La Paracha de la semaine en format PDF

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paracha de la semaine

Parachat Devarim

13 Août 2016

ט' אב תשע"ו

Horaires de Chabbat
Localité Allumage Fin de Chabbat Rabbenou tam
Paris 20h52* 22h02 23h03
Lyon 20h35* 21h41 22h35
Marseille 20h27* 21h31 22h21
Ra'anana 19h10 20h06 20h46
(*) L'on allumera selon l'heure de sa communauté

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MASKIL LÉDAVID

Rabbi David Hanania Pinto

Des reproches aux enfants des coupables

« Ce sont là les paroles que Moché adressa à tout Israël en deçà du Jourdain, dans le désert, dans la plaine en face de Souf, entre Pharan et Tofel, Lavan, ‘Hatsérot et Di-Zahav. » (Dévarim 1:1)

Rachi rapporte au nom de nos Sages (Sifri Dévarim 1) qu’il s’agit en fait de reproches de Moché Rabbénou au peuple d’Israël concernant tous les épisodes où ils ont irrité le Créateur.

Le maître de Troyes précise par ailleurs que le lieu nommé ‘Hatsérot évoque la controverse de Kora’h. En outre, leur dit Moché Rabbénou, vous auriez dû apprendre de ce que J’ai fait à Myriam à ‘Hatsérot à cause du lachone hara, et pourtant, vous avez médit. Le nom de Di Zahav, par contre, évoque la faute du veau d’or (zahav désignant ce matériau noble).

Une question se pose : à l’heure où les enfants d’Israël s’apprêtent à pénétrer en Terre Sainte, ces fautes, à savoir la controverse de Kora’h et celle du veau d’or, furent commises par leurs pères, déjà morts. Pourquoi, dans ce cas, adresser le blâme à leurs enfants, qui n’étaient pas coupables de ces fautes ?

Plus, si l’on analyse la faute des explorateurs, il semblerait justement que les enfants de la génération qui avait fauté étaient des tsaddikim, ce que l’on peut déduire du verset (Bamidbar 14:31) : « Vos enfants aussi, dont vous disiez : “ils nous seront ravis”, je les y amènerai, et ils connaîtront ce pays (…) ». La preuve en est qu’ils restèrent en vie et héritèrent de la Terre Sainte. Notre question garde donc toute son acuité : pourquoi Moché Rabbénou leur rappelle-t-il les fautes de leurs ancêtres ?

Les actes des pères sont un signe pour les enfants, si bien qu’il est impossible de déraciner entièrement une mauvaise racine, passée chez les enfants. C’est en ce sens que la Guémara (Soucca 56b), commentée par Rachi, souligne qu’un enfant répète au-dehors ce qu’il a entendu de ses parents.

C’est la raison pour laquelle Moché réprimande les enfants en leur rappelant les fautes de leurs pères, afin qu’elles ne leur adhèrent pas mais qu’ils les effacent au contraire de leur cœur et de leur mémoire avant de pénétrer en Terre Sainte.

C’est également pourquoi Moché fait allusion à Kora’h, qui fut englouti par la terre avec sa femme, ses enfants, son entourage et ses biens – autrement dit, tout ce qui avait un rapport avec lui. Moché leur transmettait ainsi le message suivant : de même que cet homme disparut sans laisser de trace, vous devez effacer toutes celles des agissements qui valurent à vos pères d’être punis, les déraciner complètement afin de ne pas tomber dans les mêmes travers.

On comprend mieux, dès lors, le commentaire de Rachi sur le nom ‘Hatsérot, qui, d’après une explication, évoque le mouvement contestataire de Kora’h et, d’après la seconde, le lachone hara prononcé par Myriam sur son frère en ce lieu. Moché voulait ainsi souligner aux bné Israël l’importance de se tenir à l’écart de toute controverse – à plus forte raison lorsqu’elle n’est pas menée dans des visées pures. Il fallait qu’ils comprennent que la faute de Kora’h ne se limitait pas à un problème de lachone hara comme pour Myriam, qui était désintéressée. Contrairement à elle, Kora’h ne s’exprima pas contre le leader du peuple juif de manière désintéressée ; ses manœuvres étaient entachées de motifs inavouables.

