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Augmenter l’étude de la Torah, à partir du 15 AV (Tou Bé-Av)

Dans la précédente Halah’a , nous avons expliqué l’importance de la date du 15 Av, qui est un grand jour pour Israël, au point où nous ne disons pas les Tah’anounim (supplications quotidiennes, voir Siddour) ce jour là.

Nous pouvons ajouter une explication supplémentaire, rapportée par le Midrash.

La 1ère des 5 raisons pour lesquelles nous jeûnons le jour de Tish’a Bé-Av (le 9 Av), est le décret d’Hachem, selon lequel les Béné Israël devront rester 40 ans supplémentaires dans le désert, suite à la faute des explorateurs, le temps nécessaire pour que périsse toute cette génération, et qu’elle ne pénètre pas en Erets Israël.

A partir de ce moment là et durant 40 ans, tous les ans au soir du 9 Av, on proclamait dans le camp d’Israël : « Que tous les hommes âgés entre 20 et 60 ans, creusent leur tombe et qu’ils s’y couche ! »

Au matin, on proclamait : « Que ceux qui sont vivant, se lèvent ! » Certains se relevaient, et d’autres étaient morts.

La 40ème année, ils se couchèrent dans leurs tombes le soir du 9 Av, mais au matin lorsqu’on proclama « Que ceux qui sont vivant, se lèvent ! », tout le monde se releva !

Ils pensèrent d’abord qu’ils s’étaient trompé de date et que l’on n’était peut être pas le 9 du mois. Ils recommencèrent le soir suivant, mais se relevèrent également le lendemain matin. Ils recommencèrent encore plusieurs fois, jusqu’à la nuit du 15 Av, où ils virent la pleine lune. A ce moment là, ils surent qu’ils ne s’étaient pas trompé, et comprirent que la Guézera (le décret) avait pris fin. tout Israël se réjouit ce jour du 15 Av.

On enseigne dans la Guémara Ta’anit (31a) :

Rabbi Eli’ezer Le Grand dit : « A partir du 15 Av et au-delà, la chaleur du soleil perd de son intensité. Cela signifie que la journée commence à raccourcir, et la nuit commence à augmenter, et par conséquent, on arrêtait de couper du bois pour le Mizbéah’ (l’autel des sacrifices dans le Temple), puisqu’à partir de cette date, le bois n’est plus sec, et l’on craignait que du fait de son humidité, il soit infesté de vers, et un tel bois est Passoul (inutilisable pour le Mizbea’h) ».

Rabbi Ménashya dit : « A partir de ce jour (le 15 Av), celui qui ajoute (celui qui ajoute de l’étude de la Torah), on lui rajoutera de la vie, comme il est dit : « Car en moi, tes jours se multiplieront, et te seront ajoutées des années de vie. » Celui qui n’ajoute pas (celui qui n’ajoute pas dans son étude de la Torah), sera « repris » (Qu’Hashem nous en préserve, il quittera ce monde prématurément).

C’est pour cela que note maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal écrit, qu’à partir du 15 Av, il faut veiller à augmenter notre temps d’étude de la Torah de la nuit, comme il est enseigné dans la Guémara Erouvin (65) :

« La nuit n’a été crée que pour l’étude »

Comme il est également enseigné dans le Midrach Rabba :

Rabbi Yoh’anan dit : « Le chant de la Torah n’existe que la nuit, comme il est dit : Lève toi et chante pendant la nuit… »

Voici les propos du RAMBAM (chap.3 des règles relatives à l’étude de la Torah, Hal.13) :

« L’homme n’acquiert la majeure partie de son savoir, que la nuit. C’est pour cela que celui qui désire acquérir la Couronne de la connaissance de la Torah, veillera à ne pas gaspiller son temps pendant la nuit, à des occupation telles que manger, boire ou autre, mais il doit le consacrer seulement à l’étude de la Torah, comme l’enseigne les nos maîtres : « Le chant de la Torah n’existe que pendant la nuit ».

Nous avons pu constater - lorsque notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal se déplaçait de ville en ville, pendant les soirées du mois d’Elloul, afin d’augmenter la Torah et la crainte du Ciel à travers Israël – nous l’avons vu rentré chez lui à des heures tardives, et malgré cela il se dépêchait de se mettre à étudier afin de rattraper le temps qu’il lui est nécessaire dans son programme d’étude quotidien, et tout ceci en prenant sur son temps de sommeil. Nous avons retracé quelques infimes notions de la sainteté et l’assiduité de notre maître le Rav Chlita dans l’étude de la Torah durant des nuits entières, dans notre nouveau livre « Avir Ha-Ro’im », comme le lecteur pourra le constater.    

Par conséquent, il est un devoir sacré pour chacun de s’organiser de façon à pouvoir étudier davantage pendant les soirs d’hiver, afin de ne pas s’exposer à la malédiction de nos maîtres (‘Hass Veshalom ! Qu’Hachem nous en préserve).

Les femmes ont également le devoir sacré d’insister auprès de leurs maris, avec du tact et de la diplomatie, pour qu’ils augmentent l’étude de la Torah et la crainte d’Hachem, et elles en retireront une grande récompense.

Cependant, elles devraient elles aussi consacrer du temps pendants les soirs d’hiver, à étudier les lois pratiques desquelles elles sont concernées (lois de Shabbat, de la Casherout, des bénédictions, de la prière … etc …)

Nous citerons simplement ce qu’écrit notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal, dans l’introduction de son livre TAHARAT HABAÏT (sur les lois de NIDA), qui fut rédigé avec beaucoup de sacrifices, à une époque où le poids des occupations de la collectivité pesait énormément sur notre maître.

Voici ses propos :

 « Un souvenir me revient en mémoire, lorsque j’envisageais de diminuer mes apparitions en public, dans le but de me consacrer davantage à la rédaction de mes ouvrages. Un soir, je m’endormi avec cette pensée, lorsqu’ apparut dans mon rêve, le Gaon Rabbi Yossef H’AIM z.ts.l (l’auteur du BEN ICH H’AÏ), qui venait me rendre visite chez moi. Son visage était illuminé comme le soleil. Il entra dans la bibliothèque, et s’assis à côté de la table. Il vit l’un de mes ouvrages (certainement un tome du Yabi’a Omer), et commença à le feuilleter. Lorsqu’il finit, il le reposa et dit : « C’est très bien ». Il me demanda si je continuai toujours à donner mes différents cours de Torah, et je répondis qu’effectivement, je continuai toujours à donner mes cours et mes différentes Drachot dans divers endroits, généralement accompagné par mon collègue et ami le Gaon Rabbi Yehouda TSADKA Chlita (z.ts.l. Il est à noter que Rabbi Yehouda Tsadka était un parent du Gaon Rabbi Yossef H’AIM z.ts.l). Mais j’exprimai devant Rabbi Yossef H’AÏM que cela commençait à me perturber dans la rédaction de mes ouvrages. Le Gaon Rabbi Yossef H’AÏM me répondit : « Il est bon que tu attrape l’un, sans délaisser l’autre (continue la rédaction de tes ouvrages, mais poursuis également les cours de Torah que tu donnes), car la plus grande satisfaction d’Hachem c’est de voir les gens aller entendre des paroles de la Torah, qui les motivent à faire Téchouva (le repentir), et chaque personne qui fait Téchouva, représente un monde rempli !

Je me réveillais et ce fut un rêve »

 

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