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Parachat Tetsavé
Chabbat Zakhor

4 Mars 2023

יא אדר התשפ"ג

Horaires de Chabbat
Localité Allumage Fin de Chabbat Rabbenou tam
Paris 18h18 19h26 20h12
Lyon 18h11 19h16 19h59
Marseille 18h11 19h34 19h56
Tel Aviv 17h19 18h16 18h53
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L’abnégation de l’homme pour la foi et l’attachement à la Torah

Rabbi David Hanania Pinto

« Et toi, tu ordonneras aux enfants d’Israël de prendre pour toi une huile pure d’olives pilées, pour le luminaire, afin d’alimenter les lampes en permanence. » (Chémot 27, 20)

Tout au long de la section de Tetsavé, le nom de notre maître Moché n’a pas été mentionné. Les célèbres paroles que nos Sages ont exprimées à ce sujet sont rapportées par le saint Zohar (Pin’has 246, 1) en ces termes : la raison de cette omission est que, suite au péché du veau d’or, Moché avoulu défendre les enfants d’Israël auprès de l’Éternel en déclarant : « Et maintenant, si Tu pardonnais leur faute… ! Sinon, efface-moi de Ton livre que Tu as écrit » (Chémot 32, 32). C’est pourquoi le nom de Moché n’apparaît pas tout au moins dans une section de la Torah, celle de Tetsavé.

Cependant, nous pouvons nous poser la question suivante. En demandant : « efface-moi de Ton livre », Moché avait l’intention de sauver les enfants d’Israël de l’anéantissement, donc en quoi a-t-il fauté ? Au contraire, il aurait été logique qu’il en soit récompensé ! Ceci peut être comparé à un roi qui s’est mis en colère contre son fils au point de vouloir le tuer ; si un valet se présentait au roi pour dire du bien de son fils dans le but de lui sauver la vie, il recevrait certainement de sa part une grande récompense. En effet, en exprimant sa volonté de sauver le prince, le valet témoignerait son amour pour la famille royale, ce qui le rendrait digne d’une récompense, et certainement pas d’une punition.

Ici aussi, Moché Rabbénou a demandé à l’Éternel de laisser les enfants d’Israël en vie. Or, ces derniers sont les fils du Roi suprême et détiennent également la dimension de la Torah, à laquelle ils correspondent en nombre. Par conséquent, comment expliquer que le nom de Moché ait été omis de la section de Tetsavé du fait qu’il a été prêt à se sacrifier pour invoquer la Miséricorde en faveur du peuple juif, en implorant le Tout-Puissant d’effacer son nom de la Torah s’Il ne pardonnait pas à Son peuple ?

Il nous faut trouver une autre raison pour laquelle la Torah a omis de mentionner le nom de Moché dans la section de Tetsavé. Afin de déceler cette raison, appuyons-nous sur un principe de base dans le domaine de la foi en D.ieu en particulier, et dans celui du service divin et de l'étude de la Torah en général : l'homme doit totalement renoncer à son égo, C’est-à-dire annuler tout intérêt personnel – argent, honneur, etc. – et ne en considération que la Torah et les mitsvot pour amplifier la gloire de l'Eternel. Malheureusement, trébuchons tous dans ce domaine à cause des intérêts personnels qui obstruent notre foi et nous empêchent de percevoir la providence divine. Si nous parvenions à un niveau d’abnégation totale en ignorant tous nos intérêts, nous serions à même de voir et de croire.

Le roi Salomon nous enseigne : « Mieux vaut aller dans une maison de deuil que dans une maison où l’on festoie. » (Kohélet 7, 2) Quel avantage y a-t-il à se rendre dans une maison de deuil plut que dans une maison où l’on festoie, c’est-à-dire où l’on célèbre une séoudat mitsva, comme Sim’hat Torah, une circoncision, ou autre ? En fait, la réelle élévation passe justement par ce qui est dépourvu d’intérêts personnels. Lorsqu’on participe à une réjouissance, on est généralement motivé par toutes sortes d’intérêts : on espère que la personne qui célèbre cet évènement viendra à son tour partager notre fête, on se réjouit de manger un bon repas, ou encore on espère y rencontrer des amis. Par contre, quand on fait une visite à un endeuillé, on n’espère évidemment pas qu’il nous rende en retour une telle visite, mais notre unique intention est de le réconforter et de partager sa peine. Tel est le sens de l’enseignement précédent. J’ai d’ailleurs eu l’occasion, à de nombreuses reprises, de remarquer que dans les maisons en deuil, les gens sont souvent plus réceptifs aux reproches, y compris concernant des lois de nos Maîtres, et nombre d’entre eux vont même jusqu’à se repentir. Ceci s’explique par le fait qu’en ces lieux, aucun intérêt personnel n’entre en jeu, ce qui nous permet de percevoir clairement la leçon que nous enseigne la personne défunte, à savoir que tout le monde finit, un jour ou l’autre, par mourir. Cette pensée suscite notre repentir et ouvre notre cœur aux paroles de Torah et de réprimande.

