des champs » est à prendre littéralement : Essav savait comment chasser l’homme des champs, qui est le « maître des champs » évoqué dans le traité Kilaïm, et le « id’oni » (un jeteur de sorts) évoqué par la Torah.

Il a la même forme qu’un homme, le visage, les mains et les pieds d’un homme, il est relié par le nombril à une grande corde qui sort de la terre, et aucune créature ne peut avancer vers lui au-delà de la longueur de la corde, car il tue et déchire quiconque s’approche de lui. Quand on veut le prendre, on tire des flèches dans la corde jusqu’à la sectionner, alors il crie amèrement et meurt tout de suite.

Essav savait comment le prendre vivant. C’est comme s’il était écrit dans le verset « Essav était un homme qui savait chasser l’homme des champs ».

 « Il dit : voici que j’ai vieilli et je ne connais pas le jour de ma mort » (27, 2)

Les Sages ont enseigné dans la Guemara (Berakhot 5a) que l’homme doit exciter son bon penchant contre son mauvais penchant par l’étude de la Torah et par la lecture du Chema, et si cela ne suffit pas, il doit lui rappeler le jour de la mort.

L’auteur du Séfer HaHaflaa, le maître du ‘Hatam Sofer (qui cite cet enseignement en son nom), a expliqué qu’Yitz’hak s’est vanté devant Ya'akov : « voici que j’ai vieilli et je ne connais pas le jour de ma mort », c’est-à-dire qu’il n’avait jamais eu besoin de rappeler au mauvais penchant le jour de la mort, parce qu’il l’avait annihilé par l’étude de la Torah et la récitation du Chema.

LA VIE DANS LA PARACHA

A partir de l’enseignement de Rabbeinou ‘Haïm ben Attar

« La fille de Béthouel l’Araméen de Padan Aram, la sœur de Lavan l’Araméen » (25, 20)

Il n’y avait pas besoin de dire qu’elle était la sœur de Lavan, cela n’ajoute rien à ce qu’on savait déjà. La raison en est que selon l’enseignement des Sages (Béréchit Rabba 60, 13), Rivka était stérile à cause de la bénédiction de Lavan, pour qu’on n’ait pas l’impression que sa bénédiction avait eu un effet positif.

C’est pourquoi avant de dire « elle était stérile », le verset en mentionne la raison.

En disant « la sœur de Lavan », on nous explique que c’est la raison pour laquelle Rivka est devenue stérile au point d’avoir besoin de prier.

LES CHEMINS DE LA FOI

Etudes sur les merveilles de la création de l’homme

Souvent, quand nous avons besoin des services de la médecine naturelle ou conventionnelle, nous sommes émerveillés devant la puissance de la création et de la sagesse prodigieuse qu’elle manifeste. Des chercheurs et savants de renom, pour résumer les recherches sur la structure du corps humain, n’ont pas pu faire abstraction de la force divine que l’on trouve cachée en chaque millimètre de ce corps, mais ils ont préféré résumer en disant que l’ensemble du corps humain constitue (d’après eux) un « miracle de l’ingénierie »…

De tout cela, nous allons nous concentrer surtout sur quelques merveilles qui se produisent lorsque l’homme mange et se rassasie pour perpétuer l’existence de son corps, afin d’être fort et en bonne santé pour servir Hachem.

Un laboratoire chimique

Tout aliment mangé par l’homme passe par de fins tuyaux dans l’estomac, où se déversent sur lui divers sucs au contenu piquant qui ramollissent l’aliment et le transforment en liquide, de façon à ce que le sang puisse faire passer les nutriments indispensables dans toutes les parties du corps.

La question suivante se pose donc : les sucs digestifs détruisent tout aliment qui est ingéré, qu’il soit mou ou dur, chaud ou froid, alors comment ne détruisent-ils pas l’estomac lui-même ? Comment peuvent-ils savoir qu’il faut ramollir et traiter le poulet, le poisson ou la viande de bœuf, alors que la chair du corps humain, il doit la laisser intacte ? Comment le suc gastrique fait-ils la différence entre diverses sortes d’aliments et sait-il ce qu’il doit transformer en un chyme liquide et ce qu’il faut veiller à tout prix à ne pas endommager, le corps humain ?

C’est là que se révèle la sagesse du Créateur et Son œuvre merveilleuse.

Le rôle du magasinier

L’estomac humain est capable de contenir deux à trois litres de nourriture, et de là elle passe dans le duodénum et l’intestin grêle, qui a un diamètre de 3 cm. Maintenant, représentons-nous que sans ce « magasin » de l’estomac, qui peut contenir une tellement grande quantité de nourriture, l’homme serait incapable de manger les quantités qu’il ingurgite dans un bon repas, car chaque aliment ou boisson qu’il avalerait tomberait directement dans l’intestin grêle, qui n’est pas capable de contenir de telles quantités de nourriture.

