Tenir parole
Concernant le verset (Béréshit 5:1): « Ceci est le livre des générations de l’homme », les Sages ont dit (Yalkout Shimoni Béréshit 41): « D. a montré à Adam les générations successives, leurs penseurs et leurs dirigeants, jusqu’au roi David auquel n’étaient octroyées que trois heures de vie. Adam en fut peiné et dit: Maître du Monde, n’y a-t-il rien à faire pour lui? D. lui dit: Tel est Mon désir. Adam lui demanda: Combien de temps ai-je à vivre? D. Lui dit: Mille ans. Adam reprit: Peut-on faire des cadeaux dans le Ciel? D. lui répondit: Oui. Alors Adam dit: Que soixante-dix ans de ma vie soient transférés à cette constellation ».
« Adam apporta un contrat où il inscrivit ce cadeau et D., le Chef des Anges et Adam signèrent. Adam dit: Maître du monde, la beauté, la royauté et les Psaumes lui sont donnés en cadeau et durant les soixante-dix ans de sa vie, il chantera Ta gloire ». C’est ainsi que Adam donna à David la royauté et les Psaumes, comme dit le Midrash (Shoh’ar Tov 1:1): « Seul David a le droit d’exprimer la gloire de D. par des chants » (Bamidbar Rabba 14:24): « Adam donna soixante-dix ans de sa vie à David ».
Le livre Shney Louh’ot HaBrit cite le Midrash HaGadol (Béréshit 3:17, page 107): « Au moment où Adam fut condamné à mourir, D. lui accorda le sursis d’un jour de D., c’est-à-dire mille ans, comme il est écrit (Téhillim 90:4): « Mille ans, à tes yeux, sont comme la journée d’hier ». De ces mille ans, Adam donna à David soixante-dix ans lorsqu’il vit qu’il aurait dû mourir à la naissance. Et effectivement Adam a vécu neuf cent trente ans comme il est écrit (Béréshit 5:5): « Tout la vie d’Adam fut de neuf cent trente ans... » Mais lorsqu’arriva l’heure de mourir, Adam regretta sa promesse et voulut l’annuler. D. lui dit: Adam! Ne fais pas cela! « Ce que tu déclares, tu dois l’exécuter précisément » (Dvarim 23:24). Regarde tes descendants, et vois qu’il en est un qui exécutera tout ce qu’il prononce. Il s’agit de Ya’akov, comme il est écrit (Béréshit 28:20): « Ya’akov fit un vœu » et il tint sa promesse (voir Béréshit Rabba 70:1). Alors Adam tint parole. Ce Midrash est rapporté par le Rabbin Elazar de Guermisse dans son livre HaRokéach’: « Lorsque l’heure de mourir arriva, Adam nia son engagement et D. lui montra alors le contrat signé de sa propre main ».
Le roi David y fait allusion lorsqu’il dit (Téhilim 146:3-5): « Ne vous fiez pas aux paroles des gens généreux, les fils de l’homme qui ne sont d’aucun secours. Lorsque son souffle le quitte il retourne à la terre, ce jour-là tous ses projets sont anéantis. Heureux celui à qui le D. de Ya’akov vient en aide ». C’est-à-dire, ne vous fiez pas à la générosité de celui qui a donné soixante-dix ans de sa vie à David, car au moment de mourir « ses projets sont anéantis » et il tenta de se rétracter et d’annuler toutes ses promesses. Mais « heureux celui à qui le D. de Ya’akov vient en aide », puisque D. a dit à Adam que Ya’akov remplirait son vœu sans faillir, et c’est alors qu’Adam confirma son vœu.
