Une abnégation héritée de nos pères

Si nous réfléchissons à l’essence de ‘Hanoucca, de nombreuses interrogations surgissent. Nous avons déjà traité de nombre de ces aspects dans nos développements précédents, mais la Torah ayant soixante-dix facettes, nous sommes loin de les avoir tous traités exhaustivement. Tentons à présent d’aborder sous un nouvel angle les véritables enjeux de l’affrontement de ‘Hanoucca entre les Grecs et le peuple élu, et du miracle qui eut lieu.

D’une part, comment comprendre qu’un rapport de force aussi inégal – une poignée d’hommes ni armés, ni entraînés, face à la plus puissante armée du monde – ait abouti, contre toute attente, à la victoire des ‘Hachmonaïm ?

D’autre part, pourquoi le miracle devait-il nécessairement passer par le fameux flacon d’huile pure ? En outre, comment est-il possible que les Grecs aient découvert et profané tous les flacons, sauf celui-ci, qui leur échappa ?

Par ailleurs, s’ils voulaient annuler l’allumage des bougies dans le Temple, conscients que ce rayonnement apportait la bénédiction à tout Israël, pourquoi ne se contentèrent-ils pas d’en murer les issues ou bien de détruire tout l’édifice, plutôt que de souiller les réserves d’huile, flacon après flacon ? Cela aurait pourtant eut le même effet – l’annulation de l’allumage de la Menora !

Pour aller encore plus loin, on peut se demander pourquoi ils ont rendu les flacons d’huile impurs, sans pour autant les briser. Enfin, pourquoi le miracle dura-t-il huit jours, ni plus ni moins ?

Pour répondre, nous allons analyser le remarquable dévouement des enfants d’Israël, découlant de celui des Patriarches : Avraham, Yits’hak et Yaakov. Ceux-ci semèrent les germes de la foi et de l’abnégation pour D. dans leur descendance, dès lors qu’ils eurent intégré – et au premier chef Avraham – la émouna, la foi en D., Créateur du monde, en Son unicité, en Sa puissance et en Sa souveraineté infinies (Avoda Zara 2b). En outre, ils réalisèrent – autre aspect fondamental – qu’Il est « Maître de la guerre » (Chemot 15:3) et a le pouvoir de gratifier d’une récompense les hommes de bien tout comme de combattre les impies.

Or, les Patriarches, ancêtres de notre peuple, surmontèrent de nombreuses épreuves que d’autres hommes auraient eu peine à dépasser, montrant ainsi qu’ils n’étaient pas seulement animés par une force divine mais qu’ils n’avaient qu’une aspiration : servir D., tendance qu’ils implantèrent dans nos gènes.

Tel est, d’après le Midrach (Bamidbar Rabba 19:26), le sens à prêter au verset (Bamidbar 21:18) : « Ce puits, des princes l’ont foré » – il s’agit des Patriarches, qui creusèrent un puits de Torah dont ils firent hériter leurs descendants.

A propos de cette foi, le Rambam écrit dans son Yad Ha’hazaka (Hilkhot Yessodé Hatorah 1:1) : « Le fondement de tout fondement et la base de toute sagesse (yessod hayessodot veamoud ha’hokhmot) est de savoir qu’il existe un Etre premier éternel, Qui a créé toute existence et tout ce qui existe dans le ciel et sur terre ; et ce qui est entre eux n’existe que par la réalité de Son existence. »

Or, le Rambam laisse à dessein transparaître le Nom Youd-Hé-Vav-Hé, à travers les initiales de son amorce, pour souligner qu’Il est l’Etre premier. Lorsqu’il est question de Nom (chem), il est toujours question d’Endroit (makom), D. n’ayant pas de place limitée ni déterminée – « Toute la terre est pleine de Sa gloire » (Yechayahou 6:3). En d’autres termes, la réalité divine – et Son Nom – est inscrite dans le monde entier, qui en émane, comme le confirment nos Sages (Mena’hot 29b ; Beréchit Rabba 12:10) : « Ce monde a été créé par la lettre Hé, et le Monde à venir par la lettre Youd [du Nom divin]. » C’est là l’un des principes essentiels de la Torah et de la foi.

