La Paracha de la semaine en format PDF

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paracha de la semaine

Chela'h

17 Juin 2017

כ"ג סיון תשע"ז

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L’élévation, fonction de l’ambition

Rabbi David Hanania Pinto

 « Envoie toi-même des hommes pour explorer le pays de Canaan » (Bamidbar 13, 2)

Les explorateurs ont commis une faute terrible, en décriant la Terre promise. Rachi s’interroge : pourquoi la paracha des explorateurs est-elle juxtaposée à celle de Myriam ? Celle-ci a trébuché en médisant de son frère, et ces hommes corrompus l’ont vu et n’en ont pas tiré leçon. Les enfants d’Israël ont aussi donné crédit aux propos des explorateurs, au point qu’ils se sont mis à pleurer, comme l’affirme le verset (Bamidbar 14, 1) : « Alors toute la communauté se souleva en jetant des cris, et le peuple passa cette nuit à gémir ». Cette réaction leur valut une punition sévère. La Guémara affirme (Taanit 29a) : Rabba explique, au nom de Rav Yo’hanan, que ce jour-là était la veille du 9 Av. Le Saint béni soit-Il s’adressa au peuple : « Vous avez versé en ce jour des larmes en vain ; il deviendra pour vous un jour de pleurs pour toutes les générations à venir. » Et jusqu’à ce jour, nous pleurons amèrement la destruction des deux Temples qui eut lieu à cette date funeste.

Cependant, l’un des explorateurs ne s’était pas laissé entraîner dans cette conspiration. Et Hachem promit (Bamidbar 14, 24) : « Pour mon serviteur Caleb, attendu qu’il a été animé d’un esprit différent et m’est resté pleinement fidèle, Je le ferai entrer dans le pays où il a pénétré. » En quoi l’esprit de Calev était-il différent de celui des autres explorateurs, et comment a-t-il fait pour mériter de se distinguer de ses pairs ? Pour le comprendre, il nous faut parcourir les parachiot précédentes. Dans la paracha de Bamidbar, la Torah effectue le compte des membres de chaque tribu, dans les moindres détails. Il y a lieu de s’étonner : quel est l’intérêt de ce décompte ? Pourquoi s’étendre tellement sur ce sujet et compter chaque tribu à part plutôt que de se contenter d’un dénombrement global ? De même, dans le passage sur l’offrande des chefs de tribus au moment de l’inauguration de l’autel (paracha de Nasso), la Torah s’étend longuement et détaille les offrandes de chaque tribu, alors qu’en réalité, tous les sacrifices étaient équivalents et se ressemblaient peu ou prou. D’un autre côté, pour les 39 travaux interdits le Chabbat ou d’autres lois déterminantes de la Torah, l’Écriture s’exprime en termes concis, parfois même sous forme d’allusion, sans s’étendre.

Il me semble que le décompte des tribus ne vise pas seulement à nous informer du nombre de membres du peuple juif. Il ne s’agissait pas d’un simple recensement de la population ou de statistiques, et nul doute que le Saint béni soit-Il, qui est omniscient, connaissait précisément le nombre de membres du peuple ; le but de ce recensement par tribu était de nous enseigner que chaque tribu est importante et estimée aux yeux du Saint béni soit-Il et que chacune d’entre elles possède une qualité particulière et une importance propre. Et de même que chaque tribu possède une vertu particulière héritée de ses saints ancêtres, qui ne se trouve chez aucune autre tribu, chaque Juif a en propre de bons traits de caractère dont on peut s’inspirer.

En outre, à l’échelle des tribus, chacune représentait une qualité particulière, que nous devons chercher à acquérir. Le modèle de Yéhouda, par exemple, symbole de la royauté, est incarné de nos jours par le talmid ‘hakham qui est tel un roi (cf. Guittin 62a). Nous devons imiter son savoir-vivre et ses qualités, en un mot, sa noblesse. De la tribu d’Issakhar, qui a porté le joug de la Torah, l’homme apprendra la vertu de la persévérance et de la constance dans la Torah, car Issakhar était tel un taureau portant le joug et un âne portant le fardeau de la Torah. On apprendra de la tribu de Zévouloun, qui entretenait son frère pour lui permettre de se consacrer librement à l’étude, combien il faut s’efforcer de soutenir ceux qui investissent leurs efforts dans la Torah en aidant financièrement les institutions de Torah et de charité. On acquerra ainsi une vertu de chaque tribu, qu’on imprimera dans sa nature, afin d’être couronné de l’ensemble des vertus des tribus. 

