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Rétsé dans le Birkat Hamazon du Chabbat

Dans la Birkat Hamazon du Chabbat, avant la Bérah'a de « Boné Yérouchalaïm (Vétivné) », il faut ajouter le passage de « Rétsé Véhah’alitsénou », puis poursuivre avec la Bérah'a de « Vétivné Yérouchalaïm Irah’… »

Il faut dire le passage de Rétsé à chacun des repas de Chabbat, au même titre qu’il faut ajouter le passage de « Yaalé Véyavo (Elo-hénou Vélo-hé Avoténou…) » les jours de fêtes et de Roch H’odech.

Nous allons à présent expliquer de quelle façon faut-il procéder lorsqu’on a oublié de mentionner le passage de « Rétsé » dans Birkat Hamazon du Chabbat, et que l’on s’en rend compte après avoir entamé la Bérah'a suivante qui est celle de « Hatov Véhamétiv (…Laad Ha-el Avinou Malkénou…) ».

Nous devons d’abord préciser que :

Si l’on se rend compte de l’omission de « Rétsé » au milieu de la Bérah'a de « Boné Yérouchalaïm », après avoir dit seulement les mots « Barouh’ Ata A. D. O. N. A. Y », mais sans avoir dit la suite (« Boné Yérouchalaïm »), le Din est qu’il faut dire à ce moment-là les mots « Lamédéni H’oukéh’a », (puisque la phrase « Barouh’ Ata A. D. O. N. A. Y Lamédéni H’oukéh’a » est un verset du Téhilim 119, et que le fait de terminer ainsi ne représente que la mention d’un verset, et non pas la prononciation du nom d’Hachem en vain), ensuite on ajoute le passage de « Rétsé » que l’on a omis, puis on continue « Vétivné ».

Si l’on se rend compte de l’omission de « Rétsé » seulement après avoir conclue la Bérah'a de « Boné Yérouchalaïm », nous devons dire à ce moment-là : Barouh’ Ata A. D. O. N. A. Y Elo-hénou Méleh’ Haolam Chénatan Chabbatot Limnouh’a Léamo Israël Béahava Léot Vélibrite Barouh’ Ata A. D. O. N. A. Y Mékadèch HaChabbat (Cette formule figure dans tous les Sidourim), puis nous poursuivons avec la Bérah'a de « Hatov Véhamétiv (…Laad Ha-el Avinou Malkénou…) »

Par contre, si l’on se rend compte de l’omission de « Rétsé » après avoir entamé la Bérah'a de « Hatov Véhamétiv », après avoir prononcé le mot « Laad » :

Si cela se produit au repas du vendredi soir, ou au repas du Chabbat matin, il faut recommencer le Birkat Hamazon depuis le début.

Si cela se produit à Sé'ouda Chélichit (le 3ème repas de Chabbat), on poursuit le Birkat Hamazon sans le recommencer.

La raison à cette différence réside dans le fait qu’aussi bien pour Rétsé le jour de Chabbat, aussi bien pour Yaalé Véyavo (Elo-hénou Vélo-hé Avoténou…) les jours de fête, si ce repas est une obligation, par exemple le soir de Pessah’ où nous sommes tenus de consommer la Matsa, dans ce cas si l’on a omis de dire « Retsé »,  on est tenu de recommencer le Birkat Hamazon puisque la mention de l’évènement dans lequel nous nous trouvons (« Yaalé Véyavo » dans lequel est mentionné l’événement, comme la fête de Pessah’), lors d’un repas obligatoire, invalide le Birkat Hamazon, et si l’on a omit de mentionner l’événement, on doit recommencer du début.

C’est pour cela que lors d’un repas de Roch H’odech (qui tombe un jour de semaine), où nous n’avons pas une réelle obligation de manger du pain, si on omet de dire Yaalé Véyavo dans Birkat Hamazon, on ne recommence pas, puisque l’omission de l’évènement dans lequel nous nous trouvons, lors d’un repas qui n’est pas obligatoire selon le Din, n’invalide pas le Birkat Hamazon.

Il en est de même pour la mention de « Retsé » le jour de Chabbat.

Au même titre que celui qui omet de dire « Yaalé Véyavo » dans Birkat Hamazon, un jour où le fait de manger du pain dans ce repas est une totale obligation selon le Din, et qu’il s’en rend compte après avoir dit le mot « Laad » de la Bérah'a de « Hatov Véhamétiv (…Laad Ha-el Avinou Malkénou…) », cette personne doit recommencer du début, de la même façon, celui qui omet de dire « Rétsé » dans Birkat Hamazon lors des repas de vendredi soir et de Chabbat matin où il y a une totale obligation de manger du pain selon le Din (comme nous l’avons déjà expliqué), et qu’il se rend compte de son omission après avoir prononcer le mot « Laad » de la Bérah'a de « Hatov Véhamétiv (…Laad Ha-el Avinou Malkénou…) », cette personne doit recommencer depuis le début.

Mais si cette omission se produit lors du Birkat Hamazon de Sé'ouda Chélichit, bien que MARAN tranche qu’il faut absolument prendre également ce repas avec du pain (Choulh’an Arouh’ O.H chap.291), cependant, puisque certains Poskim (décisionnaires) sont d’avis qu’il n’est pas nécessaire selon le Din de manger du pain pour Sé'ouda Chélichit, si l’on a omis de dire Rétsé dans Birkat Hamazon, nous ne recommençons pas. Comme MARAN le tranche lui-même (chap.188 parag.8).

CONCLUSION:

Si l’on a omis de dire « Rétsé Véha’halitsénou » dans le Birkat Hamazon, le jour de Chabbat, et que l’on s’en rend compte après avoir dit seulement le nom d’Hachem de la Bérah'a de Boné Yérouchalaïm sans avoir poursuivit « Boné Yerouchalaïm », on dit les mots « Lamédéni H’oukéh’a »,  on ajoute « Rétsé », et on poursuit « Vétivné ».

Si l’on s’en rend compte après avoir dit les mots « Boné Yérouchalaïm », on dit la formule de substitution mentionnée plus haut. Si l’on s’en rend compte après avoir dit le mot « Laad » :

Si l’on est au repas du vendredi soir ou du Chabbat matin, on recommence depuis le début du Birkat Hamazon

Si l’on est à Sé'ouda Chélichit, on ne recommence pas le Birkat Hamazon.

Dans la prochaine Halah’a, nous expliquerons – avec l’aide d’Hachem – quel est le Din lorsqu’on a terminé Birkat Hamazon, et qu’on a le doute si l’on a mentionné « Retsé » ou non.

 

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