N’eût-ce été le cas, peut-être aurait-il effectivement joui du privilège de servir en tant que Cohen Gadol. Mais du fait qu’il contesta Moché et Aharon – et notamment la légitimité de la prêtrise du second –, il finit par être englouti avec tous ses proches et ses biens dans la terre. Moché avertissait donc les enfants des coupables de se tenir à l’écart de toute contestation.

En fait, de manière plus large, ceci est une leçon pour toutes les générations. Car à notre époque également, même un homme observant la Torah et les mitsvot se trouve en danger s’il est en dehors d’un lieu de Torah, en dehors de la Yéchiva. Tel le message que Moché transmettait aux enfants d’Israël : tant que vous êtes dans le désert et n’êtes pas encore entrés en Terre Sainte, vous vous trouvez en danger, et c’est pourquoi vous devez à tout prix éviter de retomber dans les travers de vos pères.

LA VOIE TRACÉE

L’incendie

En 2009, au cours de la hilloula de Rabbi ‘Haïm Pinto zatsal, un Juif s’assit à mes côtés pour trinquer avec moi le traditionnel « Lé’haïm » en l’honneur du Tsaddik.

Un an plus tard, en 2010 (5770), il participa de nouveau à la hilloula. Lorsque je le rencontrai, le vendredi précédant la hilloula, je lui demandai des nouvelles de la famille de son frère, qui habite à Genève.

Après qu’il m’eut répondu que, grâce à Dieu, tout allait bien, j’ajoutai les mots suivants : “Puisse le Maître du monde protéger ton frère et le sauver du feu et des flammes !” Sans trop réfléchir à mon étrange berakha, il répondit Amen.

Le lendemain, à l’issue du Chabbat – la hilloula devait avoir lieu le lendemain –, il revint me voir, très ému. Il me raconta qu’au moment précis où je bénissais son frère, celui-ci se trouvait, en compagnie de sa femme, à l’étage de leur maison, quand ils respirèrent une odeur de brûlé. Ils découvrirent alors que tout le rez-de-chaussée de leur maison était la proie des flammes.

Le temps que les pompiers arrivent, tous leurs biens avaient brûlé, à l’exception d’une photo de Rabbi ‘Haïm Pinto, qui était totalement intacte, et d’une paire de téfillin que je lui avais remise lorsqu’il était venu me voir…

En revanche, par miracle, tous les membres de sa famille étaient sains et saufs, et lorsqu’ils prirent conscience de la Providence divine qui les avait secourus, ils s’engagèrent à se renforcer davantage dans leur observance des mitsvot, pour remercier le Tout-Puissant de les avoir sauvés.

En vérité, la bénédiction si étrange et spontanée dont j’avais gratifié son frère s’accomplit de façon quasi immédiate à une distance de quelques milliers de kilomètres, ce qui doit certainement être mis sur le compte de l’influence du Tsaddik au moment de la hilloula.

AU PARFUM DES MINHAGUIM

Au mois d’Av, on récite le kiddouch lévana – la sanctification de la lune – à l’issue du 9 Av.

La raison en est que le Machia’h, fils de David, est né à ce moment, et c’est pourquoi on sanctifie la lune à compter de celui-ci, annonçant en quelque sorte à la lune et au peuple d’Israël qu’ils seront délivrés et renouvelés.

DE LA HAFTARA

Haftara de la semaine : « Vision de Yéchayahou (…) » (Yéchayahou 1)

Lien avec le Chabbat : dans la haftara est détaillée la punition qui s’abattra sur Israël avec la destruction du Temple consécutive à leurs fautes. Il s’agit de la dernière des trois haftarot que l’on lit au cours des trois Chabbatot précédant Ticha Béav.

CHEMIRAT HALACHONE

Acquérir de bonnes habitudes

Quiconque veut mériter de garder sa langue devra tout d’abord s’habituer à ne pas se tenir au milieu de groupes de discussion et ne pas chercher à s’informer des dernières nouvelles. Dans un deuxième temps, avec l’habitude, il ne s’intéressera plus du tout aux potins. A la longue, D.ieu l’aidera à intégrer la chemirat halachone au point qu’elle deviendra une seconde nature et qu’il sera choqué en entendant quelqu’un transgresser l’interdit de lachone hara – tout comme pour les autres interdits, cela lui paraîtra alors inconcevable.