Il est certain que ce Midrash éveille dans le cœur de chacun des questions étonnantes:
1. Au nom du Rabbi Hayim Zeitzik, j’ai lu la question suivante: Adam a fait une promesse sincère, en connaissance de cause, et de grand cœur en donnant un certain temps de sa vie afin de sauver le roi David dont dépend l’avenir du peuple juif. Comment peut-il se rétracter au moment de l’exécuter, et n’accepter de remplir les termes du contrat que sous pression? Est-ce possible? Qu’est-il arrivé à Adam, que pensait-il au début, et que pensait-il à la fin?
2. Comment Adam a-t-il pu affirmer: « Je n’ai jamais dit une telle chose » (selon le Midrash cité par HaRokéach’)? L’acte de donation est écrit de sa main et signé par lui, comment peut-il sans hésiter renier sa promesse, ses propres paroles?
3. Que D. dise à Adam que David ne vivra pas, est également étonnant. Si le roi David doit mourir avant terme, de qui naîtra le Messie qui est, comme on sait, descendant de David (Yéroushalmi Brach’ot II:4)? De qui naîtra le roi Salomon qui va construire le Temple, comme il est écrit (Melach’im I, 6:1): « Dans la quatrième année du règne de Salomon sur Israël... il construisit le Temple de D. »? De plus, D. avait inscrit chaque génération et ses dirigeants, et naturellement David en faisait partie. S’il mourrait, qu’en serait-il du peuple juif?
4. Il est difficile de comprendre qu’Adam ait pu rétracter sa promesse, ce qui aurait privé Israël du Messie et du Temple. S’il se rétractait, le roi David manquerait au monde, ainsi que le livre des Psaumes où il chante la gloire et les louanges de D. (Brach’ot 7b) et où il prie D. pour que celui qui est plongé dans les Psaumes soit considéré « comme quelqu’un qui est plongé dans l’étude des lois de purification » (Midrash Shoh’ar Tov 1:1). Comment Adam a-t-il pu agir de la sorte?
5. Il faut aussi comprendre pour quelle raison D. a montré à Adam chaque génération, ses penseurs et ses dirigeants.
Il est dit (Zohar II 82b) que toute la Torah et ses commandements sont des directives indiquant à l’homme comment servir D. et comment vaincre son mauvais penchant qui le pousse tout d’abord à commettre des petites fautes, et après l’avoir saisi dans ses filets, lui fait commettre des fautes très graves, l’éloigne de D. et le conduit en enfer, comme il est dit (Souca 52a): « Le mauvais penchant est tout d’abord fin comme le fil d’une toile d’araignée, et en fin de compte épais comme des cordes de charrue » et « le mauvais penchant se présente tout d’abord comme un visiteur de passage, et en fin de compte il devient le maître de la maison » ou encore (Shabbat 108a, Avot D’Rabbi Nathan 3:2): « Aujourd’hui il lui dit fais ceci, le lendemain fais cela, jusqu’à ce qu’en fin de compte, il lui fasse commettre tous les péchés ».
De plus, la Torah enseigne à l’homme qu’il a la responsabilité de veiller sur le monde de D. et « Chacun doit se dire que c’est pour lui que le monde fut créé » (Sanhédrin 37a). Chacun doit sentir que le monde et tout ce qu’il contient, y compris les animaux domestiques et sauvages et tous les peuples, servent les desseins de D. Par ailleurs, il faut savoir qu’il y a dans le monde beaucoup d’ennemis susceptibles de nuire, et même de tuer. C’est pourquoi il faut être attentif et s’armer contre les dangers du monde par la connaissance de la Torah qui nous sauve de tout mal, comme disent les Sages (Kidoushin 82a): « La Torah préserve l’homme de tout mal ».
L’homme doit avoir le sentiment qu’il a la responsabilité du monde que D. a créé pour lui, dans le sens où il est dit (Avot I:14): « Si je ne pense pas à moi, qui pensera à moi? » C’est-à-dire: qui peut à part moi veiller sur mon monde et le préserver? ou alors: Qui me préservera des dangers qui existent dans le monde? Ce n’est que grâce aux conseils de la Torah et à notre propre ingéniosité que nous pouvons mener cette lutte avec succès.
