Un Souccot pour les non-juifs, à Jérusalem ?
Aux Temps futurs, le Saint béni soit-Il devrait convier toutes les nations du monde à venir fêter Souccot à Jérusalem, comme le prédit le prophète (Zekharya 14:16) : « Et quiconque aura survécu, parmi tous les peuples qui seront venus contre Jérusalem, devra s’y rendre chaque année pour se prosterner devant le Roi, l’Eternel-Tsebakot, et pour célébrer la fête de Souccot. »
Ceci rejoint un célèbre passage de Guemara (Avoda Zara 3a), qui révèle qu’à la fin des temps, les goyim voudront accomplir des mitsvot, et le Tout-Puissant leur proposera alors : « J’ai une mitsva facile à vous proposer, du nom de soucca ; allez donc l’accomplir ! » Ils s’empresseront de s’exécuter pour finir par se rebiffer.
Comme nous l’avons expliqué dans notre exposé précédent, rien d’étonnant à cela puisque, par leurs agissements dévoyés, les non-juifs ont porté atteinte aux mondes de l’Emanation, de la Création, de la Transformation et de l’Action. De ce fait, c’est précisément à Souccot, lorsque les enfants d’Israël auront restauré ces dimensions par la mitsva de soucca, après qu’ils auront réparé le faisceau de lumière infinie et de lumière enveloppante, qu’on appellera les goyim à venir constater la différence.
De plus, cette vision n’est possible qu’à Jérusalem, la ville sainte, que la Présence divine n’a jamais totalement désertée (Tan’houma Chemot 10), centre « de gravité » du monde (Pessikta Rabbati 10:2). Cela dit, elle reste un lieu à la profondeur insondable, profondeur que tout tsaddik aspire à connaître mais qui reste hors de portée, dissimulée jusqu’au Temps futurs, où cette lumière enfouie apparaîtra aux yeux de tous.
Le Zohar pointe la même direction, dans son commentaire sur le verset : « vers la terre que Je te montrerai » (Beréchit 12:1). Pour reprendre son analyse (Lekh Lékha 78a) : « Je te montrerai des choses que tu ne pouvais appréhender, et tu ne pouvais connaître le pouvoir de cette terre, qui est profond et indéchiffrable. » C’est vrai de la Terre Sainte, et à plus forte raison, de Jérusalem, qui en est le cœur, mystérieuse et impénétrable, du moins jusqu’aux Temps futurs.
Pour cette raison, arrivé ce moment, les nations du monde seront convoquées à Jérusalem, la ville sainte, et au Temple, pour célébrer la fête de Souccot, afin qu’elles puissent contempler de leurs propres yeux le faisceau de lumière infini et la lumière enveloppante dissimulés jusque-là. Ayant sans cesse altéré cette lumière au cours de l’Histoire, il leur sera donné d’observer un monde parvenu à sa réparation et à son éclat optimal par le mérite des Juifs.