Index Halakhot Index Halakhot

La Brit Mila

Question : Nous venons d’avoir un garçon et nous nous trouvons à l’approche de sa circoncision. Nous désirons savoir s’il y a une préférence à prendre exclusivement un Mohel (celui qui pratique la circoncision) qui soit aussi médecin, ainsi que les critères que nous devons clarifier pour ce choix?

Réponse : La circoncision est une Mitsva qui comporte de nombreuses lois.

Le Mohel se doit de connaître parfaitement sa tâche, aussi bien du point de vue Halah’ique qui lui exige d’être un expert dans la connaissance des lois et divers cas pratiques de la circoncision, aussi bien du point de vue pratique qui lui exige d’être un professionnel qui connaît son métier, et qui en possède une bonne expérience acquise auprès d’un autre Mohel lui-même expert et réputé en tant que tel.

On peut espérer ainsi que la circoncision se déroule de façon conforme aux exigences de la Halah’a, et dans les meilleures conditions.

Mais depuis quelque temps, nous entendons certaines déclarations faites par de plus en plus de parents – intimidés et influencés par une lourde pression médiatique – qui affirment leur intention de choisir pour la circoncision de leurs fils exclusivement un Mohel qui soit aussi médecin, car selon leurs dires, la circoncision étant un acte médical, il est impensable de le confier à un individu qui a l’apparence d’un Rav et qui ne comprend strictement rien à la médecine. Ces gens prétendent qu’en agissant ainsi, ils exposent leurs fils à un grand danger. Ils invoquent aussi le fait que dans de nombreux cas, le bébé a subi des souffrances et des complications suite à la circoncision, ce qui ne pourrait pas arriver si le Mohel est aussi médecin, car il est certain qu’un médecin sait gérer toute sorte de situations, et de ce fait, rien n’est à craindre.

Il faut savoir avant tout que ces arguments ne sont pas fondés, car les cas où le bébé a subi des complications suite à la circoncision restent des cas isolés. En revanche, les Mohalim expérimentés qui ont pratiqué la circoncision sur des milliers de bébés n’ont vu dans leurs carrières que quelques cas très rares de circoncisions qui ont entraîné certaines complications.

La circoncision ne réclame pas de sagesse particulière, mais seulement du professionnalisme.

Chacun sait que les meilleurs plats traditionnels sont ceux qui sont préparés par une dame âgée, une mère de famille expérimentée et habituée à ce genre de plats, car c’est ainsi qu’ils sortiront agréables et savoureux au palais. Alors que le plus grand chef cuisinier, malgré toute sa connaissance du métier, ne pourra obtenir le même résultat.

Il en est de même pour les Mohalim.

Les meilleurs Mohalim sont exclusivement les plus anciens, qui ont été gratifiés de mains agiles et de la sensibilité appropriée, qui savent réaliser des circoncisions avec une grande rapidité et beaucoup de sagesse.

Par contre, nous pouvons aussi constater que certains Mohalim sont aussi médecins et ne maîtrisent pas parfaitement le métier de la Mila, car il l’aborde comme un acte chirurgical banal qui se réalise en quelques longues minutes pendant lesquelles le bébé crie de souffrance. Il est certain qu’il n’est pas justifié de provoquer de telles souffrances au bébé.

Hormis tout ceci, les anciens Mohalim savent statuer de façon précise quels bébés sont prêts à la Mila et lesquels ne le sont pas.

De même, ils passent une agrégation spéciale pour définir ce qu’il faut faire en cas d’urgence, par exemple en cas de problème de coagulation du sang ou autre.

Ces Mohalim n’ont donc rien de moins que leurs collègues médecins.

Il faut ajouter à cela la chose de laquelle il faut le plus se méfier.

De nombreux nouveaux Mohalim ne réalisent pas la Mila de façon conforme à la Halah’a car ils utilisent des outils nouveaux de protection que l’on appelle « Maguenn Clamp » ou « Maguenn étroit », qui contribuent à ce que le bébé ne saigne pratiquement pas lors de la Mila, et selon l’opinion des plus grands décisionnaires de notre temps, avec à leur tête notre maître le Rav Moché FEINCHTEIN et notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Chlita, il est strictement interdit d’utiliser ces outils.

Mais ces Mohalim s’entêtent contre les instructions des grands d’Israël, et continuent à pratiquer la Mila avec ces outils.

Il arriva plusieurs fois que notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal fut convié à siéger comme Sandak, et lorsqu’il constata que le Mohel utilisait ce genre d’outils, notre maître refusa de s’associer à la Mila, avec tout ce que ça implique. Telle est également la réaction de nombreux Rabbanim.

Cependant, si l’on trouve un Mohel qui craint Hachem, qui est aussi médecin et qui est expérimenté dans le domaine de la Mila, il est lui aussi tout à fait apte à être choisi pour réaliser une Mila.

Mais de façon générale, il ne faut pas se laisser impressionner par le fait qu’un Mohel soit aussi médecin.

En conclusion :

Il faut choisir un Mohel qui a la crainte d‘Hachem de façon indéniable, et qui soit également connut par de véritables Talmidé H’ah’amim pour son expérience et sa maîtrise du métier de la Mila. Il ne faut pas se laisser impressionner par des propos de dissuasion et d’incitation qui appellent à choisir exclusivement un Mohel qui soit aussi médecin, car une telle chose est parfaitement inutile.

 

Hevrat Pinto • 32, rue du Plateau 75019 Paris - FRANCE • Tél. : +331 42 08 25 40 • Fax : +331 42 06 00 33 • © 2015 • Webmaster : Hanania Soussan