Telle est la conclusion à laquelle Avraham Avinou parvint le premier, à travers une attentive observation du monde. Le matin, il remarqua le soleil et supposa qu’il devait être la divinité suprême. Mais lorsque la nuit vint et que la lune le remplaça, il se fourvoya en attribuant cette fois-ci ce caractère à celle-ci (cf. Rambam Hilkhot Akoum 1:2). Il prêta ensuite ce pouvoir aux étoiles et les servit, mais le lendemain matin, force lui fut de constater que le soleil était réapparu. Avraham Avinou en déduisit que tous ces astres n’étaient pas des divinités et qu’ils avaient eux-mêmes été créés par un autre Etre, supérieur. C’est ainsi qu’il parvint à la conclusion qu’il y a un Dirigeant suprême qui tient le gouvernail du monde et a créé le soleil, la lune et les étoiles, et c’est ainsi que sa foi en D. naquit, foi qui ne fit que se renforcer lorsque D. le fit sortir d’Our Kasdim, son lieu natal (Ne’hémia 9:7 ; Beréchit Rabba 44:13), et opéra en sa faveur des prodiges.

C’est cette foi pure d’« autodidacte » qui lui valut le mérite d’être choisi comme fondateur du peuple hébreu, par lequel tous les peuples seraient bénis, peuple élu appelé à recevoir la Torah.

Une abnégation héréditaire

Ainsi, c’est grâce au mérite de l’abnégation du premier Patriarche, qui se sacrifia pour sa foi, que D. en élut la descendance. La preuve en est qu’il transmit cette tendance à son fils Yits’hak, qui accepta de son plein gré d’être ligoté sur l’autel pour être offert en holocauste devant D.

Par cet acte, Yits’hak loua le Créateur, louange qui se cristallisa à travers la prière de Min’ha qu’il instaura par la suite (Berakhot 26b ; Tan’houma ‘Hayé Sarah 5). Yits’hak transmit cette exceptionnelle capacité de dévouement à sa descendance, les enfants d’Israël, qui sont prêts à se sacrifier pour la sanctification du Nom divin.

Ce même dévouement enflammé se retrouve dans le personnage de Yaakov, qui, en dépit des années de travail chez Lavan, archétype de l’impie, ne se laissa pas influencer et resta d’une intégrité parfaite, comme il en témoigne par le biais des émissaires envoyés à la rencontre de son frère Essav (Beréchit 32:5 ; Beréchit Rabba 75:4) : « J’ai habité (garti) avec Lavan et continué d’observer les six cent treize (tariag) commandements, sans apprendre de ses comportements répréhensibles ! » (cf. Rachi ad loc.) Cela corrobore la description que la Torah elle-même nous fait de ce Patriarche, comme un « homme intègre, habitant les tentes » (Beréchit 25:27), témoignant du fait qu’il était constamment rivé à l’étude – la « tente de la Torah » (Beréchit Rabba 63:10). En outre, il était un homme de vérité, comme l’atteste le verset : « Tu attribueras à Yaakov la Vérité » (Mikha 7:20 ; cf. Beréchit Rabba 70:7). Sa descendance hérita de lui ces dispositions.

Il en résulte que la volonté de se dévouer, la émouna, la fidélité au Judaïsme, à la Torah et aux mitsvot ainsi qu’à l’idéal de sainteté, sont des inclinations léguées par nos Patriarches. C’est ce qui permit à nos ancêtres, dans le creuset de la servitude en Egypte, de ne pas se mêler aux goyim, en conservant leur langue, leur habillement et leurs prénoms spécifiques (Vayikra Rabba 32:5), avec une foi pure et inébranlable héritée des Patriarches, lesquels accomplissaient la Torah avant même de l’avoir reçue (Yoma 28b).

