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Les règles de la Téchouva (le repentir)

Question: Quelles sont les principales règles de la Téchouva ?

Réponse: Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal écrit qu’Hashem a gratifié son peuple Israël d’une grande bonté en leur dévoilant la date du jour du jugement, le 1er Tishri, jour de Rosh Ha-Shana. (Car en réalité, les nations sont elles aussi jugées ce jour-là, mais elles l’ignorent, et par conséquent, elles ne se préparent pas à affronter ce jugement, ce qu’il leur fait perdre beaucoup d’avantages).

Comme il est dit : « Sonnez du Chofar durant le mois, au jour fixé pour notre fête. Car cette une loi pour Israël, un jugement par le D. de Ya’akov ».

Le mois d’Eloul est le mois de la Miséricorde Divine et des supplications.

C’est la raison pour laquelle, il est un devoir sacré pour chaque individu du peuple d’Israël, homme et femme, de procéder pendant cette période, à une véritable introspection afin d’analyser ses actes, pour se repentir devant Hashem.

Ainsi, lorsque nous nous présenterons devant Hashem au jour du Jugement de Rosh Hashana, Il se remplira de Pitié et de Miséricorde envers nous, et il nous accordera une nouvelle année pleine de bien.

Il est inconcevable pour tout individu responsable, de repousser le moment de son repentir et de sa prise de conscience, comme l’écrit Rabbenou Moshé ‘Haïm LUZZATO z.ts.l dans son livre MESSILAT YESHARIM : « …Le retard de la prise de conscience et du repentir n’est fréquent que chez les incultes… »

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal écrit au nom de notre maître le ARI zal, qu’il est souhaitable de se concentrer correctement, particulièrement pendant cette période, dans la Bera’ha de « Hashivenou Avinou Letorate’ha… » de la ‘Amida (la prière quotidienne), qui est la Bera’ha consacrée au repentir, et de prier Hashem pour ceux qui se sont écartés de la Torah, en particulier s’il s’agit de nos proches, car ces jours-là sont des jours d’acceptation et sont propices à cela, puisque « la Droite d’Hashem est tendue pour accueillir ceux qui reviennent vers Lui ».

Le RAMBAM écrit (Chap.1 des Lois sur la Téshouva, Hala’ha 1) :

Pour toutes les Mitsvot de la Torah, si un individu transgresse l’une d’entre elles, aussi bien volontairement qu’involontairement, lorsqu’il fait Téshouva, lorsqu’il se repent de sa faute, il est tenu de procéder au Vidouï (d’avouer ses fautes verbalement et de dire concrètement : « J’ai fauté devant Toi Hashem … ») devant Hashem, comme il est dit dans la Torah (Bamidbar 5) :

« … Un homme ou une femme qui commettra une des fautes de l’homme … Ils devront avouer la faute qu’ils auront commise… »

Il s’agit ici des aveux verbaux.

Nous apprenons de là qu’avouer ses fautes envers Hashem, est un commandement de la Torah.

Comment avoue-t-on ses fautes ?

On doit dire :

« De grâce Hashem, j’ai fauté involontairement (‘Het), j’ai fauté volontairement (‘Avon), j’ai fauté par rébellion envers Toi (Pesha’), devant Toi, et j’ai agi de telle et telle façon. Je regrette ce que j’ai fait et j’ai honte de mes actes, et je m’engage à tout jamais à ne plus revenir à de tels agissements (On s’engage à ne plus commettre cette faute de nouveau) ».

Ceci représente l’essentiel du Vidouï (les aveux).

Toute personne qui multiplie et s’étend longuement dans son Vidouï, est digne de louanges.

A l’époque où le Beit Ha-Mikdash (le Temple de Jérusalem) existait, lorsque des personnes commettaient certaines fautes, elles apportaient un sacrifice expiatoire (Korban ‘Hatat ou Korban Asham) pour expier leurs fautes.

Avant de procéder à ce sacrifice, on avouait sa faute, car toute personne qui ne se repent pas de ses fautes ne peut pas bénéficier d’une expiation de ses fautes, et cela, même si elle offrait des milliers de sacrifices !

