La techouva et les bonnes actions à l’approche du jour du jugement

La vie dans un livre

Le mois d’Elloul est une période de Miséricorde précédant Roch Hachana, jour du jugement au cours duquel le destin de tous les humains est scellé, qui pour la vie, qui pour la mort, que D. préserve, qui pour la prospérité, qui pour la misère, qui pour la santé et qui pour la maladie, à D. ne plaise. Devant D. sont ouverts le livre de la vie et celui de la mort et y sont lus tous les actes de l’homme au cours de l’année écoulée.

Toutefois, on sait que rien n’a de secrets pour le Saint béni soit-Il, Qui sonde les reins et le cœur. Dans ce cas, pourquoi nos Sages évoquent-ils (Roch Hachana 16b ; Pessikta Zoutra Vayéra 22) trois livres ouverts à Roch Hachana : le livre des justes parfaits, des mécréants invétérés, et celui des personnes moyennes ?

Rappelons que, sémantiquement parlant, le mot séfer – livre – est à rapprocher de sippour – histoire –, en d’autres termes, devant le Saint béni soit-Il est déposé le livre de chaque homme, relatant ses faits et gestes au cours de l’année écoulée, comme un témoin à charge, ainsi que ce qu’il fera lors de la prochaine année.

Lorsque l’homme prend conscience que tout est inscrit, que tous ses actes sont consignés dans un livre, cela le pousse à les améliorer et à redouter le jour du jugement. Au cours du mois d’Elloul est donnée à l’homme la possibilité de changer l’histoire de sa vie et d’annuler le décret ! Tel est le sens à donner à l’expression de « livre de vie », autrement dit, des tranches de vie – le récit de l’existence de l’homme, de son devenir lors de la nouvelle année.

Pour cette raison, tout homme doit se repentir au mois d’Elloul avant Roch Hachana, car il ignore quel sera le cours de sa vie pendant la prochaine année. Dans cette perspective, il fera l’acquisition de nombreux défenseurs et mérites, qui s’en feront les avocats. Alors, à Roch Hachana, au moment où sera lu le récit de son existence, la techouva, ainsi que tous les avocats créés dans son sillage, feront pencher la balance en sa faveur, à condition toutefois que cette techouva soit sincère et intervienne à temps, avant Roch Hachana.

Car il faut se préparer à l’approche du jour du jugement, de même qu’un homme ne peut dire soudain à son avocat, le jour du jugement : « aujourd’hui va avoir lieu mon procès, et je compte sur toi pour m’y défendre » – celui-ci répondrait immanquablement : « Donne-moi quelques jours pour étudier ton dossier ! » Telle doit être notre ligne de conduite à l’approche de cette fête.

En outre, dans le sillage de cette métaphore, rappelons combien un avocat peut défendre efficacement son client, fût-il le pire assassin ! A cet égard, on m’a rapporté qu’un avocat qui avait plaidé l’innocence d’un meurtrier s’était montré si convaincant que son client se serait exclamé : « J’en viens moi-même à croire que, comme vous l’affirmez si bien, je n’ai pas commis de meurtre ! »

Or, comment peut-on s’assurer les services de tels avocats ? En accomplissant mitsva sur mitsva, l’homme acquiert un défenseur (cf. Avot 4:11 ; Zohar III 307b), dans l’esprit du verset (Iyov 33:23) : « S’il est alors un ange qui intercède pour lui, un seul entre mille ». Telles sont les dispositions à prendre à l’approche de Roch Hachana.

Or, l’inverse est malheureusement aussi vrai : si l’homme ne se repent pas convenablement, et montre ainsi qu’il ne s’est pas du tout préparé au jour du jugement, s’il ne s’est pas adjoint le service de bons avocats, qui ne peuvent le défendre car ils n’ont pas de temps pour lui, il arrive au jugement sans préparation, faisant ainsi montre d’une grave effronterie. Quelle sera alors sa sentence ? Malheur à celui qui ne se repent pas et ne se prépare pas au jugement ! Il signe sa propre condamnation !

En revanche, si l’homme prend ses dispositions et se repent, même s’il a péché, il démontre qu’il regrette ses errements et redoute le jugement ; dans ce cas, même si l’histoire de sa vie est loin d’être reluisante, les défenseurs se donneront du mal pour faire pencher la balance en sa faveur.