La Torah s’est ainsi étendue sur les sacrifices des néssiim, les chefs de tribu, en mentionnant avec déférence le sacrifice de chacun d’entre eux, pour souligner la grandeur spécifique de chaque tribu, selon ses qualités propres, l’essentiel étant leur finalité, identique : apporter de la satisfaction à leur Créateur, et Le servir de tout cœur.

Pour parvenir à ce niveau, il faut aspirer à progresser et à s’élever en sainteté et en pureté : c’était la qualité de Calev, fils de Yéfouné, qui était animé d’un « esprit différent ». Armé d’une volonté forte de se rapprocher de la sainteté, il tenta de s’inspirer des qualités des autres et de suivre leurs traces.

Dans ce cadre, la volonté joue un rôle fondamental, et plus le désir de progresser vers notre objectif est fort, plus nos chances de le concrétiser sont grandes. Car l’ambition est le moteur qui pousse l’homme à avancer. Il convient d’avoir une véritable aspiration et un désir ardent de progresser dans la Torah et d’accroître son étude et sa sainteté. C’est la seule manière de s’élever progressivement dans les degrés de la Torah et de la crainte divine.

PAROLES DE TSADIKKIM

Qui orchestre une opération militaire ?

« S’il est boisé ou non (…) » (Bamidbar 13, 20)

Explication de Rachi : « S’il est boisé, à savoir s’il s’y trouve un homme cascher pour les protéger grâce à son mérite. »

Nos Sages ajoutent, dans la Guémara (Baba Batra 15a) : « Moché a dit au peuple : Il y a un homme (Iyov) dont les années ressemblent au bois et qui protège sa génération comme un arbre. »

Les élèves de Yéchiva et les avrékhim des Collelim qui se consacrent jour et nuit à la Torah sont ceux qui « protègent leur génération comme un arbre ». Dans les moments critiques, et notamment en temps de guerre, que D.ieu préserve, ceux qui étudient la Torah ont le pouvoir de protéger le peuple et la terre de manière surnaturelle, uniquement par le pouvoir de leur étude et de leur prière.

Il y a environ trente ans, le Premier ministre en place décida de détruire un réacteur nucléaire en Irak en raison du danger qu’il représentait pour les habitants d’Erets Israël. Grâce à D.ieu, les pilotes réussirent leur mission et parvinrent à neutraliser cette menace.

Le Gaon Rabbi Yaakov Edelstein relate qu’avant la frappe aérienne, le Premier ministre avait appelé personnellement le Rav Ména’hem Man Chakh, Roch Yéchiva de Poniewicz, ainsi que le Tsaddik Rabbi Israël Abou’hatsira, connu sous le nom de Baba Salé, en leur demandant de prier pour la réussite de l’opération…

Baba Salé l’interrogea : « A quelle heure doit avoir lieu l’opération ? »

Le Premier ministre lui répondit qu’elle était prévue pour 14 heures.

Baba Salé répondit alors au Premier ministre qu’il lui conseillait de reporter la frappe de deux heures…

Le Premier ministre suivit le conseil du Tsaddik et la frappe aérienne eut lieu à 16 heures.

L’entourage du Tsaddik exprima son étonnement : pourquoi avait-il suggéré de mener l’opération militaire précisément à cette heure ? Et le Rav de répondre simplement, comme si cela allait de soi : « Car à seize heures, les sessions d’étude recommencent dans les Yéchivot, et tous se rassemblent au Beth Hamidrach après la pause de l’après-midi pour étudier la Torah. Or, seule l’étude de la Torah nous accorde la protection et le salut… »

LA VOIE TRACÉE

La facture déchirée

Une fois, mon épouse se rendit dans un magasin d’ameublement pour acheter un meuble dont nous avions besoin. Après paiement, le propriétaire du magasin lui tendit la facture pour qu’elle signe. Elle y apposa donc notre nom de famille.

