Parachat Hayé Sarah 19 Novembre 2022 כה חשון התשפ"ג |
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Profiter de l’occasion qui s’offre à nous
Rabbi David Hanania Pinto
« Eh bien, la jeune fille à qui je dirai : “Veuille pencher ta cruche, que je boiveˮ et qui répondra : “Bois, puis je ferai boire aussi tes chameauxˮ, c’est elle que Tu auras destinée à Ton serviteur Yits’hak. » (Béréchit 24, 14)
Nous pouvons nous demander pourquoi Eliezer, serviteur d’Avraham, voulut trouver la conjointe destinée à Yits’hak grâce à des prières et certains signes qu’il se fixa. Pour quelle raison ne s’est-il pas plutôt efforcé de partir à sa recherche en maints endroits ?
Avant de quitter le foyer de son maître, il l’avait entendu prier l’Éternel et Lui demander d’envoyer Son ange devant son serviteur, afin de couronner sa mission de réussite. Par la suite, il constata le grand miracle du raccourcissement de chemin auquel il eut droit, dans son chemin vers Padan Aram. Il comprit alors qu’une opportunité lui était offerte de recevoir l’assistance divine par le biais de la prière. C’est pourquoi il en profita. Arrivé au puits, il imita Avraham et se mit à prier le Saint béni soit-Il de l’aider à trouver rapidement l’âme sœur de Yits’hak.
Illustrons cette idée par une parabole. Un pauvre, vêtu de haillons, doit bientôt marier sa fille. Il décide d’entreprendre un grand déplacement pour ramasser l’argent nécessaire à la célébration. Ne possédant pas de chaussures, il marche pieds nus. Perdu, il ne sait vers où se diriger, ignore qui serait prêt à le soutenir.
Soudain, un somptueux char conduisant le roi passe près de lui. Le spectacle d’un indigent marchant pieds nus dans la boue et le froid l’emplit de pitié. Il fait arrêter son char et l’invite à monter, lui proposant de le conduire où il désire se rendre.
Le misérable prend place à côté du roi, qui lui demande : « Pourquoi marches-tu dans les rues par ce froid glacial ? As-tu besoin de quelque chose ? Tu sembles dépourvu de tout. Dis-moi ce qui te manque et je pourrai peut-être t’aider. »
Si la pauvre regardait le monarque avec étonnement et lui répondait « Non, merci, je n’ai pas besoin de votre aide ; je ne manque de rien et peux m’en sortir tout seul », il serait vraiment stupide, voire déraisonnable. Le roi, assis à ses côtés, lui offre généreusement son aide et il la refuserait ? Comment passer à côté d’une telle aubaine ? Logiquement, il devrait en profiter pour solliciter le roi afin qu’il comble tous ses besoins.
Nous sommes les enfants du Roi des rois, le Saint béni soit-Il. À tout instant, nous nous sommes proches de notre Père et Roi, qui ne cherche qu’à nous aider. Un Juif n’est jamais seul ni perdu, avait l’habitude de dire le Baal Chem Tov. Aussi, chacun d’entre nous a constamment la possibilité d’avoir recours au « bras long » du Saint béni soit-Il. Profitons-en donc pour Lui demander tout ce dont nous avons besoin !
Nous en déduisons une leçon valable dans tous les autres domaines de la vie : lorsqu’un homme constate qu’il bénéficie d’une assistance divine particulière et a l’opportunité de recevoir ce qu’il désire, il doit l’utiliser à bon escient, en ayant recours à la prière et à tous les moyens possibles. Ses supplications ne seront pas vaines et il en constatera rapidement les fruits.
PAROLES DE TSADIKIM
Rivka et nos séminaires de jeunes filles
Le président du ‘hinoukh haatsmaï, Rabbi Tsvi Bavimal chelita, raconte (Oumatok Haor) qu’on soumit à Rav Steinman zatsal la question de l’éventuelle fondation d’un séminaire pour jeunes filles, dans le Nord d’Israël, pour celles refusées dans les autres institutions déjà existantes.
