La Paracha de la semaine en format PDF

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paracha de la semaine

Parachat Chela'h Lekha

2 Juillet 2016

כ"ו סיון תשע"ו

Horaires de Chabbat
Localité Allumage Fin de Chabbat Rabbenou tam
Paris 21h39* 23h03 00h37
Lyon 21h16* 22h32 23h45
Marseille 21h04* 22h16 23h21
Ra'anana 19h29 20h34 21h19
(*) L'on allumera selon l'heure de sa communauté

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Quand tout dépend de la volonté…

Rabbi David Hanania Pinto

« Envoie toi-même des hommes pour explorer le pays de Canaan, que Je destine aux enfants d’Israël ; vous enverrez un homme respectivement par tribu paternelle, tous éminents parmi eux. » (Bamidbar 13:2)

Sur le mode allusif, nous pouvons remarquer que les lettres finales des mots chela’h lekha forment le mot koa’h (force, pouvoir), tandis que si on inverse l’ordre des lettres de chela’h, on obtient ’halach (faible). Ces deux notions antithétiques nous livrent un précieux message. Le Saint béni soit-Il désirait signifier à Moché qu’en envoyant des hommes prospecter la Terre Sainte, il affaiblissait son pouvoir et celui du peuple. Tentons d’expliquer en quoi cette exploration était synonyme d’affaiblissement.

Lorsque les enfants d’Israël traversaient le désert, ils vivaient à un niveau surnaturel. En effet, conduits sur le mode du miracle, ils étaient perpétuellement entourés par les nuées de gloire, qui avaient la propriété d’absorber les flèches ennemies, ce qui les dispensait du combat. Aussi, en envoyant une délégation en reconnaissance du terrain à conquérir, ils se rabaissèrent au niveau de la nature, alors que l’Eternel avait prévu de leur faire hériter de la Terre promise de manière exclusivement miraculeuse. Mais la volonté qu’ils exprimèrent d’explorer le pays avant de le conquérir, comme le fait tout peuple avant de déclarer la guerre à un pays ennemi, prouva leur attachement indéniable à l’ordre naturel, ce qui modifia le projet divin initial et les contraignit à conquérir la terre à la manière de tous les humains. D’où l’allusion qui se lit dans les mots chela’h lekha : l’exploration de la Terre Sainte revenait à un affaiblissement, puisqu’elle fit passer nos ancêtres d’une conduite miraculeuse à un vécu naturel.

Le livre de Samuel décrit les nombreux miracles qui caractérisaient les guerres menées par le roi David. Ainsi, il arriva une fois que des envoyés vinrent l’informer de l’intention imminente des Philistins de sortir en guerre contre le peuple juif. Il consulta aussitôt les Ourim Vetoumim pour savoir s’il devait, ou non, se préparer au combat, et le Saint béni soit-Il lui ordonna de se tenir près des arbres et d’y attendre l’instant où il verrait les feuilles bouger : seulement alors, il devrait se lever de son embuscade pour combattre l’ennemi.

Le roi d’Israël se plia à l’ordre divin et, en dépit de l’avancée de plus en plus menaçante des Philistins et de la pression de ses soldats pour se lever contre eux, il resta sur place attendant le signe du ciel annoncé (ibid.). Le Midrach affirme que ce n’est qu’à l’ultime instant où un seul pas les séparait des armées adverses et que les fers de lance philistins faillirent toucher les hommes de David que les feuilles se mirent à bouger. Ces guerriers, menés par David, se levèrent alors contre la puissante et nombreuse armée philistine, qu’ils vainquirent.

Il en résulte que lorsque l’homme exprime à l’Eternel sa volonté d’être conduit sur le mode surnaturel, le Créateur lui accorde une protection et une assistance particulières, lui permettant de prendre le dessus sur ses ennemis sans avoir recours à des moyens naturels.