Cependant, celui qui n’annule pas son ego et qui ne perçoit pas, dans tous les évènements de ce monde, la Providence divine, ne parviendra jamais à tirer leçon d’aucune réalité, devant laquelle il demeurera simplement aveugle.

Notre maître Rabbi Guerchon Liebmann, de mémoire bénie, racontait souvent l’histoire suivante, au sujet de Rabbi Israël Salanter, que son mérite nous protège. Un soir, à une heure très tardive, ce dernier vit un cordonnier qui était encore à l’œuvre, à la lumière d’une bougie. Il lui demanda pourquoi il travaillait encore alors qu’il était si tard, ce à quoi le cordonnier répondit : « Tant que la lampe brûle, il est encore possible de réparer. » Cette phrase toucha profondément le cœur de Rav Israël qui, de retour à son auberge, la répéta immédiatement à son he, en ajoutant que, de même, nous avons l’opportunité de nous amender tant que notre âme habite notre corps.

L’enseignement du roi Salomon s’inscrit également dans cette optique, puisqu’il affirme que nous avons même à apprendre du comportement d’une fourmi : « Va trouver la fourmi, paresseux, observe ses façons d’agir et deviens sage. » (Michlé 6, 6) En effet, alors que la durée de vie de cet insecte est très limitée, il passe pourtant tout son temps à amasser d’énormes quantités de provisions, et nos Sages, de mémoire bénie, expliquent (Dévarim Rabba 5, 2) qu’il agit ainsi dans l’espoir que l’Éternel, en qui il a foi, ait pitié de lui et prolonge son existence – auquel cas il aurait effectivement besoin de telles réserves. Le comportement de la fourmi tout comme la réflexion du cordonnier nous enseignent l’immense richesse enfouie dans les objets et créatures qui nous entourent, desquels nous pouvons retirer une grande sagesse, si seulement nous les considérons, avec abnégation, d’un regard purifié de tout intérêt personnel. En effet, il est possible de tirer leçon de toute la Création.

PAROLES DE TSADDIKIM

Plus qu'un simple allumage

À l’époque du Gaon Rabbi Yéhouda Assad zatsal vivait dans la localité de Szerdahely un humble Juif, qui faisait office de chamach (bedeau) de la synagogue. Avec une simplicité déconcertante, chaque jour, au moment o il allumait les veilleuses du Beth Haknesset, il récitait de tout son cœur la prière introductive du « Léchem Yi’houd », se déclarant prêt à accomplir la mitsva d’honorer Hachem par ces lumières avec toutes les saintes intentions qui présidaient à cet allumage dans l’enceinte du Temple. La ferveur et la pureté qui l’animaient lorsqu’il récitait ces mots étaient réellement exceptionnelles.

C’est ainsi que notre ami agissait quotidiennement : tandis qu’il allumait les veilleuses de la synagogue, il murmurait le « Léchem Yi’houd », aspirant du fond de son cœur pur à ce que cet allumage soit agréé comme celui que réalisait le Cohen Gadol dans le Beth Hamikdach face au Saint des Saints. Il y avait une telle sincérité, une telle pureté dans la prière qui accompagnait son geste que le public ne manquait jamais de s’en émerveiller.

Un jour, le boucher de la ville assista pour la première fois à ce cérémonial et en fut si impressionné qu’il se prit à envier le mérite du chamach auquel avait échu un tel re. L’abordant avec mpressement, il lui demanda de lui céder cet honneur moyennant le paiement d’une somme très élevée.

Mais, conscient de la valeur de cette mitsva exceptionnelle qu’il avait le privilège de réaliser quotidiennement, le chamach refusa catégoriquement. Pour rien au monde il ne renoncerait au mérite qui était le sien. Loin de s’avouer vaincu, le boucher revint tous les jours à la charge, insistant pour en jouir à son tour.

