Parachat Yitro 26 Janvier 2019 כ' שבט תשע"ט |
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Amalek, le symbole du mauvais penchant
Rabbi David Hanania Pinto
« Yitro, prêtre de Midian, beau-père de Moïse, entendit (…) » (Chémot 18, 1)
Il est écrit (Chmouel 1, 15) que Yitro et sa famille, nommés « descendants de Kini », habitaient près d’Amalek, ce qui manque de nous étonner. En effet, celui-ci qui avait, comme tout le monde, eu vent des nombreux miracles accomplis par D.ieu en faveur du peuple juif, a malgré tout osé le combattre, refroidissant la peur de toutes les autres nations, alors que Yitro, suite à ces échos, réagit d’une manière tout-à-fait opposée, en abandonnant sa prestigieuse position de prêtre de Midian pour se convertir et se soumettre au joug divin. Aussi, comment donc n’a-t-il pas tenu compte de l’avertissement de nos Sages : « Eloigne-toi d’un mauvais voisin et ne te lie pas à un mécréant » (Avot 1, 7) ?
Lors de la révélation au mont Sinaï, l’Eternel dit à Moché d’ordonner aux enfants d’Israël de ne pas s’approcher de la montagne et de ne pas y toucher. Or, nous trouvons qu’après qu’il le leur eut transmis, D.ieu renouvela Sa demande, lui enjoignant de leur rappeler cet ordre. Pourquoi ?
C’est que la montagne symbolise le mauvais penchant, conformément à l’enseignement de nos Sages (Soucca 52b) selon lequel, dans les temps futurs, celui-ci apparaîtra aux justes comme une montagne. A travers cette image, la Torah désire nous enseigner la puissance du mauvais penchant. Le ‘Hovot Halévavot affirme à cet égard que c’est le plus grand ennemi de l’homme ; lorsqu’on dort, il est réveillé et tente par tous les moyens de nous faire trébucher et, s’il n’y parvient pas, il ne désespère pas. Cette guerre, la plus redoutable qui soit, s’étend sur toute la vie de l’homme.
Lorsque la Torah dit « il gravit la montagne » ou « il descendit de la montagne », c’est afin de nous enseigner l’immense pouvoir du mauvais penchant par lequel l’homme connaît toujours des hauts et des bas dans son service divin. Ceci ne doit pas nous faire peur, mais nous devons savoir que telle est la réalité : parfois, c’est le mauvais penchant qui gagne le combat, parfois c’est nous.
L’Eternel demanda à Moché de réitérer aux enfants d’Israël l’ordre de ne pas s’approcher de la montagne, de sorte à s’assurer qu’ils ne le transgressent pas et puissent sortir vainqueurs de la lutte contre le mauvais penchant. En outre, ils apprendraient ainsi à veiller à s’éloigner le plus possible de lui.
D’après nos Sages (cf. Rachi, incipit de notre section), ce qui poussa Yitro à se convertir fut l’écho de la séparation de la mer des Joncs et de la guerre contre Amalek. Si l’on comprend aisément que ce premier événement, tout-à-fait miraculeux, suscita en lui un éveil, comment expliquer que le second eut le même effet ?
Quand Yitro constata à quel point Amalek put tomber bas, cela le secoua. En effet, alors que tous les peuples du monde craignirent de s’approcher du peuple juif, il n’eut pas peur. Bien qu’il eût entendu le récit des formidables miracles divins accomplis en faveur de ce dernier, il resta indifférent. Yitro en déduisit la puissance du mauvais penchant et c’est en cela que la guerre d’Amalek suscita son éveil.
Par conséquent, s’il convient généralement de s’éloigner d’un mauvais voisin, Yitro pensa que, le concernant, la proximité avec Amalek lui serait bénéfique puisqu’elle constituerait un rappel permanent de ce qui provoqua son éveil et lui transmettrait ainsi la force de continuer, toute sa vie durant, à maîtriser son mauvais penchant.
Il est important de savoir que la Torah ne s’acquiert pas facilement, mais uniquement au prix d’une lutte permanente et déterminée contre le mauvais penchant. Ceci explique pourquoi Yitro mérita qu’une paracha porte son nom. Nous en déduisons également que, si nous avons le mérite de vivre un événement entraînant notre éveil, nous devons en faire un rappel afin de pouvoir continuer à nous renforcer dans notre lutte contre le mauvais penchant.
