Parachat Noa'h 29 Octobre 2022 ד חשון התשפ"ג |
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L’ordre divin, une garantie de capacité
Rabbi David Hanania Pinto
« Et voici comment tu la feras : trois cents coudées seront la longueur de l’arche, cinquante coudées sa largeur et trente coudées sa hauteur. » (Béréchit 6, 15)
Le Saint béni soit-Il ordonna à Noa’h de construire une arche et, apparemment, celui-ci savait parfaitement comment s’y prendre. Dans ce cas, pourquoi était-il nécessaire que l’Éternel lui en détaille les mesures précises ? Noa’h n’aurait-il pas pu la construire à son gré, selon les dimensions qu’il désirerait ?
Une deuxième question se pose. À cette époque, de nombreux animaux peuplaient le monde. Comment une arche si petite pouvait-elle tous les abriter, en plus des hommes, de la nourriture pour l’ensemble de ces êtres vivants et de l’élimination de leurs déchets, durant une année entière ? A priori, pour répondre à de tels besoins, il fallait prévoir une arche bien plus spacieuse.
Un problème similaire se retrouve au sujet de la Tente d’assignation, dans la cour de laquelle Moché rassemblait le peuple juif. Comment un espace si réduit pouvait-il suffire pour des milliers de personnes ? Nos Sages expliquent que la Tente d’assignation et sa cour étaient des lieux où « le peu contient beaucoup ». En d’autres termes, du fait que D.ieu ordonna d’effectuer ce rassemblement à cet endroit, il put accueillir une immense foule. Car tout ce qui est créé ou accompli selon la parole divine est illimité.
De même, le Tabernacle avait des dimensions précises et n’était pas grand. Pourtant, la veille de Pessa’h, lorsque les enfants d’Israël devaient s’y rendre pour sacrifier l’agneau pascal, des milliers d’entre eux pouvaient y entrer simultanément. Plus encore, dans la Azara, qui faisait à peine quinze coudées, un tel phénomène se produisait.
Nos Sages soulignent, à cet égard, que l’un des dix miracles qui avaient lieu au Temple était que nul ne se plaignait jamais d’être trop à l’étroit pour dormir à Jérusalem et que dans les enceintes du Temple, « on se tenait débout à l’étroit et se prosternait avec aisance ». Comment comprendre que plus de six cent mille pèlerins purent se réunir en un lieu ?
Nous en déduisons que quand le Créateur dicte les mesures d’un objet ou d’un lieu, même si elles semblent modestes, c’est la garantie qu’elles seront suffisantes pour ce qu’il est destiné à recevoir. La Torah nous enseigne ainsi la toute-puissance de l’Éternel et la bénédiction reposant dans Ses ordres et Ses paroles, grâce à laquelle un espace défini n’est plus limité.
Dès lors, nous comprenons pourquoi le Saint béni soit-Il n’a pas laissé à Noa’h le loisir de décider lui-même les dimensions de l’arche. Car, le cas échéant, la bénédiction divine n’y aurait pas résidé et elle n’aurait alors pas été suffisamment grande pour accueillir tant de personnes et d’animaux, ainsi que leurs besoins en nourriture sur une année. Pour cela, Noa’h aurait dû construire des dizaines d’arches.
Aussi l’Éternel donna-t-Il à Noa’h les mesures précises de l’arche, de sorte qu’il puisse y placer tout le nécessaire pour assurer le renouvellement du monde suite au déluge. En effet, Il avait prévu de purifier le monde par les eaux de celui-ci, qui recouvrirent les montagnes les plus élevées. Tous les êtres humains s’y noyèrent et nul ne subsista.