Ce harcèlement quotidien prit une ampleur telle que notre humble chamach, désemparé, alla se confier à Rabbi Yéhouda Assad. Ce dernier lui conseilla d’accepter l’offre du boucher, contre paiement d’une pièce d’or par jour – somme fabuleuse. « Cependant, précisa le Gaon, ne fais aucun usage de l’argent que cet homme te versera ; contente-toi de le garder de côté ! »

En dépit du sacrifice que cela exigeait de sa part, le chamach suivit à la lettre les prescriptions du Av Beth Din. C’est ainsi que tous les jours, le boucher lui donnait une pièce d’or, puis s’empressait avec émotion d’allumer les veilleuses de la synagogue.

De son côté, le bedeau s’en tenait scrupuleusement à l’autre consigne du Rav et déposait systématiquement le paiement du jour dans une boîte réservée à cela. Avec le temps, la tirelire se remplit ; au bout de quelques années, elle contenait une somme colossale.

Un jour, l’un des fidèles aperçut le boucher sanglotant dans un coin du Beth Haknesset. Il l’interrogea sur la cause de ses larmes et l’autre lui confia qu’il venait de fiancer sa fille, mais n’avait pas de quoi financer sa dot.

Lorsque Rav Yéhouda Assad eut vent du tourment du pauvre homme, il convoqua le chamach et lui dit : « Le moment est venu d’utiliser l’argent que tu as mis de cé pour faire une grande mitsva. Prends tout ce que t’a donné jusqu’à ce jour le boucher et donne-le-lui pour qu’il puisse marier sa fille honorablement ! »

Quand l’argent fut compté, il s’agissait à la pièce près de la somme que le boucher s’était engagé à verser pour la dot de sa fille ! 

GUIDES PAR LA EMOUNA

Deux rendez-vous en un

Étant constamment très pris par mes obligations publiques, je ne quitte les murs de la Yéchiva que pour diffuser la Torah et accroître les mérites de la communauté, et il m’est très difficile de m’y résoudre lorsqu’il s’agit d’impératifs personnels, comme des visites médicales. En général, en l’occurrence, j’ai plutôt l’habitude d’en repousser l’échéance à plusieurs reprises, jusqu’à ce que l’urgence m’oblige à consulter.

À une époque, mon médecin me mit en garde : mon taux de sucre sanguin était instable et il me recommanda donc de prendre conseil auprès d’un diabétologue. Je compris que cette fois-ci, je n’avais pas le choix : je ne pouvais pas prendre cela à la légère. Rendez-vous fut donc pris pour un vendredi après-midi.

Une semaine avant cette date, je remarquai que ma vue avait faibli. J’en conclus qu’il me fallait consulter un ophtalmologue, car, du fait de mes innombrables activités, ma dernière visite remontait à six ans plus tôt. Depuis lors, ma vue avait dû changer.

Lorsqu’arriva le vendredi, en me rendant à mon rendez-vous, quelle ne fut pas ma surprise d’y découvrir que le spécialiste chez lequel mon généraliste m’avait envoyé n’était autre qu’un oculiste, et non un diabétologue. Après vérification, il s’avéra que cela était dû à une erreur de mon docteur. Erreur providentielle, puisqu’elle me permit de faire vérifier ma vue. Le spécialiste me prescrivit de nouveaux verres, avec une correction plus importante que les précédents. À l’issue de cette visite, je me rendis chez le diabétologue, dont la clinique jouxtait celle-ci, qui me reçut également.

Après coup, en réfléchissant de nouveau au déroulement de cette journée, je réalisai que, dans Sa Miséricorde infinie, le Créateur m’avait permis d’être reçu par les deux spécialistes le même jour, afin de m’éviter de devoir aller à deux rendez-vous à des moments différents. Cet épisode renforça ma foi en D.ieu, Qui connaît l’âme de Ses créatures et désire, dans Sa miséricorde infinie, les combler de Ses bienfaits, bienfaits qui ne nous sont parfois visibles qu’après coup, lorsque l’on réalise comment la Main divine nous a guidés au mieux.

