L’étude de la Torah dans la pureté conduit à l’effacement d’Amalek - (Parachath Parah)

C’est ce passage de Torah que nous lisons après celui de Zakhor, qui parle de l’effacement d’Amalek. Après lui nous lisons le passage: «ce mois-ci (Nissan) sera pour vous le premier des mois ’hodachim» (Exode 12:2), qui parle de hit’hadéchouth, renouvellement, pour toute l’année dans tous les domaines (en ce mois qui est le premier des mois de l’année), et de notre rapprochement au Saint, béni soit-Il.

A y regarder de plus près, on remarque que les quatre parachyoth sont étroitement liées: le passage de la Torah traitant de la vache rousse parle de sanctification et purification, auxquelles on accède en effaçant la mémoire d’Amalek, éliminant de son coeur toute trace du mauvais penchant, ou déconsidérant totalement l’or et l’argent, aspects du mauvais penchant et de l’idolâtrie, qui conduisent au péché, comme celui du veau d’or (Bérakhoth 32a)... On en vient ainsi à se sanctifier, à se purifier, et se renouveler pour toute l’année, et plus particulièrement le Chabath où l’on reçoit une âme supplémentaire (Bétsah 16a). On se libère alors complètement et notre force spirituelle s’accroît sans cesse.

Le Chabath Zakhor, le Juif se rappelle ce qu’Amalek, «qui tomba sur toi par derrière, sur tous ceux qui traînaient les derniers» (Deutéronome 25:18), voulait l’affaiblir dans son étude de la Torah et refroidir son enthousiasme pour le culte divin. Il se rappelle également Haman qui visait à «détruire, tuer, et faire périr tous les Juifs, jeunes et vieux, petits enfants et femmes...» (Esther 3:13). Il s’éveille alors et intensifie son étude de la Torah. Mais le Satan et ses acolytes s’efforcent de tout lui faire oublier lors du «festin de Pourim», aspect de «Israël engraissé, regimbe» (Deutéronome 32:15). C’est pourquoi le Chabath qui suit, on lit immédiatement le passage de la Torah ayant trait à la vache rousse où il est écrit: «Voici ce qui est ordonné par la loi...» (Nombres 19:2) qui incite l’homme à intensifier son étude de la Torah, qui le purifie (cf. Bérakhoth 22a) et le débarrasse de toute souillure causée par le penchant au mal. Commentant le verset: «Voici la loi: Lorsqu’un homme mourra dans une tente...» (Nombres 19:14), le Talmud (Bérakhoth 63b; Chabath 83b; Zohar II, 158b) explique que la Torah ne subsiste que chez quelqu’un qui meurt pour elle. On s’assurera alors qu’Amalek est exterminé une fois pour toutes grâce à la Torah qui protège et sauve l’homme de tout mal (Sotah 21a)...

Ainsi, les lettres composant Parah Adoumah (vache rousse plus un, pour le collel), ont la même valeur numérique que celles qui composent aferou édom. En d’autres termes: s’étant rafou affaiblis dans l’étude de la Torah, les enfants d’Israël ont accrû la force du rouge mitrabéh, augmente (péréh ourbéh). La destruction de Jérusalem a engendré le règne d’Edom (Méguilah 6a). Jérusalem n’a été détruite que parce que les Juifs se sont abstenus d’étudier la Torah (Tana Débé Elyahou Rabah 18). Mais lorsqu’on s’engage assidûment dans l’étude de la Torah, on méfer (aférou édom) contrecarre les conseils d’Edom, et on se rapproche de Dieu.

Les nations tournent en dérision la loi de la vache rousse; elles ne seront jamais en mesure d’en comprendre l’essence (Tan’houma, ‘Houkath 7). C’est parce que cette section hebdomadaire de la Torah fait allusion à Edom qui est Essav (cf. Genèse 36:1 8) ainsi qu’à Amalek, tous deux, petits-enfants d’Essav. Ceux-ci visent à affaiblir l’homme dans son étude de la Torah qui le purifie et le renforce contre Edom; eux aussi tournent en dérision l’homme qui soref brûle la vache et qui se souille (cf. Nombres 19:8). C’est parce que soref fait allusion à la Torah, qui est de feu (Tan’houma, Yithro 12), comme il est écrit: «Il leur a de sa droite envoyé le feu de la loi» (Deutéronome 33:2)... Cet homme impur doit se trouver en dehors du camp, radicalement éloigné des futilités de ce monde.

Par conséquent, pour mettre fin à leur raillerie et leurs visées néfastes, il nous incombe de lire le passage traitant de la vache rousse le Chabath qui suit immédiatement celui de Zakhor, de nous rappeler qu’Amalek existe toujours et vise à affaiblir notre étude de la Torah, en dépit du fait que nous avons effacé sa mémoire le Chabath Zakhor. Et si notre exil se prolonge, c’est qu’aussi longtemps que le nom d’Amalek n’est pas effacé, le Nom de Dieu et Son Trône ne sont pas complets... Intensifions donc notre étude de la Torah qui purifie l’homme. Dieu nous aidera alors à éliminer les desseins des ennemis qui se dressent contre nous.

 

 

 Chékalim et croisement d’espèces — Le mois d’Adar prépare celui de Nissan
TABLE DE MATIERE
PARACHAT VAYIKRA

 

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