Suite au départ de Moché de ce monde, Yéhochoua fut choisi pour le remplacer à la tête du peuple. En tant que dirigeant, il envoya des explorateurs en reconnaissance, avant de se lancer dans la conquête de Jéricho. Le Très-Haut, qui décela la pureté d’intentions de Yéhochoua, lui accorda Son assistance, si bien que les murailles de Jéricho s’effondrèrent au seul son du cor, ce qui lui épargna le besoin de mener la guerre contre l’ennemi. Par conséquent, celui qui emprunte la voie de l’Eternel bénéficie d’une réussite proprement miraculeuse.

De fait, Moché savait que telle était la volonté des enfants d’Israël, et il désirait leur enseigner une leçon, ainsi qu’à toutes les générations à venir : lorsqu’un homme ne se conforme pas aux directives du Créateur, il risque fort d’en pâtir. Car il n’existe pas d’échappatoire au projet divin, et quiconque veut jouer au plus fin avec l’Eternel, loin d’en retirer un quelconque intérêt, ne fait que se rendre coupable et mettre sa vie en danger. Moché leur transmettait également un autre message : l’homme est responsable de ses actes et « on [le] mène dans la voie qu’il désire emprunter ». Par conséquent, s’il démontre une volonté d’être conduit par une Providence surnaturelle, il le méritera – comme nous l’avons illustré plus haut. Par contre, s’il exprime une préférence à se restreindre aux lois de la nature, pensant pouvoir connaître ainsi le salut, le Saint béni soit-Il lui retirera Sa Providence et lui laissera le loisir de s’en sortir par ses propres moyens, mais bien souvent, il en fera alors les frais.

LA VOIE TRACÉE

La cacheroute, apanage du Juif

Lors d’un vol en avion, je me retrouvai à côté d’un goy. Lorsque le steward distribua les plateaux-repas, il s’avéra que, par erreur, on ne m’avait pas commandé de plateau-repas. C’est pourquoi on déposa devant moi un plateau identique à celui de tous les autres voyageurs, mais je n’y touchai pas, en dépit de la faim.

Etonné, mon voisin m’interrogea : « Pourquoi ne mangez-vous pas votre repas ? Qu’est-ce que vous attendez ? »

En guise de réponse, je lui expliquai qu’étant juif, je ne mange pas de nourriture non-cachère. Le goy eut cependant peine à comprendre ce qui me retenait de manger. La nourriture avait l’air si bonne et alléchante…

Mais il ne pouvait vraisemblablement pas comprendre ce renoncement, du fait que son corps était accoutumé à rechercher les plaisirs de ce monde. De ce fait, il ne parvenait pas à concevoir un autre mode de vie.

La Torah nous met à l’abri des tentations de ce monde, et nous aide à surmonter les désirs matériels auxquels il nous a été ordonné de ne pas céder.

DE LA HAFTARA

Haftara de la semaine : « Yéhochoua bin Noun envoya (…) » (Yéhochoua, chapitre 2)

Lien avec la paracha : Dans la haftara, on nous relate l’épisode où Yéhochoua envoya deux explorateurs en reconnaissance de la Terre Sainte, tandis que la paracha retrace un épisode présentant des similarités, sous le leadership de Moché Rabbénou.

AU PARFUM DES MINHAGUIM

Lors de la prière de Min’ha du Chabbat, on récite la kédoucha de « Ouva Létsion ».

L’une des raisons de ce changement est d’alléger le poids de la prière pour le public, et notamment les personnes âgées, les femmes enceintes ou les nourrices qui attendent le retour de la synagogue pour manger.

CHEMIRAT HALACHONE

Que fait-on en faveur de la paix ?

A propos du verset « recherche la paix et poursuis-la », nos Sages précisent : « Recherche-la avec ton ami, et poursuis-la avec ton ennemi. Recherche-là où tu te trouves, et poursuis-là ailleurs. Recherche-la physiquement, et poursuis-la financièrement. Recherche-la pour toi-même, et poursuis-la pour les autres. Recherche-la aujourd’hui, et poursuis-la demain. » Le sens de cette dernière recommandation est qu’il ne faut pas se décourager en pensant que la paix est hors de notre portée, mais la poursuivre inlassablement tous les jours, jusqu’à ce qu’on parvienne à l’établir.