En voyant sa signature, celui-ci l’interrogea : « Êtes-vous en famille avec Rabbi David Pinto ?

– Oui, je suis sa femme », répondit-elle simplement.

Le commerçant, très ému, s’écria : « Dans ce cas, je vais déchirer la facture, car vous méritez un bien meilleur prix ! »

Ma femme le remercia pour son intention louable, mais elle aurait plutôt voulu savoir pourquoi il tenait tant à nous faire une ristourne.

« Il y a dix ans, lui expliqua-t-il, je suis venu consulter votre mari et lui demander une brakha pour résoudre un certain problème dans lequel j’étais plongé. Il m’a demandé si je mettais les téfillin et gardais le Chabbat. La réponse à ces deux questions étant négative, le Rav a longuement discuté avec moi pour me montrer l’importance d’accomplir ces deux mitsvot. Depuis, je mets les téfillin tous les jours et fais Chabbat chaque semaine. J’ai également commencé à étudier la Torah et progresse sans cesse dans ma pratique. »

Émue par ce témoignage, mon épouse lui avoua : « Cela valait la peine de venir jusqu’ici pour entendre ces paroles. Je sais que mon mari rapproche les gens de la Torah, mais cela me fait extrêmement plaisir d’entendre le témoignage d’une personne qui a eu le mérite de progresser grâce à lui ! »

Lorsque mon épouse me rapporta ce fait, j’en éprouvai moi aussi une grande joie, la joie d’apprendre que, grâce à D.ieu, mes paroles avaient pénétré l’âme de cet homme et qu’ainsi, un Juif de plus s’était mis à accomplir les mitsvot et à se rapprocher du Créateur.

J’éprouvais une joie supplémentaire du fait que ce type d’action a une très grande influence et est particulièrement chère à D.ieu. Toutes les mitsvot qu’un Juif accomplit grâce à un autre, suivi par ses enfants et descendants, sont créditées tant à ce Juif qu’à celui qui l’y a incité, et une récompense incommensurable leur est réservée dans le Monde futur.

CHEMIRAT HALACHONE

Des meurtres en série

Si un homme colporte des ragots sur son ami, il transgresse un commandement négatif, comme il est dit : « Ne va point colportant le mal parmi les tiens » ; c’est une grande faute, conduisant au meurtre de nombreux Juifs, et c’est pourquoi y est juxtaposée la mise en garde « Tu ne resteras pas indifférent au danger de ton prochain ».

Il convient de tirer leçon de ce qui s’est passé suite au colportage de Doëg Haadomi : il entraîna le massacre de tous les habitants de Dov, une ville de Cohanim.

DE LA HAFTARA

Haftara de la semaine : « Yéhochoua bin Noun envoya deux explorateurs (…) » (Yéhochoua, chap. 2)

Lien avec la paracha : Dans la Haftara, il est question de deux espions envoyés par Yéhochoua pour explorer la terre, en écho aux explorateurs envoyés par Moché Rabbénou, sur l’ordre de D.ieu, pour explorer la terre de Canaan.

DANS LA SALLE DU TRÉSOR

Rabbi David Hanania Pinto

L’audace sainte de Calev

« Caleb fit taire le peuple soulevé contre Moché (…) » (Bamidbar 13, 30)

Rachi écrit : « Il fit taire tout le monde, “contre Moché”, pour entendre ce qu’il dirait contre Moché. Il hurla : “Le fils d’Amram ne nous a-t-il fait que cela ?” Croyant qu’il allait dire du mal de lui, ses auditeurs, qui s’étaient ligués contre Moché suite aux propos des explorateurs, se turent tous pour écouter ses propos médisants, mais il dit : “Ne nous a-t-il pas fendu la mer, fait parvenir la manne, et donné les cailles ?” »

D’où Calev a-t-il eu l’audace de tenir tête aux explorateurs révoltés et de réprimander le peuple ?

Cela tient à sa forte volonté de s’attacher à la vérité. 