C’est peut-être l’intention de Rashi (Sanhédrin 37a) lorsqu’il explique: « C’est pour moi que le monde fut créé et je ne vais pas m’exclure du monde à cause d’une transgression ». Celui qui détériore le monde, se détériore lui-même et tout ce qui lui appartient.
Et D. a donc montré à Adam chaque génération et ses dirigeants, de même que D. fait savoir à chaque homme ce qui lui manque et ce qu’il doit corriger, sur quoi il doit veiller et de quoi il doit se garder le plus. Les Sages disent (Nidah 30b): « Lorsque l’âme d’un l’homme descend dans le monde, elle se voit sermonnée: Sois bon, et ne sois pas méchant, sache que D. est pur et Ses serviteurs sont purs, et l’âme qui t’est donnée est pure, préserve sa pureté... » car l’homme doit veiller sur son monde.
Adam est arrivé dans un monde où tout était encore dans un état de splendeur et de perfection. Effectivement, D. lui montra toute la création dans sa perfection car il n’y manquait rien. Il lui montra le roi David, sa royauté, son livre des Psaumes, le Temple, et le Messie. Lorsqu’il vit tout cela, D. lui fit savoir que dorénavant toute la création dépendait de sa conduite. S’il se conduit correctement, il préservera le monde dans son intégrité, alors que s’il faute, le monde entier en sera affecté.
Effectivement, tant que l’homme n’avait pas fauté, la souveraineté de D. régnait dans le monde, mais à partir du moment où Adam a fauté en mangeant du fruit de l’arbre de la Connaissance, il a endommagé toute la création et porté atteinte à toutes les créatures qu’elle recèle. Alors D. lui montra la responsabilité qu’il avait dans la détérioration du monde. Il lui montra aussi que c’est David qui devait amener le monde à sa perfection et restaurer la royauté de D. Si David devait manquer au monde à cause d’Adam, à cause de sa faute, quel désastre pour le monde et pour toute la création! Adam ressentit qu’il devait sauver David, c’est pourquoi il a demandé spontanément grâce, et lui a donné en cadeau soixante-dix ans de sa propre vie afin que le monde se perpétue sans dommage supplémentaire.
Nous tirons de l’attitude d’Adam une leçon de conduite morale, à savoir qu’il ne faut pas compter sur des miracles en ce qui concerne les questions religieuses et l’observance des commandements, mais qu’il faut prendre des risques en cas de danger. « Celui dont les intentions sont pures est aidé du Ciel » (Yoma 38b), et « il faut prendre l’initiative en ce monde afin d’éveiller l’aide d’en Haut » (Zohar I 235a). Adam ne s’en est pas remis à D. pour sauver David, mais il est lui-même accouru à son aide et l’a sauvé en lui donnant en cadeau une partie de sa vie.
Nous apprenons aussi que si quelqu’un a besoin d’être sauvé et appelle à l’aide, il faut agir immédiatement et accourir à son secours, et ne pas se dire que cela ne dépend que de D. De même en établissant une institution de Torah, il ne faut pas se dire: « cela ne dépend pas de moi », mais la soutenir car s’il n’y avait pas de Juifs qui contribuaient activement et généreusement en faveur de la Torah et de son enseignement, elle serait oubliée. On raconte de Rabbi H’iya (Ketoubot 103b): « combien il a œuvré pour que les Juifs n’oublient pas la Torah ». Ce n’est que grâce au mérite de telles personnalités que nous avons pu apprendre la Torah jusqu’à ce jour.