« À cette période, un notable arriva en Israël. Il me demanda de l’accompagner chez le Roch Yéchiva et, pendant l’attente, je lui fis part de ce nouveau projet et du soutien financier requis. Il me répondit que malgré les importantes sommes qu’il avait déjà versées, il était prêt à me remettre celle de quarante-huit mille dollars.
« L’un des directeurs de séminaires me dit que cette somme était dérisoire par rapport aux larges besoins d’une nouvelle école qui, dans ses premières années, ne reçoit aucune subvention de l’état. Il ajouta que c’était comme un homme désirant acheter une Mercédès avec mille chékalim en main.
« Je racontai au Rav Steinman que j’avais reçu quarante-huit mille dollars d’un nanti, ainsi que la comparaison avec l’achat d’une Mercédès. Il me demanda ce que c’était et je lui expliquai qu’il s’agissait d’une voiture coûtant des centaines de milliers de chékalim. Il s’enquit de l’endroit où on pouvait en acheter. Je lui dis que je supposais qu’à Tel-Aviv, on pouvait en trouver.
« Il trancha alors : “Dans ce cas, prends ces mille chékalim et rends-toi là-bas, peut-être accepteront-ils de te la vendre à ce prix.ˮ C’est ce que je fis. J’ouvris le séminaire avec ces “mille chékalimˮ en poche. Grâce à D.ieu, il connut une réussite inespérée et, jusqu’à aujourd’hui, continue à nous donner de beaux fruits.
« À travers cette petite somme de départ, le Tsadik avait perçu une formidable assistance divine, aussi m’avait-il encouragé dans mon projet. A-t-on réellement besoin de millions de dollars pour se lancer ? Un modeste montant suffit et, ensuite, l’Éternel nous aide.
« Une de nos élèves faisait ses devoirs le Chabbat. Loin de le nier, elle le racontait ouvertement et avec défi. Craignant une mauvaise influence sur ses camarades, nous hésitions à la renvoyer. Évidemment, cette question fut soumise au Roch Yéchiva. Sa réponse fut claire : “Pourquoi donc avez-vous ouvert ce séminaire ? Justement pour inciter ce type de filles à progresser. Dans ce but, vous avez été créés !ˮ
« Puis il ajouta : “Rivka Iménou n’aurait pas non plus été acceptée au séminaire. Sais-tu quel père et quel frère elle avait ? Elle venait d’une famille d’impies. Dans leur maison, ils possédaient sans doute toujours du poison, puisque quand Eliezer fut de passage chez eux, ils n’envoyèrent pas un enfant à la pharmacie pour en acheter rapidement. Ils en avaient toujours à leur disposition, afin de pouvoir facilement mettre fin à la vie de quiconque ils désiraient exterminer.ˮ
« Il se mit ensuite à pleurer et dit : “De ce terrible foyer naquit une perle comme Rivka, pour laquelle les eaux montèrent à la rencontre. Or, ce sont ces jeunes filles qu’on n’accepte pas dans les séminaires…ˮ
« Quelque temps plus tard, je retournai voir Rav Steinman pour l’informer du fait que cette élève continuait à préparer ses devoirs le Chabbat. Il me répondit : “Il y a trois mois, tu m’as déjà posé cette question et je t’ai répondu que c’est pour cela que vous avez été créés. Pourquoi me la reposer ?ˮ
« L’histoire se termina bien. Quelques années plus tard, j’assistai au mariage de cette jeune fille, à Bné-Brak, avec un ba’hour plongé dans l’étude de la Torah. »
GUIDÉS PAR LA ÉMOUNA
Un diamant sur commande
Un jour, j’étais en train d’étudier à la synagogue de Lyon quand entra un homme, qui se mit à prier à chaudes larmes. Je l’abordai pour lui demander s’il allait bien et s’il était possible de l’aider.
Il essuya ses larmes pour me confier qu’il avait perdu toute sa fortune dans des jeux d’argent, et qu’il était donc venu prier le Créateur de faire un miracle en sa faveur : qu’il trouve une grosse somme d’argent ou un diamant.