C’est aussi ce qui nous permet de comprendre d’où les enfants d’Israël puisèrent une telle force de résistance à l’époque des Grecs. Envers et contre tout, ils se dévouèrent alors pour observer la Torah, et ce, grâce à cet héritage plurimillénaire de nos pères, qui creusèrent des puits de Torah pour leur postérité, posant ainsi des fondations éternelles, en vertu du principe (Sota 34a) : « Les actes des pères sont un signe pour leurs fils. »

Sous l’empire hellénistique, les enfants d’Israël puisèrent dans ce patrimoine et imitèrent les Patriarches qui s’étaient toujours sacrifiés pour la sainteté du Nom divin. D. les assista dans cette voie et c’est ainsi qu’une poignée d’hommes eut raison de la multitude.

Cette introduction nous permet de comprendre en profondeur le sens et les enjeux de la lutte entre les Juifs et les Grecs, il y a environ deux mille ans de cela. Les Grecs ne voulaient pas exterminer le peuple juif physiquement ; c’est à son âme qu’ils voulaient porter atteinte. Sur le plan de la culture et de la science, c’était une époque « éclairée » et florissante, au point que les Grecs parvinrent à étendre leur Empire sur le monde entier, détruisant tout sur leur passage.

Pourtant, en Terre Sainte, ils adoptèrent à dessein une toute autre stratégie, car ils étaient suffisamment intelligents pour comprendre que, l’étude de la Torah aiguisant l’esprit des Juifs, il n’était pas si simple de les faire plier. Ils réalisèrent donc qu’il était préférable de leur laisser la vie sauve pour les employer à développer avec eux cette culture corrompue, dans le but de les assimiler. Ainsi, les enfants d’Israël seraient l’instrument de leur propre perte, en devenant les promoteurs de cette « révolution culturelle » dévastatrice.

Le dévouement des enfants d’Israël

Mais il était faux de croire que l’on pouvait circonvenir aussi facilement les descendants d’Avraham, Yits’hak et Yaakov, qui savaient qu’ils n’avaient aucun rapport avec cette culture dévoyée. Chaque Juif est doté d’une parcelle divine, ce dont ils étaient pleinement conscients, outre le fait que, dès les entrailles maternelles, nous sommes bercés par le son de la Torah (Nidda 30b). Aussi, la croyance en D. est-elle ancrée dans nos racines les plus profondes. Il n’est donc pas si simple de nous détourner de la Torah de D., élixir de vie qui « réconforte l’âme » (Tehilim 19:8) et dont « tous [les] sentiers sont de paix » (Michlé 3:17). Forts de cette conscience, comment les enfants d’Israël pouvaient-ils abandonner la voie de la vie pour suivre une culture pernicieuse et funeste ?

De ce fait, ils allèrent à l’encontre de cet empire hégémonique. Ainsi, plus les Grecs augmentaient la pression sur eux, plus les enfants d’Israël leur tenaient tête avec ténacité et abnégation ! Plus les Grecs multipliaient les décrets, interdisant l’observance du Chabbat, la sanctification du nouveau mois et la pratique de la brit mila, plus les Hébreux les bravaient avec force, provoquant ainsi leur fureur.

Mais les occupants continrent leur impatience, conscients que, s’ils détruisaient le Temple, les enfants d’Israël quitteraient la Terre Sainte et que, dans leurs nouvelles terres d’accueil, ils continueraient de plus belle à observer la Torah. Cela reviendrait à tirer un trait sur les projets assimilationnistes qu’ils nourrissaient à l’égard de la nation juive. Aussi choisirent-ils une autre politique.

