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Se tenir debout pendant la ‘Amida – Voyage en train ou en avion

Question : Doit-on joindre les pieds pendant la ‘Amida ? Une personne ayant été contrainte de prier assise, doit-elle recommencer la ‘Amida lorsqu’elle peut ensuite prier debout ?

Réponse : Lorsque l’on prie la ‘Amida, il faut positionner les pieds l’un à côté de l’autre, comme s’ils ne formaient qu’une seule jambe, afin de ressembler aux Anges du service Divin, au sujet desquels il est écrit dans le livre du Prophète Yeh’ezkel (chap.1 verset 7) : « Leurs jambes formaient une jambe unique ».

C'est-à-dire, comme s’ils n’avaient qu’une seule jambe.

Il faut joindre totalement les pieds l’un à côté de l’autre, de sorte que les plantes des pieds se tiennent l’une à côté de l’autre, pour que les 2 talons, ainsi que les orteils des 2 pieds, se rejoignent.

Cependant, de nombreux Ah’aronim tranchent qu’il est suffisant que les talons se rejoignent, même si les orteils des 2 pieds restent séparés.

Le Gaon Rabbi David YOSSEF Chlita écrit que les personnes qui prient la ‘Amida sans joindre également les orteils des 2 pieds, ont sur qui s’appuyer dans la Halah’a. Il y a même certains Talmidé H’ah’amim (érudits dans la Torah) qui agissent ainsi. Mais Leh’ate’hila (à priori), il semble plus juste de joindre totalement les pieds, afin de se comparer véritablement aux anges dont les pieds n’en forment qu’un seul.  

On est tenu de prier la ‘Amida en position debout.

Si on a prié la ‘Amida en position assise, selon l’opinion de la majorité des décisionnaires il faut recommencer la ‘Amida en position de bout.

Il en est de même pour une personne qui a été dans l’obligation de prier en position assise – comme par exemple un malade dont l’état s’est ensuite amélioré et lui permet à présent de prier de nouveau en position debout – (comme un diabétique qui a eu une crise d’hypoglycémie, et dont l’état s’est ensuite amélioré), cette personne est tenue selon le Din de prier à nouveau la ‘Amida en position debout selon la majorité des décisionnaires, afin de s’acquitter de son obligation de prier.

Cependant, puisque de nombreux décisionnaires pensent qu’il ne faut pas recommencer la ‘Amida en position debout lorsqu’on la prier en position assise – car en définitive, on s’est malgré tout acquitté de son devoir de prier même en position assise – par conséquent notre grand maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit (Yalkout Yossef vol.1) que dans le cas où l’on recommence la ‘Amida en position debout – par exemple dans le cas d’un malade qui ne pouvait pas prier en position debout et a prié en position assise, mais dont l’état s’est ensuite amélioré et qu’il estime qu’il peut présentement prier en position debout – cette personne doit de nouveau prier la ‘Amida en formulant verbalement une condition de Nedava (une prière offerte par initiative personnelle). Ce qui signifie qu’avant d’entamer

cette 2ème ‘Amida, la personne doit dire verbalement qu’elle prie cette ‘Amida afin de s’acquitter de l’opinion de tous les décisionnaires selon lesquels elle est tenue de prier de nouveau la ‘Amida, et dans l’hypothèse où la Halah’a n’est pas fixée selon leur opinion, elle consacre cette nouvelle ‘Amida à une prière offerte à titre personnel (Tefilat Nedava). Dans de telles conditions, on agit conformément à la Halah’a selon l’unanimité, car si la Halah’a est fixée selon les décisionnaires qui pensent que l’on est tenu de recommencer la ‘Amida, on la recommence, et dans le cas où la Halah’a est fixée selon les autres décisionnaires selon lesquels on n’est pas tenu de recommencer dans un tel cas, la 2ème ‘Amida sera considérée comme une prière offerte à titre personnel, c'est-à-dire une prière facultative que chacun peut s’autoriser à prier, même sans obligation particulière.

De même, une personne qui voyage en train ou autres, mais - constatant que l’heure limite de la prière va passer – prie la ‘Amida en position assise. Lorsque cette personne descendra du train, si l’heure de la prière n’est pas encore passée, elle doit – elle aussi – prier de nouveau la ‘Amida en formulant verbalement une condition de Nedava comme nous l’avons précédemment expliqué.

Concernant la prière de la ‘Amida dans un avion, il arrive parfois que les vols sont très longs, et de ce fait, certains voyageurs organisent un Minyan pour prier dans l’avion. Lorsque notre grand maitre le Rav z.ts.l voyagea en avion pour New York, des voyageurs voulurent organiser un Minyan à bord de l’avion, mais notre maitre le Rav z.ts.l leur dit qu’il était préférable que chacun prie seul à sa place et de ne pas se rendre au fond de l’avion et risquer ainsi de déranger l’équipage de l’avion dans leur travail.

 

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