Même dans le cas où il ne s’est pas encore repris, lorsque D. constate sa volonté de repentir, Il « considère la bonne intention comme l’acte lui-même » (Kiddouchin 40a ; Yerouchalmi Péa 1:1), prend en compte cette volonté de techouva tel que, si la même faute se présentait de nouveau à lui, il ne la commettrait pas et n’accomplirait que des mitsvot.

L’importance de la repentance est incommensurable au vu de la profondeur infinie du jugement, profondeur telle que les Maîtres du moussar affirment que le Saint béni soit-Il juge tout homme pour sa négligence dans la Torah et la prière, autrement dit pour chaque instant où il ne s’est pas suffisamment concentré dans son étude, point d’une grande gravité.

Dans les générations antérieures, la crainte au cours du mois d’Elloul était palpable et régnait partout, au point qu’on a pu dire qu’alors, même les poissons tremblaient… Dans le même ordre d’idées, un tsaddik avait écrit à son fils une lettre, difficilement déchiffrable. Lorsque le fils demanda à son père des explications sur ce griffonnage si inhabituel, ce dernier lui répondit : « Que puis-je y faire ? Il m’est très difficile d’écrire au mois d’Elloul, car mes mains tremblent de crainte du jugement imminent ! »

La crainte du jugement

Voilà une anecdote ô combien édifiante, qui nous donne une idée de la crainte qui saisissait autrefois nos ancêtres à l’approche du jugement, crainte qu’ils ressentaient de tout leur corps. Où est passée cette peur, cette terreur de nos jours ? Le monde tourne comme si de rien n’était, indifférent à l’appel de ce mois – « le lion rugit, qui n’aurait peur ? » (Amos 3:8). Comment est-ce possible ? L’homme sait pourtant que le jour du jugement approche, comment peut-il se masquer la vérité ? Imaginons un individu qui reçoit une lettre du Trésor public, l’accusant de non déclaration de revenus et lui réclamant des impôts élevés. Que fait notre homme ? Pris de terreur, il fait appel au meilleur expert-comptable et lui demande d’élaborer un bilan incontestable qui le rendra quitte de toute taxe.

Pourtant, de nos jours, nul n’a peur de l’enquête réelle à laquelle il va être soumis, et du grand jugement, au cours duquel le moindre détail de son Service divin sera examiné, chaque manquement noté, chaque imperfection en Torah, en techouva et en actes relevée. Comment cette perspective, bien plus menaçante que celle du harcèlement de fonctionnaires d’état, peut-elle nous laisser de marbre ?

L’une des explications, qui est sans doute également une circonstance atténuante, tient dans la situation géographique du peuple juif. Dans les générations précédentes, tous les Juifs vivaient concentrés en un même lieu et, de ce fait, la techouva de l’un, ou d’une famille entière, en entraînait d’autres et influençait tout l’entourage qui, d’une manière ou d’une autre, réparait ses actes.

Cela atteste de l’importance d’habiter dans un lieu de Torah, comme en témoigne Rabbi Yossi ben Kisma (Avot 6:9). En outre, à l’époque, les Juifs, dans la plupart des contrées où ils vivaient, étaient des résidents étrangers, privés de toute liberté individuelle et de la citoyenneté ; ils étaient même redevables d’un impôt per capita aux autorités locales, situation qui les poussait à placer toute leur confiance en D., dont ils se rapprochaient de tout leur cœur et de toute leur âme, avec une crainte et une ardeur redoublée au mois d’Elloul.

Mais de nos jours, les Juifs sont dispersés à tous les coins de la planète, disposant de la citoyenneté, de l’indépendance et de la liberté. Ceux qui vivent dans un lieu de Torah sont minoritaires et, de ce fait, l’influence de l’un sur l’autre est limitée. Chacun agissant à sa guise et dans une liberté absolue, les fautes se sont librement démultipliées, faisant écran entre D. et nous. De ce fait, l’homme finit par ne plus être conscient de ses fautes et, si on lui demande de s’en repentir, il ne comprend pas ce qu’on attend de lui et pense même qu’on le raille. C’est ainsi que la crainte du jugement au mois d’Elloul est devenue presque inexistante.