Cependant, bien que la planète se remplît d’eau, le Nom divin resta au-dessus des eaux, comme le laisse entendre le verset « De quinze coudées plus haut les eaux s’étaient élevées et les montagnes avaient disparu » (Béréchit 7, 20). Or, le nombre quinze correspond à la valeur numérique du nom Ya, avec lequel D.ieu créa l’univers, comme il est dit : « Car avec Ya, l’Éternel créa les mondes. » (Yéchaya 26, 4) La lettre Youd resta dans les cieux, tandis que la lettre Hé était sur la terre. Ceci nous enseigne qu’en dépit du déluge qui détruisit tout sur terre, le Saint béni soit-Il continua à protéger le monde et à veiller à ce qu’il ne soit pas entièrement anéanti, afin de pouvoir ensuite le reconstruire.
Le fait que le Nom divin résida sur les eaux et le monde était un effet de la Providence. Parallèlement, D.ieu ordonna à Noa’h de construire l’arche selon des dimensions précises. Cet ordre divin octroya à l’arche de miraculeuses capacités, si bien qu’elle put abriter tout le nécessaire durant un an entier et assurer la survie du noyau à partir duquel l’Éternel allait reconstruire le monde.
GUIDÉS PAR LA ÉMOUNA
Un atterrissage en douceur
Au cours de l’un de mes voyages vers les États-Unis, alors que nous apercevions déjà, à travers les hublots, la ville de New York et le port s’approchant rapidement de nous, le Saint béni soit-Il m’ouvrit soudain les yeux sur un certain sujet que j’avais déjà beaucoup approfondi, mais peinais à percer. Or, il s’avéra que cet éclair de compréhension me permit de comprendre ce sujet dans les moindres détails.
Sans perdre un instant, je m’empressai de sortir de mon bagage une feuille et un stylo et me mis à coucher par écrit le cheminement de ce raisonnement, du début jusqu’à la fin, des questions auxquelles je m’étais heurté à la solution qui m’avait été inspirée à ce moment.
Pourtant, un seul regard jeté par les hublots me fit prendre conscience que nous étions à peine à quelques secondes de l’atterrissage et que je ne pourrais donc pas terminer de rédiger ma réponse, ce qui m’attristait beaucoup.
Je ressentis cependant soudain que l’avion reprenait de l’altitude. En réponse à mon étonnement, le pilote annonça au micro qu’étant donné qu’un avion situé juste au-dessus de nous s’apprêtait à atterrir lui aussi, nous allions devoir attendre jusqu’à ce que la piste d’atterrissage se libère.
C’est ainsi que nous sommes restés environ une demi-heure de plus entre ciel et terre, ce qui me suffit pour rédiger ma réponse en détaillant bien les différents points du sujet du début à la fin. Nul doute que le Créateur a provoqué un contretemps, comme je n’en avais jamais connu, au moment de l’atterrissage, pour que j’aie le temps de terminer d’écrire ma réponse.
Je réalisai également que par le mérite de la Torah à laquelle je me consacrai à ce moment-là, le Saint béni soit-Il préserva les voyageurs des deux avions d’une collision, car elle protège et sauve l’homme de toute calamité.
PAROLES DE TSADIKIM
S’en tenir à la vérité
Le Midrach (Yalkout Chimoni, Téhilim 638) nous livre un enseignement fondamental à travers l’anecdote suivante : « Quand D.ieu ordonna à Noa’h de faire entrer dans l’arche deux animaux de chaque espèce, qui se présentèrent à lui par couple, le Mensonge se présenta lui aussi. Noa’h lui dit : “Tu ne peux entrer dans l’arche qu’avec un conjoint.ˮ Le Mensonge partit et trouva la Perte (Pa’hta), qui désirait également pénétrer dans l’arche. Il lui proposa d’y entrer ensemble et elle lui demanda combien il était prêt à lui donner pour cela. “Je te remettrai tous les bénéfices de mes affairesˮ – proposition qui fut acceptée. C’est ainsi qu’ils s’introduisirent en couple dans l’arche. Depuis ce jour, tout ce que l’on gagne par le mensonge se perd. »
Rav Tsvi Weinman raconte : « J’avais un petit appartement d’une pièce et demie dans le quartier de Bayit Végan, qui n’était pas occupé. Désirant le vendre, je consultai des avocats, qui me conseillèrent de le déclarer habité, comme le faisaient la grande majorité des propriétaires d’appartements vides, afin d’éviter de devoir payer la taxe sur la plus-value, qui correspond à la différence entre le prix d’achat et le prix de vente.