Après réflexion, ils réalisèrent que, de la même manière, la fermeture définitive des portes du Temple ne leur serait d’aucun secours, puisqu’elle pousserait les Juifs à l’exil, avec toutes les conséquences que nous avons décrites. C’est pourquoi ils prirent le parti de garder le Temple en l’état et d’y dresser une idole, afin de faire perdre foi aux enfants d’Israël, les décourager et les pousser à abandonner la Torah et les mitsvot.

Or, les Grecs savaient pertinemment que l’allumage de la Menora permettait d’élever les âmes des enfants d’Israël et contribuait à rehausser leur fierté, et c’est pourquoi ils décidèrent de profaner l’huile (hachémen) destinée à l’allumage, geste qui reflétait leur volonté de rendre impure l’âme juive (nechama). Le choix de s’en prendre à ce combustible n’était donc nullement fortuit, comme le prouve l’identité de lettres entre les deux notions. Les Grecs savaient que le cohen serait ainsi privé de la possibilité d’allumer la Menora, et escomptaient ainsi faire plier les enfants d’Israël et les assimiler.

Mais D. en avait décidé autrement, accomplissant ainsi à leur encontre le célèbre principe (Yechayahou 8:10) : « Concertez des plans, ils échoueront ; annoncez des résolutions : elles ne tiendront pas. Car l’Eternel est avec nous ! » Ainsi, même si les Grecs parvinrent, par le pouvoir de leur impureté, à profaner tous les flacons d’huile du Temple, par miracle, un unique flacon échappa à leurs recherches – ou peut-être le virent-ils mais D. leur inspira-t-Il la « négligence » de l’épargner –, flacon qui resta scellé, pur et intact, à l’abri de leurs regards.

Or, c’est justement de ce petit flacon que les enfants d’Israël puisèrent la foi et le courage pour les contrer. Avant même de l’avoir découvert, le Tout-Puissant leur avait déjà préparé la délivrance et leur insuffla la force de vaincre l’envahisseur. Suite à sa victoire, Israël retrouva sa gloire perdue pour plus de cent quatre-vingts ans (Avoda Zara 9a).

De fait, ce petit flacon d’huile fut l’objet d’un grand miracle, puisqu’il brûla huit jours – le chiffre chemona constituant une autre anagramme du terme nechama, « l’âme » –, par le mérite de leur foi et de leur détermination à ne pas souiller leur âme parmi les Grecs.

Il est également possible d’expliquer le miracle de l’huile d’une autre manière. Sous la domination grecque, l’honneur des enfants d’Israël fut sérieusement rabaissé, et ce, jusqu’à ce qu’ils bénéficient du miracle de l’huile qui brûla huit jours. Leur prestige aux yeux des goyim fut alors considérablement rehaussé, car l’intervention divine en leur faveur devint manifeste aux yeux de tous.

D’ailleurs, notons que les termes chémen (« huile ») et karnam (« leur gloire ») ont la même valeur numérique. C’est dire combien le miracle de l’huile les revalorisa aux yeux des goyim, heureuse issue pour laquelle nous prions chaque année, lors des jours redoutables, espérant retrouver cette gloire perdue : « Notre Père, notre Roi, relève la gloire de Ton peuple Israël ! »

Cela nous permet également de comprendre pourquoi, pendant toute la période d’obscurantisme grec, si l’on peut dire ainsi, les lumières de la Menora cessèrent de brûler. Car si celle-ci avait pu être allumée en continu, les enfants d’Israël n’auraient pas ressenti le miracle du flacon d’huile, pensant que tout se poursuivait comme à l’accoutumée.

Au contraire, par le fait que toutes les réserves d’huile furent profanées, à l’exception notable d’un seul flacon, D. permettait une formidable élévation de l’âme, et ces flammes miraculeuses purent éclairer tout Israël, comme le note le tsaddik Rabbi Yaakov Abou’hatsera zatsal dans son Pitou’hé ‘Hotam, où il indique que cette lumière s’éleva vers les sphères célestes pour redescendre ensuite sur terre, au bénéfice des enfants d’Israël.