Pour illustrer cette disparition du sentiment de crainte et de culpabilité, je peux citer l’exemple d’un homme que je connais, qui ne se couvre pas la tête, prend Chabbat sa voiture pour aller à la mer avec sa famille, en dépit de toute pudeur, et qui, pourtant, est ministre-officiant dans une synagogue, prend la parole en public et répond même à certaines questions de Halakha que ses auditeurs lui posent ! Un jour, je lui ai lancé, sans mâcher mes mots : « Tu es un grand pécheur, du fait que tu te découvres la tête et ne te comportes pas d’après la Torah et pourtant, tu es ministre-officiant, fais des discours et réponds à des questions de Halakha.

Qu’est-ce que cela peut faire que je ne me couvre pas tout le temps la tête, me répondit-il. Quel est le rapport ?

Est-ce que tu ne sais pas que ce que tu fais est interdit ? Tu fais des discours de Torah alors que tu n’agis pas selon le Judaïsme ! Tu sais bien qu’il est interdit de marcher tête nue. En plus, les gens qui te voient se disent, même s’ils ont par ailleurs entendu que c’était interdit : “Si le ministre-officiant se permet d’agir ainsi, ça doit être permis.” »

A plusieurs reprises, je l’ai ainsi réprimandé, conformément à la sentence : « Réprimander, tu réprimanderas – même cent fois » (Baba Metsia 31a), mais en vain. Il me regardait, baissait les yeux et partait. De mon côté, je gardais espoir qu’après coup, mes paroles aient peut-être de l’effet et qu’il change. Mais j’ai entendu qu’il était demeuré aussi impie et, bien qu’il en soit conscient, il continue à pécher, que D. préserve !

A l’inverse, lorsqu’un homme demeure dans un lieu de Torah, au milieu de personnes intègres et craignant D., cela l’aide à surmonter son mauvais penchant. Dans ce cas, même s’il est un citoyen libre, son entourage a sur lui une influence bénéfique et, au mois d’Elloul, il ressent l’imminence du jugement et l’importance de la techouva. Un tel homme se prépare à Roch Hachana et a la force et l’appui divin pour se défaire des entraves du mauvais penchant. De même, celui qui se trouve dans une yechiva et est plongé dans l’étude de la Torah ressent cette crainte du jugement jusque dans les murs de la maison d’étude, qui lui rappellent son obligation de revenir à D.

L’investissement dans la Torah, comme préparation au jugement

Même si l’homme est entêté et que cela lui est difficile, la Torah a le pouvoir de faire fondre son cœur. De fait, toute la Création proclame le jour du jugement, et ce n’est qu’à cause de son entêtement que l’homme reste sourd à cet appel. Toutefois, la techouva et l’étude de la Torah permettent de libérer l’homme des mailles du mauvais penchant et de la léthargie dans laquelle il le plonge.

Car le mauvais penchant bouche le cœur de l’homme, réalité que l’on déduit du verset (Vayikra 11:43) : « vous seriez impurs par eux ». « Ne lis pas venitmetem (“vous seriez impurs”) mais venetamtem (“vous vous boucherez”) », commentent nos Sages (Yoma 39a). Lorsque l’homme étudie et ne se consacre à rien d’autre, il accomplit les paroles de nos Sages (ibid. 19b) : « Et tu en parleras (vedibarta bam) – de Torah et non d’autres choses », et se libère de cette emprise.

On notera également que le mot bam est l’acrostiche des mots beréchit (au commencement) et meémataï (depuis quand), qui sont respectivement les deux premiers de la Torah écrite et orale ; aussi faut-il parler de Torah et non d’autres choses, ce qui permet de dépasser le blocage induit par le mauvais penchant.

Or, là où il est question de Torah, il est question d’efforts. Lorsque l’homme s’investit vraiment dans la Torah, ses fautes lui sont pardonnées (cf. Berakhot 5a) et il est dégagé de l’emprise du mauvais penchant, en vertu du principe : « N’est véritablement libre que celui qui se consacre à la Torah » (cf. Avot 6:2 ; Bamidbar Rabba 10:21). Ce faisant, lorsqu’arrive le jour du jugement, l’homme ressent qu’il est totalement lié à D. du fait que son cœur n’est plus obturé et qu’il a entendu l’appel à la techouva qui y retentit.