Vous vous demandez peut-être: « étant donné que les institutions de Torah jouent un rôle si bénéfique, comment se fait-il qu’elles exigent tant d’argent et tant d’efforts, tant de souffrances et tant de peines? Pourquoi tant d’institutions croulent-elles sous les dettes? Pourquoi D. n’envoie-t-Il pas l’argent nécessaire à leur budget et ne dote-t-il pas d’un enthousiasme redoublé ceux qui les créent, afin qu’ils réussissent dans leurs entreprises, alors qu’au contraire, malgré leur dévouement ils ne rencontrent que peines et déceptions et D. ne leur vient pas en aide?
La réponse découle de la question: il faut savoir assumer une responsabilité. Toute chose qui est sanctifiée exige efforts et dévouement pour exister! Les réalisations saintes débutent à partir de rien, dans le dénuement. Ainsi en est-il du désir de relever l’honneur de la Torah, à partir de rien! C’est ce que nous apprenons d’Adam. D. lui prédit la mort du roi David afin qu’il éprouve de la miséricorde et lui donne une partie de sa vie en cadeau, pour le bénéfice de toutes les générations futures, et pour nous enseigner que la réussite de nos entreprises dépend de nos efforts et des sacrifices que nous sommes prêts à faire. Une action sacrée, accomplie généreusement, se perpétue à travers le temps et propage bonté et justice.
Cela nous permet aussi de comprendre pourquoi Adam a regretté son cadeau jusqu’à le nier et affirmer qu’il ne l’avait jamais fait. Tout d’abord, Adam pensait qu’effectivement il devait faire quelque chose, comme D. le lui avait suggéré, et il ressentit l’ampleur de sa responsabilité au point de donner une part de sa vie à David. Mais lorsqu’il réalisa le pouvoir de la Torah, la grandeur de la récompense, le bien réservé à qui lui consacre tout son temps et ses efforts (Zohar I 88b, 184b), les « grandes choses » qui lui sont attachées (Avot 6:1), sa capacité de sauver de la servitude de l’exil (Zohar II 83b), des désastres (Tanna D’Bey Eliyahou 18) et de toutes les souffrances (Brach’ot 5a), il lui devint difficile de renoncer à tout cela. Adam souhaitait reprendre son cadeau, car durant ces soixante-dix ans il pouvait corriger sa faute, s’élever, pratiquer la Torah « qui vaut tous les trésors » (Moed Katane 9b) et n’a pas de prix en ce monde. Il pensait, comme le disent les Sages (Babba Metzya 71a): « Entre les pauvres de ta ville et les pauvres de la ville voisine, les pauvres de ta ville ont la priorité » et donc, durant ces mêmes années, il aurait priorité sur le roi David, d’autant plus que tout dépend de la volonté divine (Brach’ot 33b), et si D. le voulait, Il pouvait lui rendre les années données à David.
Et donc, D. révéla à Adam le vœu de Ya’akov fuyant devant son frère Essav (Béréshit 28:20), pour lui enseigner qu’une promesse doit être tenue dans tous les cas. En effet, Ya’akov fit ce vœu avant de s’enrichir, et une fois riche, il n’oublia pas de pratiquer des actes de bienfaisance qui « sauvent de la mort » (Mishley 10:2), « rapprochent la rédemption » (Babba Bathra 10a, Tanna D’Bey Eliyahou Zouta 1), « annulent les décrets, préviennent les désastres et les empêchent d’accabler le monde » (Vayikra Rabba 27:1). Il aurait pu faire valoir qu’il n’avait prononcé son vœu que par peur d’Essav et pour être sauvé de la méchanceté de Laban. Même s’il n’avait pas pris d’engagement, D. l’aurait sauvé et protégé comme Il le lui dit (Béréshit 28:15): « Je suis avec toi et Je te protègerai partout où tu iras » puisque Ya’akov perpétue la tradition d’Avraham et c’est grâce à lui que le monde est béni. D. aurait pu de Lui-même le dispenser de son vœu de donner le dixième de tous les biens que D. lui accorderait (ibid. 28:22), et lui permettre d’utiliser son argent à sa guise, sans être tenu par son vœu.
