L’Éternel, content de Son sort
« Car le lot du Seigneur, c’est Son peuple, Yaakov, Sa part d’héritage. » (Dévarim 32, 9)
Dans le Tana debé Eliahou, il est écrit que l’une des vertus du Saint béni soit-Il est qu’« Il se réjouit de Son lot ». Dans son ouvrage Néfech Ha’haïm, Rav ‘Haïm de Volozhin s’interroge sur le sens de cette affirmation, alors que le monde entier appartient à D.ieu, qui le dirige.
Le Gaon de Vilna zatsal explique que le lot de l’Éternel se réfère au peuple juif, comme il est écrit : « Car le lot du Seigneur, c’est Son peuple, Yaakov, Sa part d’héritage. » Il ajoute que le Créateur se réjouit du peuple juif, quel que soit son niveau spirituel.
J’ajouterai que la joie et la satisfaction procurées par les enfants d’Israël à l’Éternel correspondent essentiellement au moment où ils se repentent et se rapprochent de Lui. Au départ, lorsqu’ils Lui tournent le dos et abandonnent Torah et mitsvot, Il ressent une peine immense, comme un roi dont le fils a quitté le palais. Il se plaint alors en disant : « Malheur à Moi dont les fils ont été exilés de Ma table et qui M’ont quitté ! »
Puis, dès l’instant où ils éprouvent un éveil intérieur, décident de revenir vers leur Père céleste et se rattachent à la Torah et aux mitsvot, Sa joie ne connaît pas de limite. Ses chers enfants égarés, la prunelle de Ses yeux, expriment enfin le désir de se rapprocher de Lui, de se trouver dans Sa proximité. Pour leur témoigner Son affection, Il leur remet un précieux cadeau, l’âme sainte, étincelle divine supérieure qui, lors leur éloignement du Créateur, les avait quittés. Heureux de leur retour à Lui, Il se réjouit de leur restituer leur âme, ce bijou qu’ils avaient perdu.
Si un roi humain appelle son serviteur afin de lui offrir un cadeau et que celui-ci refuse, il sera très irrité contre lui et le punira pour cet affront. Il en est de même du Roi des rois, le Saint béni soit-Il. Le mauvais penchant détourne le cœur de l’homme et l’incite au péché. Se laissant séduire, il s’engage sur une mauvaise voie et s’éloigne par conséquent de D.ieu. Or, non seulement Il se montre longanime à son égard, mais, en plus, l’appelle pour qu’il abandonne ses péchés et adhère de nouveau à Lui et à Sa Torah.