DANS LA SALLE DU TRÉSOR

La réparation de la destruction par la solidarité

« Comment donc supporterais-je seul votre labeur, et votre fardeau, et vos contestations ? » (Dévarim 1:12)

Le terme eikha (« comment donc ») constitue une allusion à un autre moment de l’Histoire où il sera de nouveau employé. Il s’agit de la triste période de la destruction du Temple, lorsque le prophète Yirmyahou (Jérémie) gémira (Eikha 1:1) : « Hélas (eikha) ! Comme elle est assise solitaire, la ville naguère si populeuse ! » Cela implique un lien entre les deux versets.

Le but essentiel de l’implantation de la Présence divine dans le Temple est qu’elle réside au sein des enfants d’Israël. Or, cela n’est possible que s’ils s’investissent dans la Torah et se lient au Créateur.

En fait, la réparation du Temple passe par la construction de synagogues et de lieux d’étude et de prière, qui constituent de petits sanctuaires, comme il est dit (Ye’hezkel 11:16) : « Je leur ai été un sanctuaire », verset qui fait allusion à de tels endroits.

A l’époque de la destruction, on voit que Rabbi Yo’hanan  ben Zakaï fit la demande suivante à l’empereur : « Donnez-moi Yavné et ses sages » (cf. Guittin 56b). Comme Rachi l’explique, son intention était que cette ville et ses sages échappent à la destruction, de sorte que ces survivants permettent d’assurer une continuité de la transmission même après la destruction – l’édification de Yéchivot étant aussi celle du peuple juif.

A cela, toutefois, une condition indispensable : que l’ensemble du peuple s’investisse dans l’étude de la Torah. On peut lire cela en filigrane dans les termes employés par Rabbi Yo’hanan ben Zakaï : il est question de « kérem Yavné – vignoble de Yavné  », mot composé des mêmes lettres que mékher, évoquant une « vente ». L’homme doit en effet être totalement acquis à la Torah, outre le fait que le Créateur affirme « s’être vendu » avec elle. C’est à cette condition seulement qu’il pourra se reconstruire – idée que l’on retrouve allusivement dans le nom Yavné – et que la Présence divine qui ne quitte pas les lieux d’étude et de prière pourra résider sur lui.

Car si l’on bâtit des synagogues et des lieux d’étude afin de se construire en Torah, la sagesse se multiplie. Or, un sage est même préférable à un prophète, car la Torah est la sagesse et représente l’essentiel ; elle permet à la Présence divine de reposer sur l’homme.

Tel est le sens des paroles de Moché Rabbénou : « comment supporterais-je, seul (…) ? » Autrement dit, comment puis-je être lié, attaché au Saint béni soit-Il sans votre volonté, sachant que vous autres, enfants d’Israël, êtes solidaires les uns des autres et qu’il est difficile à chacun, pris isolément, d’accomplir les 613 mitsvot – certaines ne concernent que les Cohanim, d’autres, les Léviim, et seule la synergie de tous permet de réaliser l’ensemble des mitsvot. Dès lors, elles sont toutes créditées à chaque membre de notre peuple, d’où la formule « béchem kol Israël – au nom de tout Israël », employée avant l’accomplissement de chaque mitsva.

Cela nous permet, en parallèle, de comprendre les lamentations de Yirmyahou : « Hélas ! Comme elle est assise solitaire, la ville naguère si populeuse ! » En d’autres termes, comment est-il possible que Jérusalem soit assise solitaire et ait perdu son auréole de gloire ? Comment la Présence divine a-t-elle pu quitter cette « ville naguère si populeuse », vers laquelle tous les regards étaient tournés ? En fait, la réponse se lit en filigrane dans ce même verset, à travers le terme badad (« solitaire ») : chacun était seul, l’unité faisait défaut à notre peuple, et c’est ce qui entraîna la destruction.

ENTRE LES LIGNES

« Ce sont là les paroles que Moché adressa à tout Israël » (Dévarim 1:1)

Rabbi Yo’hanan souligne l’aspect redondant de cette tournure en hébreu. S’il est déjà question de « ce sont là les paroles », pourquoi ajouter la tournure verbale « que Moché adressa » ?

C’est qu’au moment où le Saint béni soit-Il demanda à Moché de réprimander les enfants d’Israël, Moché en conçut une grande crainte et s’écria : « Si j’ai été puni au départ (cf. Bamidbar 20:12), non pour les avoir réprimandés mais pour avoir prononcé un mot déplacé (« écoutez-moi, rebelles »), maintenant qu’il est question de montagnes de reproches, à plus forte raison ! »

Il refusa donc d’endosser cette responsabilité jusqu’à ce que le Saint béni soit-Il lui ordonne de parler, d’où l’emploi réitéré de ce verbe dans le verset précité.

