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La bénédiction des parfums avant de sentir - Une chose dont on ignore si le parfum est présent

Question : Si j’ai devant moi des feuilles de menthe (« Na’na’ »), mais je ne sais pas si elles possèdent une bonne odeur ou pas, comment dois-je agit vis-à-vis de la bénédiction des parfums ?

Réponse : Dans la précédente Halah’a, nous avons expliqué les fondements de ce sujet, selon lesquels il faut réciter une bénédiction spécifique avant de sentir une chose qui produit une bonne odeur. Il existe des choses pour lesquelles il faut réciter la bénédiction de « Boré ‘Atsé Béssamim », ainsi que des choses pour lesquelles il faut réciter la bénédiction de « Boré ‘Isbé Béssamim », ainsi que des choses pour lesquelles il faut réciter la bénédiction de « Boré Miné Béssamim », et des choses pour lesquelles il faut réciter la bénédiction de « Ha-Noten Réyah’ Tov Ba-Pérot » (les règles détaillées seront expliquées plus tard).

La bénédiction du parfum – avant de sentir

Il est évident qu’au même titre que nous récitons la bénédiction des aliments avant de les consommer, nous devons aussi réciter la bénédiction du parfum avant de tirer profit du parfum. Si l’on n’a pas récité la bénédiction avant de respirer le parfum, nous ne pouvons plus réciter cette bénédiction après avoir respiré le parfum.

Cependant, il est expliqué dans les propos du Michna Béroura (chap.216 note 2), que si par erreur on a respiré le parfum avant de réciter la bénédiction, on peut encore la réciter et respirer de nouveau, de sorte que la bénédiction aura également effet sur ce que l’on a respiré sans avoir récité la bénédiction. (On ne doit pas agir ainsi Léh’atéh’ila – à priori -, mais uniquement en cas d’erreur si l’on a respiré sans réciter la bénédiction).

La bénédiction du parfum – uniquement lorsqu’on désire tirer profit

A présent, concernant notre question, si l’on a des feuilles de menthe dont on ignore si elles possèdent encore leur bonne odeur ou si cette odeur s’est dissipée, il est inconcevable de dire que la personne doit dans ce cas avant tout réciter la bénédiction « Boré ‘Isbé Béssamim », puis vérifier la présence du parfum, car s’il n’y a plus de parfum dans ces feuilles de menthe, la personne aura récité une bénédiction en vain. Mais d’un autre point de vue, on ne peut respirer ces feuilles sans réciter de bénédiction, car il est interdit de tirer profit d’une bonne odeur sans réciter de bénédiction.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal a brièvement traité de cette question dans son livre H’azon Ovadia – Bérah’ot (page 308), où il cite plusieurs décisionnaires des générations récentes qui écrivent qu’il n’y a d’obligation de réciter la bénédiction du parfum que lorsqu’on désire en tirer profit. Mais si l’on respire seulement pour vérifier la présence du parfum dans les feuilles de menthe, il n’est pas nécessaire de réciter la bénédiction du parfum. Le Rav Chlita rapporte que telle est l’opinion du Gaon Rabbi H’aïm FALLAG’I dans son livre Rouah’ H’aïm.

Par conséquent, lorsqu’on est en présence de choses, comme des feuilles de menthe, dont on ignore si elles possèdent encore leur bonne odeur, on doit légèrement respirer les feuilles, afin de certifier la présence de la bonne odeur, et ensuite réciter la bénédiction du parfum (dans le cas de la menthe, « Boré ‘Isbé Béssamim »), et l’on pourra ensuite les respirer librement.

 

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