Il désirait de tout cœur ne dire aux enfants d’Israël que la pure vérité : leur dévoiler les bienfaits et la beauté d’Erets Israël. C’est pourquoi au départ, il laissa penser aux explorateurs qu’il penchait en leur faveur, qu’il était du même avis qu’eux et voulait lui aussi médire de la terre sainte et la mépriser, mais dès que le silence fut rétabli, Calev changea totalement d’orientation, et leur dévoila la vérité qu’il portait en lui. Accusateur vis-à-vis de ses pairs, il démontra au peuple à quel point la terre est bonne et excellente. C’est le niveau d’un homme animé d’une volonté intense d’arriver au sommet de la perfection et à un niveau spirituel élevé : il défend au péril de sa vie la vérité, n’a peur de personne, et intervient contre les menteurs. 

On peut ajouter, me semble-t-il, que les premières et dernières lettres des termes « roua’h a’héret – un autre esprit » ont la même valeur numérique, en ajoutant un, que le mot « ‘hevrat – association ». Bien que Calev ait fréquenté les explorateurs, il ne s’est lui-même attaché humblement qu’aux Avot inhumés à ‘Hévron. En conséquence, lorsqu’il a fait taire le peuple, tout le monde a pensé qu’il s’apprêtait à s’exprimer contre Moché, mais dès tout le monde s’est tu, il leur a dévoilé son véritable avis, étant lié et attaché à l’âme des Patriarches. 

À MÉDITER

Comme tous les ans, ce Yom Kippour là, un des fidèles de la célèbre synagogue de Zikhron Moché était persuadé que la lecture du maftir de Yona lui était réservée.

On ne s’étonnera pas si lorsqu’un autre des fidèles tenta de lui retirer ce privilège, il en fut choqué.

Il avait obtenu depuis de longues années le privilège de cette montée importante à la Torah, et jusque-là, personne n’avait pensé à lui ôter ce mérite. Un membre de la communauté, arrivé relativement récemment, décida de faire monter les enchères. Les sommes proposées atteignirent des records, dépassant de loin des capacités financières de notre homme.

Le gabbaï fut sur le point d’annoncer l’heureux vainqueur, mais l’autre connaissait très bien la valeur de la montée du maftir de Yona, et décida de ne pas y renoncer. L’atmosphère sérieuse et apaisée qui enveloppe habituellement la synagogue le jour de Kippour, devint vite électrique, avec les éclats de voix des deux opposants, auxquels se joignirent d’autres fidèles.

« Tu n’as pas le droit de faire monter les enchères abusivement », prétendit le perdant. « L’intérêt de la caisse de la synagogue est plus important que tout », réagit l’homme qui avait proposé plus que lui.

« C’est ma chasse gardée depuis plusieurs dizaines d’années », insista le premier homme. « Et désormais, ça devient la mienne », le défia son interlocuteur.

La querelle aurait pu se poursuivre, mais le Gaon Rav Israël Yaakov Fisher zatsal, Roch Av Beth Din de Jérusalem et Rav du quartier de Zikhron Moché était présent, et en sa qualité de décisionnaire éminent, il trancha le différend : l’homme qui augmentait le prix avait raison ! Mais pour le chalom, pour la paix, il devait s’adresser à l’habitué de cette montée et lui demander d’y renoncer. « Comment pourrais-je renoncer à la ségoula d’une longue vie ? » se lamenta ce dernier. « Je voudrais te bénir de tout mon cœur pour que tu aies droit à une longue et bonne vie même sans cette ségoula », lui répondit le Rav Fischer, répétant cette phrase plusieurs fois.

Malheureusement, cette année-là, cet homme décéda à la fleur de l’âge.

Lorsque le Rav Fischer arriva pour présenter ses condoléances, sa famille ne put cacher ses sentiments : si seulement le défunt n’avait pas finalement décidé de renoncer…

Le Rav Fischer, qui dans son grand discernement, le ressentit, leur dit : « Sachez que ma brakha aurait dû s’accomplir intégralement, mais que puis-je faire ? Personne ne se donna la peine de répondre amen, même l’homme que j’avais béni…

« À ce moment-là, ajoute le Rav, j’avais pressenti un danger, c’est la raison pour laquelle j’avais répété plusieurs fois la bénédiction, dans l’espoir que quelqu’un y réponde amen, mais à mon grand regret, je n’entendis personne répondre. Or, une bénédiction à laquelle on n’a pas répondu amen n’est pas complète, et sa sphère d’influence est limitée », conclut le Rav Fischer.