DANS LA SALLE DU TRESOR

Rabbi David ’Hanania Pinto

La Torah n’est pas dans le ciel

« Et toi, tu ordonneras aux enfants d’Israël de prendre pour toi une huile pure d’olives pilées, pour le luminaire, afin d’alimenter les lampes en permanence. » (Chémot 27, 20)

Sur le mode allégorique, le terme chémen peut être rapproché du terme michna, signifiant alors que le peuple juif doit « prendre » la Michna afin de l’étudier. En outre, de même qu’il lui incombe d’étudier la Michna, il doit également étudier tous les trésors de la Torah. Or, lorsque les enfants d’Israël étudient la Michna, qui est une partie de la Torah, toutes leurs âmes s’unissent les unes aux autres. En effet, le mot nechama, lui aussi assimilable au mot chémen du verset, peut également être rapproché du mot michna. Quant au terme tetsavé, il fait allusion au terme tsavta (compagnie), connotant alors l’idée selon laquelle, lorsque le peuple juif étudie la Torah de manière solidaire, il crée un lien entre toutes les âmes qui le constituent et permet ainsi au Saint béni soit-Il de faire résider Sa présence en son sein.

De plus, il est intéressant de remarquer que si l’on décompose le mot zayit (olive), on obtient d’une part les lettres zayin-youd et d’autre part la lettre tav. Ces premières lettres ont la même valeur numérique que le mot tov (bien), qui se réfère toujours à la Torah. Quant à la lettre tav, de valeur numérique quatre cents, elle correspond aux quatre cents puissances impures se trouvant dans le monde, qui perdent leur pouvoir et leur influence lorsque nous nous regroupons (tsavta) pour étudier la Michna et la Torah. Cette étude possède en effet le pouvoir de lier les âmes du peuple juif, tout en « pilant » les forces de l’impureté.

Le roi David affirme dans les Téhilim (68, 19) : « Tu es remonté dans les hauteurs, après avoir fait des prises ; tu as reçu des dons parmi les hommes ». Le saint Ari zal explique que ce verset se réfère à notre maître Moché, qui a capturé l’âme de Rabbi Chimon bar Yo’haï lorsqu’il est monté au ciel, comme le terme chévi (prises), composé des initiales de ce dernier, y fait allusion. Toutefois, pourquoi était-il nécessaire que Moché capture l’âme de Rabbi Chimon bar Yo’haï et qu’il la fasse descendre sur terre ? Car Rabbi Chimon symbolise la Torah ésotérique ; aussi, dès que son âme est descendue sur terre, tous les secrets de la Torah y sont également descendus, et celle-ci a, en quelque sorte, quitté le ciel. Tel est le sens du verset : « elle n’est pas dans le ciel » (Dévarim 30, 12). Autrement dit, tout celui qui désire étudier la Torah en a la possibilité, du fait qu’elle « se trouve à tous les coins de rue ».

Or, le fait que tous les secrets de la Torah, y compris les plus ésotériques d’entre eux, consignés par Rabbi Chimon bar Yo’haï dans le Zohar, ont été descendus sur terre, nous oblige encore davantage à étudier la Torah et nous empêche de fuir cette responsabilité, qui est la nôtre, en prétendant qu’il nous serait impossible de la comprendre.

En effet, comme nous l’avons expliqué, dès le moment où la Torah a été donnée au monde, elle a été mise à la portée de tout homme, et ce, en particulier après que notre maître Moché captura l’âme de Rabbi Chimon bar Yo’haï pour l’amener sur terre, ce qui a transporté les secrets de la Torah dans le monde et les a rendus perceptibles par tous.

A MEDITER

Se renforcer et mériter la bénédiction

Comme nous l’avons déjà expliqué, la manière d’arriver à la mitsva d’aimer ton prochain comme toi-même est de t’entraîner à penser que tu n’es pas seul au monde. De même qu’Il t’a créé, Il a créé tous les autres. De même que tu as des désirs et des besoins, tout le monde en a. Hachem accorde à chacun sa part, et personne ne peut te prendre la tienne. Du fait de son aspect matériel, l’homme a tendance à penser que le monde lui appartient. Aussi, en voyant ce que l’autre possède, il a l’impression qu’il le lui a pris et en conçoit rancœur et jalousie.

Lorsque la fille du Tsaddik Rabbi Mena’hem Mendel de Vizhnitz tomba gravement malade, il fallut se résoudre à aller dans la capitale consulter les meilleurs médecins. Son père, très inquiet, recevait tous les jours de ses nouvelles par un télégramme envoyé depuis le bureau de poste central de la métropole.

Or, voilà qu’un jour, le télégramme quotidien n’arriva pas à l’heure habituelle, et le Rabbi en conçut une vive inquiétude. Plongé dans ses pensées, il faisait les cent pas, incapable de trouver le repos.

