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Les Mitsvot exigent une Kavana (pensée)

Nous avons un grand principe concernant toutes les Mitsvot :

Lorsque l’individu les accomplit, il est tenu de penser de façon précise lors de l’accomplissement de la Mitsva qu’il est en train de réaliser telle Mitsva précise, comme le tranche MARAN dans le Choulh’an ‘Arouh’ (chap.60 parag.4) : « Certains disent que les Mitsvot ne nécessitent pas de Kavana (pensée), mais certains disent qu’elles nécessitent une Kavana pour s’acquitter de la Mitsva, et telle est la Halah’a. »

Par exemple : Le jour de Roch Ha-Chana, lorsqu’un homme sonne du Chofar sans l’intention de s’acquitter de la Mitsva d’écouter le Chofar mais uniquement pour écouter le son de son Chofar, cet homme n’est pas quitte de la Mitsva. Ou bien lorsqu’un homme lit le Chéma’ sans l’intention de s’acquitter de la Mitsva de lire le Chéma’, il est tenu de le lire de nouveau.

A partir de là, nous en déduisons qu’il en est de même pour la Mitsva de consommer la Matsa le soir de Péssah’, où l’on est tenu de penser lors de la consommation de la Matsa que l’on consomme « pour l’accomplissement de la Mitsva de consommer la Matsa ».

Malgré tout, à posteriori, si l’on a consommé sans avoir eu la pensée que cette consommation est pour accomplir la Mitsva de consommer la Matsa, selon le strict Din, on est quitte de cette Mitsva (en raison du fait que l’on tire profit de la Mitsva de consommer la Matsa, mais nous ne pouvons nous étendre davantage sur ce point). En particulier, lorsqu’on a récité la bénédiction « ‘Al A’hilat Matsa » avant de consommer la Matsa, puisque le fait de réciter la bénédiction est la plus grande expression de Kavana, car nous disons verbalement que l’on consomme pour accomplir la Mitsva.

Nous en déduisons également qu’il en est de même pour la consommation du Maror (herbes amères), qui nécessite de façon certaine la pensée que l’on est en train d’accomplir la Mitsva de consommer le Maror le soir de Péssah’. Cependant, si malgré tout on a omis cette pensée lors de la consommation du Maror, on est quitte à posteriori de son obligation. Ceci en raison du fait que la consommation du Maror de notre époque est instituée par nos maîtres et non par a Torah, et puisque l’exigence de Kavana (pensée) lors de l’accomplissement des Mitsvot fait l’objet d’une divergence d’opinions Halah’iques, lorsqu’il s’agit d’une Mitsva instaurée par nos maîtres, il y a matière à la souplesse à posteriori.

L’obligation d’avoir une pensée précise à l’accomplissement de chaque Mitsva lors de son accomplissement n’implique pas d’exprimer cette pansée verbalement mais uniquement dans le cœur. Par conséquent, il n’y a pas d’obligation de dire le texte du « Lechem YIh’oud » avant l’accomplissement de chaque Mitsva. Au contraire, certains décisionnaires tranchent qu’il n’est pas juste que chacun dise ce texte, car les propos exprimés dans ce texte ne sont pas de la portée de tout le monde. Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal ne dit pas ce texte avant les prières quotidiennes ou l’accomplissement des Mitsvot (excepté le 1er soir du compte du ‘Omer).Cependant, de nombreuses personnes ont l’usage de dire ce texte avant l’accomplissement de chaque Mitsva, et « qu’Hachem ne prive pas de bien ceux qui marchent dans la naïveté ».

 

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