Mais Ya’akov fut puni pour avoir tardé à accomplir sa promesse (Béréshit Rabba 81:1), afin de lui apprendre que si l’on fait une promesse ou un vœu, ou si l’on donne un cadeau, on doit tenir parole, sans chercher ni prétextes ni excuses, même valables, pour s’en dégager. Ya’akov aurait pu faire valoir que D. n’a aucun besoin de son argent ni d’un autel? De même, Adam s’est dit: David a-t-il besoin de mes années? D. peut tout, y compris accorder à David une longue vie.
Lorsque l’homme entreprend de réserver du temps à l’étude de la Torah comme il en a l’obligation (Shabbat 31a), il ne doit pas se rétracter mais au contraire tenir parole, même s’il ne comprend pas ce qu’il étudie, que le découragement le saisit, et qu’il est tenté de dire: « En quoi D. a-t-Il besoin que j’étudie, puisque cela m’est difficile et que je ne comprends pas? » Au contraire! Il doit savoir que D. est content et satisfait de chaque mot de Torah prononcé avec amour (Zohar III 85b).
Cela nous permet de comprendre le Midrash (cité plus haut par le Rokéah’) selon lequel Adam s’est rétracté et pour se justifier, a expliqué qu’il avait fait ce don à David uniquement parce qu’il ignorait les bienfaits qu’il pouvait tirer personnellement de l’étude de la Torah. Il avait fait ce cadeau par erreur, car s’il avait su que « une heure de repentir et de bonnes actions dans ce monde vaut plus que la vie éternelle » (Avot 4:17), il n’y aurait jamais renoncé, et il aurait désiré continuer à vivre en ce monde afin de corriger sa faute et s’élever.
Du point de vue de D., Adam est un renégat car en fin de compte, il savait que la mort de David découlait de sa faute, et ce cadeau lui permettait de corriger le dommage causé par lui, Adam. C’est pourquoi, il avait une obligation toute particulière de mettre à exécution ses paroles et de tenir sa promesse.
C’est pour cette raison aussi que D. fit signer à Adam un contrat, en présence d’un témoin (l’ange). D. savait qu’en fin de compte Adam finirait par découvrir la valeur de la Torah et l’importance des commandements et qu’il tenterait d’annuler sa promesse en demandant à D. de lui rendre ses années. D. lui fit signer un contrat afin de pouvoir plus tard le confronter à sa signature et Il cita l’exemple de Ya’akov qui lui aussi avait agi par ignorance. S’il avait su, il n’aurait pas fait de vœu, et il fut puni pour avoir tardé à l’accomplir. Malgré cela, Ya’akov ne s’est pas plaint, au contraire il a rempli sa promesse comme la Torah nous commande de le faire (Bamidbar 30:3): « Tu exécuteras tout ce que tu prononces ».
Les Sages ont dit (Nédarim 22b): « Celui qui fait un vœu est semblable à celui qui construit un autel en dehors du Temple » (ce qui est interdit) et il n’est pas bon de prendre des engagements que l’on ne peut pas honorer, comme il est dit dans le Talmud (ibid. 9a) à propos du verset (Kohélet 5:4): « Il vaut mieux ne pas faire de vœu que d’en faire un et de ne pas l’accomplir », mais aussi « Celui qui accomplit son vœu, c’est comme s’il apportait un sacrifice », ce qui montre que les vœux sont des choses sacrées et l’homme doit apprendre à être lui-même tel un autel et un sacrifice agréable à D. (et non un sacrifice offert sur un autel interdit).
Quel est le droit chemin?
Il faut accomplir chaque vœu prononcé. Si l’on a pris la décision de réserver du temps à l’étude de la Torah, on ne doit pas se rétracter et même si l’on ne comprend pas encore ce que l’on apprend, il faut tout au moins réaliser sa promesse (de même que toute résolution de faire quelque chose de bien), ce qui satisfait grandement D.