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Les bénédictions sur les parfums – plantes et fruits

Dans les précédentes Halah’ot, nous avons expliqué qu’avant de tirer profit d’un parfum, nous devons réciter la bénédiction qui lui correspond. Ces bénédictions se nomment « bénédictions sur les parfums ».

Il existe 4 bénédictions sur les parfums : la bénédiction de « Boré ‘Atsé Béssamim », celle de « Boré ‘Isbé Béssamim », celle de « Boré Miné Béssamim », et celle de « Ha-Noten Réyah’ Tov Ba-Pérot ».

Dans la précédente Halah’a, nous avons expliqué sur quoi réciter la bénédiction de « Boré Miné Béssamim » ou celle de « Boré ‘Atsé Béssamim ».

Nous allons à présent expliquer sur quoi réciter la bénédiction de « Boré ‘Isbé Béssamim », ainsi que celle de « Ha-Noten Réyah’ Tov Ba-Pérot ».

 « Boré ‘Isbé Béssamim »

Sur des feuilles de menthe (« Na’na’ »), on récite la bénédiction de « Boré ‘Isbé Béssamim », car elles font partie des herbes odoriférantes. (H’azon Ovadia-Bérah’ot page 321).

Il existe une plante nommée la « rue » (Ruta graveolens, que l’on utilise aussi comme protection contre le ‘Ain Ha-Ra’), qui est une variété de plante, et dont beaucoup de gens apprécient le parfum. Les décisionnaires débattent concernant la bénédiction à réciter avant de la sentir. Par conséquent, le Halah’a Béroura (note 22) écrit que dans le doute, nous devons réciter la bénédiction de « Boré Miné Béssamim », car cette bénédiction acquitte toutes sortes de parfums.

 « Ha-Noten Réyah’ Tov Ba-Pérot »

Des oranges qui dégagent un bon parfum, ou un Etrog, ou un ananas, ou tout autre fruit qui dégage un bon parfum, si on prend le fruit afin de sentir son parfum, on récite la bénédiction de « Ha-Noten Réyah’ Tov Ba-Pérot ». Notre maître le Rav Chlita, lorsqu’il lui arriva de ne pas avoir de Béssamim lors de la Havdala, récita sur un fruit la bénédiction de « Ha-Noten Réyah’ Tov Ba-Pérot ».

Lorsqu’on désire sentir le parfum d’un citron, on récite la bénédiction de « Ha-Noten Réyah’ Tov Ba-Pérot ».

Cependant, le Gaon Rabbi Moché LEVI z.ts.l écrit dans son livre Birkat Hachem qu’il faut réciter la bénédiction de « Boré Miné Béssamim » avant de sentir le parfum d’un citron, car son parfum provient essentiellement de son épluchure et non du fruit lui-même. Or, l’épluchure n’est pas un fruit, et l’on ne peut donc réciter que la bénédiction de « Boré Miné Béssamim ».

Mais notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal (dans H’azon Ovadia- Bérah’ot page 308) réfute ses propos, car l’épluchure du citron est collée au fruit, et il est certain qu’il faut réciter la bénédiction de « Ha-Noten Réyah’ Tov Ba-Pérot » sur le parfum provenant de l’épluchure du citron (lorsqu’elle est encore sur le fruit), puisque le citron et son épluchure représentent un seul fruit.

A la fin de ses propos, notre maître le Rav Zatsal conclut en disant :

« C’est ainsi que j’agis chaque Chabbat, en récitant la bénédiction de « Ha-Noten Réyah’ Tov Ba-Pérot » sur le citron, afin de compléter les 100 bénédictions que l’on doit réciter chaque jour, et je ne prends pas en considération ses propos. » Fin de citation.

Par conséquent, sur le plan pratique, lorsqu’on désire sentir le parfum d’un citron, il faut réciter la bénédiction de « Ha-Noten Réyah’ Tov Ba-Pérot ».

 

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