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Le Zimounn

Il est enseigné dans une Michna du traité Bérah’ott (45a) que lorsque 3 personnes ont consommé ensemble un repas accompagné de pain, ils sont tenus de procéder au Zimounn avant de réciter le Birkatt Ha-Mazone.

Le Zimounn consiste à ce que l’un d’entre eux dise la phrase :

« Névareh’ Chéah’alnou Michélo » (« Bénissons Celui qui nous a nourris »), et les autres répondent : « Barouh’ Chéah’alnou Michélo Ouvtouvo H’ayénou » (« Bénit soit Celui qui nous a nourris et qui nous fait vivre par Sa bonté »).

Le Meïri explique que l’on procède au Zimounn afin de stimuler la concentration lors du Birkatt Ha-Mazone.

Certains expliquent que c’est afin d’augmenter l’expression de gloire et de grandeur devant Hachem, afin de lui être reconnaissant en public pour l’abondance de Sa bonté.

Le Zohar Ha-Kadoch ajoute une explication au niveau mystique.

Les décisionnaires débattent afin de définir si l’obligation de Zimounn est ordonnée par la Torah ou seulement par institution de nos maîtres.

Même si la formule du Zimounn est essentiellement comme nous l’avons écrite, c'est-à-dire : une personne dit : « Névareh’ Chéah’alnou Michélo » et les convives répondent : « Barouh’ Chéah’alnou Michélo Ouvtouvo H’ayénou », malgré tout, la tradition des Séfarades est d’introduire le Zimounn en disant « Hav Lann Vénivrih’ Lé-Malka ‘Ilaa Kaddicha » (« Venez, bénissons le Saint Roi ») et les convives répondent : « Chamaïm » (« le Ciel ») ce qui signifie que l’on associe également l’autorisation du Ciel pour réciter le Birkatt Ha-Mazone (notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal a coutume d’expliquer que le mot « Chamaïm » est constitué des lettres qui forment la phrase « Choméa’ Mashmiya’ Yah’ad Mé’havenim » qui signifie « Celui qui écoute et celui qui récite ont tous les deux la pensée de s’acquitter »), et ensuite on dit la formule du Zimounn tel que nous l’avons décrite.

Certains ont l’usage de dire seulement « Hav Lann Vénivrih’ » sans ajouter « Lé-Malka ‘Ilaa Kaddicha » (tel est l’usage de notre maître le Rav Chlita).

Les Achkénazes ont l’usage d’introduire le Zimounn par la phrase « Rabotaï Névareh’ », et les autres répondent « Yéhi Chem A.D.O.N.A.Ï Mévorah’ Mé’ata Vé’ad ‘Olam ».

La formule que nous avons écrite concerne une situation où 3 personnes et plus disent le Zimounn, jusqu’à 9 personnes. Mais s’ils sont 10 personnes, on doit mentionner le Nom d’Hachem dans le Zimounn, et voici la formule que l’on doit dire dans ce cas :

« Névareh’ Eloh-énou Chéah’alnou Michélo » (« Bénissons notre D. qui nous a nourris »), et les autres répondent : « Barouh’ Eloh-énou  Chéah’alnou Michélo Ouvtouvo H’ayénou » (« Bénit soit notre D. qui nous a nourris et qui nous fait vivre par Sa bonté »), et ils récitent ensuite le Birkatt Ha-Mazone.

Dans la prochaine Halah’a, nous expliquerons – avec l’aide d’Hachem – à partir de quel âge peut-on associer une personne au Zimounn.  

 

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