« Étonné, je leur fis part de mes craintes d’être découvert, mais ils me répondirent qu’ils avaient de l’expérience dans ce domaine et qu’il n’y avait aucune chance que cela arrive, car nul ne savait que cet appartement était vide.
« Cependant, ayant l’habitude de consulter le Rav Eliachiv zatsal pour toute question, j’allai lui soumettre celle-ci. Il me répondit avec fermeté qu’il ne fallait jamais mentir ni tromper et que je devais m’aligner sur la stricte vérité.
« Évidemment, je suivis sa consigne. Je me rendis à la poste pour régler l’impôt, avec l’intention d’observer la mitsva de se conformer à toutes les directives des Sages.
« Mon acheteur était un Juif orthodoxe travaillant en fiscalité foncière. Peu de temps après, nous nous rencontrâmes dans la rue et il me demanda : “Dites-moi, avez-vous l’inspiration divine ? Des anges vous accompagnent-ils partout ? La plupart des vendeurs d’appartements vides les déclarent habités, contrairement à vous. Vous avez bien de la chance, car les agents de l’impôt foncier vous attendaient au tournant. L’un d’entre eux avait prévu de faire les comptes avec vous. Ils savaient que vous n’habitiez pas dans cet appartement et cherchiez à le vendre. Ils allèrent vérifier les compteurs d’eau et d’électricité et constatèrent que, ces dernières années, cet appartement était vide. Ils étaient tout heureux à l’idée de la proie prête à tomber dans leurs filets et voilà que vous avez dit la vérité, ce qui vous a épargné.ˮ »
Il en ressort qu’on ne perd jamais de dire la vérité, alors qu’on ne gagne rien du mensonge. (Dirchou)
DANS LA SALLE DU TRÉSOR
Rabbi David Hanania Pinto
Le devoir de l’homme de rendre les autres méritants
« Noa’h entra avec ses fils, sa femme et les épouses de ses fils dans l’arche, devant les eaux du déluge. » (Béréchit 7, 7)
Citant l’interprétation de nos Sages, Rachi explique qu’avant la venue du déluge, Noa’h se tenait à l’entrée de l’arche qu’il avait construite, mais hésitait à y entrer, car « il était un croyant de faible foi ; il croyait et ne croyait pas que le déluge viendrait. Il n’entra dans l’arche que lorsque les eaux l’y poussèrent ».
Dans un cours donné un Chabbat matin, j’ai fait remarquer que ceci est très étonnant. Comment supposer que Noa’h n’y croyait pas, alors que le Saint béni soit-Il lui avait dit : « Et Moi, Je vais amener sur la terre le déluge des eaux pour détruire toute chair animée d’un souffle de vie sous les cieux. » (Béréchit 6, 17) Comment put-il douter de la parole divine ? En outre, pourquoi eut-il encore des doutes à ce sujet, une fois que les eaux avaient déjà commencé à tomber ?
J’expliquerai selon la démarche suivante. Il est dit que « Noa’h marchait avec D.ieu », ce qui laisse entendre qu’il se souciait uniquement de sa propre ascension spirituelle. Il étudiait la Torah, mais manquait d’ardeur pour en faire profiter également ses contemporains, alors qu’Avraham œuvrait pour les convertir (Béréchit Rabba 39, 14). Si on ne s’attelle pas assidûment à la tâche de l’étude et on ne se sacrifie pas pour autrui, on risque d’avoir une foi chancelante, écueil dans lequel tomba Noa’h.