Le mauvais penchant a l’habitude d’embellir tout ce qui a trait à ce monde, de nous miroiter ses plaisirs, alors qu’en substance, ils sont vains et vides. Il tente ainsi de nous attirer vers eux, conscient que nous avons par ailleurs des difficultés à percevoir la beauté de la Torah et des mitsvot. En réalité, celles-ci représentent ce qu’il y a de plus beau, mais l’homme doit y goûter pour le ressentir, comme il est dit : « Goûtez et voyez que l’Eternel est bon. » (Téhilim 34, 9) Exerçons-nous donc à voir au-delà du voile des apparences !
CHEMIRAT HALACHONE
Un manque de pudeur
Certaines paroles sont interdites, car elles correspondent à de la « poussière de colportage ». C’est le cas, par exemple, si on raconte à quelqu’un les propos qu’untel a dits de lui qui ne correspondent pas à un blâme, mais au sujet desquels les gens n’apprécient généralement pas qu’on parle en leur présence.
DE LA HAFTARA
Haftara de la semaine : « L’année de la mort du roi Ouziyahou (…) » (Yéchaya chap. 6)
Lien avec la paracha : la haftara décrit la révélation de la Présence divine au Temple de Jérusalem, tandis que la paracha évoque la révélation de la Présence divine au mont Sinaï.
GUIDÉS PAR LA ÉMOUNA
Compatir pour autrui
Lorsque quelqu’un vient me voir pour me faire part de ses malheurs et solliciter ma bénédiction, j’ai l’habitude de m’imaginer être moi-même plongé dans sa détresse afin d’y compatir pleinement. Mes prières en sa faveur jaillissent alors du plus profond de mon cœur lorsque j’invoque pour lui le salut, en m’appuyant sur le mérite de mes saints ancêtres.
Il arriva une fois qu’une femme, enceinte de jumeaux, vint me voir à Lyon. Accablée, elle me raconta tout en sanglotant que les médecins lui avaient conseillé d’avorter, du fait qu’elle-même et ses embryons étaient en danger.
Elle me précisa que les embryons ne se développaient pas comme ils le devaient. Toutefois, D.ieu voulut qu’elle ne me transmette pas intégralement la mesure du danger qu’elle encourait, conformément à l’explication que lui en avaient donnée ses médecins. Innocemment, je sous-estimai l’importance du danger et lui conseillai de ne pas se plier aux instructions des médecins.
Seulement six mois plus tard, tandis que la femme avait déjà atteint un stade très avancé de sa grossesse, j’appris l’ampleur du danger auquel elle était exposée. Mais il était alors trop tard pour faire marche-arrière. Conscient de la précarité de la situation, je lui donnai l’instruction de placer son entière confiance en l’Eternel et de chasser de son cœur tout soupçon de souci. De cette manière, elle obtiendrait le salut, avec l’aide de D.ieu.
Effectivement, le Saint béni soit-Il exauça les prières de cette femme et les miennes et, dans Sa grande miséricorde, récompensa sa foi en lui donnant le mérite de donner naissance à des jumeaux en parfaite santé, en dépit de toutes les prévisions fatalistes des médecins. Il va sans dire que cette anecdote produisit une exceptionnelle sanctification du Nom divin.
Au moment où cette femme était venue me raconter ses malheurs, j’avais mal au cœur comme s’il s’agissait d’un membre de ma famille, de ma femme ou de ma fille – D.ieu préserve. Et c’est avec ce sentiment que, des profondeurs de mon être, je formulai ma prière au Créateur du monde, L’implorant de lui envoyer rapidement le salut. Grâce à D.ieu, elle fut exaucée.
C’est ainsi qu’il incombe à tout homme de compatir à la détresse de son prochain, comme s’il s’agissait de la sienne. Nous devons être solidaires, nous comporter comme un seul homme doté d’un seul cœur et aider autrui, car nous sommes tous frères et avons le même Père.
PAROLES DE TSADDIKIM
Que fera le Machia’h avec la nouvelle ligne ferroviaire menant à Jérusalem ?