DANS LA SALLE DU TRÉSOR

Rabbi David Hanania Pinto

La gravité de la médisance

« Et ils décrièrent le pays qu’ils avaient exploré, en disant aux enfants d’Israël : “Le pays que nous avons parcouru pour l’explorer est un pays qui dévorerait ses habitants ; quant au peuple que nous y avons vu, ce sont tous gens de haute taille.” » (Bamidbar 13:32)

Dès leur retour de mission, les explorateurs firent un compte-rendu hautement négatif du pays au peuple juif. Ils le découragèrent en disant que c’était une terre qui dévorait ses habitants, sous-entendant qu’il n’y avait nul intérêt à la conquérir et s’y installer, au regard de ce danger. Ces propos diffamants furent sanctionnés par une errance de quarante ans dans le désert, imposée à l’ensemble des enfants d’Israël, lesquels se virent ainsi refuser l’entrée en Terre Sainte qui, à l’origine, aurait dû être consécutive au don de la Torah. Comme le précise le texte (Bamidbar 14:34), la punition a été fixée à une durée de quarante ans, en guise de punition pour les quarante jours sur lesquels s’est étendue l’exploration.

La médisance peut commencer par de petites paroles anodines, qui ne correspondent parfois qu’à un soupçon ou « poussière » de médisance, mais elle se conclut souvent par des désastres inestimables, comme par exemple le fait de blasphémer le Créateur – que Dieu nous en préserve. Dans notre contexte, les explorateurs se mirent d’abord à dénigrer la Terre Sainte, puis, de fil en aiguille, en vinrent à tomber dans l’hérésie, ainsi que le laisse entendre le verset : « Nous ne pouvons marcher contre ce peuple, car il est plus fort que nous (miménou) » (Bamidbar 13:31), le terme mimémou pouvant aussi signifier « que Lui », comme s’ils avaient parlé contre le Très-Haut (Rachi ad loc.).

C’est pourquoi nos Sages ont inclus dans l’interdiction de médire celle de prononcer des propos qualifiés de « poussière de médisance », car ceux-ci peuvent être le détonateur de la médisance à proprement parler, interdite par la Torah et qui rend condamnable celui qui la prononce. Dans cet esprit, le jeûne du dix Tévet est presqu’aussi important que celui du neuf Av. Ceci peut sembler surprenant, étant donné que cette première date ne correspond qu’au siège de Jérusalem, tandis que la seconde marque la destruction et la profanation du Temple, ainsi que le début de l’exil de nos ancêtres.

C’est que le dix Tévet marque l’amorce de la punition, puisque, si nos ennemis n’avaient pas encerclé la ville sainte en ce jour, ils n’auraient pas non plus causé l’effondrement de ses murailles et la destruction du Temple le neuf Av. Par conséquent, du fait que les événements du dix Tévet contenaient en germe ceux du neuf Av, on y jeûne au même titre.

ENTRE LES LIGNES

Quel genre d’hommes ?

« Envoie toi-même des hommes pour explorer le pays de Canaan (…) » (Bamidbar 13:2)

Tel est le sens du verset « Ce que le vinaigre est pour les dents, la fumée pour les yeux, le paresseux l’est pour ceux qui l’envoient. » (Michlé 10:26) Il était évident que les explorateurs diraient du lachone hara d’Israël, ainsi qu’il est dit : « Comme un arc, ils tendent leur langue pour le mensonge ; ce n’est pas par la loyauté qu’ils sont devenus maîtres dans le pays » (Yirmyahou 9:2).

A quoi cela ressemble-t-il ?

A un roi qui possédait un vignoble. Lorsqu’il voyait que le vin était bon, il demandait à ses vassaux de lui livrer le vin chez lui. Lorsqu’il constatait qu’il avait tourné, il leur demandait de le prendre pour eux.