Quelques heures plus tard, surprise : le message tant attendu arrivait, porteur d’excellentes nouvelles : sa fille était à présent hors de danger, et une amélioration notable était déjà perceptible…

Le visage du Rabbi rayonnait à présent de joie. Profitant de cette heureuse disposition, son fidèle assistant se permit de le questionner :

« Rabbi, comment se fait-il que le retard du télégramme vous ait tellement contrarié ? Si cela vous a mis dans un tel état d’inquiétude et que vous n’êtes pas parvenu à renforcer votre foi et votre confiance en Hachem au moment critique, comment pourrions-nous y parvenir, nous qui sommes si loin de votre niveau ?

– Si tu crois que j’étais angoissé par l’état de santé de ma fille, lui répondit le Maître, tu te trompes. J’étais préoccupé par un autre problème : cela fait des années que je fais des efforts pour acquérir un véritable amour du prochain. J’ai fourni d’innombrables efforts en ce sens, dans le but de m’améliorer et de parvenir à aimer chaque Juif, quel qu’il soit, exactement comme moi-même. Il me semblait dernièrement que j’étais arrivé à ce niveau, de ne pas ressentir de différence entre moi-même, ma propre chair, et tout autre Juif.

Pourtant, aujourd’hui, j’ai malheureusement constaté que je me trompais. Je me suis aperçu, en effet, que mon inquiétude pour ma fille était bien plus forte que celle que je ressens lorsque l’un de mes ‘hassidim me transmet un kvitel pour que je prie en faveur de l’un de ses proches soudain tombé gravement malade… Cette prise de conscience est la véritable cause de la contrariété que tu pouvais lire sur mon visage ! »

Une anecdote qui se passe de commentaires…

DES HOMMES DE FOI

Tranches de vie – extraits de l’ouvrage Des hommes de foi, biographie des Tsaddikim de la lignée des Pinto.

M. Pin’has Abittan raconta à notre Maître chelita une histoire, au nom de son père qui la tenait lui-même de son grand-père. Ce dernier était vendeur de gâteaux, mais la chance ne lui souriait pas. Désespéré, il se rendit chez Rabbi ‘Haïm Pinto Hakatan et lui demanda une bénédiction pour la réussite. Le Sage lui demanda : « As-tu un peu d’argent ?

– Oui, répondit-il.

– Dans ce cas, achète les ingrédients nécessaires à la fabrication de nouveaux gâteaux et vends-les. 

– Rabbi, je n’arrive déjà pas à vendre ceux qui se trouvent dans mon magasin. Pourquoi investir pour en fabriquer d’autres ?

– Écoute ce que je te dis et tu réussiras », ordonna le Tsadik, inflexible.

Ce Juif, qui avait une grande confiance dans les Sages, suivit ces instructions à la lettre. Effectivement, il parvint à vendre toute sa production et en tira un grand bénéfice. Cependant, en rentrant chez lui, il égara son porte-monnaie. Il rencontra de nouveau Rabbi ‘Haïm, qui lui demanda : « Comment les affaires ont-elles marché aujourd’hui ? 

– Très bien, j’ai tout vendu et gagné beaucoup d’argent. Mais, malheureusement, j’ai perdu mon porte-monnaie avec toute ma recette.

– C’est vrai que tu es maintenant dénué de tout, mais un pauvre est considéré comme un mort ; de cette manière, le décret planant sur toi est peut-être enfin annulé.

– Mais, que vais-je faire à présent ? Je n’ai plus un sou !

– C’est vrai que tu n’aies plus un sou !

– Va à tel endroit et tu y trouveras ton porte-monnaie avec tout ton argent.

– C’est impossible. Des milliers de personnes passent par là.

– Fais exactement ce que je te dis. »

L’homme se hâta vers l’endroit en question et retrouva l’objet perdu précisément là où le Rav l’avait prévu. Le soir, quand il revint chez le Tsadik, celui-ci lui demanda : « Alors, tu l’as retrouvé ? 

– Oui, répondit-il, à l’endroit indiqué par le Rav. Je n’en reviens pas, comment est-ce possible ? Des milliers de personnes passent par-là, comment se fait-il que personne ne l’ait ramassé ?

– Tout vient du Ciel et est l’œuvre de D.ieu. Il se peut qu’un inconnu l’ait trouvé mais qu’au moment où je t’ai béni, il l’ait perdu, lui aussi, et que les évènements se soient enchaînés de telle manière que ce soit toi qui le retrouves. »

Cette histoire nous enseigne que les prières du Tsadik ne sont jamais vaines.

 

 

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