Une question d’actualité fut soumise à Rabbi Its’hak Zilberstein chelita :
Au mois de Tichri, la nouvelle ligne ferroviaire menant à Jérusalem fut ouverte au public – les trois premiers mois gratuitement. Malheureusement, les travaux de fondation n’ont pas été interrompus le Chabbat. Dans de telles conditions, est-il permis d’emprunter ce moyen de transport ? Peut-être n’est-ce permis que tant que c’est gratuit, car on ne donne pas d’argent aux personnes ayant contribué à une profanation du Chabbat, et que ce serait ensuite interdit.
D’un autre côté, peut-être est-ce au contraire interdit à présent, en vertu de la loi selon laquelle celui qui a transgressé une mélakha le Chabbat ne peut profiter de ce qu’il a fait dès la clôture de celui-ci, mais doit attendre le temps que cela aurait pris de le faire.
Le Rav Zilberstein commence par dire qu’on pourrait trouver une permission, du fait qu’on ne sait pas à quel point les Chabbats transgressés ont aidé à l’avancement des travaux ; il semblerait au contraire qu’ils soient à l’origine de tous les problèmes encourus.
Néanmoins, poursuit-il, il convient que toute personne craignant D.ieu s’abstienne d’emprunter cette ligne dont les rails ont été construits publiquement durant Chabbat. Celui qui veille à cela est un homme craignant la parole divine et mérite le titre d’élite de la Création.
Quoi qu’il en soit, il faut savoir que, lorsque le Chabbat est publiquement transgressé sans que personne n’y prête attention, cela crée une profanation du Nom divin. En outre, soulignons que chaque voyage nécessite de la Miséricorde divine et celui qui voyage en train doit réciter téfilat hadérekh. Or, comment demander à D.ieu de nous protéger lorsqu’on roule sur des rails ayant été construits publiquement le Chabbat ?
Aussi est-il préférable d’éviter d’emprunter ce mode de transport.
Concernant les rumeurs qui courent selon lesquelles ces nouveaux rails représenteraient les « pas de la délivrance », il s’agit d’une grossière erreur ! Comment la construction d’un train ayant entraîné la profanation publique du Chabbat pourrait-elle être le signe de la délivrance prochaine ? Comment envisager qu’on utiliserait ce mode de transport pour rejoindre le Temple ?
Il est même probable que, lorsque le Machia’h viendra, il détruira ces rails répugnants dont la construction a entraîné un ‘hilloul Chabbat, conclut le Rav. (Kol Barama, Kislev 5779)
DANS LA SALLE DU TRÉSOR
Rabbi David Hanania Pinto
Un rêve réprobateur
J’ai pensé que l’insigne mérite qu’eut Yitro de donner de judicieux conseils à Moché lui fut donné en récompense à sa réaction : dès l’instant où il entendit parler des miracles divins accomplis en faveur du peuple juif par le biais de Moché, il renforça sa foi et crut en D.ieu et en Son fidèle serviteur.
De même, tout Juif a l’obligation de croire dans le pouvoir des justes que le Créateur a implantés dans chaque génération et qui ont la capacité d’entraîner le salut à quiconque se trouve dans la détresse. Le verset dit : « Ils crurent en l’Eternel et en Moché, Son serviteur » afin de nous enseigner que celui qui place sa confiance dans le juste de sa génération, c’est comme s’il croyait en D.ieu.
Lors de la Hiloula organisée en 5771 à la mémoire du juste Rabbi Raphaël Pinto – que son mérite nous protège –, j’ai raconté devant les milliers de personnes présentes l’histoire d’un miracle qui eut lieu par le mérite du Tsaddik. Au terme de cette célébration, M. Chlomo Moyal m’a confié que, près de lui, étaient assis un père avec son fils et que, suite à mon récit, le père a dit qu’il n’y croyait pas, ajoutant à son fils qu’il était impossible qu’une telle chose se soit passée et que c’était pure invention.