(Une grande leçon de morale pour certains « grands donateurs » de nos diverses communautés, qui sont convaincus qu’en donnant de leur argent, ils bénéficieront d’une expiation systématique de leurs fautes. Nous voyons à travers ce RAMBAM, qu’au Beit Ha-Mikdash, celui qui apportait un sacrifice expiatoire, devait aussi avouer ses fautes et prendre conscience qu’il doit changer ses actes.)

On ne se rachète pas une conscience en signant quelques chèques !!!

Le Widouï (les aveux) étant l’une des conditions essentielles de la Téshouva (le repentir), celui qui n’avoue pas ses fautes, n’accomplit pas du tout son devoir de se repentir !

De notre époque, où nous n’avons malheureusement ni le Beit Ha-Mikdash, ni le Mizbea’h (l’autel sur lequel on faisait les Sacrifices, et qui avait, de par lui-même, la capacité d’expier les fautes d’Israël), il ne nous reste que la Téshouva.

Celui qui effectue une Téshouva sincère ne se verra pas rappeler la moindre de ses fautes (lorsqu’il aura à rendre des comptes sur ses actes).

Il existe une condition supplémentaire à la Téshouva :

S’engager à ne plus jamais récidiver sa faute.

Ex : Si une personne a transgressé un interdit de la Torah, comme profaner Shabbat ou consommer des aliments interdits, ou s’il s’agit d’une femme, porter des vêtements qui ne sont pas dignes d’une fille d’Israël, du fait de leur indécence…

Tous ces comportements, nécessitent un engagement à ne plus les récidiver.

De même lorsqu’on a négligé l’accomplissement de commandements positifs, comme quelqu’un qui ne récitait pas le Kiddoush les jours de Shabbat ou de fêtes, ou qu’il n’honorait pas ses parents comme il se doit …

Ses négligences nécessitent également un engagement à ne plus les récidiver.

Tandis que celui qui se dit : « Je peux fauter puisque je me repentirais », Hashem l’empêchera de faire Téshouva.

L’individu doit également regretter ses fautes, en prenant conscience à quel point il a provoqué du mal en fautant, et à quel point il a provoqué la colère de son Créateur, qui lui prodigue tellement de bien !!

Mais celui qui ne regrette pas ses fautes, même s’il les a abandonnés et qu’il ne les recommence plus, et même s’il les a avoués, il n’a pas accompli son devoir de repentir, et ses fautes ne lui seront pas pardonnées !!

Nous avons donc appris que la Téshouva se divise en 3 points principaux :

Vidouï – Avouer verbalement et concrètement ses fautes.

Kabbala – Engagement sincère à ne pas récidiver ses fautes.

‘Harata – Regrets sincères de ses fautes et de leurs conséquences.

Celui qui respecte ses 3 points a accompli véritablement le commandement de la Téshouva, il est aimé par son Créateur, et l’on peut attribuer à cette personne l’enseignement de Rabbi ‘Akiva dans la Guémara Yoma (85b) :

« Soyez heureux, Israël ! Constatez devant qui vous vous purifiez, et Qui vous purifie ?

Votre père qui est dans le ciel, comme il est dit : « Le Mikvé d’Israël, c’est Hashem ! ». Comme un Mikwé a la capacité de purifier ceux qui sont impurs, de même, Hashem purifie Israël (de ses fautes) ».

Conclusion:

La Téshouva est constituée de 3 conditions indispensables :

Vidouï – Avouer verbalement et concrètement ses fautes.

Kabbala – Engagement sincère à ne pas récidiver ses fautes.

‘Harata – Regrets sincères de ses fautes et de leurs conséquences.

Celui qui respecte ses 3 conditions a accompli véritablement le commandement de la Téshouva.

Celui qui se dit : « Je peux fauter puisque je me repentirais », Hashem l’empêchera de faire Téshouva.

Le mois d’Eloul est le mois de la Miséricorde Divine et des supplications.

C’est la raison pour laquelle, il est un devoir sacré pour chaque individu du peuple d’Israël, homme et femme, de procéder pendant cette période, à une véritable introspection afin d’analyser ses actes, pour se repentir devant Hashem.

Il est souhaitable de se concentrer correctement, particulièrement pendant cette période, dans la Bera’ha de « Hashivenou Avinou Letorate’ha… » de la ‘Amida (la prière quotidienne), qui est la Bera’ha consacrée au repentir, et de prier Hashem pour ceux qui se sont écartés de la Torah.

 

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