La force du repentir qui atteint le trône céleste

Dans la section de Nitsavim, nous trouvons le verset bien connu : « Tu retourneras à l’Éternel, ton D.ieu, et tu obéiras à Sa voix. » (Dévarim 30, 2) Nos Maîtres (Yoma 86a) expliquent : « Grand est le repentir, qui atteint le trône céleste, comme il est dit : “Reviens, Israël, jusqu’à l’Éternel, ton D.ieu, car tu n’es tombé que par ton péché.ˮ (Hochéa 14, 2) S’ils interprètent ainsi ce verset, le sens est donc le même dans le nôtre : le repentir parvient jusqu’au trône céleste.

Le journal Yabïa Omer (Chabbat Téchouva 5780) rapporte la remarquable question de Rabbi Ovadia Yossef – que son mérite nous protège – dans son ouvrage Méor Israël (drouchim p. 37). Dans notre verset, il est dit explicitement que nous devons revenir jusqu’à l’Éternel Lui-même, aussi pourquoi nos Sages affirment-ils que le repentir n’arrive qu’à Son trône ?

Rabbi Ovadia répond en rappelant l’enseignement de nos Maîtres (Béréchit Rabba 47, 6) selon lequel sur le trône céleste, sont gravées les images des trois patriarches, Avraham, Its’hak et Yaakov. Chacun d’entre eux constitue un pied du char céleste, tandis que le roi David forme le quatrième. Comment ce dernier en eut-il le mérite, alors qu’il fauta en épousant Batchéva de manière prématurée ? Grâce à son repentir sincère. Dès lors, nous comprenons mieux, poursuit-il, pourquoi nos Sages affirmèrent que le repentir parvient jusqu’au trône céleste. Ils soulignent ainsi le considérable pouvoir d’un repentir authentique, capable de mener l’homme jusqu’à ce trône et d’y graver à nouveau son image.

Nous en déduisons un principe fondamental : lorsque l’homme se repent, il atteint le trône divin et jouit de la lumière qui en émane. Car la racine de son âme provient de là et le Saint béni soit-Il l’accueille sous Ses ailes.

Toutefois, nous devons lutter contre le désespoir, dans lequel le mauvais penchant tente sans cesse de nous faire tomber. Cet éternel adversaire nous souffle de rester stables (nitsavim) dans notre impiété et de ne pas poursuivre le chemin (vayélekh) qui nous rapproche de l’Éternel. Il nous incombe de le maîtriser et de nous conduire à l’opposé de ses directives : maintenir une stabilité dans notre repentir et toujours avancer dans le domaine spirituel.

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