Tel est le sens de l’appel lancé par l’intermédiaire du prophète (Hochéa 14:1) : « Reviens, Israël, jusqu’à l’Eternel, ton D. » – par la techouva, on peut véritablement revenir jusqu’à D., retrouver cette proximité sans écran semblable à celle ayant précédé sa naissance, et atteindre le bien voilé et dévoilé, dans l’esprit du verset (Tehilim 34:9) : « Goûtez et voyez que l’Eternel est bon » – « il n’est de bien véritable que la Torah » (Berakhot 5a). De même, par un effort dans l’étude, l’homme arrivera au bien, verra la Vérité et ne retournera plus à ses fautes et errements. Toutefois, une condition à cela : être armé de Torah. Si ce n’est pas le cas, il est semblable à celui qui dit : « Je vais pécher puis me repentir », personne dont la techouva est d’emblée rejetée (Yoma 88b ; Tanna debé Elyahou Rabba 6).

Cela nous démontre aussi combien chaque homme est cher aux yeux du Créateur, Qui désire ardemment sa techouva, même s’il a péché. De ce fait, Il lance Son appel au singulier – « Reviens, Israël, à l’Eternel, ton D., car tu n’es tombé que par ton péché » –, S’adressant ainsi à tout homme.

On doit s’efforcer de se repentir et de se contenter de peu, ce qui est d’autant plus important en notre époque de surabondance matérielle, qui va de pair avec une grande pauvreté spirituelle. A cet égard, tout homme doit ressentir : « Le monde a été créé pour moi » (Sanhedrin 37a) et savoir que la pérennité de tout l’univers repose sur lui : par une seule mitsva, il peut faire pencher sa balance personnelle et celle du monde entier du côté des mérites (cf. Kiddouchin 40b), tandis qu’à l’inverse, ses fautes lui causent des dommages incalculables.

S’il a péché vis-à-vis de D., cela entraînera aussi des fautes vis-à-vis d’autrui, du fait que d’autres aussi seront punis à cause de lui. L’amendement consiste à se plonger dans l’étude, dans un environnement de Torah, ce qui est d’autant plus vrai, à notre époque, où tous se sentent libres et détachés de toute contrainte.

Pour expliquer le rapport entre ces deux domaines – relations avec D. et relations interpersonnelles –, il faut rappeler que, chaque jour, un flux d’abondance divine descend dans le monde, à destination du peuple juif. Or, si celui-ci faute, cette bénédiction est détournée au profit du goy, d’après le principe révélé par Yits’hak  (Beréchit 27:22) : « La voix est celle de Yaakov et les mains sont celles d’Essav. »

L’interprétation de ce verset est célèbre : quand Israël jouit-il de la bénédiction ? Quand il satisfait son Créateur dans le domaine de la sainteté et de la pureté – lorsque sa voix est celle de Yaakov –, autrement dit, « quand le son de l’étude résonne dans les maisons d’étude et de prière, les mains d’Essav restent impuissantes » (cf. Beréchit Rabba 65:16) ; mais quand le peuple juif ne se consacre pas à la Torah, Essav a le dessus et il fait main basse sur la bénédiction d’Israël.

Ainsi, la faute d’un seul homme empêche le déversement de la bénédiction sur l’ensemble du peuple juif, d’où l’affirmation selon laquelle les fautes à l’égard de D. ont un impact vis-à-vis d’autrui. Le Tout-Puissant condamne donc les fautes à Son égard en tenant compte de cet aspect – le fait d’avoir empêché ses frères juifs de jouir de l’abondance qui leur était destinée –, manquement qu’il est impossible d’effacer, même par le repentir, et c’est pourquoi il est question de profondeur abyssale du jugement.

Au mois d’Elloul, tout homme doit donc s’efforcer de se repentir et d’accomplir de bonnes actions ; il ne doit pas se contenter de réparer ses actes mais l’ensemble du monde, afin que l’abondance revienne gratifier le peuple juif. Le secret pour y arriver : l’effort dans la Torah, dans un environnement adéquat. L’homme demandera pardon à son prochain, tout en se repentant également des écarts vis-à-vis de D., afin d’échapper à un jugement divin abyssal et de ramener l’abondance sur le peuple juif.

