Séparer un aliment d’autres aliments le Chabbat
Question : Pendant Chabbat, lorsqu’on sert à quelqu’un une salade dans laquelle on a mis un oignon, si la personne n’aime pas l’oignon, est-elle autorisée à l’extraire de l’assiette pour le placer ailleurs ?
De même, lorsqu’on sert un plat à un enfant, mais que ce plat contient un aliment que l’enfant n’aime pas, sa mère est-elle autorisée à extraire l’aliment de l’assiette ?
Réponse : Dans les précédentes Halah’ott, nous avons traité du sujet de « trier », qui est interdit pendant Chabbat.
Nous avons précisé qu’il n’est permis de trier que lorsque sont réunies 3 conditions :
Trier à la main, et non au moyen d’un objet (comme une passoire) ; Trier l’aliment du déchet, et non le contraire ; Trier dans l’intention de consommer de suite (et non pour plus tard).
Nous avons déjà expliqué qu’au sujet de l’interdit de trier, il n’est pas nécessaire que soient mélangés un véritable « aliment » à un véritable « déchet », mais que toute chose que l’on ne désire pas présentement, est considérée comme « déchet » vis-à-vis de la chose que l’on désire.
C’est pourquoi, lorsqu’on a des pommes et des oranges mélangées, si l’on ne désire que les oranges, il est interdit d’extraire les pommes du plat, car en agissant ainsi on tri le « déchet » de « l’aliment ».
À partir de là, lorsqu’on sert une salade dans laquelle sont mélangées des morceaux d’oignon, si l’on ne désire pas l’oignon, il est interdit d’extraire les morceaux d’oignon pour consommer la salade, puisqu’en agissant ainsi on tri le « déchet » de « l’aliment ».
On doit consommer les autres légumes en laissant l’oignon.
De même, un enfant à qui l’on sert un plat, comme du riz mélangé à des petits pois, si l’enfant n’aime pas les petits pois, il est interdit de les extraire du riz, car les petits pois sont considérés dans ce cas comme « déchets » pour l’enfant.
Cependant, il existe un moyen pour autoriser.
Si la mère ou le père de l’enfant sont disposés à consommer les petits pois, ils sont donc considérés comme « aliment » pour eux, et de ce fait, il sera permis au père ou à la mère de les extraire du riz pour les consommer.
De même, selon notre maître le Rav Ovadia Yossef Zatsal, une personne qui consomme une salade dans laquelle se trouve un oignon, si cette personne n’aime pas l’oignon, mais que son ami apprécie l’oignon, cette personne est autorisée à extraire l’oignon de son assiette pour le donner à son ami qui le désire, et il n’y a là aucune interdiction à titre de « trier ».