EN PERSPECTIVE

Regarder sans voir

« Vous ne vous égarerez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux » (Bamidbar 15, 39)

Le jour du mariage du Rabbi Aharon de Belz zatsal, le gouverneur local voulut présenter ses vœux aux pères des jeunes mariés qui étaient rabbins dans sa région, et rencontrer aussi le ‘hatan, dont il avait beaucoup entendu parler.

Contrarié à l’idée d’une telle visite, le jeune homme réfléchissait au moyen d’y échapper ; voir ce goy était la dernière chose dont il avait envie. D’une part, en tant que gouverneur du district, il pourrait nuire à son père, à son beau-père et au peuple juif, et d’autre part, il lui faudrait regarder le visage d’un non-juif. En outre, il ne souhaitait pas le bénir de sa main emplie de sainteté, le jour de son mariage !

Son père, le Rav Issakhar Dov zatsal lui dit : « Il est écrit : “Vous ne vous égarerez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux” ; pourtant d’abord l’œil voit, puis le cœur convoite. N’aurait-il pas fallu écrire : “Vous ne vous égarerez pas à la suite de vos yeux et de votre cœur” ?

« L’explication, c’est que les yeux ne voient que ce que le cœur désire ; lorsque le cœur ne désire pas et ne pense pas aux choses interdites, alors les yeux ne voient rien. Il est possible de regarder sans voir… »

DES HOMMES DE FOI

Rav Messaoud Lévy, un des fidèles disciples de Rabbi ‘Haïm Pinto, gagnait sa vie en tant qu’orfèvre. Avec l’âge, il perdit progressivement la vue jusqu’à devenir totalement aveugle.

Cela faisait déjà dix ans qu’il était dans cet état. Les meilleurs spécialistes qu’il avait consultés n’avaient pas réussi à lui rendre la vue.

À mesure que les années passaient, il n’avait qu’une seule pensée en tête : retrouver ses capacités d’antan. Enfin lui vint une idée : il décida de se rendre sur le tombeau du Tsaddik Rabbi ‘Haïm et de prier pour que son mérite intervienne en sa faveur.

Il demanda à son fils de l’accompagner au cimetière. Celui-ci l’emmena jusqu’à la tombe et, pour une raison inconnue, l’y laissa seul.

Rav Messaoud commença à se lamenter : « Qui va me raccompagner ? Qui va me faire sortir de là ? »

Soudain, il s’endormit et, dans son rêve, vit deux hommes qui lui demandaient à voix haute : « Pourquoi pleures-tu ? »

Rav Messaoud leur répondit : « Je suis aveugle et mon fils m’a laissé seul ici. »

Les hommes lui répondirent : « Attendons la venue du grand roi, Rabbi ‘Haïm Pinto, et il nous dira ce qu’il faut faire, car il est interdit de rester seul ici. »

C’est alors que lui apparut Rabbi ‘Haïm. Il passait ses mains sur les yeux de Rav Messaoud, suite à quoi il se mit à voir de nouveau comme tout le monde, après dix ans de cécité !

Bouleversé, Rabbi Messaoud se réveilla. Il ne pouvait croire qu’il voyait ! Il commença à parcourir le cimetière, tout en réfléchissant au pouvoir des Tsaddikim et à leurs prodiges.

Entretemps, le fils revint sur les lieux. Lorsqu’il vit son père déambuler entre les tombes, il cria : « Papa ! Fais attention à ne pas tomber ! »

« Le grand roi, Rabbi ‘Haïm Pinto, est venu et m’a guéri. Je vois bien », le rassura son père.

À son retour, les habitants de la ville furent sidérés de voir ce grand miracle que D.ieu avait accompli en sa faveur, par le mérite du Tsaddik.

Depuis lors, Rabbi Messaoud décida de venir régulièrement sur la tombe du Tsaddik y réciter des Téhilim, comme il l’avait fait dans ces moments de détresse, et ce, jusqu’aux derniers instants de sa vie.

 

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