On peut par ailleurs signaler une allusion au mois d’Elloul et à la techouva dans le verset susmentionné : « La voix est celle de Yaakov (…) », voix qui fait allusion au son de cette corne, qui incite l’homme à se repentir, condition pour que la bénédiction divine soit déversée sur les enfants d’Israël. De ce fait, on a également l’habitude de sonner du Chofar pendant le mois d’Elloul, ce mot étant à rapprocher de chippour – l’amélioration [de ses actes] – ou, par une inversion des lettres, de pechara – le compromis [entre l’homme et son prochain]. Si le son de cette trompe pénètre le cœur de l’homme, il améliorera ses actes et amènera la bénédiction sur le monde.

A ce propos, le prophète s’écrie (Amos 3:6) : « Le cor sonnera-t-il dans la ville sans que le peuple ne tremble ? » Car celui-ci doit amener l’homme à améliorer ses actes afin de restituer au peuple juif la profusion qui lui était dévolue, ce qui nécessite de la part de l’homme une préparation et des efforts, à même de lui garantir d’être acquitté lors du jugement.

Résumé

 •Le mois d’Elloul correspond à une période de miséricorde, propice au repentir, avant Roch Hachana. Le concept des trois livres (séfer) ouverts à Roch Hachana évoque celui de sippour (récit) car à Roch Hachana, D. lit celui de la vie de chaque homme au cours de l’année écoulée. Pour effacer les « ratures » dans ce livre, l’homme devra se repentir et « louer les services » de défenseurs qui intercèderont en sa faveur le jour du jugement. S’il ne se repent pas, comment parviendra-t-il au jugement sans préparation ? Peut-on concevoir pareille insolence ?

 •Dans les générations antérieures, les Juifs avaient bien plus peur du jugement qu’aujourd’hui. Car autrefois, ils vivaient regroupés dans des lieux de Torah, sans jouir des droits qu’avaient les citoyens de leur pays d’accueil. Ils plaçaient alors toute leur confiance en D. et mettaient à profit le mois d’Elloul pour se repentir. De nos jours, en revanche, le Juif a tendance à se voiler la face. Du fait des grandes libertés dont il jouit, chacun agit comme bon lui semble, au point de continuer à commettre une faute même quand des reproches lui sont faits à de multiples reprises. En revanche, lorsqu’on vit dans un lieu de Torah et qu’on se plonge dans l’étude de celle-ci – « et tu en parleras » –, il devient beaucoup plus facile de surmonter le mauvais penchant et de le vaincre.

 •Le prophète lance son appel « Reviens, Israël, à l’Eternel, ton D., car tu n’es tombé que par ton péché » au singulier, s’adressant à tout homme en particulier. Il faut s’efforcer de ressentir la douceur de la Torah – « Goûtez et voyez que l’Eternel est bon » – et de revenir à Lui. Par son repentir, l’homme fait pencher, pour lui comme pour le monde entier, la balance du côté des mérites. En outre, lorsque le son de la Torah résonne, la profusion se déverse sur le peuple juif, tandis que si Israël commet une faute, Essav fait main basse sur toute cette abondance. De ce fait, l’homme devra prendre compte de cette dimension du jugement, qui établit un lien entre les fautes vis-à-vis de D. et celles vis-à-vis des hommes, se réveiller au son du Chofar et améliorer (lechapper) ses actes, afin d’arriver sous son meilleur jour au jugement, empli de Torah et de bonnes actions, et d’être acquitté et inscrit pour une bonne vie.

La voie à suivre

L’homme devra prendre conscience de l’ampleur du jugement, portant sur le fait que, par ses actes malencontreux, il a empêché la bénédiction de se déverser sur le monde. De ce fait, au mois d’Elloul, il devra se plonger dans l’étude et revenir à D., conditions pour ramener la bénédiction divine sur le peuple juif. Ainsi, il rétablira de saines relations vis-à-vis de D. et des hommes. S’il vit dans un endroit de Torah et se plonge dans l’étude, il influencera son entourage positivement et permettra à la bénédiction divine de se déverser sur le peuple juif tout au long de l’année.

 

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