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Un Minyan formé de personnes qui ne prient pas dans une même pièce

Question : Lorsqu’on sort en promenade  et que s’organise un Minyan de dix personnes pour la prière de Minh’a ou d’Arvit en plein air, est-ce que chaque personne présente compte dans le Minyan, même si tout le monde n’est pas réuni dans une seule et même pièce fermée ?

Réponse : Les gens qui sortent en promenade, en particulier ces temps-ci,, doivent veiller très scrupuleusement à ne pas négliger la moindre prière quotidienne, à fortiori de ne pas négliger la mise des Téfilin avec concentration. De même, ils doivent réciter le Birkat Ha-Mazon dans le calme. De même pour tout ce qui touche à l’accomplissement des Mitsvot. La première motivation d’une personne craignant Hachem lorsqu’elle part en vacances est d’apporter la guérison à son âme et de se renforcer, afin de poursuivre le service d’Hachem avec énergie, aussi bien dans l’étude que dans le travail. Il est certain que si l’on s’affaiblie dans le domaine du spirituel lorsqu’on part en vacances, non seulement on n’apporte rien d’utile à son âme, mais au contraire, on se fait trébucher, on affaiblie ses forces, et on s’éloigne d’Hachem. Qui sait combien de mois ou d’années il faudra pour réparer ce qui a été atteint.

Un Minyan de personnes qui prient dans un même lieu, même s’il faut à priori prier à la synagogue, malgré tout, lorsqu’on ne peut faire autrement, il est permis de prier même dans un endroit ouvert, et dans ce cas, chacun compte dans le Minyan.

Il est vrai que certains décisionnaires écrivent qu’il est nécessaire lorsqu’on prie en plein air que toutes les personnes soient regroupées ensemble et non lorsque l’un se trouve dans un coin et l’autre plus éloigné de lui, malgré tout, sur le plan pratique, tant que chacun entend la voix de l’officiant et que chacun voit l’autre, ils comptent tous dans le Minyan.

Cependant, le Gaon Rabbi Itsh’ak YOSSEF Chlita fait remarquer qu’il faut veiller dans ce cas à ce que personne des fidèles ne prie dans un autre domaine. Par exemple : si l’on prie sur le bord de la route, et qu’une barrière se dresse entre la route et le trottoir, cette barrière (haute d’au moins 80 cm) fait séparation entre le domaine où se trouve l’officiant et celui qui est au-delà de la barrière. Dans un tel cas, il y a matière à dire que les fidèles ne comptent pas dans un seul et même Minyan.

De même, il faut veiller – lorsqu’on prie dans un lieu ouvert – à ne pas prier sur les deux côtés de la route, car puisque la route elle-même représente un domaine public, elle fait séparation entre les fidèles qui se trouveraient sur l’un des côtés et ceux qui se trouveraient de l’autre côté. Dans un tel cas, il y a lieu de dire qu’ils ne comptent pas dans le Minyan.

 

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