« Pourquoi ne demandez-vous pas au Maître du monde de vous envoyer de l’argent de manière plus conventionnelle, de même qu’Il nourrit et subvient aux besoins de toutes Ses créatures ? Pourquoi par un miracle ? » lui demandai-je.
« Croyez-moi, Rav », me répondit cet homme en proie au découragement le plus total, « il n’y a aucun autre moyen par lequel Il puisse m’envoyer de l’argent : je n’ai même plus un franc en poche pour acheter un billet de loto. C’est pourquoi je prie, au cas où une personne aurait commis une faute et devrait être punie par une perte d’argent, que le Saint béni soit-Il me permette de le trouver. »
Par compassion pour cet homme, je lui proposai un don conséquent, mais il me répondit qu’il n’avait jamais accepté un sou de la charité et ne voulait pas déroger à ce principe.
Aussi ne me restait-il d’autre choix que de le bénir en lui souhaitant que ses prières si sincères soient acceptées et qu’il mérite prochainement le salut.
Deux jours plus tard, cet homme réapparut soudainement à la synagogue ; cette fois-ci, il arborait un grand sourire. Il s’approcha de moi et sortit de sa poche un diamant aux dimensions imposantes, puis me raconta que ses prières avaient été exaucées et qu’il l’avait trouvé non loin de chez lui. Grâce à cette trouvaille, il pourrait rembourser ses nombreuses dettes, et il lui resterait de quoi ouvrir un commerce indépendant.
En voyant le joyau, je fis remarquer à ce Juif que ce prodige nous démontre l’immense pouvoir de la prière et combien D.ieu chérit particulièrement celle des Juifs en temps de malheur. Une prière du fond du cœur peut entraîner des miracles, voire même modifier la nature du monde en notre faveur.
DANS LA SALLE DU TRÉSOR
Rabbi David Hanania Pinto
La tombe rapproche l’homme du Créateur
Quand Avraham chercha un terrain pour enterrer Sarah, il voulait en profiter pour enseigner une leçon à toutes les générations à venir : la tombe rapproche l’homme du Créateur. C’est pourquoi celui qui s’apprête à quitter ce monde dans la joie, en se repentant et se rapprochant de D.ieu, c’est comme si son enterrement avait lieu avant sa mort.
À cet égard, j’ai connu des Tsadikim qui ont fait l’acquisition d’un terrain funéraire et y ont creusé une tombe pour y entrer périodiquement ; cette pratique les aidait à se repentir et à se lier davantage à l’Éternel. [D’après les ouvrages saints, c’est également une ségoula pour la longévité.]
Ceci nous permet de répondre à une célèbre question des commentateurs. Il est dit : « Avraham y vint pour dire sur Sarah des paroles funèbres et pour la pleurer. » (Béréchit 23, 2) Pourtant, le texte ne précise pas quelles furent ces paroles.
En nous appuyant sur ce que nous avons expliqué, nous pouvons supposer que, dans son oraison, Avraham souligna qu’après le décès et l’enterrement de Sarah, elle se réjouira de toutes ses années de vie exploitées au maximum (cf. Rachi sur le début de notre section). En effet, tout au long de son existence, Sarah vécut dans une grande proximité avec l’Éternel et œuvra même pour rapprocher les autres de D.ieu, en convertissant les femmes (Béréchit Rabba 39, 14).
Notre première matriarche n’avait pas besoin de se souvenir du jour de la mort pour se rapprocher de l’Éternel, puisque, pendant toute sa vie, elle se voua à Son service avec joie et se trouvait dans un perpétuel processus de rapprochement de Lui, dans lequel elle entraînait son entourage.
Par contre, en ce qui nous concerne, notre existence baigne dans la matérialité. Aussi avons-nous besoin de voir des tombes avant de devoir nous-mêmes y reposer, afin de bien nous souvenir que c’est le sort qui nous attend après cent vingt ans. Ceci nous poussera à nous rapprocher du Saint béni soit-Il et, au moment voulu, permettra à notre corps et à notre âme de se réjouir de partir après avoir correctement rempli leur devoir sur terre.