Cependant, du fait que, comparé à ses contemporains, Noa’h était un Juste – comme l’attestent les versets « Noa’h fut un homme juste, irréprochable entre ses contemporains » (Béréchit 6, 9) et « C’est toi que J’ai reconnu juste parmi cette génération » –, l’Éternel l’épargna du déluge en l’obligeant à entrer dans l’arche, qu’Il ferma derrière lui (cf. verset 15).
Nous en déduisons l’importance de donner du mérite au grand nombre, mission qui contribue à notre propre élévation sur l’échelle menant vers l’Éternel.
LE CHABBAT
Séouda chlichit
1. D’après nos Sages (Chabbat 118a), celui qui fait trois repas le Chabbat sera épargné de trois châtiments : les souffrances prémessianiques, le jugement de la géhenne et la guerre de Gog et Magog.
Rabbi Yossi affirma : « Que dans le monde futur, je puisse être aux côtés de ceux qui ont mangé les trois repas de Chabbat ! » Rabbi Chimon bar Yo’haï dit : « Quiconque observe les trois repas de Chabbat, une voix céleste déclare à son sujet : “Alors tu te délecteras dans le Seigneur et Je te ferai dominer sur les hauteurs de la terre et jouir de l’héritage de ton aïeul Yaakovˮ, la première partie du verset se référant au premier repas, la seconde au deuxième et la troisième à séouda chlichit. »
2. Il est permis de prendre le repas de séouda chlichit à partir de min’ha guédola, c’est-à-dire une demi-heure après ‘hatsot. Il est préférable de prier min’ha avant de manger, sauf si cela nous obligerait à manquer un cours de Torah.
3. Il faut commencer de manger avant la chékia. Si on n’a pas eu le temps de le faire, on commencera dès que possible, pendant ben hachmachot, mais avant la sortie des étoiles. Le repas peut être poursuivi après cette échéance.
4. Les hommes comme les femmes ont l’obligation de consommer du pain à séouda chlichit. On ne se soustraira pas à ce devoir sous différents prétextes. On veillera plutôt à prendre le repas de la journée dès son retour de la synagogue, de sorte à disposer de suffisamment de temps pour faire séouda chlichit sur du pain.
5. Celui qui n’a vraiment pas la possibilité de manger du pain prendra, à la place, un kazaït de gâteau ou d’un plat composé d’une des céréales. S’il ne peut pas, il consommera un autre aliment, comme de la viande ou du poisson. S’il ne peut pas non plus manger cela, il mangera des fruits. Et si même cela est impossible, il boira au moins un réviit de vin.
6. D’après les kabbalistes, il est recommandé de consommer du poisson à séouda chlichit. Il est bien de manger des œufs, en signe de deuil, en souvenir des décès de Moché Rabbénou, Yossef Hatsadik et le roi David, qui eurent lieu à l’heure de min’ha de Chabbat. Il est également souhaitable de boire un peu de vin afin d’y réciter la bénédiction « boré péri haguéfèn ».
7. Même si on n’a pas la possibilité de manger du pain et qu’on consomme, à la place, du gâteau ou du vin, si la chékia est déjà passée, on s’empressera de consommer ces denrées, qu’on pourra terminer jusqu’à la sortie des étoiles.
8. Si on a mangé du gâteau ou bu du vin avant la chékia, sans prendre de pain, quand la chékia arrive, on devra arrêter de boire, mais il sera permis de continuer à manger jusqu’à la sortie des étoiles (car le fait de manger est considéré comme une action continue jusqu’à la fin de la consommation, contrairement à celle de boire, pour laquelle chaque verre est une entité à part entière).
9. Si on a oublié de réciter le paragraphe « Rétsé » à séouda chlichit, on recommencera le birkat hamazone depuis le début. Cependant, si on s’en souvient seulement après avoir commencé la quatrième bénédiction et avoir dit « Béni sois-Tu, Éternel, notre D.ieu, Roi du monde, pour l’éternité », on ne recommence pas.