(Pitron Torah)

 « Ce sont là les paroles que Moché adressa à tout Israël » (Dévarim 1:1)

D’après nos Sages, le Saint béni soit-Il dit à Moché : « Etant donné qu’ils ont accepté tes reproches, tu dois les bénir ! » Et il s’exécuta immédiatement.

Que leur dit-il ? « L’Eternel, votre D.ieu, vous a multipliés et vous êtes à présent comme les étoiles du ciel (…) ».

Mais d’où déduit-on que quiconque accepte un reproche mérite une berakha ? Des paroles de Chelomo Hamélekh (Michlé 24:25) : « Mais on est bienveillant pour ceux qui répriment, et la bénédiction du bien viendra sur eux ».

Le Saint béni soit-Il dit à Israël : « Dans ce monde, vous étiez bénis par d’autres, mais aux Temps futurs, c’est Moi qui vous bénirai, comme il est dit (Téhilim 67:2) : “Que D.ieu me prenne en grâce et me bénisse ! Qu’Il fasse luire Sa face sur nous !” »

 (Midrach Rabba)

 « Et toi, ordonne au peuple ce qui suit : Vous passez aux confins de vos frères, les enfants d’Essav, qui habitent en Séir. Ils vous craignent, mais tenez-vous bien sur vos gardes. » (Dévarim 2:4-5)

Il s’agissait d’un avertissement aux générations suivantes, de ne pas défier les descendants d’Essav. Dans ce verset, il est écrit : « vous passez », et non « vous êtes installés », car une catastrophe allait s’abattre sur eux.

Rabban Chimon ben Gamliel disait : « Mais qu’en est-il s’ils nous redoutent ? » Et le Saint béni soit-Il de répondre : « tenez-vous bien sur vos gardes ». A présent que nous sommes mélangés parmi eux, combien plus faut-il prendre garde.

(Léka’h Tov)

L’ÉDUCATION

Lorsque nous voulons faire acquérir à notre enfant des habitudes et ancrer en lui certains comportements, nous devons nous souvenir du bon conseil que nous avons reçu de nos Sages, lorsqu’ils voulurent nous enseigner le secret de l’éducation aux bonnes midot : « Des paroles qui sortent du cœur pénètrent dans le cœur. »

Tout père ou mère, ainsi que tout éducateur qui s’assoit pour parler à l’enfant à cœur ouvert, que ce soit de paroles de Torah ou de crainte du Ciel, ont la garantie que celles-ci imprégneront l’être de leur enfant en profondeur. Mais il existe à cela une condition importante : connaître la différence entre une réaction à chaud et l’acquisition de valeurs ne dépendant pas du comportement présent de l’enfant.

Exemple : lorsque l’enfant ne se comporte pas convenablement à la synagogue ou ne prie pas bien, son père doit être conscient que ce n’est pas le bon moment pour lui faire passer un message détaillé concernant le comportement pendant la prière. A cet instant précis, le père ne peut que rappeler à son fils qu’il faut prier sérieusement, mais pas l’éduquer concernant le fait que lors de la prière, nous nous tenons devant le Roi des rois.

Si, à chaque seconde où l’enfant jette un œil en dehors de son sidour, son père lui lance un regard courroucé, cela ne servira certainement à rien. Au contraire, cela ne fera que diminuer encore davantage son envie de bien prier. On ne peut pas éduquer un enfant à chaud, car il se sent alors humilié et n’est pas prêt à fournir d’efforts. Personne n’est disposé à ce qu’on lui dicte sa conduite.

La difficulté est que la tendance naturelle est de reprocher à un enfant son mauvais comportement sur le champ et sans l’approfondir davantage. Certains parents ou éducateurs croient à tort tenir le moment idéal pour faire à leurs enfants des dissertations sur la gravité de leur comportement, etc. Si cette manière de voir était juste, tous les enfants à problèmes seraient très vite éduqués…

Une simple réflexion permettra de réaliser que tous ces discours moralisateurs se heurtent en fait à un mur. A un tel moment, l’enfant n’est pas prêt à enregistrer quoi que ce soit concernant l’importance de tel ou tel sujet, et il n’intégrera pas l’aspect positif du reproche. En cas de faux pas, si on le réprimande aussitôt, il ressentira automatiquement un besoin immédiat de se défendre. Tout à cette tâche de se justifier, son cœur et son esprit seront fermés au reproche.