Or, le lendemain de la Hiloula, cet homme, remué, téléphona à M. Moyal pour lui dire : « Je dois absolument rencontrer Rabbi David d’urgence pour lui demander pardon d’avoir mis en doute ses paroles et de ne pas avoir cru dans le pouvoir du Tsaddik. » M. Moyal lui demanda comment il était parvenu à une conclusion si juste et l’autre lui révéla alors :
« Après la Hiloula, de retour chez moi, j’allai dormir. Rabbi ‘Haïm Pinto m’apparut en rêve, le visage furieux, son bâton à la main. Il me gronda : “N’as-tu pas honte de remettre en question le pouvoir d’un juste ?” Puis il me frappa très fort au pied avec son bâton. Je me réveillai en sursaut et regardai aussitôt mon pied. Je pus y voir la marque des coups, accompagnée de douleurs encore persistantes, comme si tout cela n’avait pas été un rêve, mais la réalité. »
Telle est la punition de celui qui ne place pas pleinement sa confiance dans les Sages. Nous en déduisons combien nous devons être prudents dans ce domaine. Car, la foi dans le Tsaddik revient à la foi en D.ieu. De même que Yitro et les enfants d’Israël crurent en Moché et en l’Eternel, de même appartient-il à tout Juif de renforcer sa foi en D.ieu et dans Ses fidèles serviteurs.
Puissions-nous être influencés par l’exemple de Yitro et, à son instar, nous rapprocher du Créateur et observer la Torah et les mitsvot toute notre vie durant !
PERLES SUR LA PARACHA
Comment le peuple juif put-il manger à Kippour ?
« Le lendemain (…) » (Chémot 18, 13)
Rachi explique qu’il s’agissait du lendemain de Kippour. Le cas échéant, soulèvent les Tosfot dans Daat Zékénim, cela signifierait que, lorsque Moché descendit de la montagne, le jour de Kippour, il alla à la rencontre de son beau-père qui offrit alors des sacrifices qu’ils consommèrent. Comment donc mangèrent-ils à Kippour, alors que la Torah avait déjà été donnée ?
Les Richonim et les A’haronim proposent plusieurs explications.
D’après Rabbi Yaakov ‘Haguiz zatsal (Hilkhot Ktanot 2, 135), il n’y avait pas du tout lieu de se mortifier ce jour-là, en vertu de l’enseignement de nos Sages (Brakhot 8b) selon lequel, celui qui mange et boit le 9 Tichri, c’est comme s’il avait jeûné le 9 et le 10, car la préparation à une chose élevée a autant de valeur que celle-ci.
Un jour joyeux et redoutable comme Kippour doit être reçu en festoyant, afin de manifester notre joie ; ne pouvant le faire le jour même, on le fait la veille. Il n’existe pas de plus grande joie que celle d’être purifié de tous ses péchés par l’Eternel.
C’est pourquoi, lorsque le Temple et l’autel furent achevés le jour de Kippour, les enfants d’Israël mangèrent et se réjouirent, car ils avaient déjà obtenu le pardon par le biais de ces constructions et des sacrifices qui y furent offerts. De même, le premier Kippour de l’humanité, ils ne jeûnèrent pas, car personne ne leur en avait donné l’instruction, puisque c’est seulement ce jour-là que Moché descendit de la montagne avec la Torah et l’annonce du pardon divin.
Ne pas paniquer des difficultés dans l’étude
« Partis de Réfidim, ils entrèrent dans le désert de Sinaï et y campèrent : Israël y campa en face de la montagne. » (Chémot 19, 2)
Le Or Ha’haïm écrit que la Torah fait ici allusion aux trois principes de base nécessaires pour se préparer à recevoir la Torah :
1. « Partis de Réfidim » : abandonner le relâchement, ne pas étudier la Torah avec paresse.
2. « et y campèrent » : il faut étudier avec modestie, à l’image du désert sur lequel tout le monde piétine.
3. « Israël y campa en face de la montagne » : au singulier, comme un seul homme, doté d’un seul cœur ; il faut étudier par groupes et s’entraider.
Le Or Ha’haïm explique que, lorsqu’il évoque la paresse dans l’étude de la Torah, il ne se réfère pas uniquement à l’aspect quantitatif, mais également à la qualité de l’étude effectuée. Car, semblable à de mauvaises herbes poussant dans un champ, la paresse porte atteinte à nos acquisitions en Torah.