LE CHABBAT
Le quatrième repas
1. À la clôture de Chabbat, on veillera à dresser une belle table, afin d’accompagner la Reine, même si on ne mange qu’un kazaït (27 grammes) de nourriture. Cela ne correspond pas à une coutume pieuse, mais à une obligation. Le Zohar affirme : « Celui qui ne prend pas ce quatrième repas, c’est comme s’il n’avait pas pris le troisième. » D’après le ‘Hida, ce repas est d’une grande importance et préserve l’homme des souffrances de la tombe. Il est souhaitable de le prendre habillé des vêtements de Chabbat. On le fera sur du pain et, uniquement si c’est impossible, sur un gâteau ou un fruit. Pendant ce repas, on aura l’intention d’étendre la bénédiction à tous ceux de la semaine.
2. L’homme possède un membre, nommé niskoy ou louz, qui est son essence, la racine céleste de son être. Même à sa mort, cet os, situé dans la partie supérieure de la colonne vertébrale, reste intègre. Il ne brûle pas dans le feu ni ne se brise sous les coups de marteau, car il est éternel. C’est à partir de lui que l’on revivra lors de la résurrection des morts. Cet os se délectera dans le monde à venir. Sa seule nourriture est le repas de mélavé malka.
3. Les femmes sont tenues de prendre ces quatre repas, au même titre que les hommes. Elles diront explicitement qu’elles mangent « pour la mitsva de la séouda de mélavé malka » et ce sera une ségoula pour un accouchement facile. Une fois, l’épouse du Gaon de Vilna s’engagea à jeûner de motsaé Chabbat au vendredi soir suivant. Après havdala, elle alla dormir. Quand son mari l’apprit, il enjoignit : « Allez lui dire que tous ces jeûnes qu’elle veut s’imposer ne lui pardonneront pas l’omission d’un seul mélavé malka. » Elle se leva aussitôt et prit ce repas.
4. Baba Salé avait l’habitude de pratiquer de longs jeûnes, mais il ne mangeait pas grand-chose avant ni après ceux-ci. Son petit-fils, Rabbi David ‘Haï Abou’hatséra chelita, raconte (Avir Yaakov, 317) qu’à mélavé malka, dernier repas pris avant le « taanit hafsaka », il se contentait des restes de ‘hala de Chabbat.
5. Selon le ‘Hida, il est souhaitable de préparer un nouveau plat pour mélavé malka. La Guémara (Chabbat 119b) rapporte que Rabbi Abahou préparait un veau entier pour chaque repas de Chabbat. Pour mélavé malka, il en sacrifiait un quatrième et en mangeait les reins. Quand son fils Abimaï grandit, il lui fit remarquer qu’il était dommage de faire un tel gâchis et que, pour le quatrième repas, il pouvait prendre les reins d’un des veaux cuits pour Chabbat. Il laissa le quatrième veau, qui fut la proie d’un lion.
6. Il est recommandé de faire tôt mélavé malka, afin qu’il paraisse évident qu’on raccompagne ainsi le Chabbat. Il est permis de prendre ce repas jusque quatre heures après la clôture de Chabbat ou jusqu’au milieu de la nuit. Mais si on ne l’a pas fait et est allé dormir, on pourra se lever pour manger jusqu’au lever du jour.
7. Celui qui prend son repas de séouda chlichit et, à la sortie des étoiles, mange encore un kazaït de pain pour s’acquitter de l’obligation de séouda réviit en est quitte. Aussi, celui qui doit voyager à la clôture de Chabbat et sera de retour chez lui très tard a le droit d’agir ainsi, car il lui serait difficile de faire mélavé malka à une heure si tardive.
8. Nos Sages affirment (Chabbat 119b) : « Une boisson chaude à la clôture de Chabbat est une guérison » – ‘hamin bémotsaé Chabbat mélougma. Autrement dit il est recommandé de boire une boisson chaude à ce moment et de se laver à l’eau chaude. La guérison consiste à ne pas connaître la tristesse et à être heureux. Il est bon de prononcer la phrase ‘hamin bémotsaé Chabbat mélougma. Nous la lisons en filigrane dans le verset « C’est Lui qui guérit les cœurs brisés et panse (mé’habech) leurs douloureuses blessures » (Téhilim 147, 3), où le terme mé’habech correspond à ses initiales.