Il est certes permis, et même nécessaire, de réagir au moment des faits. Si un enfant n’a pas obéi à nos ordres, il est clair qu’il faut immédiatement lui faire sentir la gravité de ce qu’il a fait. Mais il s’agit d’une question de discipline, distincte de celle d’éducation. L’acquisition de valeurs à notre enfant doit se faire d’une tout autre manière. Il existe certes des cas où on touche à des valeurs essentielles et où il faut intervenir aussitôt, par exemple si on le voit frapper un autre enfant. Il est alors indispensable de lui montrer que ce n’est pas convenable, mais il ne doit s’agir que d’une remarque ponctuelle, et non d’explications.

Or, de même que ce n’est pas le moment de se lancer dans des explications, à plus forte raison, ce n’est pas celui de s’étonner que notre enfant n’est pas éduqué. C’est très trompeur. Exemple : un père crie à son fils : « Qu’est-ce que c’est que cela ? Ne pas écouter son père, quelle insolence ! Comment est-ce possible ? » Ce n’est pas étonnant si on ne lui a jamais expliqué la notion de respect des parents convenablement. Lorsque l’enfant était disposé à nous entendre, dans des moments de proximité, nous ne lui avons rien expliqué, et maintenant qu’il est pris en faute, qu’il ne nous a pas écoutés, nous lui crions: « Tu ne comprends pas par toi-même qu’il faut écouter son père ?! » Comment voulons-nous qu’il comprenne et enregistre, le cas échéant ?

DES HOMMES DE FOI

Un jeune homme ne s’était pas encore marié. Depuis de nombreuses années, il priait pour trouver l’âme-sœur, mais aucune proposition de rencontre ne s’était jusque-là concrétisée.

Un jour, il se rendit auprès de notre Maître pour recevoir sa bénédiction.

La suite des évènements nous est racontée par notre Maître lui-même :

« Je fis quelques recherches et, peu de temps après, lui proposai une jeune fille de Toronto. Grâce à D.ieu, je pus organiser son voyage au Canada, en vue de la rencontre. Les familles des deux partis s’étaient déjà rencontrées et l’affaire s’annonçait favorablement.

« Toutefois, à son arrivée à Toronto, le jeune homme se vit proposer par son hôte, un membre de la communauté, une autre jeune fille. Bien que le but de sa venue ne fût pas celui-là, il accepta tout de même.

« Par la suite, sa famille me téléphona pour m’annoncer les bonnes nouvelles. Au début, j’en fus peiné et contrarié. J’étais persuadé que le mazal de ce jeune homme se trouvait à Toronto et c’est pourquoi j’avais organisé ce voyage. Cependant, après réflexion, conscient que D.ieu est à l’origine de tout ce qui arrive, je réalisai qu’Il avait arrangé cette rencontre avec une autre jeune fille. C’était la raison de la venue de ce jeune homme à Toronto. Du Ciel, il était prévu qu’il rencontre une autre jeune fille et se fiance avec elle.

« Quelque temps après, lorsque j’arrivai à Toronto, mon hôte me dit que le père de la première jeune fille avait beaucoup de peine et était très contrarié de ce qui s’était passé. La jeune fille elle-même était brisée. Finalement, les rencontres n’avaient pas eu lieu et elle n’était toujours pas fiancée. “Tout vient du Ciel”, lui dis-je, et je lui fis part de ma volonté d’aller consoler immédiatement la famille.

« Leur chagrin me toucha profondément. Je priai longuement, en invoquant le mérite de mon ancêtre, Rabbi ‘Haïm. Je lui demandai de susciter un miracle divin en faveur de cette jeune fille pour qu’elle trouve son conjoint dans les deux jours qui suivent, avant même mon départ de Toronto.

« Effectivement, au cours de la journée, le père me téléphona pour m’annoncer qu’ils avaient reçu une proposition intéressante, et que les jeunes gens devaient se rencontrer le jour même.

« Deux jours plus tard, alors que je me trouvais en France, les parents m’annoncèrent que la rencontre avait été concluante. Ils avaient même fixé le mariage trois mois plus tard. »

Tout ceci par le mérite de Rabbi ‘Haïm Pinto. « Qu’elles sont grandes Tes œuvres, ô Eternel ! »

 

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