De même, lorsque le Saint béni soit-Il vit les Anciens, des hommes de valeur, Il les appela de Son Nom, comme il est dit : « Assemble-Moi soixante-dix hommes entre les Anciens d’Israël. » (Bamidbar 11:16) Par contre, lorsqu’Il vit les explorateurs, qui allaient ensuite fauter, Il attribua leur nomination à Moché, comme il est dit : « Envoie toi-même ».

(Midrach Tan’houma)

L’héritage par le mérite d’Its’hak

« Envoie toi-même des hommes pour explorer le pays de Canaan (…) » (Bamidbar 13:2)

Rabbi Bérakhia demande au nom de Rabbi Simaï : Pourquoi Canaan est-il mentionné ici ?

Le Saint béni soit-Il dit à Israël : « Ce n’est pas du fait de ta droiture et de ta justice que tu viens hériter de cette terre, mais du fait de l’impiété de ces peuples. » En d’autres termes, D.ieu souligne que ses fautes piègent l’impie, ce qui était la définition des sept peuples vivant alors en Terre Sainte.

Le Saint béni soit-Il constata que les enfants d’Israël n’avaient pas suffisamment de mérites pour pénétrer en Israël. Il se souvint alors d’Its’hak, né alors que son père avait 100 ans, et sa mère, 90. Or, le nom Canaan se divise en caf, de valeur numérique 20, noun, qui vaut 50, ayin, qui vaut 70, et encore une fois noun, 50. On obtient un total de 190, qui correspond à la somme de la vie des parents d’Its’hak au moment de sa naissance, ainsi allusivement évoquée.

(Yalkout Chimoni)

Les tsitsit – corde de sauvetage

« Afin que vous vous rappeliez et que vous faisiez toutes Mes mitsvot, et vous serez saints. » (Bamidbar 15:40)

On peut comparer cela à un naufragé dans la mer. Le capitaine du navire lui tend la corde en lui recommandant de bien s’y accrocher sans la lâcher, car il y va de sa vie.

De même, le Saint béni soit-Il dit à Israël : « Tant que vous êtes liés à Moi, vous êtes sanctifiés et les créatures vous craignent. Mais si vous vous détournez des mitsvot, vous vous profanerez. »

(Midrach Yilmédénou)

L’ÉDUCATION

La voie vers la transmission de l’autonomie et de la maturité aux enfants, de même que la capacité de se réaliser à l’âge adulte, se heurte parfois à des difficultés ou embûches dans la vie de tous les jours.

Comme dans beaucoup de domaines de l’existence, où la voie moyenne est la plus juste, de même dans celui-ci, elle est le meilleur moyen de parvenir à l’objectif désiré. En effet, une indépendance totale, dépassant le niveau de perception et l’âge de l’enfant, peut nuire, au point que l’influence des parents serait réduite, voire anéantie. D’un autre côté, si l’enfant est totalement dépendant des parents, toutes les valeurs éducatives que ceux-ci cherchent à lui inculquer ne resteront en vigueur que tant qu’il dépend physiquement et matériellement d’eux.

Il est donc conseillé de laisser à l’enfant, presque dans tous les domaines, une marge de décision, un point sur lequel il devra se débrouiller tout seul, par lui-même, face au défi se dressant face à lui. Ainsi, l’enfant mettra en application l’éducation reçue de ses parents.

Par exemple, lorsqu’il rentre de l’école et s’assoit à côté de son bureau avec son cahier, il doit faire les devoirs qui lui ont été donnés en classe. Certains enfants, en pareille situation, se tournent aussitôt vers leurs parents pour leur demander de l’aide. C’est une réaction courante. Pourtant, à la lumière de ce que nous avons expliqué précédemment, le père ou la mère ne sont pas censés dicter à leur enfant les réponses ou résoudre les problèmes de mathématiques à sa place. Ils doivent tout au plus le guider en lui suggérant où chercher la réponse, en désignant un verset ou un passage de Rachi, que l’enfant devra analyser seul pour y trouver la réponse recherchée, qu’il rédigera lui-même dans son cahier.