LE TRAVAIL SUR SOI
La difficulté de penser à autrui
Une des questions travaillant le plus les Maîtres de la morale est pourquoi l’homme a tant de difficulté à être bienveillant envers son prochain.
Dans un symposium d’éducateurs, Rabbi Noa’h Orelwik chelita explique que, naturellement, l’homme ne pense qu’à lui-même. Depuis sa venue au monde, il ne prend en considération que sa propre personne. Le bébé pense être le centre du monde et est prêt à réveiller le monde entier s’il a un peu soif. Seulement à l’âge adulte, on réalise l’existence d’autres, eux aussi animés de sentiments. On peut alors commencer à réfléchir à leurs besoins éventuels.
La difficulté de penser à autrui existe même quand elle ne demande pas de sacrifice de notre part. A fortiori, elle est encore plus importante le cas échéant. Dans la pratique, comment peut-on surmonter son égoïsme pour parvenir à tenir compte des autres ?
Le Saba de Slobodka zatsal l’apprend des animaux. Il nous semble parfois que le monde n’a nullement besoin de bêtes sauvages qui, a priori, n’entraînent que des dommages. Nos Maîtres expliquent que D.ieu les a créées afin de s’en servir comme envoyés, au moment nécessaire, pour punir les impies.
D’ailleurs, il est connu que les animaux savent faire la distinction entre les individus méritants et condamnables et ne s’attaquent qu’à ces derniers. A fortiori, l’homme, élite de la Création, doit-il veiller dans tous ses actes à ne pas entrer dans le domaine de son prochain ni à lui causer de dommages.
Par exemple, à la fin de la amida, on fait trois pas en arrière ; il convient alors de vérifier qu’on ne risque pas d’entrer en collision avec autrui. De même, lorsque nous prions avec enthousiasme et élevons la voix, il faut faire attention de ne pas déranger les autres fidèles. Si nous adressons certes nos prières à l’Éternel, nous devons néanmoins nous rappeler que l’autre existe lui aussi, qu’il est un homme au même titre que nous, et non pas un arbre ou un mur.
Un vilain phénomène, assez répandu, se situe dans la cage d’escalier. Des papiers d’emballage, des affiches publicitaires ou tout autre objet destiné à la poubelle y sont négligemment jetés. De même, bien souvent, des familles entières reviennent d’une fête à une heure tardive et, encore remués par l’événement, ses membres échangent leurs impressions, sans penser un instant que nombre de voisins dorment déjà.
Un conseil efficace réside dans ce « panneau d’avertissement » : supposer que la personne se tenant face à soi est épuisée. On la considérera alors avec le plus grand respect, oubliera son ego et sera attentif à chaque murmure de son cœur.
Nous trouvons un admirable exemple à cet égard à travers la personnalité du Rav Avraham Yits’hak Hacohen Kook zatsal, qui refusait d’accepter un salaire pour la surveillance de la ché’hita, généralement extrêmement bien rémunérée. Il expliqua qu’il craignait que cela n’entraîne l’augmentation du prix de la viande cachère et ne dissuade certains à observer cette exigence fondamentale de la cacheroute.
Il était prêt à renoncer à son salaire, parce qu’au lieu de ne penser qu’à son intérêt personnel, il considérait la position des autres, était constamment attentif à leur point de vue. Il savait que l’augmentation du prix de la viande ferait de la peine aux consommateurs et pourrait même entraîner certains d’entre eux à trébucher dans de graves interdits. C’est pourquoi il préférait renoncer à son dû, plutôt que de causer de tels dommages autour de lui.
Ainsi donc, il nous incombe de chercher constamment à donner à l’autre. C’est si simple et cela ne coûte pas cher ! Rav Elimélekh Biderman chelita a l’habitude de citer les paroles du ‘Hazon Ich selon lesquelles « tout ba’hour a besoin, pour revivre, d’une petite cuillère pleine de respect chaque jour ». Quand nous voyons quelqu’un dans le besoin, pourquoi ne comblerions-nous pas son manque, alors que cela ne nous coûte rien ?