L’estomac est donc ce qui règle le rythme auquel la nourriture passe dans l’intestin, de façon à ce que la sensation de satiété persiste pendant plusieurs heures, sans que l’homme ressente la faim et soit obligé de grignoter constamment de tout petits repas nourrissants.

La station d’émission

L’intestin, de par son rôle, conduit les éléments nutritifs vers chaque membre d’après ses besoins quantitatifs fixes : les protéines, les glucides, les graisses, les calories, et toute la gamme des vitamines, minéraux et oligo-éléments : calcium et phosphore, iode et fer, potassium et zinc, cuivre et autres.

Imaginons ce qui se passerait si la station d’émission qui se trouve dans les entrailles de l’homme en venait à se tromper et envoyait les parties de nourriture qui se trouvent dans l’intestin grêle à des endroits qui n’en ont nul besoin !

Et qu’est-ce qui annonce à l’intestin, à la fin de cette digestion, que le moment est venu de vider les déchets qui restent dans le corps ? C’est une action quotidienne de milliers de myriades de molécules. Combien d’usines et de laboratoires chimiques cachés à l’intérieur du ventre de l’homme pour permettre toutes ces complexités chimiques !

Après tous ces miracles permanents, que ferait l’homme s’il restait dans son corps toutes ces quantités de déchets de nourriture : le surplus d’eau, l’acide urique et le soufre, s’ils restaient dans le corps, risqueraient d’empoisonner l’organisme.

C’est exactement dans ce but que deux reins ont été attribués à l’homme. Dans les reins se trouvent des millions de néphrons, des structures microscopiques par lesquelles passe le sang, et qui filtrent les déchets du sang. Leur longueur totale est estimée à plus de dix kilomètres.

Qui a fait l’homme avec sagesse

Les reins exécutent un filtrage d’une capacité considérable d’environ 150 litres de sang par jour, alors que les déchets qui sortent du corps ne dépassent pas un litre et demi. Presque 99% du sang retourne vers le corps. Et il est intéressant de constater que toutes les matières indispensables au corps, comme le glucose ou l’azote et le chlore, ne sont pas captés par le filtrage des reins et restent dans le sang.

De là, nous en arrivons à la bénédiction de louange et de remerciement que les Sages ont instituée. Nous la disons à chaque fois qu’il est nécessaire de vider les déchets du corps. Un examen approfondi de la formulation de la bénédiction enseigne à l’homme à apprécier à sa juste valeur la sagesse de la création, qui a donné à l’homme des bienfaits pour qu’il ne soit pas mis en danger si les orifices se bouchaient ou que les cavités s’ouvrent, et pour que l’homme ne soit pas humilié devant les autres, grâce aux nerfs qui lui permettent de maîtriser le retard ou la vidange des déchets jusqu’à ce qu’il arrive à un endroit propice. Cette bonté est connue tout particulièrement des malades qui ont besoin d’appareils médicaux pour vider les déchets de leur corps, puisse Hachem nous en protéger.

Rabbeinou Yérou’ham Leivovitz זצ''ל avait l’habitude de dire que si l’homme réfléchissait et connaissait tout ce qui se passe dans son corps depuis le moment où il fait rentrer de la nourriture dans sa bouche jusqu’au moment où il doit se soulager, il enverrait immédiatement un télégramme chez lui pour annoncer que tout va bien…

Cette chose rouge

Quand on parle du sang, il est important de se rappeler qu’il constitue 1/13 du poids du corps, et contient près de cinq millions de globules rouges dans chaque millimètre cube. Si nous traduisons cela en concepts connus, quelqu’un qui pèse 65 kilos a dans le corps 5 litres de sang qui comprennent près de quarante-cinq milliards de globules.

En fait, le sang fait passer l’oxygène des poumons aux cellules du corps, dans un échange à double sens : envoi d’oxygène et réception de gaz carbonique. Le sang véhicule aussi les denrées alimentaires de l’intestin vers les cellules, les déchets vers les organes d’élimination, les hormones des glandes vers leurs activités internes, et la grande chaleur qui se forme dans le cœur vers la peau, pour s’y évaporer afin de ne pas nuire au corps. Le sang lutte également contre les microbes et donne la vie aux cellules du corps.

Une réflexion approfondie sur les globules sanguins révèlent en fait la sagesse de la création et ses merveilles : chaque globule a une épaisseur de 0,007 mm, et le capillaire à l’intérieur desquels il pénètre est encore plus étroit. La pénétration du globule dans les capillaires est rendue possible par l’élasticité du globule, qui s’amenuise pour passer dans les capillaires. Une fois qu’il y a pénétré, il reprend sa forme initiale, et par la pression qui se forme, il se colle contre les parois du capillaire, ce qui permet un échange gazeux : réception de gaz carbonique et don d’oxygène, ce qui ne pourrait se produire sans que le petit globule se rapetisse un peu ou que le capillaire s’élargisse un petit peu.

 

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