Il se réfère ici à ce qu’il écrit par ailleurs dans son ouvrage ‘Hafest Hachem : « Les gens qui cherchent à étudier superficiellement ou uniquement des sujets faciles, lorsqu’ils se trouvent confrontés à une question, ils ne se donnent pas la peine de s’y attarder, n’ayant pas la force de fournir d’effort physique ni mental. Leur Torah se transforme alors en un poison mortel car, de même qu’ils ont refusé de renforcer leur corps dans la Torah, mesure pour mesure, leur corps s’affaiblira par des maladies, que D.ieu nous en préserve. »
L’Eternel répond à qui est proche de Lui
« Ne M’associez aucune divinité ; dieux d’argent, dieux d’or. » (Chémot 20, 20)
Dans son ouvrage Avraham Yagel, Rabbi Avraham HaCohen de Tunis zatsal explique que ce verset avertit les enfants d’Israël de s’attacher à l’Eternel et de L’aimer authentiquement afin, qu’en retour, Il soit proche d’eux et les secoure à tout moment où ils L’invoquent.
Par contre, si, à D.ieu ne plaise, ils s’éloignaient de l’Eternel et de Son service, Il s’éloignera aussi d’eux et n’agréera pas leurs prières, faisant mine de ne pas les entendre.
Le verset peut alors se lire ainsi : « Ne faites pas de moi [oti au lieu de iti] des dieux d’argent et des dieux d’or », c’est-à-dire ne m’obligez pas à Me comporter comme ces divinités qui ne voient ni n’entendent.
DES HOMMES DE FOI
Juste au bon moment
Un Juif du Maroc devait une somme considérable aux autorités. Après des avertissements répétés lui demandant d’honorer sa dette sans délai, il finit par être sous le coup d’une saisie de sa maison.
Celle-ci devait avoir lieu vendredi. Le jeudi, cet homme alluma des bougies à la mémoire du Tsaddik Rabbi ‘Haïm et pria de tout son cœur que, par son mérite, D.ieu lui envoie un acquéreur pour sa maison le jour même. S’il la vendait lui-même, il échapperait à la saisie officielle.
Effectivement, le Tsaddik intervint en sa faveur. A peine une heure plus tard, un acheteur sérieux se présenta et la vente fut conclue. La maison ayant changé de propriétaire, le gouvernement n’avait plus le droit de procéder à la saisie.
Si les autorités avaient saisi le bien, il aurait été vendu aux enchères pour un prix dérisoire. Mais, par le mérite du Tsaddik, cet homme réussit à les précéder et reçut pour la transaction une somme importante. Il put ainsi s’acquitter de toutes ses dettes et il lui resta encore beaucoup d’argent.
Un atterrissage en douceur
Bien qu’il n’aime pas particulièrement ce mode de transport, un homme dut voyager en avion pour ses affaires, de Montréal à Miami. Soudain, en plein vol, le commandant de bord donna l’instruction à tous les voyageurs d’attacher leurs ceintures de sécurité, les conditions climatiques au-dessus de Miami étant mauvaises. Il y avait de fortes pluies, accompagnées de tonnerres et de bourrasques. L’atterrissage s’annonçait difficile.
L’homme fut pris de panique. Il se mit à prier pour que D.ieu les protège, par le mérite de Rabbi ‘Haïm Pinto. Finalement, l’avion se posa sur la piste, sans difficulté.
Après l’atterrissage, raconta cet homme avec beaucoup d’émotion, le pilote, troublé, déclara :
« Je ne comprends pas comment j’ai réussi à atterrir sans encombre. La tour de contrôle m’avait signalé un problème atmosphérique que j’avais moi-même décelé sur les cadrans et, soudain, tout a disparu comme s’il n’y avait jamais rien eu. »
C’est le pouvoir de la foi : ce qu’un pilote chevronné n’aurait normalement pu réaliser, un simple Juif, avec sa conviction et une petite prière, le réalisa.
EN PERSPECTIVE
L’influence de l’endroit sur l’homme
« Puis ils entrèrent dans la tente. Moché conta à son beau-père tout ce que l’Eternel avait fait. » (Chémot 18, 7-8)
Le Midrach affirme que Moché l’emmena au beit hamidrach afin de le rapprocher de la Torah.
Pourquoi Moché a-t-il jugé nécessaire de raconter à Yitro les miracles divins précisément au beit hamidrach ? On peut répondre de deux manières :
1. La meilleure influence qu’on puisse avoir est celle provenant d’un endroit saint. Ainsi, les paroles saintes prononcées par Moché seraient mieux intégrées par son beau-père.
2. Moché a voulu lui raconter les miracles divins dans le beit hamidrach afin de lui enseigner qu’il ne s’agit pas là de récits historiques, mais de Torah.