La volonté des Grecs était donc claire : non pas casser tout, mais profaner, rendre impur, en écho à leur aspiration à vider Israël de leur âme. Car ils avaient compris qu’en l’absence de celle-ci, leurs adversaires, vaincus, perdraient toute supériorité et se laisseraient influencer pour peu à peu leur devenir semblables.

Toutefois, leurs desseins échouèrent grâce à l’abnégation dont firent preuve les Hébreux, en dignes héritiers des Patriarches. A cet égard, soulignons qu’en dépit des décrets grecs, les enfants d’Israël se sacrifièrent pour accomplir la mitsva de mila, le huitième jour après la naissance d’un garçon (Beréchit Rabba 44:17 ; Meguilat Taanit), ce qui leur valut le miracle de l’huile qui brûla pendant huit jours d’affilée ! Car le secret de ce prodige réside dans le dévouement des enfants d’Israël, prodige dont l’écho résonne jusqu’à notre époque – « en ces jours et à cette période ».

Résumé

 •Pour appréhender l’essence de ‘Hanoucca, il faut réfléchir aux évènements et aux enjeux de l’époque, et notamment comprendre comment les Hébreux purent faire preuve d’un tel héroïsme face à un ennemi les dépassant en nombre comme en force. Pourquoi, en outre, le petit flacon d’huile fut-il l’objet d’un miracle ? Comment est-il possible qu’il soit passé entre les mailles du filet ? Pourquoi les Grecs s’en prirent-ils aux réserves d’huile, plutôt que de murer le Temple ou de le détruire ? Et pourquoi se contentèrent-ils de profaner l’huile sans briser les flacons qui la contenaient ? Enfin, pourquoi cette fête doit-elle durer, à l’instar du miracle, huit jours ?

 •Les Hébreux héritèrent leur abnégation des Patriarches : Avraham, Yits’hak et Yaakov qui, forts de leur foi en D., Le suivirent avec confiance et dévouement. Le premier, Avraham conclut à Son existence après une observation attentive du monde et de la manière dont il est régi. A sa suite, Yits’hak fut prêt à être offert en sacrifice, tandis que Yaakov, homme de Vérité, ne se départit jamais de son étude, même aux côtés du perfide Lavan. Ce sont eux qui creusèrent un « puits de Torah » – les bases de ce dévouement à notre foi, qui permit aux ‘Hachmonaïm, contre toute attente, d’avoir raison des Grecs.

 •Ceux-ci manœuvrèrent dans le but de rendre impur le peuple juif, dans des visées assimilationnistes et expansionnistes. Aussi se gardèrent-ils de détruire le Temple, conscients qu’un tel geste de leur part causerait l’exil des enfants d’Israël dans des contrées plus favorables à l’observance du Judaïsme. De ce fait, pour profaner l’âme juive (nechama), ils s’en prirent plutôt à l’huile (chémen), mot composé des mêmes lettres, dans l’espoir de vider le corps de son âme. Mais, grâce à D., ils n’eurent pas gain de cause et un flacon d’huile échappa à leurs investigations, flacon dont les Hébreux puisèrent foi et abnégation et qui brûla miraculeusement huit jours (chemona), en parallèle à l’âme (nechama), restée pure.

 •Ce miracle permit aux enfants d’Israël de retrouver leur gloire antérieure (karnam, de même guematria que chémen) aux yeux des nations. Si la Menora ne put momentanément être allumée, c’était pour faire ressentir aux enfants d’Israël qu’elle ne peut brûler que si l’on fait montre de dévouement. Ainsi, du fait que les enfants d’Israël bravèrent l’interdit et circoncirent leurs fils à l’âge de huit jours, ils bénéficièrent du miracle de l’huile qui brûla huit jours. La leçon à tirer de ce dévouement étant intemporelle, nous devons nous en inspirer à notre époque aussi.

 

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