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La confiance en Hachem – le mariage du MAHARAL de Prague

Question : Est-ce que la confiance en Hachem aidera même une personne qui ne mérite pas sa bonté ?

Réponse : On a demandé dans la Guémara Ménah’ot (29b) : Quel est le sens du verset (Yécha’ya 26) : « Mettez votre confiance en Hachem toujours et toujours, car en Hachem vous avez un roc immuable » ? On a répondu : Celui qui place sa confiance en Hachem, Hachem sera pour lui une protection et une force, dans ce monde-ci et dans l’autre monde.

On enseigne dans le Talmud Yérouchalmi sur Bérah’ot (chap.5 Hal.1) :

Ce verset ne doit jamais quitté ta bouche : « Hachem D. des armées ! Heureux l’homme qui place sa confiance en toi ».

A partir de cela nous apprenons de façon certaine que le simple fait d’avoir confiance en Hachem entraîne à l’homme une grande bonté, comme le disent nos maîtres dans le Midrach sur Téhilim (Téhilim 32, Rémez 719) : Rabbi Eli’ezer dit : Même pour une personne non correcte mais qui place sa confiance en Hachem, le texte dit : « Celui qui place sa confiance en Hachem sera entouré de bonté ».

De même, dans le Midrach (Choh’ar Tov chap.141) : Le roi David dit : « Maître du monde ! Même si je n’ai pas de bonnes actions, malgré tout, j’ai confiance en ta bonté ! Hachem ! Je t’implore, hâte toi vers moi ! Ecoute ma voix lorsque je t’implore ! »

Plus l’homme s’habitue à placer sa confiance en Hachem, plus il s’éduquera à lui-même à décharger sur Hachem tout son fardeau, comme il est dit : Décharge-toi sur Hachem de ton fardeau, il prendra soin de toi …

Grâce à cela, il méritera beaucoup de bien et de délivrance d’Hachem.

Il existe beaucoup de gens très simples au sein du peuple d’Israël – il y en eu particulièrement dans les générations précédentes – qui ont toujours eu implantée en eux la confiance en Hachem de manière extraordinaire, et ils ont eu le mérite de se voir délivrés de beaucoup de malheurs dans des conditions complètement surnaturelles.

On raconte un fait qui arriva au Gaon le MAHARAL de Prague z.ts.l.

Dans sa jeunesse, on lui proposa comme parti en vue de mariage (Chidouh’) une jeune fille intelligente et vertueuse, qui craignait Hachem, mademoiselle Perle, fille du richissime Rabbi Chémouel Bar Rabbi Ya’akov, qui était non seulement très riche mais aussi proche des autorités. Le futur beau père Rabbi Chémouel promis et assura de payer de son propre argent une généreuse dote, et s’engagea à prendre en charge tous les frais du mariage.

Mais la roue tourne dans la vie, et quelques semaines plus tard, Rabbi Chémouel perdit toute sa fortune, et s’appauvrit considérablement, au point d’envoyer une lettre de très loin à son futur gendre, le MAHARAL de Prague, en lui disant qu’il n’avait plus la possibilité de tenir ses engagements, et de ce fait, il l’autorisait à rompre avec sa fille et à se trouver un autre parti.(En ces temps, sans le soutient financier du beau père, aucun couple n’avait la moindre chance de fonder un foyer).

Le futur gendre répondit qu’il avait confiance en Hachem, qu’en définitif tout s’arrangera d’ici le mariage. Si le beau père désirait marier sa fille à quelqu’un d’autre, le MAHARAL réfléchirait à ce qu’il devrait faire. Mais tant que la jeune fille l’attendrait, il guetterait la délivrance d’Hachem, et la délivrance d’Hachem arrive comme un clin d’œil. Telle fut la réponse du MAHARAL. Ainsi, il continua à étudier la Torah avec une grande assiduité et dans une grande sainteté, en redoublant de force et de vigueur.

Constatant la situation de détresse qui régnait chez elle, la fiancée décida d’ouvrir un petit commerce de boulangerie-pâtisserie, afin de faire vivre ses parents. A cette époque, la guerre faisait rage entre différentes nations.

Mais voici qu’un jour, apparut un soldat sur un cheval. Lorsqu’il arriva à proximité du commerce de la jeune fille, il planta sa lance dans un pain et voulut partir avec le pain sans payer. La jeune fille saisi les rênes du cheval et pleura devant le soldat en le suppliant. Elle lui dit qu’elle était pauvre et qu’elle avait la charge de nourrir ses vieux parents. Le soldat lui répondit : « Crois moi, cela fait 3 jours que je n’ai pas mangé de pain, et je n’ai aucun argent sur moi. Il y a un coussin sous la selle de mon cheval, prend le et il sera une rétribution pour le pain. »

Tout en parlant, il tira le coussin de la selle et le jeta dans la boutique.

Quelques jours plus tard, la fiancée pris un couteau et coupa les coutures du coussin. Elle le trouva rempli de pièces d’or, et ils s’enrichirent considérablement. La jeune fille était âgée de 28 ans. Le futur beau père écrivit une lettre à son futur gendre et lui annonça que le moment était venu de se réjouir ! Le MAHARAL était âgé de 33 ans. Barouh’ Hachem, ils pouvaient célébrer le mariage correctement.

Le MAHARAL voyagea jusqu’à chez eux et ils fêtèrent le mariage en grande pompe. (Voir plus longuement dans le livre Maor Israël-Darouchim, page 349).

 

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