Nombreux sont les enfants qui posent toutes sortes de questions et s’intéressent sans cesse à ce qui se passe autour d’eux. Il nous appartient, en tant que parents, de leur donner des réponses correspondant à leur capacité de compréhension, et non pas de les rejeter avec des réponses vagues et sans considération, comme : « Tu comprendras en grandissant », ou : « C’est trop compliqué pour toi ». La curiosité naturelle de l’enfant constitue en fait les germes de la sagesse de l’adulte.

Tout enfant ressent naturellement avec beaucoup de force les sentiments familiaux, que ce soit à l’occasion d’une joie ou, à D.ieu ne plaise, l’inverse – toujours est-il qu’il veut comprendre le fond de chaque évènement.

Nous devons donc lui donner le sentiment de faire partie d’un tout, et non pas d’être seul avec des sentiments qui le dépassent et qu’il ne comprend pas, sous peine d’étouffer son intelligence et son envie d’apprendre. Ce phénomène touchera jusqu’aux sujets qu’il étudie dans la structure où il est scolarisé.

Voici en outre un excellent conseil donné par le Rav Its’hak Rabbi chelita, conseiller éducatif, dans son ouvrage Lééhov : l’un des plus grands cadeaux que nous puissions donner à nos enfants pour leur éducation est de les associer au quotidien de la maison. Cette impression d’être associés à leurs parents, à leurs soucis et aux petits détails concernant la gestion de leur foyer, leur donne un sentiment d’appartenance et d’importance.

Un enfant que ses parents impliquent dans le quotidien de la maison apprendra lui aussi à les associer à son vécu. Lorsqu’on associe ses enfants à ses sentiments et soucis, ils apprennent également à identifier leurs sentiments et à les confier à leur famille et amis.

Les parents qui n’associent pas leurs enfants à leurs sentiments personnels causent un blocage émotionnel chez ces derniers, qui ne parviennent pas non plus à extérioriser ce qu’ils ressentent et à développer une communication positive avec leurs parents.

DES HOMMES DE FOI

A Casablanca

L’installation de Rabbi ‘Haïm Pinto à Casablanca, durant ses vieux jours, donna une nouvelle impulsion à la communauté de cette ville. Il y resta un peu plus de trois ans et y réalisa une œuvre importante. C’est de là que sa réputation de sagesse, piété et sainteté se répandit dans le monde entier. C’est dans cette ville également qu’il repose.

La cité de Casablanca, dans laquelle se trouvait une communauté juive florissante de plus de deux cent cinquante mille personnes, accueillit le Tsaddik avec beaucoup de faste et d’honneur, elle qui connaissait sa valeur et l’estimait.

Il était connu que lorsque le Tsaddik Rabbi ‘Haïm Pinto passait dans la rue, tout le monde s’attardait près de lui afin d’avoir l’immense privilège de lui embrasser la main et de recevoir sa bénédiction. Ses paroles avaient un réel pouvoir et ses requêtes trouvaient un écho auprès du Créateur. C’est pourquoi tous désiraient en bénéficier.    

Le beau-frère de notre Maître chelita, Rav Pin’has Amos, raconte à ce sujet une édifiante histoire : c’était la première fois que sa grand-mère se rendait à Casablanca auprès du Tsaddik pour demander sa bénédiction. Elle se présenta à lui, lui fit sa demande et lui donna une somme d’argent en guise de Pidyon Néfech, don de tsédaka pour racheter l’âme d’un malade.

Elle fut déçue de voir qu’il refusa de prendre cet argent. « De toi, je ne veux pas recevoir d’argent, dit le Tsaddik.

- Pourquoi ? le questionna-t-elle.

- Parce-que tu jeûnes d’un Chabbat à l’autre et que tu es très appréciée du Ciel. C’est pourquoi je ne veux pas recevoir d’argent de toi. Au contraire, je voudrais que tu me bénisses. »

Ces paroles prononcées avec humilité émurent et émerveillèrent la vieille dame.

Elle s’arma de courage et lui demanda :

« D’où le Rav sait-il que je jeûne toute la semaine ?

- Cela m’a été révélé du Ciel, répondit-il, c’est pourquoi je vais te bénir mais je te demande de me bénir également. »

 

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