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Une personne qui a bu un café ou un thé chaud, doit-elle réciter ensuite la bénédiction finale de « Boré Néfachote » ?

Réponse

Nous avons déjà expliqué à plusieurs occasions que la quantité qu’il faut boire afin d’être soumis à l’obligation de réciter la bénédiction finale de « Boré Néfachote » est d’un Révi’itt (8,1 cl) « en une seule fois » (c'est-à-dire de la façon habituelle avec laquelle on boit cette boisson, même si cela se produit en 2 ou 3 gorgées, mais sans interruption), dans ces conditions on doit récité ensuite la bénédiction finale de « Boré Néfachote ».

Si l’on a bu de l’eau ou toute autre boisson, mais de façon lente, même si l’on a consommé au total une quantité d’un Révi’itt, on ne récite pas du tout de bénédiction finale.

À présent, nous allons traiter le cas d’une personne qui boit un café ou un thé en quantité d’un Révi’itt, mais sans l’avoir bu en une seule fois, cette personne doit-elle – oui ou non – réciter la bénédiction finale de « Boré Néfachote » ?

En réalité, le Gaon Rabbi Avraham Ha-Levy écrit dans son livre Chou’t Guinate Véradim qu’étant donné que l’usage est de boire le café ou le thé lentement puisqu’en général on le boit lorsqu’il est chaud, par conséquent même si l’on boit la quantité de Révi’itt lentement, on est malgré tout tenu de réciter la bénédiction finale de « Boré Néfachote » car c’est ainsi qu’il se boit. Le paramètre déterminant dans le domaine de la récitation de la bénédiction finale est l’usage avec lequel la majorité des gens consomment la boisson. Or, puisque telle est l’habitude de boire le café lentement, on récite la bénédiction finale dès lors où l’on a consommé une quantité minimale de 1 Révi’itt. Tel est également l’avis du Gaon auteur du Kénessete Ha-Guédola.

Cependant, le Gaon auteur du Péri H’adach réfute les propos du Guinate Véradim sur ce point, et il écrit que la seule condition pour réciter la bénédiction finale sur une boisson doit être la consommation d’un Révi’itt « en une seule fois ». Si l’on a consommé cette quantité lentement, on ne doit pas réciter de bénédiction finale. De nombreux autres décisionnaires approuvent l’opinion du Péri H’adach sur ce point.

Même le Gaon auteur du Guinate Véradim  - selon lequel il n’est pas nécessaire de boire le café « en une seule fois » pour réciter la bénédiction finale - admet lui-même que sur le plan pratique l’usage et la Halah’a en vigueur dans la Sainte ville de Jérusalem est de ne pas réciter de bénédiction finale après avoir bu un café chaud. Nous pouvons donc en déduire que l’usage est donc conforme à l’opinion du Gaon auteur du Péri H’adach.

Notre grand maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal s’est longuement étendu sur ce sujet à travers une Tchouva dans son livre Chou’t Yabi’a’ Omer, ainsi que dans son livre Chou’t Yéh’avé Da’at, et il conclut que du point de vue de la Halah’a nous devons prendre en considération notre grand principe, selon lequel « Safek Bérah’ott Léhakel » (« lors d’un doute sur une bénédiction, on ne la récite pas »), et de ce fait il ne faut pas réciter la bénédiction finale après un café ou un thé que l’on a bus lentement. Même s’il y a matière à dire qu’il faut réciter cette bénédiction finale puisque selon plusieurs décisionnaires même si l’on a bu une boisson quelconque lentement, on doit réciter la bénédiction finale, et de plus, le Gaon auteur du Guinate Véradim ainsi que d’autres décisionnaires pensent que pour le café il n’est pas nécessaire de boire en une seule fois pour réciter la bénédiction finale, malgré tout du point de vue de la Halah’a notre maître conclut qu’il ne faut pas réciter de bénédiction finale après avoir bu un café ou un thé puisqu’on ne le boit pas « en une seule fois », puisque nous avons un grand principe selon lequel « Safek Bérah’ott Léhakel » (« lors d’un doute sur une bénédiction, on ne la récite pas »). Même lorsqu’il y a d’autres aspects qui tendent à dire qu’il faut réciter la bénédiction finale, nous devons encore prendre en considération les opinions selon lesquelles il ne faut pas réciter cette bénédiction. Notre maître s’étend encore sur ce sujet avec des argumentations de tailles.

Par conséquent, selon la Halah’a lorsqu’on boit un café ou un thé, même si l’on en boit une quantité d’un Révi’itt (8.1 cl), on ne doit pas réciter de bénédiction finale sur ce qu’on a bu, car il faut avoir bu cette quantité « en une seule fois », et si ce n’est pas le cas, on ne récite pas de bénédiction finale sur ce qu’on a bu.

Dans la prochaine Halah’a, nous traiterons – avec l’aide d’Hachem – le cas de la personne qui a bu un café ou un thé en quantité d’un Révi’itt « en une seule fois », et nous expliquerons si dans ce cas cette personne doit réciter la bénédiction finale, ou bien la bénédiction finale ne concerne jamais la consommation d’un café ou un thé.

 

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