LE TRAVAIL SUR SOI
Un incroyable phénomène de l’âme humaine
La dégradation morale du monde originel atteignit son summum à l’époque de Noa’h. Alors que seulement mille six cents ans s’étaient écoulés depuis qu’Adam fut renvoyé du jardin d’Éden, les contemporains de Noa’h tombèrent dans la plus grande déchéance. Ils volaient, tuaient, se conduisaient avec violence et vivaient selon la plus totale licence des mœurs. Depuis l’instant où l’humanité découvrit la force du mauvais penchant, elle en fit un usage excessif, au point qu’elle se précipita dans de profonds abîmes spirituels. La Torah résume en une phrase cette situation désolante : « Le produit des pensées de son cœur était uniquement, constamment, mauvais. »
D’après nos Maîtres, le verset « La terre est remplie d’iniquité (‘hamas) » signifie que les gens ne prenaient à autrui que des objets d’une valeur inférieure à une pièce (dans le cas contraire, le terme guézel aurait été employé). Quand un homme sortait sa caisse pleine de lupins, chacun venait à son tour en prendre une quantité de valeur inférieure à une pièce, qui ne risquait pas d’entraîner un jugement.
Malgré leur corruption, les hommes de la génération du Déluge sont décrits par nos Sages comme scrupuleux dans la Loi. Quand ils désiraient s’emparer des biens d’autrui, ils le faisaient d’une manière permise. Or, leurs juges étaient aussi corrompus qu’eux. Ils étaient leurs associés dans leurs méfaits. Dès lors, pourquoi les hommes veillaient-ils à voler moins d’une quantité punissable ?
Rabbi Chalom Schwadron zatsal explique : « Nous en déduisons un phénomène incroyable relatif aux forces de l’âme humaine. L’homme est capable de se comporter de façon totalement incorrecte et, simultanément, de se considérer comme très pointilleux dans certains domaines. Il se dit : “Si je peux voler en restant bon, pourquoi enfreindre un interdit ?ˮ Il ne ressent là aucune contradiction intérieure, alors que d’un côté, il tire profit du vol et, de l’autre, il se réjouit de se conformer à une mitsva. Il se prend alors pour une personne craignant D.ieu. »
Fidèle à son habitude, Rabbi Schwadron illustre cette idée par une histoire tirée de la vie courante : « Un jour, je marchais dans une des ruelles de Jérusalem quand je remarquai, de loin, des gens qui passaient à côté d’un certain endroit, se bouchaient le nez et s’éloignaient en courant. Je me dis qu’en approchant de cet endroit, j’en comprendrai la raison. Je poursuivis ma route et sentis soudain une mauvaise odeur. Par la suite, elle devint encore plus forte. Je vis alors un groupe d’hommes rassemblés autour d’un égout et regarder à l’intérieur.
« En arrivant à leur niveau, je me demandai ce qu’ils pouvaient bien regarder d’intéressant. Maîtrisant ma répulsion pour cette odeur infernale, je m’approchai encore un peu plus et vis un spectacle incroyable. Il s’agissait d’un grand égout central qui avait été ouvert à cause d’un dysfonctionnement. De nombreux travailleurs étaient à l’intérieur et l’un d’entre eux s’était aménagé une petite place pour… déguster son falafel !
« Je me dis que si j’avais vu un tel spectacle, ce n’était pas un hasard : je devais en tirer leçon. J’étais moi-même incapable de supporter cette odeur de l’extérieur, alors que ce travailleur y baignait, tout en se délectant de son falalel. Comment n’était-il pas dégoûté, lui aussi ? Car quand on se trouve dans la puanteur, on y devient insensible.
« Il en est de même pour le spirituel. Celui qui est plongé dans la fange de ses actes ignobles a le nez bouché et le cœur fermé. C’est pourquoi il se complaît à se considérer pointilleux en veillant à ne pas dérober d’objets d’une valeur supérieure à une pièce. De cette manière, il satisfait son bon penchant, en se disant qu’il est un homme bon et droit. »